Elle danse, seule, éphémère et légère (sloannon)

RHIANNON DE BELGIQUE & SLOAN BUSHNELL
Aussi étonnant que cela puisse paraître, Sloan n'était pas en colère. Non. Il était peiné plus qu'autre chose. Il s'était rendu compte de l'erreur qu'il avait fait en voulant s'éloigner d'elle du jour au lendemain. En réalité, il voulait juste créer un petit choc chez Rhiannon pour qu'elle l'oubli et qu'elle passe à autre chose mais au final, elle lui faisait la gueule. C'était tellement compréhensible mais il le vivait mal. L'Eliot avait du mal à supporter l'absence qu'il avait tout seul instauré entre eux, le comble. Forcément, il ne voulait plus de flirt ou d'un quelconque rapprochement destructeur, il avait juste besoin d'elle dans sa vie. C'était comme ça, la petite blondinette avait réussit à se créer une place et là, elle lui manquait. Alors il lui avait envoyé un message en sachant pertinemment qu'elle allait l'envoyer chier, c'était couru d'avance. Il n'avait plus d'autres choix s'il voulait sauver un semblant de quelque chose avec elle. Sloan avait quitté sa chambre un peu dans la précipitation, il n'était pas tard, seulement dix ou onze heures du soir. Ses pas le menèrent jusqu'à la chambre de Rhiannon où il frappa à l'aide de son poing. Il poser son doigt sur le judas pour éviter qu'elle ne capte sa présence derrière la porte. Il attendit quelques instants que la blondinette vienne lui ouvrir et là, sans chercher à comprendre quoique ce soit, il rangea sa fierté dans un coin de sa tête et vint se laisser tomber à genoux. Il entrouvrit les bras et la regarda d'en bas, minable. « Pardonnes-moi Rhia, je t'en supplie. » l'implora-t-il, les yeux rivés vers les siens. Il n'eut même pas le temps d'ajouter quoique ce soit que la jolie blonde lui claqua la porte au nez. Sloan fronça les sourcils. Ok. Ça c'était fait. Il serra son poing, il aurait pu s'énerver devant l'attitude pittoyable qu'il arborait mais au lieu de ça, un fin sourire se dessina sur ses lèvres. Il prenait limite ça pour un jeu, le trou du cul. « C'est pas grave Rhia, j'vais attendre ici que tu sois décidée à me parler. » cria-t-il à travers la porte pour qu'elle l'entende. L'Eliot n'était pas saoul, disons simplement qu'il avait un peu bu. Difficilement, il vint poser ses fesses sur la moquette du couloir de l'hôtel et posa lourdement son dos contre la porte. « J'ai tout mon temps tu sais. » Il jeta un rapide coup d'oeil à l'heure qu'affichait sa montre hors de prix. « J'ai à peu près un mois devant moi là. Après ça j'rentre à Boston, quand même, il m'reste un an à faire. Je crois que beau-papa ne serait pas content si j'abandonnais maintenant. » continua-t-il de gueuler. C'était bien la première fois de sa vie qu'il disait beau-papa, il n’était clairement plus à ça prêt. Après trente secondes de blanc, il fit cogner sa tête contre la porte et se mit à rire en sentant qu'il venait de se faire mal. « Rhia ouvre ! » A force de gueuler, il ne manqua pas d'ameuter tout l'étage et les occupants de la chambre d'en face avaient déjà ouvert leurs portes. « Rhia, y'a tes voisins qui sont là et ... ils me regardent chelous. » lança-t-i, toujours en gueulant et en rigolant. Non mais le lourd ce soir.