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Les bateaux blancs craignent l'hiver
Manchester est sous la pluie et Liverpool ne se retrouve plus. dans la brume d'aujourd'hui, l'amour lui aussi s'est perdu.
Deux ou trois paquets de mouchoirs ultra doux triple épaisseur en poche, le suédois se demandait vraiment ce qu'il avait pu attraper dans l'avion pour arriver au beau milieu du continent asiatique dans cet état. Le temps était certes nuageux, mais ce n'était certainement pas son maillot à manches courtes qui en était la cause : la température oscillait entre vingt-trois et vingt-cinq degrés Celsius, un temps parfait pour promener son canidé, peu importe la race de l'animal... et pourtant, le pauvre avait une mine à avoir été abandonné sur le bord de l'autoroute. Heureusement pour lui, les avancées de la science sauvent des vies et, ici, des vacances : à l'aide de quelques médicaments dont il ne connaissait pas vraiment le nom, son état semblait s'améliorer. Il n'était pas vraiment fan d'utiliser des produits avec des compositions douteuses pour ce qui semblait être une maladie assez triviale, mais il n'avait pas vraiment le choix: c'était ça ou passer son Summer Camp à la fenêtre de sa chambre. Il méritait bien ça après une fin d'année plutôt... mouvementé. C'est un sacré euphémisme, mais il ne trouvait que ce mot là pour exprimer le flot d’émotion qu'il avait pu ressentir à ce moment. Flot d'émotion qu'il devait, d'ailleurs, oublier grâce à cette visite: il allait profiter de ses journées libre comme il le pouvait et personne n'allait l'en empêcher ! Et quand il dit personne, et bien... il n'a pas vraiment prit en compte une chose : les conditions météorologiques. A ce moment précis, il pensait que le monde entier voulait sa mort. Est-ce au moins légal d'arriver à un si mauvais moment ? Il savait bien que les éléments au Laos était changeant, mais il ne s'attendait pas à ça en plein été, ça lui apprendra à ne pas regarder la météo. Damnant Tlaloc, Zeus ou même Chac, il essaya de s'abriter dans le premier bâtiment qui s’apparentait à une bâtisse, un refuge ou magasin. Les néons qu'il voyait au loin semblaient ne pas mentir: il avait trouver son bonheur pas loin de là où il se trouvait, il était sauvé ! Il ne se fit pas prier avant d'entrer dans le bâtiment et de commencer à éternuer à répétition avant de vérifier que ses affaires ne soient pas trempés. Soulagement, elles étaient sèches, tout le contraire de sa tenue du jour. Il était gelé, mais au moins, gelé avec style ! Il faut positiver.
Se retournant, il demandait dans quel genre de supermarché il s'était retrouvé. Réfléchissant une trentaine de secondes, prenant une ou deux minutes pour faire une recherche Google™, il avait des reviviscences de la brochure qu'il avait à moitié parcouru au sujet du Laos : il se trouvait dans le Vientiane Center Lao, pas si peuplé que ça vu le temps mais cela restait un centre commercial digne de ce nom, ouvert de dix heures à vingt-et-une heures ! Il n'avait pas vraiment envie de faire du shopping, cela faisait vraiment trop touriste, mais... il n'avais pas vraiment le choix. Il entendait les gouttes de pluie finir violemment sur le sol et se dit que cela aurait été une très mauvaise idée d'essayer de rentrer de ce temps. Décidé à rester un peu plus longtemps ici, au moins le temps de se réchauffer, quitte à jouer le parfait touriste. Qui sait, il trouverait peut-être des mouchoirs ici, son paquet se vide à vue d’œil...
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