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" Content de vous revoir Mr. et Mme. Altman, j’espère que vous allez bien "
Si la maman d'Absolem m'adresse un sourire, son père est quant à lui beaucoup moins expressif, mais heureusement, ma meilleure-amie me sort vite de là pour nous asseoir dans le fond de l'audience présente aujourd'hui. Un tant soit peu moqueur, je lui demandais : " Tu l'as déjà vu sourire ton père ? ". Les premières notes de La Marche Nuptiale de Felix Mendelssohn se font entendre et Abso' ne pourra donc pas me répondre alors que la mariée fait son entrée suivis de son futur mari quelques secondes plus tard. C'est sûrement la partie du mariage que je préfère, les deux mariés s'avançant vers un futur incertains, mais où ils seront unis pour la vie. Le sermon du prêtre par contre, va me faire dormir aux cotés d'une Absolem qui ne semble pas beaucoup plus intéressé que moi. Elle me sort néanmoins de ma léthargie avec une question des plus compliquée.
Me marier un jour ? J'avoue ne jamais y avoir vraiment pensé... Peut-être, parce que je n'ai jamais eu de petite-amie sûrement. Penchant ma tête vers son oreille pour essayer d'être le plus discret possible, je lui répondais d'une voix basse et hésitante : " Si je trouve la personne idéale, je pourrai l'envisager oui. Je trouve que c'est une belle preuve d'amour. ", avant d'ajouter sur un ton plus humoristique : " Et puis si ma mère savait que j'avais une petite-amie, crois moi qu'elle me soûlerait avec le mariage. ". Un rire m'échappa, ce qui ne manqua pas de se faire retourner une vieille dame pour nous dire de faire moins de bruit comme on pourrait le faire au cinéma.
Oh Absolem ! Que vil esprit tu as ! Tu joues sur mes faiblesses pour que je te suive dans tes 400 coups. Je montre un peu de retenue quand elle me tire le bras pour que je la suive, mais cela ne dure pas bien longtemps, cédant une nouvelle fois à son sourire ravageur. Nous entrâmes dans la salle où se dérouleras le repas et c'est vrai que le buffet conséquent aura sûrement raison de moi lors de cette soirée. Finalement, cette dernière sera peut-être moins ennuyeuse que prévus. Posant nos yeux sur les différents mets installés sur une longue rangée de table, je saisis un petit four que j'ingurgite très vite. Absolem me regarde avec un air à la fois surpris et ironique, me signalant que j'allais me faire sûrement gronder, mais avant qu'elle ne puisse terminer sa tirade, je lui fourre un petit four dans le gosier avant de lui annonçais:
" Et oui Abso', si je tombe, tu tombes avec moi ! "
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