Absolem + Alan - Un manque à combler

Sur le chemin du retour vers la Dunster House, j'eus la surprise de constater avec humour que la demoiselle à ma droite s'était endormie sur son siège. Rien d'illogique à cela, après un long voyage suivis d'une grosse cérémonie de mariage, c'est même étonnant qu'elle ne se soit pas assoupie plus tôt. Arrivé à destination, je la réveille en douceur afin qu'elle rejoigne sa chambre, si elle veut dormir, elle y sera bien mieux que dans ma voiture. Une fois à l'intérieur, je m’apprêtais à la laisser pour qu'elle se repose quand elle m'offrit son visage d'ange, celui auquel je ne peux résister, afin que je reste dormir à ses côtés. Au terme d'une hésitation qui n'aura finalement durer que très peu de temps, j'accepte, Chipie se débrouillera seule jusqu'à demain matin.

Déposant mes chaussures à l'entrée afin de ne pas dégueulasser sa chambre, je m'installais sur le lit pendant qu'Abso' faisait ses petites affaires dans la pièce voisine. Mais très vite, mon amoureuse me signala qu'elle avait besoin de mon aide pour retirer sa robe, prétextant qu'elle ne parvenait pas à atteindre la fermeture éclair. Je la rejoins et tandis que je m'occupe de son soi-disant problème, je lui demande :

" Tu n'oserais pas te moquer de ton petit-ami quand même ? Parce que tu n'as pas eu besoin de moi pour la mettre cette robe, il me semble... "

Une déclaration qui ne manqua pas de faire comprendre à la pensionnaire de la Dunster House que j'avais bien compris son petit manège. Passant son visage par-dessus son épaule, elle affichait ce petit air coupable à la fois mignon et honteux de s'être fait prendre. Une fois la fermeture au plus bas, la pièce de créateur glissa le long de son corps pour finir sur le sol, les formes affriolantes de la jeune femme s'offrant désormais à ma vision, je restais bouche bée plusieurs secondes. Elle se retourna vers moi, le regard bas comme si elle éprouvait une quelconque gêne. Il n'y avait pourtant aucune raison. Glissant mon index sous son menton, je relevais son charmant visage vers moi avant de m'approcher pour l'embrasser.

La soirée avait été splendide. Tu planais encore sur ton petit nuage malgré la fatigue terrible qui commençait à gagner ton corps. Ce que tu voulais à cet instant ? Retrouver une tenue toute simple, te débarbouiller et t'étendre sur ton lit dans les bras de ton amant. Tu ne réalisais pas encore qu'un aspect supplémentaire s'était faufilé depuis votre baiser, celui du désir charnel. Tu avais toujours était assez innocente, cependant, pour une fois, tu te laissais aller à quelques fantasmes avec ton meilleur ami. Joueuse et quelque peu coquine, tu avais ainsi quémandé au jeune homme son aide pour qu'il t'extirpe de cette robe étouffante. Lorsque le blond s'était glissé derrière toi pour te libérer de ce bout de vêtement hors de prix, ce dernier t'avait gentiment taquiné sur tes intentions. Rabattant ta longue chevelure devant toi, tu avais camouflé ton sourire avec ta tignasse tandis que tu sentais la fermeture à éclair coulissait dans ton dos. " Touchée... " avouas-tu alors que ta robe avait dévalé en bas de ton corps, te laissant presque nue aux yeux de ton petit-ami. Les joues rouges, le regard fuyant, tu te retournas vers lui toute gênée. L'image de ton corps avait toujours été problématique, tu ne t'aimais pas et tu ne savais pas du tout comment tu pourrais un jour y remédier. Probablement grâce au regard du blondinet qui ne semblait pas d'accord avec tes jugements. Alan souleva par la suite ton menton de son index, embrassant tes lèvres avec fougue. Attrapant ses mains pour les tirer dans ton dos, tu te laissas encercler par ses bras, l'embrassant un peu plus fort jusqu'à le faire chuter sur ton lit. Te retrouvant désormais sur lui, tu déposas des dizaines de petits baisers sur sa joue puis sur son cou avant de t'aplatir à ses côtés, complètement épuisée. Mais ce n'était pas tout, une certaine excitation avait rapidement grimpée en toi, te faisant quelque peu paniquée car tu ne souhaitais surtout pas précipiter les choses. Tu avais également peur que ton passé surgisse en plein milieu, te paralysant subitement. Ainsi, tu t'étais doucement blottie contre ton amour, fermant les yeux et respirant de plus en plus profondément. " Bonne nuit chéri... "  lâchas-tu en frottant ta tête contre son épaule, totalement comblée pour la première fois de ta vie.