La vie est belle ~~ CROISIERE - OUVERT A TOUS

Une soirée avec Asia, au calme dans ma cabine. Elle était mal en ce moment, et depuis que je l'avais retrouvée en larmes sur le sol, je n'avais pas envie de la laisser toute seule. Buvant du champagne, j'entendais une fois de plus des bruits de sanglots à travers le mur. Grognant, levant les yeux au ciel je posais ma coupe nerveusement. - Ce bruit m'insupporte, ils sont en train d'égorger un âne à côté ou quoi ?! Que je dis, haussant le ton par l'énervement qu'on vienne gâcher ce moment avec Asia. - Je vais aller leur dire deux mots. Attends moi ! Soufflais-je en attrapant mon peignoir que je venais nouer autour de ma taille, attrapant ma coupe de champagne avant de me diriger vers la sortie et dévaler le couloir. Les bruits se faisant de plus en plus fort, je m'arrête sur le palier d'une des portes et appuie sur la poignée pour l'ouvrir. Il fait sombre, je cherche l'interrupteur sans vouloir entrer à l'intérieur, curieuse du bruit et une scène clairement dégueulasse qui s'offre à moi. - Eh merde.. Je ronchonne, me laissant tomber contre l'encadrement de la porte complètement dépitée. On peut jamais être tranquille en fait, c'est ça ? - J'aurais dû rester dans ma cabine et faire abstraction. Que je murmure à moi-même, en regardant Malicia au milieu de son sang. Je grimace, la vue du sang me dégoûte et ce genre de mélodrame en carton dix fois plus. C'est pas moi qui irait lui prêter main forte, si elle en est arrivée là cette pauvre fille, je l'aimerais plus en ne faisant rien. Je la laisse se libérer et être libre de ses choix, puis ma manucure n'en survivrait pas so... Je décide d'envoyer un message audio à @Cole S.-Wildingham. - Ton amie est en train de se suicider, son sang détruit la moquette et ses gémissements m'empêchent de dormir. Si tu pouvais venir régler ce soucis rapidement, je t'aimerais encore plus." Dis-je en fixant la brune de loin. Hop, envoyé.

Elle n'avait plus envie de rien, plus envie d'essayer, plus envie d'avancer, de se battre tout simplement. Des années qu'elle bataillait pour enfin avoir le droit au bonheur et quand elle pensait enfin l'avoir trouver, ce dernier finissait toujours par s'envoler. On ne l'avait pourtant pas prévenue que la vie ne serait que malheur. Hippo l'avait forcé à passer la soirée avec elle au lieu de la laisser se lamenter dans sa cabine, celle qu'elle aurait du partager avec lui. Converser avec son amie n'y faisait rien, les souvenirs ne faisaient que la hanter. Et la blonde fut vite énervée par les bruits incessants de l'autre côté du mur." Un âne, je ne ne pense pas. J'aurais plutôt dit un éléphant. " Déterminée à faire cesser ce boucan, elle l'abandonnait promettant de revenir vite. Asia connaissait assez bien Hippo pour savoir qu'elle ne mettait que très peu de temps pour résoudre un problème. Seule dans la cabine, ses yeux se perdirent sur la bouteille de Champagne. Vile tentation. Un verre. Un seul et unique verre pour se sentir mieux. D'une main tremblante elle attrape la coupe, versant le liquide ambré dans ce dernier avant de le porter à ses lèvres... Fermant les yeux. Une larme coulant le long de sa joue et la coupe s'écrase finalement au sol. Son subconscient l'empêchant de commettre l'irréparable, de laisser ses démons s'emparaient de son âme une nouvelle fois. Elle fuit la pièce, rejoignant son amie, à quelques mètres de là devant une scène macabre. L'italienne se fige. La respiration coupée, elle ne parvient pas à détourner le regard. Tout le monde crève autour d'elle. A croire que la mort traine sur le passage de la belle.

Tiré de mon sommeil par mon téléphone qui sonnait, je regardais aussitôt à côté de moi… Cléo était endormie, et ne semblait pas avoir été réveillée par la sonnerie de mon portable. En déverrouillant l’écran, je découvris le nom de ma meilleure amie, apparemment elle avait laissé un message. Ok, donc nos cabines n’étaient qu’à quelques mètres et elle me laissait un message ? Est-ce parce qu’elle savait que Cléo était revenue qu’elle n’osait pas passer directement me voir ? J’écoutais le message et je blêmis. Une de mes amies essayait de se suicider. Envoyant rapidement un texto d’une main, m’extirpant du lit pour enfiler des fringues de mon autre main, j’eus une réponse par sms qui m’éclaira sur l’identité de l’amie : une que j’avais soit disant mise enceinte. Malicia. C’était forcément Malicia, surtout qu’entre sa rupture et sa fausse couche, elle avait une petite mine et avait toutes les raisons du monde de faire une dépression. « Merde… » Mon agitation avait fini par réveiller Cléo qui bougea dans les draps que je venais de quitter. « Cléo, y’a Malicia qui est en train de faire une connerie apparemment, faut que je file… » lui expliquai-je, sans lui laisser le temps de poser davantage de questions, filant en direction de la cabine de la brune.
J’arrivais rapidement sur place, essoufflé trouvant d’abord Hippo dans l’encadrure de la porte, ma meilleure amie se tenant à distance du carnage. Asia, semblait figée d'horreur, elle, aux côtés d'Hippo, détaillant la scène avec une expression paniquée. « Merci de m’avoir prévenu… » soufflai-je en m’approchant de la blessée ensuite. « Merde Malicia… Qu’est-ce qui lui a pris de faire ça ? » questionnai-je sans comprendre… Attrapant des serviettes pour comprimer ses poignets entaillés ensuite, sans vraiment savoir ce que je faisais, essayant de réfléchir malgré l’urgence du moment.  « Faut qu’on trouve le toubib, celui que j’avais embauché pour Dimi… » Ouais parce que moi, le sang, c’était pas trop mon kif non plus.  Et j’étais loin de connaître tous les gestes pour enrayer une hémorragie.

C’est derniers jours étaient assez compliqués à gérer, j’en voulais à la terre entière et à personne en même temps. Donc autrement-dis, rien de bien facile dans ma tête. Un tourbillon de pensées me fit quitter ma cabine. Je n’avais qu’une idée en tête prendre l’air. Mais alors que j’étais sur le point de rejoindre le pont avant, je vis trois personnes près d’une porte et une s’engouffrais rapidement dans la pièce. Curieuse de connaître la situation, je partis en direction de la pièce, faisant un signe de tête à Asia et Hippolyte pour les saluer, je fini par diriger mon regard dans la pièce. Lorsque je tourne ma tête vers l’intérieur je vois alors Cole qui fait presse des serviettes sur les poignets d’une fille. Cette vision me rapporte alors à mes propres idées quelques semaines auparavant dont j’avais réussi à me sortir. Le regard braqué sur la fille, je ne bouge plus, ma main droite se porte ma bouche et un bruit sourd sort de ma bouche. Et puis c’est le silence. Cole demande à ce que le Médecin qu’il à embaucher pour son cousin soit retrouvé. Mais je ne peux hélas pas bouger. Terrifier par ce que je vois actuellement. Le médecin aller certainement avoir pas mal de travail si d’autre personnes arrivé et se retrouver en état de choc comme le miens. Car oui il fallait soigner la fille en urgence, mais après il allait falloir s’occupé de toute les personnes sous le choc. Autant faire venir un psychologue avant que la croisière ne termine en bain de sang suicidaire. Alors que je ne pouvais pas décrocher mon regard de la scène macabre, je me mise à penser à Abélard. Non je ne l’aime pas, et ces foutu fiançailles me pourrissent la vie, mais je voulais tout de même sa présence, pouvoir être protéger de cette vue par quelqu’un qui saurait me prendre dans ses bras pour m’en éloigner.
Je n’étais clairement pas la personne qui fallait pour porter secours à cette fille. Mais malgré le choc, l’envie de réconfort, je repris peu à peu le dessus sur ma peur, c’est avec une voie emprise de peur que je suggérer. « Il faut lui parler, la faire parler, qu’elle reste éveillée car si elle s’endort c’est foutu ! » Rassurante ? Non pas du tout et je le sais bien, mais que voulait vous, je savais de quoi je parlais. Suite à mon accident de voiture, j’avais eu le droit à tout un speech des médecins sur mon état à l’époque, donc je savais que si jamais elle perdait connaissance, on la perdait tout cours. Je venais donc prendre place juste à côté de la tête de la demoiselle, claquant des doigts au niveau de ses oreilles et de ses yeux, observant si il y avait une quelconque réactivité de ses paupières.

Désormais, c'est clair, dormir sur ce rafiot semble être d'une difficulté sans nom. Entre le mouvement des vagues qui pourraient bien parvenir à me faire dégobiller et cette chaleur qui fait que je n'ai plus un seul poil au sec, je commence à désespérer de réussir à m'endormir. Mais par dessus-tout, c'est le bazar ambiant qu'il peut se passer chaque nuit dans les couloirs. Les allées et venues sont juste insupportables pour une personne essayant de dormir. Ce soir, l'agitation est d'ailleurs plus importante qu'à l'accoutumée. M'extirpant de ma cabine pour vérifier ce qui provoque ce chahut, je distingue une foule à quelques encablures, des visages blêmes et livides qui ont le mérite de pousser mon inquiétude à un niveau rarement atteint. Accélérant le pas, je passe mon regard au-dessus de l'épaule de la princesse arrogante du bateau qui n'était pas plus bouleversée que ça par le spectacle qui s'offrait dorénavant sous mes yeux.

" Oh putain !", lâchais-je en bousculant quelque peu les personnes se trouvant devant moi pour rejoindre les deux personnes a ses côtés. Embaucher comme barman et me voilà à devoir mettre en pratique mes 4 années d'études en médecine. Par chance, ce genre de choses est appris très tôt. Je ne connais absolument pas leurs noms, je me contenterais donc de regards plus que significatif. Le premier en direction de la demoiselle qui avait eu une bonne initiative : " C'est bien, continue de lui parler pour qu'elle reste avec nous, met lui-même des petites claques s'il le faut. ", lui conseillais-je. L'important est de ne pas paniquer... Pupilles dilatées, c'est pas bon, pas bon du tout. Je jette un œil à l'homme en face de moi, il n'avait plus ce regard arrogant que j'avais pu observer lors de la soirée d'ouverture, il arborait désormais un regard plus humain, s’inquiétant sûrement de l'état de la jeune fille. " Cole, c'est bien ça ? ", lui demandais-je, pas sur de moi. Il me répond affirmativement d'un signe de tête. " Continue à appuyer fort et tient lui les bras en l'air, ça réduira le saignement. Mais je ne vais pas te mentir, elle a perdu beaucoup de sang, la dilatation de ses pupilles est très inquiétante. Soit tu trouves un médecin bien plus expérimenté que moi, soit il faut l'emmener aux urgences très vite. "

J'avais quittée ma cabine et je regrettais à peine arriver sur les lieux du carnage. Aucune envie de me salir les mains, c'est Cole que je prévenais rapidement. Moi, j'avais limité envie de vomir à la vue de tout ce sang, et de plus ça ne m'inspirait rien mise à part de la pitié. Clairement ! Pourquoi faire toute cette mise en scène pour mettre fin à ses jours si c'est vraiment ce qu'elle souhaitait ? Elle aurait pu se jeter par dessus bord et l'histoire était réglée. Pour moi, ça n'était qu'un misérable moyen pour se rendre intéressante et attirer l'attention comme elle le pouvait. Aucune envie d'accourir pour lui porter secours, et j'étais loin de la porter dans mon coeur avec cette histoire de bébé de Cole. Asia me rejoint une minute plus tard, son visage se décomposant et je passais ma main dans son dos comme pour la rassurer. - Ne t'en fait pas, c'est rien qu'une mise en scène ridicule. Soupirais-je avant que Cole n'arrive en me remerciant, j'haussais les épaules avec nonchalance alors qu'il s'empressait de rejoindre la victime. Je ne l'avais pas fait pour elle, ça c'est sur. Il est suivit de près par Danneel, elle aussi, j'étais loin de la sentir. Elle colle mon meilleur ami comme une tique, c'était exaspérant et j'en voulais pas dans notre cercle d'amis. - Tient, voilà le caniche qui se découvre des talents dans la médecine.. Je murmure à l'oreille d'Asia en désignant d'un bref signe de tête Danneel. Rapidement, le groupuscule s'agrandit et le brouhaha  en fait de même, j'en avais mal à la tête. Encore un secouriste en papier mâché, le serveur, décidément, ils étaient tous médecins à leurs heures perdues. Je relevais les sourcils, lassée par tout ce cirque et je m'avançais à l'intérieur. Les yeux rivés au sol, calculant mes pas pour éviter le sang tout en grimaçant. - On aimerait dormir, si elle pouvait éviter de geindre et souffrir en silence, ce serait le top. Que je commente en arrivant à proximité de mon meilleur ami et du caniche humain qui l'accompagne. Elle avait décidé de raccourcir sa vie de son plein gré, alors le bruit de fond, j'en veux pas.

Un jeune homme (Alan) nous rejoint assez rapidement, certainement attirer par toute le brouhaha que pouvais dégager la petite réunion de sauvetage. J’écoute ses conseils et continue de parler à la jeune femme, de capter toute son attention, et surtout lorsque je vois qu’elle commence à m’échapper, je lui mets des claque, pas très sympas mais efficace. Alors que presque tout le monde s’affaire à tenter de sauver la demoiselle en détresse, une jeune femme (Hippolyte) commence à faire son cinéma de petite peste, ça prend pas, pas avec moi, il aurait fallu bien plus qu’une petite arriviste pour m’impressionner ou me faire taire. Mon regard devient sombre, ma mâchoire se crispe et mes poings se sert en écoutant les paroles de la demoiselle. Je me lève brusquement et me plante devant elle. « Ecoute si tu n’aies pas capable de respecter un minimum le genre humain, tu te casse de cette chambre, on n’a pas besoin de tes lamentation de petite arriviste pourrie gâtée, je pense que les gémissements de cette pauvre meuf sans importance suffise déjà à souler tout le monde. » A mesure que mes mots sortent de ma bouche, je la pousse vers la sortie, la faisant ainsi marcher dans le sang qu’elle avait si soigneusement éviter. Une fois presque arrivée au niveau de la porte je la pousse une dernière fois bien plus violement cette fois, et qu’elle trébuche ou se cogne je m’en fiche totalement. « Maintenant soit tu veux lui porter secours et tu te rends utile tu pars chercher le toubib, soit tu dégage, mais quoi qu’il arrive tu pars de la avant que je t’en mette une. » Sans même m’excuser de ma brutalité, je retour près de la suicidaire, cherchant un signe de vie de sa part, ses gémissement faiblisse, et énervée par cette saloperie de serpent à sonnette (hippolyte) je mets une bonne baffe à la demoiselle aux veines tranchées. « Et toi tu restes avec nous ok ?! Sinon je jette ton cadavre par-dessus bord et tu serviras de bouffe pour les poissons. » Mon regard se pose sur Cole, je me demander bien qui pouvais être la demoiselle que je venais de bousculer pour lui ? Mais pas le temps de lui demander. Allait-il être en colère vis-à-vis de ma réaction ? Il en aurait le droit, mais les gens aussi méprisant, je ne peux juste pas les supporter.

Je venais m'adresser à mon meilleur ami, n'accordant aucun signe d'intérêt au petit peuple autour de moi quand Danneel, petite blonde pas très jolie au passage vient s'emmêler. Se levant et se plantant devant moi avec ses grands airs, je me retiens de lui rire au nez tellement elle est ridicule à vouloir se la jouer grande gueule avec moi. Je gardais mon calme, jusqu'à ce qu'elle vienne poser ses mains dégueulasses sur moi et me pousse jusqu'à la sortie. - Ne me touche pas. Que je lance crispée, serrant les dents et les poings alors qu'elle continue son petite cinéma à la con. Je manque de vomir en sentant la flaque de sang remplir mes pieds, et c'était la goutte de trop. La parole de trop qu'elle venait de sortir. Mon sang ne fit qu'un tour, et je tournais les talons sans réfléchir en retournant dans la pièce, l'attrapant par l'épaule pour la forcer à se retourner et je venais enfoncer mon poing contre son nez. - La prochaine fois que tu poses encore tes mains sur moi, tu finis manchot ! Les yeux rouges de rage, je la regarde tenir son nez dans la douleur et je me sens déjà beaucoup mieux. Malgré mes airs de princesse, faut pas oublier que mon père était un ancien militaire. - Je suis aussi l'hôtesse de cette croisière, et dès demain tu fais tes valises et tu pars d'ici. Au moins c'est clair. Elle n'était plus la bienvenue, je supportais jusque là sa présence mais maintenant, c'est mort. Elle décampe, et à la première heure. - Profites bien de ta dernière soirée. Je lance en tournant les talons, sortant de la chambre d'un pas déterminé et j'attrapais la main d'Asia pour l'emmener avec moi. Elle avait pas besoin de ça, pas maintenant.

Bon sang c'est quoi tout ce vacarme ? Décidément même en vacance on ne peut pas être tranquille ! C'est vraiment trop demander de pouvoir profiter de mon massage ? Lâchant un soupire, j'enfile un peignoir et quitte ma chambre suivant le bruit du remue-ménage qui m'empêche clairement de me détendre. En chemin, je croise Asia et Hippo qui m'a l'air clairement contrariée. Ok. Je sens que ça va être drôle. J'aperçois alors un attroupement ainsi que Cole et Danneel pour ensuite voir Malicia qui baigne dans son sang. C'est une blague ? Sérieux, elle nous fait encore sa drama queen ? Elle se rend compte qu'elle a détruit un tapis de plus de soixante milles dollars ? fulminais-je en restant sur le pas de la porte. Ouais, j'aime pas cette fille toujours à mentir et faire du drame pour rien. Sérieux, tu aurais pu sauter du pont au lieu de détruire le mobilier juste pour avoir notre attention. ajoutais-je en regardant la jeune femme. En tant que médecin, j'ai le devoir de venir en aide aux démunis blablabla. Trouve un médecin plus qualifié dans les joueuses de série B pendant que je m'occupe de lui prodiguer les premiers soins. finis-je par lâcher à l'intention de Cole. Je sens que la nuit va être longue.