Appel Ash' vers Lucky

Tu comprends rien. Tu t'es réveillée, t'es dans les vapes, à moitié toujours endormie. Super faible. T'as attendu toute la matinée et le milieu d'après midi, voir si on allait venir te rendre visite, si tes proches allaient venir te faire un coucou. Rien. Le vide total. Le néant. Déboussolée, t'as sms Denys qui ne répond pas. Alors t'as commencé à traîner sur instagram, voir ls posts de tes amis, ceux de Lucky surtout. En ton honneur. C'est mignon, sauf que les hastags qu'elle utilise, ils sont... étranges. Ca parle de RIP, puis Marin qui trouve que c'est pas drôle de faire cette blague. Quelle blague ? Lucky s'y met aussi. Puis Ivy. Même elle, alors que tu t'excuses, que tu veux arranger les choses suite à ton coma, à vos embrouilles débiles, elle te sort le même discours. T'es perdue. T'as presque le tourni. Ils veulent des preuves. Marin demande une photo. Lucky un appel. Alors tu hésites pas, tu veux comprendre à quoi ils jouent, tous. Tu cherches le numéro de ta meilleure amie, tu cliques sur le bouton téléphone et tu attends. Ca sonne. Une fois. Deux fois. Lucky ? C'est quoi cette blague ? A quoi vous jouez ? que tu demandes aussitôt, ta voix remplie d'incompréhension.

@Lucky E. Burberry

Si la brunette n'avait pas cru quelque temps plus tôt que sa meilleure amie n'avait pas survécu, là, elle n'arrivait pas à croire qu'elle était vivante. Pourtant, au fond d'elle, elle souhaitait de toutes ses forces que ce soit bien Ashleigh, l'expéditrice des sms. Elle ne voulait tout simplement pas avoir un choc une seconde fois, se faire de faux espoirs et être totalement plus anéantit qu'elle ne l'est déjà. Son portable sonne, brunette avait le coeur qui battait à mille à l'heure, le corps tout tremblant, le numéro de sa femme affiché sous ses yeux. Putain elle avait peur de répondre. Ses doigts tremblaient et faisait trembler l'objet dans sa main. Finalement, elle rassemble tout son courage, ferme les yeux et elle répond enfin. Aux premières intonations de sa voix, Lucky est abasourdie. Elle déglutit. Cette voix qu'elle reconnaîtrait entre mille autres, cette voix qui l'avait énormément manqué. Continue de parler s'il te plaît... Qu'elle murmure aussitôt. Putain que ça lui faisait du bien de l'entendre. Comme si, elle ne voulait pas laisser cette voix se dérober. Tu es vivante... Tu es...vivante. Ash, sa meilleure amie, vivante. Cela sonnait comme un doux rêve et si c'était le cas, elle n'avait plus envie de se réveiller. On nous avait annoncé ta mort... On nous avait dit que tu n'avais pas survécu... On nous avait ôté l'espoir de te revoir à jamais... Je... Dis-moi que ce n'est pas un rêve ! Qu'elle murmure la voix cassée. Brunette avait tellement pleuré ces derniers temps, que les larmes qui se libéraient cette fois-ci de ses yeux, étaient des larmes de joies et d'espoirs. Seigneur, faites qu'elle ne rêvait pas.

Larguée. Trop de questions en tête, celle ci qui tourne sous les effets des médicaments encore dans ton corps et tes amis qui jouent à tu ne sais quoi. Tu veux pas attendre plus longtemps, tu veux comprendre, à quoi ils s'amusent. Pourquoi ils font ça ? Une punition ? Comme si t'as demandé à tomber dans le coma. A être privé d'eux. Merde il se passe quoi ? La brunette te demande de continuer de parler et tu restes bloquée. Elle parle d'être vivante. Oui, oui, pourq... Ta question se meurt sur tes lèvres en l'écoutant raconter qu'ils te pensaient tous morts. Ils croyaient que tu étais partie, que c'était fini, qu'ils te verraient plus. Tu fermes les yeux. Tes doigts vont se poser sur ta tempe, appuyant de tes phalanges distales comme pour calmer cette douleur qui te frappe. Incessante. Horrible. Mais... Je... Tu... plaisantes ? Bouche bée. Tu sais pas quoi dire. Est ce qu'ils te font tous une blague ? Non quand même, Lucky ne s'amuserait pas d'une telle chose, d'un tel drame, non ? Mais quand ? Pourquoi ? Qui le sait ? Trop de questions, peu de réponses. Tout se bouscule dans ton esprit. Heureusement tu es dans ce lit, tu peux pas tomber plus bas. Ou si, au sol.

Et elle pleure la demoiselle, elle n'arrive plus à s'arrêter. Elle pleure de joie, elle pleure de soulagement. Elle libère son esprit de toute la peine qu'elle avait accumulée tout au long de cette période de tristesse. Elle se libère de toute envie néfaste de ne vivre sans sa meilleure amie. L'hôpital a annoncé il y une semaine que tu n'avais pas survécu. Qu'ils n'ont rien pu faire pour toi... Qu'elle lâche en reniflant. Bordel que ça faisait du bien de l'entendre. Elle n'avait même plus envie de fermer ce téléphone pour aller la rejoindre tellement qu'elle avait peur que tout ceci ne soit qu'un rêve une fois raccroché. Peur de la perdre à nouveau. Brunette essaie de se calmer, elle stoppe ses pleures et essuie ses larmes. Je ne sais pas comment ils ont pu faire une erreur pareille. Ils ne rendent pas compte du calvaire que nous avons passé à la suite de cette annonce... Ça avait été le pire moment de leurs vies. Pour tous ceux qui tenaient énormément à ce petit bout de femme. Sans Toi, elle ne vaut rien la vie, Strauss... Qu'elle lui avoue dans un murmure. Les larmes remontant à nouveau, mais accompagnés et ce pour la première fois depuis sa pseudo mort, d'un sourire sincère. Elle pouvait sourire à nouveau. Sourire vraiment.

T'es confuse avec tous les messages, avec les questions et eux a assurer que c'était pas toi, mais quelqu'un d'autre, faisant une blague de mauvais goût. Tu veux des réponses et quand elle te les donne, t'es quand même autant sur les fesses. Ils avaient tous cru que tu étais morte, pendant une semaine. C'est rien une semaine sauf pour une nouvelle comme ça. C'était suffisant pour leur faire perdre pieds, les faire tomber dans une dépression, l'alcool, la drogue, la violence, et pire. Tu n'osais pas imaginer ce qu'ils avaient pu ressentir tout ce temps. Tu ne voulais pas imaginer qu'on t'annonce ce genre de chose. Un monde sans Lucky ? C'était pas envisageable. Et quand elle te disait que son monde à elle, sans toi, était tout aussi impossible, tu fermais les yeux, ce sourire se formant sur tes lèvres. C'était bon a entendre et tu étais encore trop sous l'émotion pour être en colère après l'hôpital d'avoir causé autant de souffrance à tes proches. T'es où au Laos ? Tu sais comment va Denys ? Cette question te hantait. Il te hantait complètement, surtout qu'il répondait pas à tes messages.

Si elle savait tout le calvaire qu'ils avaient enduré en même pas une semaine. C'était qu'elle les avait rendu vide de sens. Un monde sans elle n'était point envisageable et tout le monde l'avait compris. Brunette stoppe ses pleures enfin. Elle avait assez pleuré comme ça et puis, Ashleigh venait de se réveiller, alors elle ne voulait déjà pas la faire culpabiliser, bien que ce ne soit nullement sa faute s'il y avait des incapables dans cet hôpital. Elle lui pose une question à laquelle Lucky sèche ses larmes et répond en toute honnêteté. Non je ne suis pas au Laos, je n'ai pas eu le courage de quitter Boston. Puis, un summer camp sans toi, j'en voulais pas... Elle marqua une courte pause avant de reprendre sur un sujet beaucoup plus délicat. Denys. Après cette terrible annonce, tout le monde a voulu rester seul... On avait besoin de faire notre deuil chacun dans son coin... Alors je n'ai pas de nouvelle de Den, mais c'est évident qu'il ne va pas bien. Comme tous ceux qui tenaient à elle. Alors si brunette avait sombré dans le désespoir, elle n'ose pas imaginer ce qu'était l'état de Denys actuellement. J'peux essayer de prendre de ses nouvelles, mais avant toute chose, je passe te voir. Car autant dire que là, elle allait l'étouffer de câlins à n'en plus vouloir finir. Elle va s'agripper comme un Koala et ne plus la lâcher. Tant pis.

Non, elle était pas au Laos, elle c'était résolue à ne pas y aller. Touchée, à la fois triste, elle c'était privée en quelque sorte, par ta faute. Tu vas pouvoir y aller maintenant, je vais bien que tu la rassures, même si toi, hospitalisée ou non, ta place est à Boston, avec Den'. Enfin s'il daigne répondre et arrêter de t’inquiéter. Chose pas gagné, parce que écartant ton tél de l'oreille, pour voir si tu avais des messages, tu voyais plusieurs noms mais pas celui du grec. Tu souffles, stressant toujours plus. Lucky, elle te répond, accroissant ton inquiétude, comme quoi le jeune homme ne va pas bien. Tu le savais qu'il devait être au plus mal s'il te pensant décédée, et t'étais interdit de sortir, d'aller vérifier au loft, de le chercher dans toute la ville. Essaye de lui envoyer un message, peut être qu'il croit pas que c'est moi derrière le tél, comme elle, Marin, Ivy, qui avaient cru à une mauvaise blague. Et oui, passe me voir s'il te plaît ! T'en avais besoin, de sa présence, d'elle...

hj : je termine et ouvre notre rp, mais il aura pas lieu après cet appel, mais plus tard si ça te va