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in my experience there is no such thing as luck (hamilton family and guest)

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Rester éveillée fut difficile. Jamais je n'aurais pensé me faire poignarder un jour. Mais en fait, jamais je n'aurais pensé vivre tout ce que j'ai vécu jusqu'ici. Quelle vie ! Et le pire dans tout cela, c'est qu'elle était loin d'être finie, ce qu'il voulait dire qu'il me restait encore beaucoup de choses à vivre. Me voilà bien pensive d'un coup. Certainement parce qu'hier soir, j'ai bien cru, encore un fois, que j'allais y passer. Le truc, c'est que cette fois-ci, je n'avais rien fait pour que cela arrive. C'était aléatoire et encore une fois, ma bonne étoile avait fait son travail. J'allais bien et Osean aussi. Lilou était en sécurité chez le père d'Osean et bientôt, nous allions retrouver notre routine. J'espérais que tout cela allait passer très vite et que tout allait être oublié. J'angoissais de me retrouver allongée et bloquée dans ce lit d'hôpital à me remettre doucement de mon anesthésie. Mes organes vitaux n'avaient pas été touchés et j'avais été recousu rapidement, tout comme Osean. Nous avions une chance inouïe qui nous rappelait qu'il fallait profiter un maximum. Il était temps pour moi de vivre ma vie sainement et d'oublier les fantômes de mon passé. Elle était de retour, mais elle ne pouvait plus rien contre moi. J'étais en sécurité. Mais j'avais beau essayer de me rappeler ces quelques phrases, je n'arrivais pas à m'en persuader. Il fallait que je reste zen, car maintenant que j'étais éveillée, d'une minute à l'autre, la famille Crossroad-Yates-Hamilton allait débouler telle une tornade dans ma chambre.

@Alcibiade T. Hamilton @Erin M. Yates-Hamilton @Declan Yates-Hamilton @Feldt Crossroad @C. Osean Cobain @Caden Stanhope
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Avoir le téléphone qui sonne aussi tôt le matin n'est jamais bon signe. Declan bondit en stature verticale, l'oeil alerte et la voix grave lorsqu'il décroche. Depuis toutes ses années, son repos a appris à être fragmenté, ses sens sont toujours en alerte, depuis l'armée, il a été conditionné à ne jamais vraiment se reposer. C'est l'hôpital qui lui apprend qu'Alaska et Osean ont été agressés à une station service quelques heures plus tôt, sa sœur est en chirurgie et a priori son état est stable. Sa nièce est chez le père d'Osean et il est au moins soulagé que la petite ne fût pas là. Ils ont échappé au pire mais l'inquiétude ronge ses veines tout de même. Question d'habitude. Une concertation familiale rapide lui indique que tout ce petit monde se rend à l'hosto pour la voir. Le Solitaire enfourche sa moto et se rend au General Hospital sans prendre vraiment garde aux risque qu'il encourt. Qu'on essaie de l'arrêter seulement. Plusieurs heures en salle d'attente qui lui semblent interminables et puis finalement ils ont le droit de venir la voir. Monsieur n'est pas patient et il n'a aucun égard pour sa mère et son beau-père, il accorde tout juste un regard à Osean et Feldt, mais il estime qu'il doit se rendre auprès d'elle immédiatement. « Hey. » dit-il en entrant avec un petit sourire aux lèvres précédent ainsi toute la petite assemblée. « Comment tu te sens ? » Sans doute vaseuse, sans doute chanceuse aussi, mais même si elle n'y est pour rien cette fois, cela rappelle à Declan de bien plus sombres années.
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Quand j'ai reçu l'appel, pour une fois, c'est l'instinct paternel qui a pris le dessus. Difficile à dire comment et pourquoi mais dans les instants qui suivirent, j'avais besoin de savoir « ma fille » saine et sauve. Erin était à la maison avec moi. Heureusemement pour moi. Sa lumière et son calme m'ont gardé les pieds sur terre.

Je me souvient de son étreinte, elle a posé sa tête contre mon torse comme quand les choses vont mal. Quand elle est dans mes bras, j'ai l'impression que la vie est plus légère, je ne sais pas si c'est l'odeur de ses cheuveux ou la chaleur de son corps mais elle m'apaise. Je vais avoir besoin d'elle quand nous serons à l'hopital.

Sans tarder, nous sautons dans ma voiture, en route pour l'hopital. Là-bas nous y retrouvons Declan. Sa mère essaye de le consoler comme elle a essayé avec moi. A un moment, je croise le regard de Declan. J'y vois de la peur, de l'impatience. Ce jeune homme apprécie Alaska à un point qui me fait chaud au cœur. Il ne peut qu'avoir une bonne influence sur elle.  Je pose ma main sur son épaule dans un geste entendu. Je sais que de nous trois, c'est lui le plus inquiet. Il agit comme un frére avec elle, un frère de sang.

L'attente est interminable. Mon instinct paternel est encore vivant. Je ne suis pas habitué à cette chaleur en moi. Soudain le médecin arrive et nous dit que tout va bien et qu'on peut la voir. Declan part en trombes. Je croise le regard d'Erin. Mon instinct paternel a foutu le camp. Alaska est sauve. Je ne m'inquiète plus pour sa vie. Je baisse les yeux. Ma fille, mon sang est dans cette chambre et je ne pense pas avoir les sentiments à la hauteur de la situation. Mais en même temps, elle semble attirer les ennuis. Et avec un enfant, elle va devoir faire mieux que ça !

Je pousse la porte et entre dans la chambre. Declan est déjà assis sur le lit. Je la regarde. Elle est pale et elle a les traits tirés. Mais elle semble en bonne forme. Je m'approche avec un sourire faible. Je ne sais pas quoi lui dire. J'ai envie de lui demander d'être plus prudente et de faire attention à elle bordel !! Mais je sais qu'Erin désapprouve les mots durs dans ces moments là.

« Tu as l'air en forme. Comment tu te sens ? » finis-je par dire. Erin a raison, ce n'est pas le moment de régler les comptes.
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Recevoir un appel de l’hôpital le matin ne te faisait pas plaisir, et surtout pas si c’était pour t’annoncer que ta soeur avait eu un accident. Tu ne voulais pas y croire, mais tu savais aussi que ces appels n’étaient jamais une blague. Tu déposais donc les jumeaux chez leur grand-père, avant de partir en direction de l’hôpital. Tu savais déjà que tu allais te retrouver nez à nez avec toute ta famille. Pour le coup, cela t’étais assez égale. Tu n’avais pas à parler à ton père. Tu étais venue pour savoir comment Alaska allait, et ce qu’il s’était passé. T’avais rapidement parlé avec Declan, mais tu voulais savoir de ta soeur ce qui lui était arrivé à elle et son fiancé. Apres que les médecins vous annonça que vous pouviez la voir, tu entrais dans la chambre la dernière, restant un peu en recul. Tu ne voulais ni parler à Alcibiade, ni a Erin, la mère de Declan. Les parents ne faisaient pas partis de ta famille, mais de celle d’Alaska, et tu voulais d’abord leur laisser un peu de temps entre eux. Tu lançais un petit sourire à ta soeur, et un signe de la main. Tu ne dis rien. Tu ne voulais pas gâcher ce petit moment, où votre père semblait montrer qu’un once d’inquiétude pour sa fille. Ouais, vas-y, continue de faire genre que tu tiens à Alaska, pensais-tu. Cet homme te donnait la chaire de poule tellement il sentait le faux.
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Ils n'avaient pas perdu de temps. Les voilà qu'ils arrivent les uns après les autres, tout en étant en petit groupe. Un faible sourire vint étirer le coin de mes lèvres. Declan pourra prendre ça pour un sourire rassurant. Je vais bien. Une fois de plus, j'ai frôlé la mort et cette dernière n'a pas voulu de moi. « Hey. » commença doucement mon grand frère avant de me poser la question que tout le monde me posait. « Comment tu te sens ? » Je n'avais pas le temps de lui répondre que mon père entrait à son tour dans la chambre. Mon sourire disparaissait aussitôt. Contente de voir qu'il était là pour prendre de mes nouvelles, mais on ne pouvait que remarquer la distance qu'il instaurait de lui-même entre nous. « Tu as l'air en forme. Comment tu te sens ? » - « Comme une fille qui vient de se faire poignarder... » répondis-je d'une petite voix. Certainement que je n'aurais pas répondu de cette manière s'il n'y avait eu que Declan dans la chambre. « Je vais bien et tout ira encore mieux d'ici quelques jours » que je reprenais afin de ne pas paraître désagréable. Feldt arrivait à son tour et en voyant les personnes présentes, elle préférait rester au fond de la pièce, un sourire aux lèvres. Je pouvais lire dans les pensées de ma sœur, j'avais appris avec le temps à savoir ce qu'elle pensait et je savais très bien que la présence de notre père était la cause de son silence. « J'ai surtout hâte de voir ma fille » confiais-je finalement pour terminer sur une note plus positive. Dieu merci, elle n'était pas avec nous la veille.

@Declan Yates-Hamilton @Alcibiade T. Hamilton @Feldt Crossroad
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