NOBODY'S PERFECT ◊ SUZY

NOBODY'S PERFECT.
— with A. Suzy Underwood.

C’était une journée comme les autres, sans tracas mais surtout un temps idéal pour la plage. Depuis cette fameuse soirée que j’ai passé avec Tate, celui-ci m’avait carrément déboussolé en m’affirmant être toujours amoureux de ma petite personne. Comment devais-je gérer cet incident ? Même si je passais mon temps à lui dire que les histoires d’amour ce n’est pas pour moi, le beau brun revenait toujours à la charge en me disant qu’il ne m’avait pas oublié. Mon meilleur ami, Colin, a décidé de m’oublier en l’espace de quelques secondes pour rejoindre l’une de mes ennemies sur ce bateau de croisière. Est-ce que je devais pleurer ou même me suicider parce qu’il a préféré une simple fille plutôt que sa meilleure amie ? Je n’étais pas dépressive et il allait vraiment devoir faire des efforts la prochaine année en me voyant dans la Mather House. Bref, je ne suis pas ici, sur cette plage en compagnie de mes amies pour m’apitoyer sur mon sort. Trempant la cuillère dans mon yaourt, je cherchais une nouvelle cible pour m’amuser mais surtout changer cet air morose qui m’habitait depuis quelques jours déjà. L’une de mes amies venait à me pointer une petite brunette que j’ai déjà eue l’occasion d’apercevoir lorsque nous étions à Boston et soudain une idée me venait en tête. « Admirez le chef d’œuvre les filles. » Dis-je avant de tremper mon instrument de cuisine et de viser Suzy. Je devais être un chasseur dans une autre vie puisque je touchais sa tête. Ne pouvant m’empêcher de rigoler, je pose ma main sur ma bouche. « Touché. » Soufflais-je avant de continuer à manger le produit comme si de rien n’était. La brunette se retourne vers moi, ce regard noir qui l’habitait depuis quelques secondes. La voyant s’approcher de moi, la seule chose que je faisais c’est de la regarder de haut en bas, ce petit sourire mesquin sur le coin de mes lèvres. « Désolée Lucy, je suis vraiment maladroite en ce moment. » dis-je en haussant les épaules, ce petit air d’ange. Évidemment, je faisais exprès de me tromper de prénom, histoire de faire monter un peu plus la rage qui était en elle. Depuis notre toute première rencontre toutes les deux, je passais mon temps à me moquer d’elle méchamment et voilà que je recommençais.

(Invité)

T'es pas une machine, t'es pas une fêtarde de nature. Évidemment, tu sais comment danser, tu sais comment chanter, t'amuser, boire et comment te lâcher. Mais si on devait te décrire, on dirait de toi que t'es une fille surtout studieuse, qui prends du plaisir à jouer à des jeux vidéos, lire des romans d'amour et regarder des films. Aujourd'hui, c'était ton jour de repos. Le jour que tu te choisissais, le jour où tu refuserais de voir qui que ce soit. T'es allongée sur ta serviette de plage à plat ventre, dans ton bikini couleur pêche, un roman de Cassandra Clare entre les mains et des lunettes de soleil. T'as ta bouteille d'eau pour t'hydrater et ta crème solaire pas très loin, on peut dire que t'es bien là. Sauf... évidemment, rien n'est parfait. Tu reçois une grosse flaque de yaourt dans le dos, tu ne mets pas de temps à te redresser sur tes genoux. T'entends les pipelettes rigoler pas très loin, tu n'hésites pas à jeter un œil dans leur direction. Tu te lèves, après avoir déposée ton roman et tu soupires bruyamment. Tu trouvais ça immature en fait, tu ne te sentais pas de répliquer... Puis elles sont quand même trois contre toi. Mais tu t'approches quand même, pour savoir un peu ce qu'elle te voulait. Désolée Lucy, je suis vraiment maladroite en ce moment. Tu fronces les sourcils. Euh sérieusement ? On était pas si près que ça l'une de l'autre... Je pense que tu as fais exprès. Tu avales ta salive, tu gardes ton calme. Et mon nom, c'est Suzy.

(Invité)

NOBODY'S PERFECT.
— with A. Suzy Underwood.

Ma cible se trouvait juste en face de nous, assise contre un charmant petit banc et en train de lire l’un de ces romans. Un truc assez emmerdant sauf que je ne pouvais pas m’empêcher de faire exprès et viser Suzy qui était beaucoup trop silencieuse. Voilà un coup précis qui lui atterit dessus, une chose qui faisait en sorte que je ne pouvais m’empêcher de rigoler en compagnie de mes amies. J’allais tout de même quitter le Laos dans l’unique but de laisser de côté ces bars afin de me concentrer sur la nouvelle collection chez Prada. La voyant se redresser, je pris une nouvelle bouchée de mon yaourt, laissant mes amies rigoler en arrière-plan. En temps normal, les personnes auxquelles je m’attaquais, partaient en courant sauf que la petite brunette avait du cran en venant faire une petite discussion avec moi. « Bon c’est vrai, t’as raison… Allons ne fait pas cette tête Lucy, c’était pour rire. À moins que tu l’ais vraiment mal pris, je m’en excuse. » J’étais en train de jouer les hypocrites avec elle, un truc que maitrisait à la perfection et rien qu’à regarder l’air qu’elle avait, Suzy ne semblait vraiment pas apprécier. La laissant m’avouer que ce n’était pas son bon prénom, je me redresse donc en lui faisant face. « Désolée Suzy, disons que j’ai du mal à retenir les prénoms des personnes que je n’ai pas l’habitude de voir. » C’était plus fort que moi, je ne pouvais pas m’empêcher de m’attaquer aux personnes que je croyais être faibles, en bas de l’échelle pour moi et c’est ce que j’ai vue en Suzy. Une petite fille fragile, le genre de personne qui ne se lâchait pas toujours et je voulais lui faire comprendre que la vie est remplie de défis. « Allons, laisse-moi me faire pardonner un peu. » Peut-être que la brunette n’allait pas accepter mon invitation sauf que c’est le genre de jeu que j’aimais bien jouer, surtout avec elle. Posant ma main contre son épaule, je marche en sa compagnie jusqu’à la salle de bain, venant à lui nettoyer le yaourt qu’elle avait sur elle. J’étais loin d’être une mauvaise personne, cette pauvre petite allait presque pleurer de colère. « Je te paie un verre ? Nous allions dans quelques minutes à ce bar non loin d’ici. Je t’invite. » Mauvaises intentions, je suis sûre que la demoiselle allait hésiter sauf qu’on ne pouvait certainement pas refuser de passer un bon moment en compagnie de d’autres personnes. Son livre doit être assez ennuyant alors c’est une bonne idée de ma part.

(Invité)

Peu de personnes sur cette terre te déteste. Il y avait ta propre jumelle et puis apparemment, Willow. Pour être franche, les gens qui te détestent généralement c'est par jalousie ou pour absolument aucune raison... Sans doute pour chercher de l'attention. C'était le cas de Willow, puisqu'elle te lance une boule de yaourt sur ton dos, probablement juste pour faire rigoler ses deux copines. Sauf que toi, tu te laisses pas faire facilement, si elle pense que t'es le genre de fille à partir en pleurant, elle se trompe. Tu t'avances vers elle, fâchée évidemment mais tout de même très calme. Bon c’est vrai, t’as raison… Allons ne fait pas cette tête Lucy, c’était pour rire. À moins que tu l’ais vraiment mal pris, je m’en excuse. Pour rire ? Uh, son genre d'humour n'est plus supporté depuis 1989. Il est temps de faire une mise-à-jour de son opérateur système. D'ailleurs, une mise à jour sur ton prénom aussi. « Désolée Suzy, disons que j’ai du mal à retenir les prénoms des personnes que je n’ai pas l’habitude de voir. Tu souris alors, puis lui réponds joyeusement : Ah tu peux continuer de m'appeler Lucy alors, parce qu'on ne se reverra pas souvent. Non pas que tu ne l'aimes pas mais... elle te fait quand même chier gratuitement. Tu devrais lui mettre un prix, d'ailleurs. Peut-être que tu n'aurais pas besoin de finir ta bucketlist, pour pouvoir payer des études... Allons, laisse-moi me faire pardonner un peu. Elle se lève et pose sa main sur ton épaule. Tu marches tranquillement avec elle jusqu'aux toilettes, elle nettoie même ton dos. C'est pas un peu creepy ? Bon, tu la laisses faire quand même car à part aller dans l'eau... tu ne serais pas vraiment capable d'atteindre le bas de ton dos. Cela dit, contrairement à ce qu'elle doit penser de toi, tu es biiiien loin d'être sur le point de pleurer. En réalité, t'es plutôt amusée. La meuf qui te déteste est entrain de te laver comme une préposée aux bénéficiaires... Je te paie un verre ? Nous allions dans quelques minutes à ce bar non loin d’ici. Je t’invite. Non merci. J'te pardonne. Tu roules les yeux et sort de la salle de bain presque immédiatement. Si elle veut vraiment jouer avec toi, te faire chier, faudra être plus persistante que ça. Tu retournes auprès de ton roman -vraiment pas ennuyant, en passant.- et tu essaies de reprendre le calme que tu as dû laisser.

(Invité)

NOBODY'S PERFECT.
— with A. Suzy Underwood.

De la voir s’approcher de moi, d’un pas non-chalent, mon sourire venait à s’agrandir un peu plus. J’essayais de garder ce faux air désolé sur le visage sauf que j’en étais incapable. Suzy est cette personne que je pouvais écraser comme un vulgaire insecte sauf je voulais voir de quoi elle était capable, surtout après le coup que je venais de lui faire. Recevoir du yaourt sur soi n’est certainement pas une bonne chose et certains seraient partis en courant, mort de honte. Me trompant volontairement de prénom, cette dernière semblait vraiment mal le prendre sauf que la brunette ne voulait en aucun cas perdre patience en face de toutes ces personnes qui nous observaient. « C’est dommage, parce que je t’aimais bien S-U-Z-Y. » Je faisais exprès de dire les lettres, rien que pour lui prouver que j’avais compris son vrai prénom. Mon regard défiait presque le sien, je gardais ma cuillère dans ma main, prenant une nouvelle bouchée. Me redressant donc sur mes deux jambes, je marche en sa compagnie jusqu’aux toilettes avant de faire semblant d’être compatissante envers Suzy. Ce n’est pas mon genre d’être gentille avec les personnes qui sont loin de m’arriver à la cheville et ça n’allait pas commencer aujourd’hui. Rien qu’à voir la réaction de la petite brunette, je ne pouvais m’empêcher de rigoler à l’intérieur de moi. L’invitant donc à prendre un verre en notre compagnie dans le bar qui se trouvait non loin de là, la seule chose que Suzy avait mieux à dire c’est un non catégorique. Il fallait voir la choser arriver, étant au courant que la jeune femme allait sans doute faire comme si de rien n’était et ce que je dis fut juste. « Comme tu veux. » La regardant donc sortir de la salle de bain, je ne pouvais m’empêcher de la chercher encore plus. Venant à rejoindre mes amies, nous avions une petite discussion et celles-ci furent d’accord pour ce plan. « Allez, je vous offre à boire. » Me redressant donc sur mes deux jambes, nous commandions toutes les trois un verre chacune avant de prendre quelques gorgées de notre breuvage. Commençant à parler de tout et de rien pendant notre petite marche de santé, nous passions près de Suzy jusqu’à ce que l’une de mes amies puisse échapper son verre contre le roman de cette pauvre Cabot. « Voyons Rosie, tu peux faire attention. » Tentant de ne pas trop me moquer de cette situation, c’était plus fort que moi. « Allons la coincée, ce n’est pas un endroit pour lire. » Rigolant avec mes amies, nous continuons donc notre route sans nous retourner.

(Invité)

C’est dommage, parce que je t’aimais bien S-U-Z-Y. Te dit-elle, après que tu lui aies demandé de continuer de se tromper de prénom. Tu ne souhaitais pas passer plus de temps avec elle, qu'elle ne s'étonne pas de perdre des amies avec les mauvaises manières qu'elle a. Enfin vous n'avez jamais été amies, tu doutes même que vous le deveniez un jour. Quelques minutes plus tard, vous vous retrouvez dans une salle de bain ou la miss te lave le dos comme une servante, t'étais pas à l'aise qu'une meuf te frotte aussi près du cul mais bon... Elle aime peut-être ça au fond. Ça expliquerait l'attention qu'elle te porte en tout cas ! Comme tu veux. Un peu d'attitude caché et tu repars pour retrouver toutes tes affaires. Tu pensais pouvoir finir ton après-midi tranquillement, en savourant les dernières pages de ton chapitre de La cité des ténèbres. Plusieurs minutes passent et t'es complètement concentrée sur l'action de ton roman. Un liquide se verse sur les pages de ton livre et ça pue le mojito à plein nez. Voyons Rosie, tu peux faire attention. Ok, sérieusement elle et ses potes elles devraient se faire examiner pour un sérieux syndrome de Parkinson, ç'en est triste. T'entends Willow rire et tu te redresses en fermant ton livre ruiné. Allons la coincée, ce n’est pas un endroit pour lire. Non mais sérieusement, y'a des jours où tu te demandes ce que le Doyen a fumé pour accepter des filles aussi conne qu'elles. Nevermind, elle est une Eliot. C'est surement papa qui a payé pour que son dossier passe en douce... Ou alors sa mère qui a écarté les jambes. En fait, tu t'en fous. Ça ne t'intéresse pas, ça ne t'intéresseras jamais. Tu te lèves, tu prends le verre de Willow avec le sourire et tu le bois d'une traite. Hop ! Un trait de plus sur ta bucketlist. Maintenant, tu te sens un peu plus prête. T'as raison. Qu'est-ce qu'on fait maintenant ? Un makeover comme dans Scream Queens, comme ça je deviens ta Chanel #4 ?

(Invité)

NOBODY'S PERFECT.
— with A. Suzy Underwood.

Je faisais en sorte de décortiquer son prénom, signe que j’avais parfaitement compris comment elle se prénommait. En fait, je me fichais bien que ce n’était pas la bonne chose que je lui disais, ce que je voulais c’est lui montrer que la plage n’est pas un endroit pour lire un vulgaire bouquin. Si Suzy voulait passer un moment beaucoup plus agréable, pourquoi ne pas aller à la bibliothèque, là au moins les personnes de son espèce pouvaient se réfugier le temps d’une ou deux heures. Rien qu’à cette pensée, mon petit sourire s’agrandissait presque. S’en suivait cette altercation dans la salle de bain, malheureusement pour nous, celle-ci aimait mieux revenir à ses précédentes occupations. Peu importe, la seule chose que je déteste dans ce bas monde se sont les personnes qui font comme si nous n’existions pas. Depuis la mort de mon père, il y a quelques mois déjà, je n’étais plus bien dans ma peau… J’agissais en manipulatrice excessive quand je croisais des personnes inférieures à moi. Comme dans le cas présent avec cette petite brunette, qui semblait avoir un caractère de merde elle aussi, sauf qu’elle ne le montrait pas. Revenant auprès de mes amies, nous commandions des verres que nous prenions avant de marcher sur le sable et Rosie venait à échapper la moitié de son verre contre le roman de Suzy. « Ooops, désolée Lucy. » Voilà que je recommençais, à rigoler avec mes amies pendant que nous continuons notre chemin comme si de rien n’était. La plage était faite pour regarder les beaux mecs torses nu ou même boire de mojitos mais pas se la couler douce et lire Molière. Sauf que la réaction que fis Suzy, me faisais presque sourire. Laissant la brunette me voler mon verre, en boire le contenu, je croise les bras contre ma poitrine. « Finalement Underwood, t’as plus de couilles que je l’aurais espéré. » Dis-je en la regardant de haut en bas. Je dois admettre que j’ai déjà écouter Scream Queen, une série qui était lamentable mais assez divertissante. Mes amies venaient à regarder Suzy, légèrement surprises que la petite devenu grande en une fraction de seconde. « Alors, j’en déduis que tu acceptes mon offre ? Allons Suzy, c’est mieux que de lire un vulgaire livre, non ? »

(Invité)

C'est pas de tes affaires, ce qui se passe derrière les portes. Tu t'en fous un peu aussi, de ce qui pouvait arriver dans la vie de Willow pour qu'elle fasse aussi pitié. Mais là, c'est toi qu'elle agresse, c'est ton livre qu'elle venait de ruiner... C'est triste que ces filles se laissent mener comme ça, comme des minions. Tu ne voudrais pas appeler une fille comme Willow ton amie. Ooops, désolée Lucy. Ah ça y est, elle a reperdue ton nom... Again, pourquoi elle est à Harvard déjà ? Ah oui, l'argent de son père. Tu souris juste à t'en remémorer, en fait tu te fous de sa gueule dans ta tête et c'est drôle comment ça te soulage. Tu te lèves, tu bois son verre, cette fois tu te moque d'elle dans sa face. T'es pas le genre de meuf qui cherche les embrouilles, t'es pas non-plus le genre de fille qui foutrait des baffes, t'es pas un superhéros. T'essaie pas de l'être... Par contre, t'es assez douée pour couper l'herbe sous les pieds. Y'a rien qui agace plus qu'une victime qui te donne raison. C'est ton grand-père qui te l'a appris, ça. Finalement Underwood, t’as plus de couilles que je l’aurais espéré Tu recules la tête, étonnée. Je sais pas pourquoi ça t'étonne, tu connais même pas mon nom, comment tu espères connaître ma personnalité ? Tu penches la tête sur le côté. Il faudrait que tu taises ta smartmouth, avant qu'elle te jette encore de la bouffe dessus. Hey ! En fait, ce serait pas mal si elle continuait, t'aurais plus besoin de faire l'épicerie. Alors, j’en déduis que tu acceptes mon offre ? Allons Suzy, c’est mieux que de lire un vulgaire livre, non ? Bon il peut t'arriver quoi ? Tu hausses les épaules et prends tes affaires. Ouais, on y va. T'es petite, mais t'es pas obligée d'être faible.

(Invité)

NOBODY'S PERFECT.
— with A. Suzy Underwood.

En fait, je faisais exprès de l'appeler d'une autre manière pour la voir encore plus sur le cul. C'est quelque chose que j'appréciais puisque jamais depuis mon arrivée à Harvard, je n'avais vue Suzy envoyer promener quelqu'un qui l'importunait et c'est avec cela que nous forgions un caractère malgré tout. Étant avec mes deux bonnes amies, la seule chose que je pouvais faire c'est de m'excuser et faire comme si je n'avais rien retenue de ce qu'elle m'avait dit tout à l'heure. Nous étions toutes les trois surprises quand la petite brunette décide de se redresser pour me voler mon verre et le boire en entier devant ma petite personne. Petit sourire amusé sur les lèvres, je croise mes bras contre ma poitrine avant de la regarder de haut en bas. Alors, elle était joueuse, encore plus intéressant. Elle avait du cran de me confronter et rien qu'à ses paroles, je laisse échapper un petit rire. « Regardes-toi, t'as l'air de la fille renfermée dans ses bouquins à la noix. Facile de se faire une opinion. » J'avais toujours été en quelque sorte, la garce de l'histoire et surtout avec mes problèmes en ce moment, c'est pire. Suzy avait du cran, c'est bien et j'espère qu'elle allait rester sur le bon chemin surtout en ma compagnie. « Excellent choix. » Disons que si la jeune femme aurait décidé de reprendre les belles paroles de son bouquin, je crois que je aurais été déçue mais ce n'est pas le cas. Continuant donc notre chemin vers le prochain bar que nous allions trouver sur notre route, mes amies venaient presque à regarder la brunette d'un regard sournois, quelque chose que je ne voyais pas pour la première fois mais je savais qu'elles allaient être presque odieuses avec la petite brunette mais je gardais cela pour moi. Une fois entrée dans le bar, nous prenions place à l'une des banquettes avant de commander quelques verres de shooter pour l'occasion. « J'espère que tu adores ce genre de truc puisque c'est ce que nous buvons pour souligner le Summer Camp. » Laissant le serveur nous servir les quatre verres, j'en pris un avant de le poser en face de Suzy, la défiant presque du regard.

(Invité)

C'est quand même triste, d'avoir à se promener avec deux sans cervelles pour se sentir importante. Tu as toujours vu ça dans les films d'adolescentes, tu n'aurais jamais cru voir ça dans la vrai vie cependant. Après qu'elle ait détruit ce qui restait de ton roman, tu t'es levée et tu as pris son verre des mains pour le boire. Ah, il faudra maintenant te rappeler de faire un trait sur ta bucketlist ! Elle te dit que t'as du cran, tu lui fais comprendre que c'est juste parce qu'elle ne te connait pas qu'elle ait cru l'inverse. Regardes-toi, t'as l'air de la fille renfermée dans ses bouquins à la noix. Facile de se faire une opinion. Tu souris. Donc en gros j'ai l'air de l'étudiante de la plus grande université au monde ? Tu retrousses ton nez et tu rigoles un peu. Ouais, c'est un peu c'que j'suis. Toi aussi, d'ailleurs. Genre nice try, désolée d'être plus intelligente que la moyenne, bitch. Bref, tu choisis d'entrer dans leur petit jeu, faut dire qu'elles sont quand même trois contre toi. Excellent choix. Tu prends tes affaires et la suis jusqu'au bar le plus près, avec ses copines. Tu te sens petite à côté d'elle - physiquement hein, parce que mentalement, tu ne te laisses pas marcher sur les pieds. Tu rentres derrière elles et t'assois au comptoir. Pendant qu'une drague le barman plutôt sex' derrière le comptoir, Willow commande les shooter. Tu adores ça, c'est peine perdu pour elle. Enfin ça dépend c'est quoi, bien sûr. Ça t'es déjà arrivée d'avoir la gorge arrachée et de le revomir... Mais bon. J'espère que tu adores ce genre de truc puisque c'est ce que nous buvons pour souligner le Summer Camp. Tu regardes le shooter qui est mis devant toi et tu regardes Willow. On dirait bien de la tequila... bingo. Tu prends ton petit verre et le lève, comme pour trinquer. Tu le bois entièrement et d'une traite. Alors, qu'attendez-vous ? Dis-tu en redéposant ton verre. Tu tires une petite gueule, parce que c'était plutôt fort et que normalement tu te cales ça avec un citron et du sel.

(Invité)

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