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the heart of the sea ▬ juin 2008. les valises dans l'entrée, tout le monde est prêt à partir. t'es surexcitée. aujourd'hui, t'as le cœur océan, c'est le début des vacances. et qui dit vacances, dit maison de la plage avec les scorsese. tes voisins depuis toujours que tu retrouves chaque été. en dehors des vacances, c'est pas évident de les voir. c'est vrai que la toscane, c'est pas forcément super loin de venise, mais c'est pas non plus super près. alors à chaque fois que le mois d’août se termine, t'attends avec impatience le retour de l'été prochain pour les revoir. et aujourd'hui, c'est le jour j.
dans l'avion reliant ta ville natale et ta destination, tu colles ton nez contre le hublot, impatiente. la mer adriatique s'étend bleue et infinie des kilomètres sous tes pieds. la joie estivale s'empare déjà de toi. une heure plus tard, tu atterries à bari, la somptueuse station balnéaire. une limousine vient vous chercher, toi et tes parents, et vous parcourez les divines rues pavées que tu admires à travers les vitres teintées du long véhicule. c'est les mêmes rues, les mêmes visages, le même soleil et le même ciel chaque été pourtant, le paysage n'en a jamais fini de t'en mettre plein les yeux.
lorsque finalement vous arrivez à votre maison de vacances au bord de la plage, on vous annonce que les scorsese sont déjà là depuis quelques jours. tu frisonnes d'excitation. la porte de la limousine à peine ouverte, tu t'enfuies en direction de la villa voisine. juste le temps de crier à tes parents qu'ils te trouveront chez cassiopea. ta meilleure amie depuis toujours. tu ne la vois que trois mois par an et pourtant, ce que vous avez créer reste le lien le plus fort que tu ais. les amitiés estivales ont la peau.
tu arrives devant la porte moulée des scorsese et tu frappes avec impatience. peu de temps après, la porte s'ouvre sur cassi. tu lui sautes dans les bras, entrant dans la maison avant même qu'elle ne t'y invite. tu es ici chez toi, de toute façon. « regarde qui vient d'arriver ! » tu détaches ton étreinte pour la regarder. tu fais mine de réfléchir avant de lâcher « je suis toujours plus belle que toi. ça me rassure ! » tu glousses. évidemment que tu plaisantes. – ou pas (clin d’œil). tu la prends par la main et commences déjà à l'entraîner dehors. « préviens tes parents. on part en voyage. mon père à acheter un nouveau bateau et on va l'essayer tout de suite. » ton affirmation relève plus de l'ordre que de la proposition, mais tu n'y peux rien. on ne se refait pas.
(Invité)