« Forget the past. » ⤀ Malya | La croisière

La solitude est quelque chose d’étrange que la plupart des gens évitent. Se retrouver seule, c’est la dernière chose qu’on souhaite, en général… Malicia, elle, semblait cruellement rechercher cette solitude depuis un certain temps car elle se sentait mal à l’aise parmi les gens… Si elle avait embarqué sur cette croisière c’est parce que ses plans de vacances sur un voilier, seule au monde avec Brent, c’était envoler quand il avait décidé de s’éloigner d’elle. Elle ne voulait pas, depuis février elle faisait tellement de cachoterie, disait de mensonge, qu’elle-même avait du mal à se voir dans une glace parfois. Brent était intelligent, suffisamment intelligent pour comprendre qu’elle était toxique comme la plupart des Eliots et qu’être auprès d’elle ne lui apporterais rien de bon. Les mensonges, la manipulation, les apparences, tout ça c’était le lot quotidien de n’importe quel Eliot et Malicia était prise au piège depuis des mois. Mais lui… lui il était encore libre d’être qui il voulait, de s’éloigner de tout ça et elle le comprenait. Elle voulait qu’il soit heureux et non qu’il prétende être le père d’un bébé qui n’était le sien et que ce mensonge le dévore… C’était la raison première qui avait poussé Malicia à rejoindre la croisière, la pause dans leur couple entre Brent et elle.

Quand elle avait perdu l’enfant qu’elle portait quatre jours plus tard, elle n’avait pas changé d’avis, certaine que fréquenté des gens froids et arrogant seraient préférable qu’être auprès de son entourage. Elle ne voulait pas entendre leur «  je suis désolé », elle ne savait pas qu’elle mensonge leur servir cette fois. Celle de la fille forte que rien n’éteigniez ? Celle de l’ex futur maman anéantie ? S’il s’était vraiment agis de son bébé qu’elle aurait été la bonne attitude à avoir ? Malicia ne savait pas elle-même ce qu’elle ressentait. Plus les jours passaient et plus elle avait l’impression de ne rien ressentir du tout, d’être lasse de tout. Chaque chose pourtant simple à faire, manger, dormir, boire, se doucher, communiquer, lui semblait difficile et presque sans intérêt. Elle avait beau dormir de nombreuses heure – malgré les cauchemars de l’accouchement qui persisté… - elle était toujours fatigué. Fatigué de quoi exactement ? Peut-être juste de vivre…

Le regard posait sur l’eau Malicia ne s’était pas rendu compte de la présence de Cléolya et elle profitait de la solitude qui semblait être son éternel amis ses derniers temps. Elle se retourna alors qu’elle lui posait une question. « Je n’en ai pas vraiment cherché en vérité. » Avoua-t-elle. Par principe, Malicia serait resté loin de Cléolya, car elle était l’ex de Brent mais elle ne semblait pas dangereusement et proposé à boire. Comment refuser ? «  Volontiers. Dure journée ? »

« Je n'aurais pas dit mieux... Pour toi aussi ? » «  Non. Dure année plutôt … » Dit-elle dans un souffle comme si s’en souvenir était douloureux. Oh ça oui, Malicia avait eu une année difficile… Elle avait traversé tous un tas de choses. Après s’être rendu compte qu’elle ne pourrait pas assumer sa place dans la troupe de danse pro de Boston et ses cours de médecine, elle avait sombré dans la drogue. Si les pilules pour l’hyperactivité lui donner la force de tout faire, en échange ils l’avaient rendu accro… Grace à Cole qui avait repoussé ses avances contre une doses et à Brent qui avait été là au bon moment, elle s’en était sortit. Seulement ses notes avaient chuté et elle avait perdu sa bourse d’étude. Sans bourse, elle était condamnée à tout abandonné, son avenir, ses rêves, et à se faire à l’idée de devenir une vulgaire serveuse. Comme sa suicidée de mère…

Au début elle avait baissé les bras, décidé à rejoindre la France pour devenir fille au pair mais elle avait rencontré Clary, sa demi-sœur, elle avait choisit de rester et de trouver une solution pour trouver cet argent qu’elle n’avait pas. Elle avait alors trouvé la solution parfaite : être mère porteuse ! La somme qu’on lui avait promit lui permettrait de payer trois années de faculté mais les choses c’était compliqué… Elle ne recevrait l’argent que lorsqu’elle aurait accouché… Entre temps Malicia avait rencontré son père, celui de Clary, qui était d’accord pour payer ses études si elle acceptait – et seulement dans cette condition ! - de rejoindre la Eliot House et toutes ses obligations… La Eliot house qui interdisait à une femme d’être mère célibataire. Alors comment cette confrérie aurait pût accepter une mère porteuse ? Cole avait était d’un grand secours et quand elle lui avait parlé de ses emmerdes après avoir couché avec lui, il n’avait pas hésité à se faire passer pour le père. C’était parfait. Comme toujours, il était son sauveur. Seulement elle perdait Brent… Son amour, sa faiblesse…

Incapable d’être longtemps loin de lui elle avait fini par tout lui dire au bal, que le bébé n’était de personne, même pas d’elle. Voulant évincer Cole, il avait repris le flambeau du mensonge. Le père s'était lui, c'est qu'il cria haut et fort à tout son entourage. Contre toute attente, lui qui ne se sentait pas prêt à devenir père c’était surpris à l’aimer ce petit microbe qui grandissait en elle et à vouloir le garder pour lui, le voir grandir. C’ était juste impossible… Depuis qu’elle était Eliot, Malicia se sentait dévoré par le poison de la manipulation. Elle avait témoigné contre Denys, elle avait balancé le nom d’une innocente pour un sordide pari. Elle avait fait croire à Agathe de Belgique qu’elle allait être violé dans le bar où elle bosser, pour se rapprocher d’elle et savoir si elle était responsable du crash du jet-privé de Cole.  Le pire, c’est que manipulé… elle y prenait goût.

Etre Eliot détruisait son âme et elle refusait de se sacrifier pour cet enfant. Elle avait besoin de cet argent pour s’autofinancer et quitter les bleus. Pour la survie de son âme qui devenait de plus en plus noir et pour qu’enfin elle cesse de mentir… Elle avait laissé partir Brent, consciente que c’était son fardeau et refusant qu’il mente d’avantage pour elle. Elle ne voulait pas qu’il devienne… elle. Elle se rattachait à l’idée qu’il ne restait plus que quelque mois. En Novembre elle accoucherait et elle serait libre. Mais l’enfant était mort… A l’intérieur d’elle. Étrangler par le son cordon. Ce n’était pas le sien et pourtant… Elle avait dût accoucher. Ça avait été… traumatisant. Depuis elle avait l’impression que son corps n’était plus le sien. Il avait été souillé. Elle se sentait sale et vide de l’intérieur sans cette petite chose qui donner des petits coups de pied. Sans son Milo, le prénom qu’elle lui avait secrètement donné sans en avoir le droit. Alors oui… On pouvait dire qu’elle avait passé une année assez dure… «  Tout est bizarre quand on est entouré d’Eliot » dit-elle avec un léger sourire. «  Qu’est-ce qui se passe avec Cole ? » Malicia avait toujours été quelqu’un de direct. «  J’ai vu comment vous vous regardiez. Comment tu le regarde surtout. »