Eté 2016. C'est mieux qu'un feu d'artifice le 14 juillet. -- Jason et Lena.

L'impatience se fait sentir, la chaleur augmente tout autour de ma peau. Ce mec, il me rend folle de désir pour lui. S'il savait le nombre de fois où je me suis touchée en pensant à ce qu'il avait pu me dire... je pense qu'il serait étonné. Quoiqu'il me connaît assez bien maintenant, dans le sens où il connaît mes désirs et mes fantasmes. Jason. Je suis certaine que c'est un faux prénom, mais il sonne assez bien. « JA-SON » Je le prononce plusieurs fois, hachant les syllabes, comme pour le rendre plus réel qu'il ne l'est. J'ai l'impression d'aller voir un nouveau client, sauf que celui là, il ne me payera pas. Et si c'était un coup monté de Tomas ? Non, je ne pense pas qu'il sache ou je suis, et sa façon de me retrouver ne serait sûrement si romantique. Je tapote mes ongles sur le bas de ma cuisse découverte et jette un coup d’œil à mon reflet sur la vitre du taxi. J'ai opté pour ce rouge à lèvre de YSL qu'adorait Tomas, un rouge à porter en soirée, sexy mais pas provoquant. La tenue reste soft, une robe prés du corps rouge et des escarpins noirs. J'entre dans le hall de l'hôtel et demande la direction de la chambre 66. Un homme m'y conduit, me précisant que « Monsieur » était déjà arrivé. Je sens la crampe dans mon estomac me serrer un peu plus. Je m'arrête devant la porte de la chambre, fouillant dans mon sac à la recherche de mon petit miroir. Enfin, le moment est arrivé. Je suis revenue du Summer Camp pour le rencontrer après tout ces messages échangés. Une retouche maquillage rapide, je me décide enfin à entrer. L'appartement est entièrement dans le noir et me fait cligner les yeux plusieurs fois pour faire essayer d'y apercevoir quelque chose. Je vois le jour se glisser légèrement entre les volets fermés. L'odeur de draps propre me vient aux narines. La porte se referme derrière moi et me contraint à m’habituer à cette nouvelle nuance sombre. Je discerne le lit et m'en rapproche avant de m'y asseoir. Ma main se pose sur un morceau de satin que j'attrape et serre entre mes doigts pour en apprécier la douceur. Puis un sursaut. J'entends un souffle qui n'est pas le mien derrière moi, un poids faire trembler le lit, une main se posant sur mon épaule dénudée. Je reste immobile, attendant un signe de sa part, mais c'est quand même moi qui finit par briser le silence. « J'ai pensé que tu aimerais le rouge, mais vu le noir dans la pièce, j'ai passé tout ce temps à me préparer pour rien... »

@Jonas Cooper

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Lena & Jason

Dans une chambre d'hôtel - City Center

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Cela faisait des mois qu’ils conversaient via Internet mais, depuis quelques temps, ils avaient passé à la vitesse supérieure en s’échangeant des SMS. Jonas était une tout autre personne quand il se trouvait derrière un écran : adieu, le mec discret, méfiant, un brin timide. Bonjour monsieur le dur-à-cuir, dragueur, enjôleur, le Jason de service. Leurs échanges étaient devenus de plus en plus torrides, faisant tomber leurs barrières une à une. S’il s’était retrouvé devant elle, jamais il n’aurait osé dire ou faire la moitié de ce qu’il écrivait. Ayant poussé l’audace très loin, il lui avait demandé de le rejoindre dans une chambre d’hôtel du centre-ville de Boston. Et pas un établissement miteux, loin de là. Il la savait au Summer Camp, ayant lui-même fait le déplacement avant de revenir aux Etats-Unis pour raisons personnelles. Ainsi fut-il un peu surpris en sachant qu’elle viendrait au rendez-vous. Arrivé le premier, il prépara la chambre, une petite boule au ventre. Il avait absolument tout prévu : draps de soie, bandeau du même tissu, lumière tamisée (qu’il n’utiliserait pas, préférant qu’ils restent dans le noir). Retirant sa veste de costume, il appuya sur le bouton permettant aux stores de se baisser. Les lamelles s’écartèrent pour ne laisser filtrer qu’un rayon de lumière à travers la chambre. Bientôt, un léger « bip » se fit entendre, signe que la demoiselle était arrivée. Jason se mit dans un coin de la spacieuse chambre et l’écouta s’avancer près du lit alors que la porte se refermait derrière elle. Sa silhouette se découpait dans la lueur mourante du jour et il devinait déjà ses courbes féminines. Un frisson lécha sa colonne vertébrale avant qu’il ne décide de la rejoindre. Il s’assit sur le lit, près d’elle, alors que sa main effleurait son épaule dénudée et chaude. Enfin ! Il pouvait la toucher. Son visage s’approcha de son cou sur lequel il déposa un petit baiser sensuel.

« J’adore le rouge… Et je vais te contempler mais… Si tu es d’accord, je te banderai les yeux… »

Sa voix n’était qu’un souffle près de son oreille. Une proposition bien audacieuse qu’elle pourrait tout à fait décliner si elle le désirait. Mais ce soir, Jason avait envie de s’amuser avec ses sensations et être maître de son corps qui semblait être parfait. Sa main descendit le long de son échine, dans un geste incroyablement lent et sensuel.

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by Wiise

@D. Echo T-Leone

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Cette ambiance m'excite autant qu'elle m'apaise. Je me sens libre quand je fais ce genre d'expérience, quand je rencontre de nouvelle personne dans des situations qui ne sont pas habituelles. C'était vraiment ce que je recherchais, autre que l'argent, quand j'étais escort girl. Jason est peut-être un taré, il est peut-être complètement fou et je vais me retrouver dans une mauvaise situation... mais j'ai décidé de prendre le risque. J'ai l'impression de le connaître, depuis le temps que l'on se parle. Je sens rapidement son souffle sur mon cou, puis ses lèvres qui me déclenchent un frisson tout le long du dos. « Ah... tu me donnes le choix ? » Parce que je ne sais pas, j'avais l'impression qu'il n'était pas du genre à laisser le choix. Je souris, même s'il ne peut pas le voir. J'avais gardé le tissu dans ma main, qui était en fait un bandeau pour moi. Je le touche un peu plus et remarque la dentelle sur le bas avant de l'installer correctement sur mes yeux. Je serre le nœud derrière mon crâne assez fermement pour éviter qu'il ne bouge. A l'aveugle, je tends une main vers lui, qui se pose sur sa cuisse. Je remonte doucement dessus, jusqu'à attraper ses doigts que je dirige vers le bandeau sur mes yeux. « Jason... tu joues souvent à ça ? » Et sans attendre la réponse, je le lâche et me relève. Privée de ma vue, je fais plus attention à mes autres sens. Je me retourne vers le lit, en espérant qu'il soit en face, et je débute une danse sensuelle, toute en lenteur. Si je suis une piètre chanteuse, je me débrouille assez bien pour bouger mon corps. Je ne sais pas l'effet que ça lui fait, je ne sais pas s'il préfère les mouvements de bras lents ou ceux de mes hanches. A moins qu'il ne préfère quand je relève le bas de ma robe contre mes cuisses ? J'écoute les bruits de ses vêtements, j'essaye de distinguer son souffle alors que je sens que mon rythme cardiaque augmente petit à petit.

@Jonas Cooper

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C’était bien la première fois que Jonas jouait à ce petit jeune limite malsain. Se faire passer pour quelqu’un d’autre, discuter des mois via Internet et par SMS pour ensuite trouver le courage de lui proposer une nuit torride dans une chambre d’hôtel. Avait-il complètement perdu la tête, avait-il besoin d’avoir une double fausse identité ? Car, ne l’oublions pas, Jason Howl n’est pas plus son véritable nom que Jonas Cooper. S’il continuait comme ça, il finirait par s’oublier, oublier qui il était vraiment et pourquoi il avait atterri à Boston plus d’un an auparavant. Mais qui sait, peut-être qu’il avait besoin de passer par ce jeu de séduction pour achever de créer sa nouvelle vie. Quoi qu’il en soit, son regard s’accommoda de l’obscurité naissante alors qu’il scrutait toujours la silhouette de la jeune femme. Il devina qu’elle s’emparait du bandeau laissé à sa disposition et qu’elle le nouait sur ses yeux. Ça y’est, son sens de la vision était obstrué. Une douce chaleur monta en lui alors que la main de la demoiselle se posait sur sa cuisse et remontait lentement. Malheureusement pour lui, la petite curieuse s’arrêta là et saisit sa main pour la poser sur la matière soyeuse couvrant une partie de son visage. Jonas prit une profonde inspiration pour tenter de calmer les battements frénétiques de son cœur emballé. Il la sentit quitter le lit pour se mettre devant lui, à l’aveugle. Elle commença à bouger, sensuellement, suavement, et, sans même s’en rendre compte, Jonas porta une main à sa chemise. Il déboutonna les premiers boutons, ayant tout à coup très chaud. Ses yeux ne lâchaient pas la silhouette qui ondulait, envoûtante, magique. Sans même s’en rendre compte, il se leva et s’approcha d’elle. Déposant ses mains sur ses hanches lascives, il l’attira contre son corps alors que ses lèvres cherchaient les siennes. A cet instant, il voulait la posséder tout entière, la déshabiller, poser ses mains sur la moindre parcelle de son corps.

« Non, je ne joue jamais à ce genre de petit jeu… »

Il l’entraîna vers le lit et, quand ses jambes atteignirent la surface molle du matelas, il la força à s’y asseoir puis à s’allonger. Il y grimpa à son tour et s’avança vers elle, ses jambes de chaque côté de son corps. Il se pencha sur elle et ses lèvres effleurèrent son cou alors que son parfum l’imprégnait tout entier. Une de ses mains se posa sur sa joue et descendit lentement, le long de son cou, de sa poitrine pour achever sa course sur sa cuisse. Il commença à lever le tissu très lentement et ne s’arrêta que lorsque la distance entre le tissu rouge et son sous-vêtement fut ridiculeusement court.

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@D. Echo T-Leone

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