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YOU KNOW WE ARE BAD.
Lola & June & Maxwell & Coco & Alek & Nolita
Lola & June & Maxwell & Coco & Alek & Nolita
Vingt-deux heures trente. 31°C. Bien loin des nuages déprimants de Cambridge. L'air était encore chaud à Vientiane, les nuages laissaient présager un orage, mais peu importe. Les visites touristiques du Summer Camp n'étaient et n'avaient jamais été pas la motivation première des étudiants, notre motivation elle était là; un paysage magnifique, quelques litres de vodka, un feu de camp et quelques idiots assis autour. Il faut vivre nous prônait le reste du monde, on n'a qu'une seule vie. Alors nous, on vivait. On vivait même assez pour deux ou trois.
Je ne connaissais pas tous les étudiants présents ce soir, mais je n'en avais rien à foutre. Je voulais m'enivrer, rire, jouer, oublier. Oublier Boston, Cambridge et l'Italie. Oublier ce que j'avais perdu, ce que j'avais abandonné et ce que je ne retrouverais jamais plus. Entre mes doigts, tournait déjà le premier cadavre d'une bouteille de Vodka, le goulot marqué par mon rouge à lèvres. Ce ne serait pas la dernière.
Le vent faisait voltiger les cheveux roux de June près de mon visage. Notre appartement était bien loin et c'était tant mieux, c'était le moment pour elle aussi d'oublier et de penser enfin un peu à elle. Je la connais déjà si bien, elle était bien trop forte pour pouvoir laisser qui que ce soit la traîter comme une pauvre petite chose fragile. Je tirais une dernière bouffée sur ma cigarette et la lui tendis avec un sourire taquin accroché aux bords des lèvres. "Tu n'est pas prête d'aller te coucher, chérie."
Je remuais le feu et ses braises avec un bâton en mordillant doucement ma lèvre inférieure et il m'hypnotisait presque. Les esprits n'allaient pas tarder à s'échauffer et les langues à se délier. Tout était propice à la liberté, l'ambiance suffisait à elle seule à nous mettre en confiance et à nous rapprocher. Autour de ce feu, cette énergie grisante nous rassemblait. Cette soirée s'apprêtait à faire tomber les inhibitions des uns et les masques des autres. Cap ?
Je ne connaissais pas tous les étudiants présents ce soir, mais je n'en avais rien à foutre. Je voulais m'enivrer, rire, jouer, oublier. Oublier Boston, Cambridge et l'Italie. Oublier ce que j'avais perdu, ce que j'avais abandonné et ce que je ne retrouverais jamais plus. Entre mes doigts, tournait déjà le premier cadavre d'une bouteille de Vodka, le goulot marqué par mon rouge à lèvres. Ce ne serait pas la dernière.
Le vent faisait voltiger les cheveux roux de June près de mon visage. Notre appartement était bien loin et c'était tant mieux, c'était le moment pour elle aussi d'oublier et de penser enfin un peu à elle. Je la connais déjà si bien, elle était bien trop forte pour pouvoir laisser qui que ce soit la traîter comme une pauvre petite chose fragile. Je tirais une dernière bouffée sur ma cigarette et la lui tendis avec un sourire taquin accroché aux bords des lèvres. "Tu n'est pas prête d'aller te coucher, chérie."
Je remuais le feu et ses braises avec un bâton en mordillant doucement ma lèvre inférieure et il m'hypnotisait presque. Les esprits n'allaient pas tarder à s'échauffer et les langues à se délier. Tout était propice à la liberté, l'ambiance suffisait à elle seule à nous mettre en confiance et à nous rapprocher. Autour de ce feu, cette énergie grisante nous rassemblait. Cette soirée s'apprêtait à faire tomber les inhibitions des uns et les masques des autres. Cap ?
© FRIMELDA
(Invité)