Absolem + Alan - Un manque à combler

 

It's Mine !!!
Lisbeth+Alan

mise en page par mad love

Ce matin, Chipie aurait très bien pu se lâcher dans mon pieu, j'aurais pu retrouver des morceaux dans mon bol de lait parce que celui-ci serait périmé depuis une éternité ou encore être surpris de ne plus avoir de sous-vêtements propres que j'aurais pourtant gardé le sourire. Et vous savez pourquoi ? Et bien parce que c'est ce jour que je retrouve ma meilleure-amie Absolem. Elle a décidé de couper court à son voyage au Laos, ne se sentant pas particulièrement la motivation de rester plus longtemps. J'aurais aimé qu'elle profite un peu plus de ce beau pays, mais les récents événements de sa vie ont fait qu'elle n'en pouvait plus. Et quel ami serais-je si je ne venais pas la chercher à l'aéroport ? Oui, c'est vrai, j'ai cédé à ce côté enfantin d'Absolem auquel j'ai du mal à résister, mais, vous voulez que je vous dise, je serais quand même venu dans tous les cas. Enfin, je crois...

Avez-vous déjà vu ces moments, dans les films américains, où les personnages viennent chercher leurs amis, leurs familles, leurs amoureuses ou leurs femmes à l'aéroport munis d'une petite pancarte avec écrit le nom de la personne qu'ils attendent ? J'ai toujours trouvé ça un peu ridicule et pourtant, c'est moi qui me retrouve dans ce rôle difficile à tenir. Munis de mon petit écriteau "Absolem", au milieu de personne dans le même cas que moi, je crois que je ne m'étais pas trompé sur le ridicule de la situation. Il y a ces personnes autour de vous qui vous regarde et vous adresse le même sourire gêné que vous leur adressait en retour et pourtant, je n'en ai pas grand chose à faire. Et vous savez pourquoi ? Encore une fois, parce que je retrouve ma complice, ma partenaire Absolem. L’atterrissage de l'avion est annoncé, l'attente touche à sa fin.

Spoiler:

C'était avec un grand soulagement que tu avais présenté ton passeport au Wattay International Airport de Ventiane. Quitter ce pays ne pourrait pas te faire du mal à cet instant de ta vie où énormément d'interrogations étaient nées. Retrouver ton chez toi, ta famille et les amis restés là-bas ne pourrait qu'apaiser les récentes tensions qui avaient peuplé ta vie ces dernières semaines. Après avoir embarqué en fin d'après midi, tu avais plané des heures en haute altitude, rêveuse, pensive et pressée de retrouver en premier lieu Alan. Bouquinant un magazine de psychologie féminine  niais, tu avais néanmoins fini par t'endormir contre l'hublot, complètement épuisée. C'était la voix du commandant de l'avion qui t'avait tout à coup sorti de ton assoupissement. L'homme isolé dans son cockpit vous signalait de l'éminent atterrissage ce qui te fit regarder immédiatement par la fenêtre ovoïdale, les yeux pétillants et le coeur survolté. Boston était sous tes pieds, déjà éclairée, comme si tu venais de passer un jour entier dans ce putain de planeur. Était-il le matin, le soir ? Tu n'en savais rien, tu étais totalement perdue mais excitée de fouler la terre ferme. Rangeant tes affaires dans ton sac, tu attachas ta ceinture lorsqu'une hôtesse vous l'avait indiqué. Après un atterrissage quelque peu mouvementé, tu avais pu te libérer et attendre patiemment que les portes s'ouvrent. Bousculant légèrement les passagers, tu avais finalement réussi à t'extraire de l'engin, circulant d'abord dans un boyau transparent menant au Boston Logan International Airport. Enfin à l'intérieur, tu traversas une pièce gigantesque, à la recherche de ton vol pour récupérer tes bagages. Lorsque tu avais enfin trouvé le tapis adéquat, tu attendis patiemment en rongeant l'ongle de ton pouce que les valises se mettent à tourner. Après dix minutes interminables, les premiers bagages sortirent d'un rideau et rapidement, tu pu mettre la main sur ta cargaison. Tirant tes deux valises avec difficulté, tu retrouvas la salle de débarquement où plusieurs personnes attendaient sûrement leurs proches. Fronçant les yeux, tu cherchas attentivement où pouvait bien se trouver Alan, c'est alors que tes yeux s'arrêtèrent sur ton prénom écrit sur une pancarte. Descendant tes prunelles quelques centimètres plus bas, tu aperçus le visage de ton ami. Un sourire jusqu'aux oreilles, tu contournas les barrières pour le retrouver. " ALAN !!!!!! " hurlas-tu une fois derrière la rambarde de sécurité, abandonnant tes imposantes valises pour lui sauter dans les bras. Plaquant ta tête sur sa poitrine, tu fermas les yeux pour t'imprégner de cet instant de retrouvailles. Puis, te détachement du futur Mather, tu te noyas profondément dans ces iris d'un bleu lagon. " Tu m'as tellement manqué. " confias-tu doucement dans tout ce brouhaha en rattrapant les poignées de tes bagages. " Ah, et voilà tes nouvelles copines. " présentas-tu à Alan en tirant devant toi tes deux sacs à roulettes. " Je pense que tes biscottos vont pouvoir gérer ça non ? " l'interrogeas-tu en tâtant un de ces biceps, la moue moqueuse.  

Spoiler:

Je l'ai cherché au milieu de cette foule, mais en réalité, c'est bien elle qui m'as vu le premier. Elle a crié mon nom et je l'ai alors aperçue, identique a l'image mentale qui subsistait dans mes souvenirs. J'ai envoyé valdinguer cette minable pancarte alors qu'elle pressait le pas en ma direction pour finalement l'accueillir contre moi. Étonnamment, j'avais réussi, au dépens de ma volonté, a oublier a quel point la sentir contre moi me faisait plaisir. " Et moi donc ma petite Abso' ", lui répondais-je, tout en lui offrant un doux baiser sur le front accompagné d'un sourire qui n'exprime que très peu mon bonheur de la retrouver.

J'eus la bonne surprise de constater que le Laos n'avait en rien oblitérer le sens de l'humour d'Absolem. Me refilant ses deux grosses valises et se moquant de mon physique pourtant impressionnant, je lui adressais une moue désapprobatrice quant à cette remarque, mais intérieurement, cela me faisait bien rire. Saisissant mes deux nouvelles copines, je ne pus m'empêcher de penser que la gente féminine a toujours besoin de se trimbaler avec autant d'affaires, mais je me garderais de lui faire part de cette réflexion pour me conserver d'une réponse désagréable.

" Alors ce voyage ? Ça s'est bien passé ? Pas trop de turbulences ? ", lui demandais-je tandis que nous prenions la direction de la sortie. Ma peur du temps orageux fait que les turbulences sont une chose que je redoute a chaque fois qu'il faut que je prenne l'avion. C'est arrivé une fois et on va dire que je ne faisais pas le fier, pas du tout...

 

Spoiler:

Tu respirais enfin, cette terrible sensation d'étouffement avait disparu. En effet, depuis que tu avais posé les pieds au Laos, il n'y avait pas eu une seule minute où tu ne t'étais pas sentie en apnée et mal à l'aise. Hors, actuellement, depuis que Boston t'avait accueilli ainsi qu'Alan, tout s'était débloqué. Pendant que ton ami trainait tes valises derrière lui, ce dernier t'interrogea gentiment sur ton voyage. Tu esquissas un sourire en coin " J'ai dormi tout du long. C'était ma première vraie nuit depuis que je suis partie là-bas, ça fait du bien " confias-tu les yeux probablement encore gonflés par ta sieste inattendue. " Et ça n'a secoué qu'à l'atterrissage, tu m'aurais probablement brisé la main si tu avais été à côté de moi " rajoutas-tu quelque peu moqueuse, connaissant très bien le côté frileux d'Alan envers les turbulences.
Vous aviez ensuite passé les portes électroniques de l'aéroport, l'air tiède de la ville et son voile de pollution t'enveloppa en un rien de temps. Tu n'aurais jamais pensé te sentir chez toi dans cette grande ville mais désormais, c'était le cas. " On peut aller déposer mes affaires à la Dunster House ? " demandas-tu à Alan tout en attachant tes cheveux en chignon pour dégager ta nuque en sueur. Après t'être débarrassée de tes bagages encombrants, tu comptais bien passer la journée avec le beau blond, un mois et des poussières sans lui avait été de trop, plus jamais tu ne pourrais t'éloigner de lui de la sorte. Ce voyage au bout du monde t'avait au moins apporté cette réponse, Alan était devenu indispensable à ta vie. Un constat bien inquiétant car l'histoire avec ta meilleure amie t'avait montré que l'attachement à autrui pouvait parfois se retourner brutalement contre toi, avec en prime une douleur atroce collée dans la poitrine.
" On prend un taxi ? " terminas-tu en te balançant vers Alan pour le bousculer amicalement, cherchant toujours plus de proximité entre vous sans qu'elle ne soit non plus trop oppressante.

Spoiler:

Nouvelle blague, nouvelle moue désapprobatrice... Mais sans aucun doute la vérité. Néanmoins, je préfère de loin la voir me vanner à longueur de journée et souriante. L'entendre dire qu'elle n'a pas bien dormi durant tout son séjour au Laos me dérange intérieurement et d'un coté, j'en veux aux deux personnes qui l'ont mis dans cet état, mais je n'aborderais pas le sujet aujourd'hui. Aujourd'hui, je compte bien lui faire oublier tout ça, aujourd'hui, ce ne sera que nous deux et rien d'autres. Le premier arrêt sera à la Dunster House !

" Un taxi ? Mais pour qui me prenez vous Miss Altman ? Je suis venu en voiture voyons ! "

Et surtout, je n'ai pas envie de payer un taxi, la vie est déjà assez cher comme ça pour se rajouter des frais supplémentaires. J'installe ses valises à l'arrière de ma Chevrolet C30 Cheyenne, libérant d'un poids mes gros "biscotos" et me met au volant, prenant la direction de la Dunster House. " Il y a-t-il quelque chose que vous souhaitez faire en particulier aujourd'hui my Lady ? ", lui demandais-je sur un ton ironique sans décoller les yeux de la route. Au terme d'une quinzaine de minutes de route dans un trafic fluide, la résidence des Dunsters s'offrait à nos yeux. Absolem ouvrait la marche quand je la suivais avec les deux charges qu'elle m'avait gentiment refilés. Ouvrant la porte de sa chambre, Absolem marqua un temps d'arrêt. Après réflexion, il n'était peut-être pas si judicieux de se rendre dans cet endroit si tôt. Katherine partage sa chambre et la seule vue du lit inoccupée de la jeune fille doit faire remonter toute cette histoire dans l'esprit de ma meilleure-amie. N'y pouvant désormais plus grand chose, je pose ma main sur l'épaule de ma complice et me contente d'un très simple:

" Ça va aller Abso' ? "

Clairement, cette journée aurait pu mieux démarrer. Moi qui voulais lui faire oublier tout ça, on peut dire que comme entrée en matière, j'ai fait fort...

 

Tu étais convaincue qu'Alan n'aurait pas amené sa merveilleuse et rugueuse Chevrolet jusqu'ici mais il l'avait fait. Surprise de voir son vieux bolide garé dans le parking de l'aéroport, tu envoyas un sourire à ton ami qui avait instauré un petit jeu bourgeois entre vous " Merci merci, je préfère davantage ta caisse que les taxis grouillant de microbes " lui répondis-tu en te glissant rapidement sur le siège passager pendant qu'Alan chargeait tes valises à l'arrière. Puis, lorsqu'il s'était à son tour faufilé dans son véhicule pour prendre la route, le beau blond t'avait demandé ce que tu souhaitais faire aujourd'hui. Des tonnes d'idées toutes stupides te traversaient la tête mais aucune n'arrivait clairement à ta conscience. Une partie de ton esprit était malheureusement encore au Laos. Tout à coup ton téléphone se mit à vibrer sous tes fesses, tu le sortis alors de ta poche arrière en te tortillant sur ton siège, apercevant un message de ta mère. Ton cousin se mariait aujourd'hui à Boston sauf que tu l'avais complètement zappé depuis le temps que c'était prévu. Regardant Alan totalement gênée, tu marmonnas quelques sons inaudibles avant de t'exprimer plus clairement " Tu ne vas pas être content du tout... J'ai même pas deux heures pour me préparer et rejoindre la cérémonie de mariage de mon cousin, tu m'y accompagnerais ? Y aura papa, l'homme qui te vénère au plus haut point tu sais " proposas-tu à Alan en grimaçant. " Bon je sais que c'est un peu à la dernière minute alors je comprendrais ton refus mais pour info y aura probablement un repas de malade " avais-tu ajouté pour convaincre le futur Mather.

Peu de temps après, la Dunster House avait enfin pointé le bout de son nez. Ainsi, dès lors que ton ami avait coupé le moteur, tu avais sauté de son pick up, pressée de retrouver ta chambre. En pénétrant dans cette dernière, tu aperçus forcément l'espace de Katherine, ce qui te procura un pincement au coeur. Figée devant son lit, la main d'Alan s'écrasa sur ton épaule et sa voix t'ôta de tes songes. " Ça va... Avant de partir, je me suis un peu plus réconciliée avec elle, j'espère qu'elle ne m'oubliera pas durant ce mois... " confias-tu en te retournant par la suite vers lui. Tu esquissas un sourire forcé car cette histoire t'avait tout de même sacrément bouleversé. Tu avais ensuite tiré les valises dans ta chambre, les jetant sur ton lit pour tenter de passer à autre chose. Pour l'heure, tu devais trouver une tenue potable pour la fête qui démarrerait incessamment sous peu. " Tu m'aides à choisir ma robe ? Je parie que tu as des talents de styliste hors pair " plaisantas-tu en remuant malicieusement tes sourcils. Ouvrant ta penderie du côté de tes tenues les plus habillées, tu restas plantée devant les morceaux de tissus suspendus au bout des cintres, une main sur ta hanche, le regard dans le vide. " Sinon je pourrais aller dans une boutique spécialisée en chemin parce que là... je vois rien du tout " commentas-tu en soupirant, blasée de devoir assister à un tel événement. Les mariages avaient toujours été un fardeau, tu n'avais jamais pris plaisir à participer à ce type de fête, peut être parce que l'amour demeurait une énigme à tes yeux...

Spoiler:

Ouh la mauvaise surprise !!! Ce regard gêné en ma direction était annonciateur d'une mauvaise nouvelle pour moi et je ne m'y suis pas trompé. Elle tente de m'amadouer avec un grand repas, elle connaît mes faiblesses, mais l'accompagner à ce mariage n'a rien d'une perspective alléchante. De plus, son père sera là et le peu de fois où l'on s'est trouvé ensemble dans une même pièce, l'ambiance était comme qui dirait électrique. Et e pire dans tout ça, c'est que je ne sais absolument pas pourquoi. Peut-être, me considère-t-il comme une mauvaise fréquentation pour sa fille... Absolem me regarde avec sa mine de chien battu et j'essaye de fuir son regard pour ne pas céder. Un dernier coup d’œil en sa direction et un mouvement de tête de droite à gauche plus tard, la résignation est proche.

" D'accord... Mais tu m'en devras une ! "

Après un court passage chez les Dunsters où j'eus le plaisir d'apprendre qu'elle avait commencé à se réconcilier avec Katherine, nous étions désormais en face d'un magasin de fringues où elle m'avait traîné. Même pas encore au mariage que mon calvaire commence... Elle sillonne les rayons et je ne fais que la suivre de près. Dans l'espoir d'en finir encore plus vite, je lui propose une robe, mais son regard se projetant au ciel me confirme que je ferais mieux de me contenter seulement de la suivre. Après réflexion, j'aurais peut-être mieux fait d'attendre dans la voiture. Elle se saisit d'une robe et évidemment, comme toutes les créatures de la gente féminine, elle souhaite l'essayer. Se dirigeant dans une des nombreuses cabines à disposition, je me pose sur un des sièges afin de patienter jusqu'à ce qu'elle en termine.

 

Spoiler:

Normalement, si tout s'était bien passé au Laos, tu aurais pu éviter ce fameux mariage dont tout le monde parlait depuis plus d'un an dans la famille. Mais... en signalant à ta mère que tu rentrais plus tôt que prévu, celle-ci n'avait pas perdu une seconde pour te tirer là-bas. Ainsi, craignant de vivre une moitié de journée terrible, tu avais convié ton meilleur ami à t'accompagner. Étant donné que vous vous ressembliez fortement, tu savais qu'il n'était pas chaud de se coltiner ce genre d'événement mais il termina par accepter, ce que tout le monde n'aurait probablement pas fait.

Après un tour à la Dunster pour te débarrasser de tes valises et pour choisir une tenue, tu te rendis compte qu'il n'y avait rien en stock dans ton placard et qu'il était préférable de passer par une boutique spécialisée. Alan t'y avait alors amené, la moue abattue. Désormais, il te suivait en traînant des pieds dans les allées de la boutique, les mains dans les poches, légèrement déprimé. Tu te sentais à présent mal à l'aise, hésitant à lui dire que tu irais finalement seule. Mais tout à coup, une robe particulièrement ravissante te fit de l'oeil, tu décidas de l'essayer sur le champs en avertissant Alan. Te bagarrant ensuite avec elle pendant cinq minutes, tu sortis enfin de ta cabine d'essayage revêtue de cette pièce de créateur farfelue. Tournant sur toi même devant Alan, tu cherchas délibérément son approbation. " Tadam ! Alors, elle me va bien ? Je déteste essayer des vêtements alors dis moi oui ! " Certes, tu étais une vraie fille mais tu n'en avais pas les passe-temps clichés, le shopping ne faisait pas partie de tes hobbies, loin de là, c'était au contraire un vrai calvaire. " Et je te paie un costume au fait, tu ferais mieux d'en essayer un ou deux " dis-tu sans lui laisser trop le choix. Fouillant par la suite dans ton sac pour attraper ton téléphone, tu aperçus l'heure ce qui te fit sursauter. Le temps passait trop vite, dans une heure, vous devriez avoir franchi les bouchons de la ville et être dans la salle de cérémonie. " Je te remercie de m'accompagner, je sais que c'est pas ton truc, je te rassure moi non plus... " confias-tu en t'asseyant près de lui, le fixant avec désolation. Tu détestais contraindre les autres, voir Alan dépité n'était pas un plaisir. " C'est juste pour le début, je te libérerais rapidement promis " confias-tu à ton ami en posant la paume de ta main sur le dos de la sienne, un sourire timide à la commissure de tes lèvres.

C'est une des forces de ma meilleure-amie, peu importe ce qu'elle choisie, cela lui va à ravir. De premier abord assez loufoque, elle porte finalement cette robe à merveille. D'un signe de tête, je lui fis signe que celle-ci fera l'affaire, mais je sentis que ma complice était un peu déçue que je n'ai rien dit. De ce fait, avant qu'elle retourne en cabine d'essayage, je lui fis part de mon sentiment : " Eh Abso ! Tu vas les laisser bouche bée ! " Qui me valut un sourire de la part de la belle. Cette dernière me choisit par la suite deux costumes à essayer. La voir me refroquer comme un gamin parce que je m'habillais mal me fit rire au plus haut point. Si le premier n'était pas folichon, le deuxième était bien mieux et c'est celui-ci qui fut sélectionné. Un costume aurait flingué mes économies, mais toujours est-il que je ne suis pas fan quand Absolem me paye des choses aussi cher. Qu'elle vienne d'une famille aisée n'est clairement pas une raison, mais aujourd'hui, je n'aurais pas le dernier mot et je n'insisterais pas.

Sa main posait sur la mienne, son léger sourire était réconfortant tandis que nous prenions la direction de la salle de cérémonie et faisait remonter le sentiment qui gouvernait tous les autres. Le principal était d'être avec Abso', peu importe où et peu importe quand. Je lui rendis ce sourire, un mariage ne peut pas être si cauchemardesque que ça après tout, du moins je l’espère.

Arrivé à notre destination, la difficulté pour se garer me fit constater de la grandeur de l’événement. Et vous connaissez cette sensation ? Vous arrivez dans un lieu inconnu et par-dessus tout, vous ne connaissez personne. Vous vous sentez quelque peu comme l'intrus. Il faut le reconnaître cependant, un très beau travail sur la décoration avait été effectué. Ma cavalière du jour remarqua ses parents au loin et si l'idée de rencontrer sa mère qui est très gentille ne me gêne pas, son mari m'inspire beaucoup moins confiance. J'essayé de filer discrètement, mais Absolem me prends la main et m’emmène avec elle. On dirait que le calvaire commence...

Alan était peu bavard, tu ignorais pourquoi il s'était enfermé dans ce mutisme mais cela commençait à te mettre mal à l'aise. Essayant de rester positive dans de telles circonstances, tu réussis finalement à lui décrocher quelques mots. Et un compliment en plus ! Tu avais ensuite fait essayé deux costumes à ton ami, ce dernier avait finalement choisi le second, un choix plutôt logique.
Une fois vos tenues réglées, vous aviez pris le chemin du mariage, arrivant rapidement aux abords de la fête qui avait déjà démarré. Les voitures s'étaient agglutinées dans toute la rue, heureusement que tu n'étais pas au volant où tu aurais piqué une crise de panique. Une fois garés, vous vous rendirent à l'intérieur de l'Église, une bonne centaine de personnes étaient déjà là, discutant à droite et à gauche ce qui provoquait une sorte d'écho incompréhensible. Tout à coup, à travers cette enchêvetrement de têtes, tu aperçus ceux de tes parents, ces derniers s'étaient assis dans un des premiers rangs près de l'autel. Attrapant la main d'Alan, tu leur fis coucou et te dirigeas tout sourire vers eux. Enlaçant ta mère et embrassant la joue de ton père, tu te reculas légèrement pour présenter de nouveau ton cavalier très spécial " Vous vous souvenez d'Alan je suppose ? Je me suis permise de l'inviter ... je me sentais seule, comme toujours vous savez " déclaras-tu en saluant de loin un de tes frères et une de tes soeurs qui te dévisageaient bizarrement. " Bref, on va aller s'asseoir derrière, à toute à l'heure peut être " dis-tu en embarquant de nouveau le blondinet vers le bout de la chapelle, trouvant un banc libre pour vous y asseoir. Peu de temps après, la fameuse musique de mariage résonna dans la bâtisse et un silence impressionnant fit place. La mariée déambula dans l'allée du milieu, un bouquet de fleurs à la main, recouverte d'un voile blanc. Une fois postée près du prêtre, le marié (ton cousin) traversa à son tour le long couloir pour la rejoindre. S'en suivit un discours religieux incompréhensible qui te fit bailler à de nombreuses reprises. " Tu veux un jour te marier toi ? " demandas-tu en chuchotant à l'oreille de ton ami alors que le couple livraient leurs voeux.
Une fois la cérémonie terminée, vous sortirent parmi les premiers pour accueillir les mariés avec des confettis vous étant confiés à votre sortie. Ainsi, lorsqu'ils sortirent enfin de l'église, tu jetas tes paillettes de papiers en direction du couple, terminant par applaudir tout en sifflant. " Ils sont intelligents, ils ont loué la salle juste en face pour le repas, on va inspecter les lieux et surtout le "buffet" ? " proposas-tu en attrapant fermement l'avant bras d'Alan pour qu'il t'y accompagne.