Tu veux rire de moi là? + Nate

Moi qui me disait que les vacances allaient sûrement me faire du bien. Pouvoir partir loin des erreurs de jugements que j'avais pu faire,
partir loin de toutes ses erreurs. Aller au Summer camp n'était peut-être pas l'idée du siècle.
J'aurais dû faire comme Capucine et me trouver une autre destination au lieu de foncer directement à la même place que tout les étudiants d'Harvard. Pour prendre du temps pour soi,
c'était pas l'idéal. Et apparemment, je devais être sur le bord de la crise de nerfs puisque dès que Nate m'avait proposé de me joindre à lui pour jouer au strip poker, j'avais pété un câble. Lui balançant pratiquement que je lui servirais pas encore une fois de béquille. J'avais plus qu'une envie maintenant, me rouler en petite boule et pleurer. Pourquoi? Parce que j'étais en train de faire une folle de moi. Parce que je n'arrivais même plus à dire ce qui était vrai de ce qui ne l'était pas.
J'arrivais même pas à dire ou à décrire la relation qu'il y avait entre Nate et moi maintenant.
Je ne put m'empêcher de faire un petit sourire quand Nate mentionna qu'on était deux idiots avant de me serrer dans ses bras comme il l'avait toujours fait avant. "J'suis désolée aussi. J'avais pas le droit de t'accuser comme ça." J'avais pas fait mieux au final. Peut-être que ce qui s'était passé cette nuit là était pour tenter de passer par dessus Jake. Est-ce que ça avait vraiment fonctionné?

Nate ne pût s’empêcher une fraction de seconde à ce qu’avait dit son cousin. Selon lui, il y avait quelque chose entre lui et Sofia. Quelque chose de non défini, de compliqué mais quelque chose qui aller au delà de l’amitié et qui dater de l’adolescence. Pour son cousin, Nate et Sofia étaient comme deux aimants qui finissaient toujours par aller l’un vers l’autre. Stupidité ! Voilà ce qu’en avait pensé Nate mais quand il voyait la façon dont ils s’étaient tout deux importé alors qu’ils étaient de nature calme… Hum… Oui c’était étrange. Nate toutefois se garda bien de dire ce qu’il pensait. La jolie rousse, blondie dans ses bras semblait ne plus lui en vouloir et c’était pour lui le plus important. Est-ce qu’ils étaient réellement destinés à n’être que des amis ? Il n’en savait rien mais là pour l’heure il voulait juste que Sofia ne le déteste pas. «  C’est pas grave. Après tout le dicton des cabots ce n’est pas girl power ou un truc comme ça ? Pas étonnant que tu t’en prennes au gars. » Dit-il avec un léger sourire. «  Alors… on est belle et bien amis cette fois ? J’ai réellement pas envi de te perdre Sofia… »

Qu'est-ce qui m'arrivait sérieusement? Depuis le départ de Jake, j'avais fait erreur par dessus erreur. J'avais pris de mauvaises décisions et voilà que j'engueulais les gens maintenant? Ce n'était pas du tout moi.
Pas du tout la Sofia que j'étais d'habitude. Je sais bien que j'avais dit que j'en avais marre d'être cette Sofia toute gentille, toute naïve. Je ne voulais plus qu'on me prenne pour une gamine, une fille de laquelle on pouvait se servir facilement. Mais j'avais non plus aucune envie de devenir la fille névrosée qui explose sur tout le monde, qui prend des décisions qu'elle n'aurait pas du prendre. J'avais aucune mais vraiment aucune envie de devenir comme ça. Je voulais juste qu'on arrête de me blesser, de me prendre pour une fille fragile qui avait besoin d'être sauver. Souriant légèrement suite à la remarque de Nate, je répondis: "J'crois que c'est plus pour m'en prendre aux autres plutôt qu'à moi." Après tout, j'étais fautive aussi dans cette histoire.
Et pourquoi m'en prendre à Nate alors que je ne m'en prenais pas à Cassie? Probablement parce que j'étais plus proche de Nate que d'elle. C'était sûrement plus facile de m'en prendre à lui. Mais ce n'était pas la solution non plus. "Oui. Amis pour de vrai." Je sais bien que j'avais dit à Kaya que ce serait mieux de couper les ponts avec Nate, de ne plus l'avoir dans ma vie. Mais je n'étais pas prête à faire une croix sur notre amitié qui datait depuis l'adolescence.

« J'crois que c'est plus pour m'en prendre aux autres plutôt qu'à moi. » «  Ne te fais aucun reproche Sofia, on est deux dans cette histoire. » Nate était un garçon loin d’être rancunier. Si la rousse s’était emportée rapidement, c’était déjà oublier. Il la connaissait depuis qu’ils étaient enfants, il en fallait plus au McLaren pour traiter la jeune femme de tout les noms. S’il avait été blessé de comprendre qu’il avait fait pansement pour qu’elle oubliait Jake ? Bien sûr, tout comme Sofia n’avait pas aimé savoir qu’au bal il avait été blessé par Cassie, et qu’elle était peut-être une raison de sa venue ce soir là. Normal. Pour au rien au monde toutefois il tirerait un trait sur Sofia. Même s’ils devaient se contenter d’être amis. C’était peut-être mieux ainsi d’ailleurs. «  Je vais rentrer je crois. J’te raccompagne ou … ? »

Finalement, tout semblait se terminer pour le mieux. Nate et moi avions dit ce qu'on avait sur le coeur. Peut-être plus moi que lui mais quand même. Bien que j'ai été super fâchée contre lui dans les dernières semaines et que j'avais littéralement explosé sur lui à l'instant, je me sentais beaucoup mieux maintenant. On avait mis les choses au clair et je savais quoi m'attendre de notre relation dans le futur. On serait des amis, rien de plus, rien de moins. On était fixé sur la question. Alors que je disais que j'avais sûrement péter les plombs parce que je préférais penser que tout ceci était de la faute à Nate,
qu'il s'était servi de moi plutôt que d'assumer que j'en avais probablement fait autant, le winthrop me rassura en disant qu'on avait été deux dans cette erreur. Je lui souris malgré le fait que j'étais plutôt douée pour me taper sur la tête toute seule. Puis, Nate avoua qu'il allait rentrer. Il était vraiment tard et pour être honnête, c'est ce que j'essayais de faire quand j'étais entrée dans le pub pour demander mon chemin. Il proposa d'ailleurs de me raccompagner. "Oui, je veux bien." dis-je en commençant à marcher dans la direction que le barmaid m'avait indiqué quelques minutes plus tôt. Il était tard et je n'avais aucune envie de me promener toute seule. On était quand même dans un pays étranger. J'avais aucune idée de sur qui on pouvait tomber et je n'avais clairement aucune envie de me faire kidnapper ce soir. C'était peut-être extrême comme penser mais ça me faisait tout de même peur. Avec Nate, on marcha donc jusqu'à l'hôtel où je le remercia de m'avoir raccompagnée et m'éloigna pour entrer dans ma chambre et aller me coucher.