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Quoiqu'il arrive l'amitié passe toujours avant tout | Aymalyte

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Quoiqu'il arrive l'amitié passe toujours avant tout
— with Nilyne

Août 2017 Boston. Eh merde ! rageais-je en lançant la poêle dans l'évier. Tant pis, je préfère ne pas manger que de m'énerver sur cette idiotie qui nous sert à faire le dîner. Depuis le sms d'Ashleigh, j'ai l'impression de n'être plus que l'ombre de moi-même. Pourquoi ? Parce qu'il est mort. J'en reviens pas. Je l'ai vu quelques minutes avant de retourner au boulot et tout était plus ou moins normal dans ses constantes, je ne comprends pas. Enfin si, je comprends mais, même si je savais qu'il n'en avait plus pour très longtemps être face à sa mort est un vrai supplice. J'aime ma mère mais, mon père c'est enfin c'était... On avait ce lien fort entre nous, il savait me comprendre, on partageait les même centre d'intérêt, les même délire et puis, on avait la Eliot en commun. J'espérais secrètement qu'il tienne jusqu'aux Elections pour qu'en cas de victoire je puisse lui dire que j'ai repris la relève comme il le voulait. Oui, voilà être à a présidence Eliot est aussi pour lui, pour lui rendre hommage, pour continuer ce qu'il a commencé quand il était à Harvard. Je tiens toujours mes promesses et celle-là, je compte bien la tenir peu importe jusqu'où je vais devoir aller. La Eliot est notre seconde famille, il faut relever le niveau comme je lui avais promis. Aymalyne Kendra Strauss ! Je veux que tu me remontes la Eliot l'année prochaine c'est clair !? Montre ce qu'est une Strauss au pouvoir comme je l'ai fait en mon temps ma chérie. Je peux encore l'entendre me dire ces mots au téléphone quelques jours avant son attaque. Rien que d'y penser, un sourire tendre se dessine sur mes lèvres faisant automatiquement affluer les larmes au coin de mes yeux. Quelques coups à la porte m'empêche de me laisser allée. Fort heureusement d'ailleurs. Je me lève essuyant mes yeux au préalable. Lorsque j'ouvre la porte, je tombe sur une Hippo plus radieuse que jamais. Je suis anéantie, de mauvaise humeur à cause d'Abélard et totalement hors de moi à cause de Cléo. Je n'ai envie de parler à personne, je ne veux voir personne du moins, c'est ce que je clame haut et fort parce qu'en vérité j'ai besoin de mes amis, de mes proches sauf Cléo qui peut aller se faire un ravalement de façade au plus vite si elle veut tenter d'échapper à ma vengeance .  


© SEAWOLF.

@N. Hippolyte Dunford
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Quelques heures avant encore, je me tenais aux côtés de Cole, affirmant à Aymalyne le début d'une guerre où elle devra me compter parmi ses adversaires. Naturellement, comment pouvais-je faire autrement ? Ayma' est l'une de mes meilleures amies, évidement, inutile de le préciser mais Cole est mon tout et il est là depuis toujours. Présent dans ma vie. Et puis.. Il n'y avait plus que "ça", il y avait plus maintenant et encore pire que jamais. J'avais un bout de lui dans mon ventre, et rien qu'à cette pensée ma main vient caresser hésitante cette partie de mon corps. Personne n'était au courant encore, personne mise à part Nina et je n'avais pas eu le temps de leur dire. Pas l'envie non plus, parce que cet enfant naîtra dans le mensonge, dans le déni et l'ignorance. Personne ne saura d'où il vient réellement, je voulais bien sacrifier ma vie pour ce gosse à défaut de ne pas en avoir eu le courage à l'époque, mais pas celle de Cole. Jamais. Et dans la précipitation j'avais quittée le yacht, Ayma avait besoin de moi et j'étais probablement la mieux placée pour comprendre ce qu'elle était en train de vivre. Je vouais un véritable culte à mon père, sa disparition m'a détruite pendant pratiquement deux ans, me laissant en lambeaux derrière lui, accompagné que de son fantôme dans cette clinique. - C'est ici ! Que je m'exclame rapidement en voyant que j'avais pratiquement ratée la maison d'Ayma. Trop perdue dans mes pensées, dans mes secrets. Et je sors finalement du taxi, lâchant quelques billets contre la main gantée et je sortais en trombe de la voiture. Cognant à la porte, celle-ci s'ouvre et me laisse apercevoir une Ayma à la mâchoire crispée, les yeux ternis de fatigue et mon sourire compatissant s'efface aussitôt. - Bonsoir Ayma.. Que je lâche simplement, faisant un pas en avant pour venir coller ma joue à la sienne, plus longuement que d'habitude. Signe de compassion, évitant les mots lambda dans ce genre de situation. Je me souviens ô combien je pouvais les détester à l'époque, je les épargnerais à ma meilleure amie. - Qu'est ce qui t'irrite ? Mise à part mon post sur instagram.. Que je lance en posant les yeux vers les tableaux accrochés sur le mur de l'entrée.


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Août 2017 Boston. Qu'est-ce qu'elle fait là ? Je le regarde puis, je me souviens de son texto hier. Ah oui, maintenant c'est beaucoup plus clair. J'inspire profondément avant de m'effacer pour la laisser entrer. C'est à ce moment là que j'aperçois mon reflet de le miroir. Cheveux en bataille dans un chignon lâché, un vieux pull difforme et un jeans troué. Haussant les épaules, je me détourne du miroir posant mon regard sur Hippo avant de prendre mon téléphone pour lui répondre. Une poêle, Cléolya et Abélard. Ouais, j'ai pas envie de parler. Ma voix est horrible et je sais que si j'ouvre la bouche je vais fondre en larme. Mon père était tout pour moi alors savoir qu'il n'est plus là, que je ne pourrais plus entendre sa voix ou lui demander conseil quand ça n'ira pas ça me tue. J'a l'impression qu'on m'enfonce une lame dans le coeur la tournant très lentement encore et encore comme si on voulait que je me souviennes à vie cette douleur. Prenant une grande inspiration, je l'invite d'un geste de la main à s'installe sur le nouveau canapé italien que je me suis offert il y a quelques jours. En passant, je me fous de ton post, je sais que toi et Cole c'est un peu comme Abélard et moi sauf que vous voulez pas l’accepter. Oui, j'ai toujours été convaincue que Cole et Hippo finirait ensemble un jour, qu'elle deviendra sans aucun doute Madame Wildingham. Elle lui correspond à deux cents pour cent, ils sont pareil, elle le comprend comme personne enfin ils sont juste fat l'un pour l'autre mais, ils ne le voient pas encore.


 


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À peine avais-je franchis le palier, que je me rends compte qu'Ayma n'avait pas encore accepté la nouvelle. Elle préférait se concentrer sur d'autres futilités plutôt que d'affronter la réalité des choses. Son père est mort. Et dieu sait à quel point j'ai pu souffrir de ça, au point que je n'aurais jamais cru pouvoir m'en relever et pourtant.. Je suis là. Pas entièrement, jamais complètement mais je suis là et je tiens debout tant bien que mal. Pour Ayma, je veux à tout prix lui éviter de passer par la case dépression, par tout ce que j'ai pu endurer autrefois car se relever n'est pas toujours aussi facile. On peut très bien rester au fond du gouffre une fois qu'on est tombé, et moi, je n'accepterais pas qu'Ayma en prenne le risque. Alors je vais lui donner ce que j'ai pas eu moi, le soutient d'amis sincères. Et j'espérais que ça changerait la donne. Je fronce les sourcils, mon portable vibre et le nom de ma meilleure amie s'affiche. Ayma. Je relève les yeux vers elle, la voyant s'agiter sur son cellulaire face à moi. Et je garde le silence sur son moyen de communication.. Je pouffe un rire en recevant son premier texto, la suivant jusqu'à son salon pour m'installer près d'elle tout en répondant à son message. - C'est le jeu des énigmes ? Non parce que là je vois pas ce que fait une poêle entre Abé et Cleo. Que j'envoie en premier, le sourire aux lèvres en essayant de le lui donner aussi. - Explique moi. Que j'écris ensuite, lâchant mon portable sur mes cuisses en la regardant d'un air impatient. Et ça vibre encore, je la regarde avec suspicion avant d'attraper mon portable et de voir son deuxième texto. Celui-ci fait mal, il me tord l'estomac et vient percuter mon coeur de plein fouet. Ma mimique change du tout au tout, mon visage se ferme le temps d'un instant. Un instant où j'oublie qu'Ayma est encore là avant de me reprendre. De respirer à nouveau, battant nerveusement des cils en levant les yeux vers elle dans un sourire trop peu naturel. - N'importe quoi, faut que t'arrête avec cette idée ! On est A-M-I-S. Que je réponds douloureusement à son texto. L'envie de vomir qui me prend à la gorge, formant une boule acide que j'ai du mal à retenir.




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Août 2017 Boston. Ils m'ont énervé au point que j'ai brûlé mon dîner. Maintenant à cause d'eux, je meurs de faim. Je n'ai pas la fore de commander, je n'ai envie e rien de particulier de toute façon. Alors, je me concentre sur ma meilleure amie préférant aborder un sujet léger. Du moins, pour ma part puisque vu son attitude, ses réactions, elle n'est pas très à l'aise voir pire, elle a l'air d'en souffrir de cette question. J'attrape mon téléphone pour lui sa réponse. Je lève les yeux au ciel répondant aussi vite à son message. Tu as le droit de parler tu sais. Et pour en revenir à Cole et toi, je persiste à dire qu'il y a quelque chose entre vous. Seul l'avenir nous le dire n'est-ce pas ? finis-je par lui répondre scrutant ses réactions du coin de l'oeil. Un nouveau sms d'Abé se fait entendre. Sans attendre, je le lis en levant les yeux au ciel. Il va juste me rendre dingue ce mec c'est pas possible autrement. Plus le temps passe et plus j'ai l'impression qu'il se fiche de moi. Il fait ça à chaque fois, à chaque il essaie de trouver une excuse et franchement, j'en ai assez de tout ça. J'ai besoin d'un verre et vite ! Je me lève sans un mot direction la cuisine pour y récupérer une bonne bouteille de vin et deux verres. Bois, tu as l'air aussi tendue qu'un string porté par une Cabot. Suivant mes mots, j'avale une gorge appréciant le délicieux bouquet qu'offre ce merveilleux vin. Que me vaut la visite de la grande Hippolyte ? Cole est trop occuper à sauter ma soi-disant demi soeur ? Mouais, c'est peu classe mais, lui aussi me l'a mise à l'envers, lui aussi, j'ai envie de le détruire comme je vais détruire Cléolya mais, Cole est Cole, il est comme il est ce qui fait qu'au final, on lui pardonne à chaque fois. C'est une fatalité.





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- Et si tu me disais ce qu'il s'est passé ? En attendant je vais commander à dîner, j'ai une faim monstre ! Depuis quelques jours c'est la guerre avec la nourriture, je ne supporte plus grand chose et n'importe quelle odeur me donne envie de vomir. Je sors de mes messages, cherchant sur le net quelque chose d'encore ouvert et qui me donne à peu près envie. Et je tombe nez à nez avec une restauration rapide de pâtes. [/b]- Des pâtes ça te va ?[/b] Que j'envoie à Ayma en attendant sa réponse avant d'appeler, quand je reçois un énième message sur la nature de ma relation avec Cole. Elle persiste, elle continue là-dessus et moi je continue de me renfermer sur cette question. Probablement parce que la réalité me fait peur. - L'avenir me dit surtout qu'on finira par êtres vos témoins à ton mariage avec Abé ! Je réponds rapidement pour retourner le sujet contre elle. Éviter le malaise en ce qui me concerne. Elle se lève, ramenant avec elle deux verres et une bouteille de vin et m'invite à boire avec elle. Dans la précipitation je m'avance vers le cristal qui me fait de l'œil, et ma grossesse me freine aussitôt. Je reste là, assise le verre à la main avant de le reposer doucement. - Non merci.. Je ne vais pas boire ce soir. Ni demain, ni après demain et les jours qui suivent pendant neuf mois. - Arrête tes conneries Ayma, tu es aussi ma meilleure amie. Et tu sais très bien pourquoi je suis là.. Tu as besoin de moi, de nous.




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Août 2017 Boston. J'hausse les épaules en la regardant chercher sur le net avant de répondre à sa question. Cléo a balancé des choses privées que se dit entre soeur à Cole, elle a fait et dit des choses impardonnables sur moi et Ashleigh. Quant à Abélard... Il a encore trouvé une excuse pour qu'on ne soit pas ensemble mais, on est en quelque sorte ensemble pour lui va comprendre. Il ne veut pas qu'on soit ensemble pour la présidence maintenant. Comment tu peux prétendre être en couple avec une personne quand tu as embrassé cette personne que trois fois ? Seulement quand tu te disputes avec ? Quand monsieur refuse que tu dormes dans ses bras pour éviter de te faire des avances ? Rien que d'y penser ça me rend envie de vomir. Peut être qu'elle aura la réponse qui pourrait me faire voir de la même façon qu'Abélard mais, j'en doute fortement. Oui. Spaghetti Bolo s'il te plait. Dire que c'est mon premier repas depuis que... Bref, j'espère seulement que j'arriverais à manger quelque chose. Enfin bref, je regarde sa réponse levant les yeux au ciel. Si elle croit encore au père noël, je ne vais pas lui briser son rêve après tout. Je bois une gorgée de vin fronçant les sourcils en voyant qu'elle refuse le verre de vin. Ok... C'est pas son genre de refuser un verre de vin surtout son préféré. Elle est vraiment bizarre en ce moment. Oui, eh bien ta meilleure amie te trouve bizarre et elle aimerait savoir ce que tu as. J'avale une nouvelle gorgée de vin la fixant intensément. Quelque chose cloche avec elle mais, j'ignore quoi. Alors, quoi de nouveau dans ta vie ? Tu t'es enfin débarrassée de choubaka ? Petit pique en référence à Asia bien entendu.. Je ne supporte pas cette fille et ça ne changera pas d'ailleurs, je me demande comment Hippo peut être amie avec une fille comme elle. Sérieusement, elle fait juste pitié.





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- Tu parles de cette histoire de devoir reprendre les reines ?..
Pour Abé il est difficile à cerner, je sais après ce que je sais aussi c'est qu'il t'aime vraiment beaucoup ! Mais j'ai du mal à comprendre pourquoi il est comme ça avec toi.
Abé était aussi l'un de mes plus proches amis, et il est vrai qu'on avait jamais eu de conversation concrète avec n'importe laquelle de ses conquêtes. Hors là, c'était différent, il y avait Ayma, ma meilleure amie dans l'histoire et je vois bien que tout ça est en train de la faire souffrir. - Il a peut être peur de l'engagement ? Avec toi, parce que ses sentiments sont vraiment sincères ? C'est compréhensible, je suis la première à fuir face à ce genre de situation. Elle me propose un verre, bêtement que je m'empresse de récupérer avant d'être frappé à nouveau par l'idée qu'un embryon se promène dans mon ventre. Je déglutis, salive amer et j'ai limite l'envie de vomir qui me vient. Le stress, probablement.. Le regard d'Ayma qui se pose sur moi, qui me juge et je le sens. - Voilà, on sera livré d'ici une demie heure. Je réponds alors nerveusement à son message. Je lève les yeux vers elle, marquant une pause avant de soupirer et de laisser tomber mon téléphone sur le canapé vulgairement. - Okay.. Ayma, je.. Je la regarde, bat des cils. C'était peut-être pas le bon moment pour lui annoncer ça, mais je suis un peu au pied du mur alors.. - Je suis enceinte. C'est dit, c'est fait et j'attends sa réaction. Est-ce que je devais lui dire la vérité à elle aussi ? Ou mentir comme avec tout le monde ? - Elle s'appelle Asia, et c'est une très bonne amie Ayma. Qu'est ce que tu as contre elle au juste ?




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