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C'est le 13/04/1972 à Los Angeles, que les membres de la famille Walker m'ont accueillie dans leurs bras, ils m'ont prénommée Dianna Mary. Je suis mariée et fort heureusement, mais si vous voulez tout savoir je suis hétérosexuelle et j'en suis fière. Je viens d'une classe sociale moyenne. Sinon, dans la vie de tous les jours je travaille dans une agence de voyages depuis longtemps ! ^^. Et pour terminer, je voudrais intégrer les Citizens. Dianna Mary Kingstone | Questionnaire Plutôt... Plutôt fêtard ou pantouflard ? Par déduction pantouflard, en même temps à 40 ans on n'a plus vraiment l'âge de faire encore la fête me direz-vous, il faut laisser la place aux jeunes, et puis on a mieux à faire ! Plutôt coquette ou négligée ? Coquette bien sûr ! Quand on est une femme la moindre des choses est de faire honneur à ce que nous sommes. Et puis avouons-le quelle femme n'aime pas prendre soin d'elle et passer des heures dans une salle de bain ? Par la même, pour travailler dans une agence de voyages, c'est la base d'être bien présentable, il faut vendre après tout. Plutôt assidue ou sécheuse pro ? Bon l'école c'était il y a bien longtemps, mais plutôt assidue. Quand on ne nait pas avec une cuillère en argent dans la bouche, on apprend vite la valeur de l'argent, et que pour avoir l'argent, il faut les diplômes. Alors autant s'y mettre tout de suite, quand on ne peut pas compter sur le piston autant avoir un bon dossier à présenter. Plutôt romantique ou réaliste ? Comme 90% de filles, plutôt romantique, mais ce romantisme est un peu passé au fil des années. On grandit, on prend de la maturité et des responsabilités, et en fin de compte, on n'a que peu de temps à accorder à nos rêves de fleur bleue, et puis quoi qu'on fasse la réalité -bonne ou mauvaise - nous rattrape toujours. Plutôt sympathique ou déplaisante ? Vraiment très souriante et sympathique, mais parfois un peu froide et très lunatique sur les bords. Tout dépend en fait, il faut tomber sur un bon jour. Mais quoi qu'il en soit, jamais désagréable ou méchante envers les autres. Plutôt altruiste ou égoïste ? Altruiste, généreuse et touchée par la cause des autres. Ce n'est pas pour rien qu'une bonne partie de ses revenues finie tout droit dans des associations caritatives, surtout lorsque celles-ci touchent aux enfants. Plutôt optimiste ou pessimiste ? Malheureusement beaucoup trop pessimiste. Autrefois optimiste et de bonne humeur quoi qu'il arrive, mais la vie s'est chargée de la remettre sur la "bonne voie". Quand on perd un fils, comment être encore optimiste et continuer à sourire alors qu'on perd une part de soi, de sa vie ? Plutôt extraverti ou introverti ? Introverti. Quand on est bien éduquée, comme une jeune fille modèle, c'est pas vraiment le genre de la maison de chercher à attirer les regards, même si la folie est parfois une bonne chose. Alors certes introvertie, mais quoi qu'il en soit jamais effacée pour autant. Plutôt sucré ou salé ? Sucré, parce que c'est plus doux, et plus candide. Ça ramène en enfance, ça fait forcément sourire, et ça n'est pas agressif. Un goût propice aux souvenirs et au bonheur, somme toute. Plutôt pacifiste ou j'te-défonce-la-gueule-connard ? Wesh ! J'te défonce la gueule connard bien sûr xD Mais non ! Pacifiste évidemment. Pacifiste, et, qui plus est, suffisamment adulte et intelligente pour régler les problèmes quels qu'ils soient. Malgré un petit caractère impulsif, il n'y a jamais de violences. Le self-control, tout un art ! Plutôt Justin Bieber ou Rebecca Black ? Plutôt pas branchée gamins xD Franchement eurk Ni l'un, ni l'autre. Physique... Style vestimentaire Parisien. Piercing :wrong: Tatouage Je crois... Aux fantômes ? non À l'apocalypse ? non Aux coups de foudre ? oui À l'amitié fille/garçon ? oui Aux sexfriends ? oui xD À une religion ? Catholicisme À la magie de Noël ? oui Au destin ? non --' Aux fins heureuses ? oui :) Je/j'ai... Déjà fait un threesome non :sifle: xD Une voiture Allé soyons fou, Mini Cooper ?! :coeurboum: Bois de l'alcool occasionnellement Fume non Prend de la drogue non Veux me marier déjà fait Veux des enfants idem, déjà 2 enfants Une maladie grave non Un lourd secret a perdu son fils cadet suite à un accident de voiture Mens souvent non Beaucoup d'expérience au lit *joker* xD Beaucoup d'expérience en amour oui et non (un seul amour, mais le vrai de vrai *conte de fées quand tu nous tiens ) Eu beaucoup de déception en amour non Eu beaucoup de déception en amitié non De la facilité à me faire des amis oui Des envies de meurtres non Peur du noir non Peur de la solitude non De bonnes notes oui Ma maison... Ce qui ferait de moi un membre parfait de Citizens C'est simple, vu son âge et comme elle ne fait plus d'études depuis longtemps, je la vois mal être ailleurs que dans celui-là. |
Pseudo/Prénom Fiona. Âge La majorité. Pays/Région Côte d'or (21). Où as-tu connu le forum ? pub. Tes impressions Très beau. Crédits Azelle. Avatar Reese Witherspoon. Scénario ou PI ? Aïe ! Personnage plus ou moins inventé mais tiré tout droit de l'histoire d'Aaron, ça aide à choisir ? :P Facilité à s'intégrer ? Je pense, mais c'est plutôt à voir une fois validation faîte ça ^^ Mot de la fin . |
Histoire
« You can’t have a better tomorrow if you’re always thinking about yesterday. »
C'est à Los Angeles que je suis née, par une belle journée printanière, comblant alors de joie toute une famille unie, les Walker. Mes parents étaient de classe moyenne mais j'ai toujours été très heureuse et n'ai jamais manqué de quoi que ce soit, sans parler de l'amour et l'attention qu'ils me portaient. Étant en effet fille unique, j'étais leur petite princesse, qui, comme la plupart des enfants de son âge était bien largement gâtée et choyée par toute la famille. C'est donc en compagnie du soleil éclatant, de la chaleur estivale et du bruit des vagues que je grandis. Petite, mes journées dans la cité des anges, étaient principalement partagées entre l'école, mes amis, les jeux, le surf, la plage, bref de très bons souvenirs en somme. Et comme toute californienne qui se respecte, je n'échappai pas à la règle du stéréotype de la blonde platine, mais très loin d'être une parfaite idiote cependant. En ce qui concerne ma scolarité, j'ai toujours été très studieuse. J'avais une joie de vivre et une facilité à m'amuser comme beaucoup d'enfants, mais lorsqu'il s'agissait d'être sérieux et de travailler, alors là aussi je savais donner le meilleur de moi-même. Et puis, j'avais plutôt une certaine faciliter à apprendre les choses et à les retenir parce que depuis toujours je suis de nature très curieuse; ce qui aide pour travailler, lorsqu'on est intéressé par quelque chose. Ayant eu de bons résultats, mes années scolaires se déroulèrent sans problèmes en compagnie de mes amis qui plus est, que demander de plus ! Je me souviendrai toujours de la journée de remise des diplômes, clôturant la fin des années lycées; mes parents avaient les larmes aux yeux ce jour-là, ils étaient tellement fiers de moi, ce sont ces sentiments là qui vous font avancer et vous poussent à faire de grandes choses. Moi, ce que j'ai surtout retenu, ce fut sans aucun doute le bal de fin d'année, un des plus chouettes moments de ma scolarité, on s'est tellement bien amusé, et puis j'avais eu la chance de me voir offrir une magnifique robe de soirée par maman suite à mes résultats. Après cela, je fis des études en langues à la fac, j'ai toujours aimé les langues, j'aurai voulu savoir toutes les parler, connaitre toutes les cultures. Ajouter à cela que je rêvais de découvrir le monde, les voyages m'attiraient énormément. C'est sûr que c'est génial L.A pour les touristes qui ne connaissent rien aux États-Unis, mais quand on vit depuis toujours en Californie, on finit par s'habituer à ce style de vie et on rêve de découvrir d'autres choses, même si j'aimais vraiment vivre ici. Grâce à plusieurs partenariats entre mon université et celles de pays étrangers, j'ai pu participer à quelques échanges linguistiques, qui m'ont énormément plus. Notamment en Angleterre, Italie, France. Et puis lorsque j'ai terminé mes études, c'est le plus naturellement du monde que je me suis tournée et spécialisée dans le monde du voyage, en plus grâce à mon cursus j'avais l'avantage de savoir parler plusieurs langues. C'est ainsi que j’atterris dans une grande agence de voyage de L.A. Et puis un jour, c'est mon coeur qui prit son envol pour un long voyage. Je l'ai vu entrer dans l'agence, un peu tout perdu, mais touchant, il venait tout droit du Texas; et ça a été comme une évidence pour tous les deux, coup de foudre vous dîtes ? C'est comme ça que ma vie est devenu un beau conte de fées, il a été mon vrai et grand amour et depuis ce jour je n'ai jamais cessé de l'aimer. Et c'est d'ailleurs par amour que j'entrepris le long chemin qui nous mena jusqu'à Cambridge où je m'installai avec lui, puisqu'il y travaillait dans le librairie de son père pour l'aider. C'était le début d'une belle histoire qui nous a conduit tout droit au mariage, puis à la joie indescriptible de devenir parents. Donner la vie, quoi de plus beau et magique pour une femme ?! C'est ainsi que les deux plus beaux garçons de la Terre vinrent au monde: Aaron et Peter, aussi blonds que moi. De là, ma vie devint plutôt compliquée, ce n'est pas toujours facile quand il faut travailler, gérer une maison, préparer le repas à toute la famille et s'occuper de deux enfants, mais je m'en sortis toujours avec le sourire. Tout se passa pour le mieux dans notre petite vie, mes enfants avaient de bons résultats à l'école et ne nous rendaient pas la vie trop impossible, juste un peu évident; et avec l'argent que je gagnais et celui que mon mari ramenait de ses heures à la librairie, on s'en sortait plutôt bien. Pourtant, un jour tout a basculé.
On était le 17 décembre 2009, à l'approche des fêtes, j'avais encore tout un tas de choses à acheter pour les repas en famille et tout le rituel habituel à l'approche du 25. Avec mon mari nous décidions donc de sortir en ville pour quelques courses. La nuit dernière avait été particulièrement froide et enneigée, le sol était très gelé et glissant, je mis en garde les enfants qui, comme d'habitude, ne prêtaient pas grande attention aux paroles d'une mère protectrice. Et c'est là que le pire arriva. Alors qu'on s'apprêtait à rentrer le coffre de la voiture bien plein, je reçus un appel provenant de l'hôpital m'annonçait que nos enfants avaient eu un accident de voiture. Ah oui ? Vraiment ? Aaron avait-il perdu la tête à ce point pour prendre la voiture ? Complètement inquiète pour mes enfants, comme la plupart des mères qui peuplent cette planète, nous nous ruâmes à l'hôpital une fois que j'eus brièvement expliqué la situation à mon mari. Et j'avais plutôt raison d'être inquiète, ils ne s'étaient pas trop étendus sur le sujet au téléphone, mais en arrivant nous apprîmes leur état, critique. Après plusieurs heures d'attente, le cauchemar commença vraiment, Peter venait de succomber à ces blessures. Et là, ce fut mon monde entier qui s'écroula, je venais de perdre un fils, mon enfant, mon bébé, ma chair, mon tout. C'était comme si on m'arracha le coeur, comme si on m'écartelait de tous les côtés, j'avais perdu la chose la plus importante aux yeux d'une mère, ma raison de vivre. Une part de moi partait avec lui. Pour ce qui était d'Aaron je ne pus même pas ressentir le soulagement de le savoir lui en vit, tellement l'annonce de la mort de son frère me fit l'effet d'une bombe. Puis après quelques minutes, quelques heures peut-être vint le moment de l'indignation, de la colère, de la rancoeur. Bien sûr une mère aime ses enfants, mais là je ne pouvais le supporter, c'était très fort quand même, c'était pousser les gens à bout ! Il fallait dire ce qu'il était, si Peter était mort c'était entièrement la faute d'Aaron, c'était lui le grand, lui le responsable en notre absence, lui qui savait conduire et qui avait pris le volant malgré mes recommandations. Je n'ai jamais frappé mes enfants, étant totalement contre cette forme d'éducation, mais là, je crois que si je l'avais eu devant moi, il se serait pris la claque de sa vie. Je l'ai vu dans sa chambre quelques minutes alors qu'il était encore dans le coma, puis je suis partie. Expliquant à mon mari que je ne rentrerai pas à la maison ce soir, que je retournai chez mes parents à L.A, que j'avais besoin de temps, d'être seule. Il comprit malgré sa tristesse d'avoir perdu son fils à l'instant et de laisser sa femme partir aussi. Mais je l'aimais toujours évidemment, seulement certaines choses peuvent être insupportables et je ne pouvais continuer à vivre avec Aaron pour l'instant, je lui avais laissé simplement une lettre, qui manquait peut-être de tact, mais c'était comme ça. J'appelai tous les soirs mon mari en secret d'abord parce qu'il me manquait énormément, et puis aussi pour prendre des nouvelles de notre fils, malgré tout il le restait. Il allait mieux mais était lui aussi dévasté par la nouvelle, il s'en voulait sans doute terriblement. Certaines fois je descendais voir son père quand Aaron n'était pas présent, je n'étais pas encore prête à me retrouver face à lui, j'étais déchirée entre mon amour de mère, et ma tristesse. Pourtant je ne loupai pas une miette de son parcours, j'étais fière de lui quand il rentra à Harvard, je revoyais mes parents quand j'avais le même âge et que j'avais brillamment achevé mes années au lycée. Avec le temps, la pilule passait mieux, certes ça n'avait pas été volontaire, mais tout de même. Et parfois encore aujourd'hui je m'arrête devant son université pour l'observer depuis les vitres de ma voiture, il l'ignore bien sûr, mais ça arrive très souvent, parce qu'une mère n'abandonne jamais son enfant quoi qu'il ait pu faire. Alors je reste là, en attendait le jour où enfin, je referai surface.
C'est à Los Angeles que je suis née, par une belle journée printanière, comblant alors de joie toute une famille unie, les Walker. Mes parents étaient de classe moyenne mais j'ai toujours été très heureuse et n'ai jamais manqué de quoi que ce soit, sans parler de l'amour et l'attention qu'ils me portaient. Étant en effet fille unique, j'étais leur petite princesse, qui, comme la plupart des enfants de son âge était bien largement gâtée et choyée par toute la famille. C'est donc en compagnie du soleil éclatant, de la chaleur estivale et du bruit des vagues que je grandis. Petite, mes journées dans la cité des anges, étaient principalement partagées entre l'école, mes amis, les jeux, le surf, la plage, bref de très bons souvenirs en somme. Et comme toute californienne qui se respecte, je n'échappai pas à la règle du stéréotype de la blonde platine, mais très loin d'être une parfaite idiote cependant. En ce qui concerne ma scolarité, j'ai toujours été très studieuse. J'avais une joie de vivre et une facilité à m'amuser comme beaucoup d'enfants, mais lorsqu'il s'agissait d'être sérieux et de travailler, alors là aussi je savais donner le meilleur de moi-même. Et puis, j'avais plutôt une certaine faciliter à apprendre les choses et à les retenir parce que depuis toujours je suis de nature très curieuse; ce qui aide pour travailler, lorsqu'on est intéressé par quelque chose. Ayant eu de bons résultats, mes années scolaires se déroulèrent sans problèmes en compagnie de mes amis qui plus est, que demander de plus ! Je me souviendrai toujours de la journée de remise des diplômes, clôturant la fin des années lycées; mes parents avaient les larmes aux yeux ce jour-là, ils étaient tellement fiers de moi, ce sont ces sentiments là qui vous font avancer et vous poussent à faire de grandes choses. Moi, ce que j'ai surtout retenu, ce fut sans aucun doute le bal de fin d'année, un des plus chouettes moments de ma scolarité, on s'est tellement bien amusé, et puis j'avais eu la chance de me voir offrir une magnifique robe de soirée par maman suite à mes résultats. Après cela, je fis des études en langues à la fac, j'ai toujours aimé les langues, j'aurai voulu savoir toutes les parler, connaitre toutes les cultures. Ajouter à cela que je rêvais de découvrir le monde, les voyages m'attiraient énormément. C'est sûr que c'est génial L.A pour les touristes qui ne connaissent rien aux États-Unis, mais quand on vit depuis toujours en Californie, on finit par s'habituer à ce style de vie et on rêve de découvrir d'autres choses, même si j'aimais vraiment vivre ici. Grâce à plusieurs partenariats entre mon université et celles de pays étrangers, j'ai pu participer à quelques échanges linguistiques, qui m'ont énormément plus. Notamment en Angleterre, Italie, France. Et puis lorsque j'ai terminé mes études, c'est le plus naturellement du monde que je me suis tournée et spécialisée dans le monde du voyage, en plus grâce à mon cursus j'avais l'avantage de savoir parler plusieurs langues. C'est ainsi que j’atterris dans une grande agence de voyage de L.A. Et puis un jour, c'est mon coeur qui prit son envol pour un long voyage. Je l'ai vu entrer dans l'agence, un peu tout perdu, mais touchant, il venait tout droit du Texas; et ça a été comme une évidence pour tous les deux, coup de foudre vous dîtes ? C'est comme ça que ma vie est devenu un beau conte de fées, il a été mon vrai et grand amour et depuis ce jour je n'ai jamais cessé de l'aimer. Et c'est d'ailleurs par amour que j'entrepris le long chemin qui nous mena jusqu'à Cambridge où je m'installai avec lui, puisqu'il y travaillait dans le librairie de son père pour l'aider. C'était le début d'une belle histoire qui nous a conduit tout droit au mariage, puis à la joie indescriptible de devenir parents. Donner la vie, quoi de plus beau et magique pour une femme ?! C'est ainsi que les deux plus beaux garçons de la Terre vinrent au monde: Aaron et Peter, aussi blonds que moi. De là, ma vie devint plutôt compliquée, ce n'est pas toujours facile quand il faut travailler, gérer une maison, préparer le repas à toute la famille et s'occuper de deux enfants, mais je m'en sortis toujours avec le sourire. Tout se passa pour le mieux dans notre petite vie, mes enfants avaient de bons résultats à l'école et ne nous rendaient pas la vie trop impossible, juste un peu évident; et avec l'argent que je gagnais et celui que mon mari ramenait de ses heures à la librairie, on s'en sortait plutôt bien. Pourtant, un jour tout a basculé.
On était le 17 décembre 2009, à l'approche des fêtes, j'avais encore tout un tas de choses à acheter pour les repas en famille et tout le rituel habituel à l'approche du 25. Avec mon mari nous décidions donc de sortir en ville pour quelques courses. La nuit dernière avait été particulièrement froide et enneigée, le sol était très gelé et glissant, je mis en garde les enfants qui, comme d'habitude, ne prêtaient pas grande attention aux paroles d'une mère protectrice. Et c'est là que le pire arriva. Alors qu'on s'apprêtait à rentrer le coffre de la voiture bien plein, je reçus un appel provenant de l'hôpital m'annonçait que nos enfants avaient eu un accident de voiture. Ah oui ? Vraiment ? Aaron avait-il perdu la tête à ce point pour prendre la voiture ? Complètement inquiète pour mes enfants, comme la plupart des mères qui peuplent cette planète, nous nous ruâmes à l'hôpital une fois que j'eus brièvement expliqué la situation à mon mari. Et j'avais plutôt raison d'être inquiète, ils ne s'étaient pas trop étendus sur le sujet au téléphone, mais en arrivant nous apprîmes leur état, critique. Après plusieurs heures d'attente, le cauchemar commença vraiment, Peter venait de succomber à ces blessures. Et là, ce fut mon monde entier qui s'écroula, je venais de perdre un fils, mon enfant, mon bébé, ma chair, mon tout. C'était comme si on m'arracha le coeur, comme si on m'écartelait de tous les côtés, j'avais perdu la chose la plus importante aux yeux d'une mère, ma raison de vivre. Une part de moi partait avec lui. Pour ce qui était d'Aaron je ne pus même pas ressentir le soulagement de le savoir lui en vit, tellement l'annonce de la mort de son frère me fit l'effet d'une bombe. Puis après quelques minutes, quelques heures peut-être vint le moment de l'indignation, de la colère, de la rancoeur. Bien sûr une mère aime ses enfants, mais là je ne pouvais le supporter, c'était très fort quand même, c'était pousser les gens à bout ! Il fallait dire ce qu'il était, si Peter était mort c'était entièrement la faute d'Aaron, c'était lui le grand, lui le responsable en notre absence, lui qui savait conduire et qui avait pris le volant malgré mes recommandations. Je n'ai jamais frappé mes enfants, étant totalement contre cette forme d'éducation, mais là, je crois que si je l'avais eu devant moi, il se serait pris la claque de sa vie. Je l'ai vu dans sa chambre quelques minutes alors qu'il était encore dans le coma, puis je suis partie. Expliquant à mon mari que je ne rentrerai pas à la maison ce soir, que je retournai chez mes parents à L.A, que j'avais besoin de temps, d'être seule. Il comprit malgré sa tristesse d'avoir perdu son fils à l'instant et de laisser sa femme partir aussi. Mais je l'aimais toujours évidemment, seulement certaines choses peuvent être insupportables et je ne pouvais continuer à vivre avec Aaron pour l'instant, je lui avais laissé simplement une lettre, qui manquait peut-être de tact, mais c'était comme ça. J'appelai tous les soirs mon mari en secret d'abord parce qu'il me manquait énormément, et puis aussi pour prendre des nouvelles de notre fils, malgré tout il le restait. Il allait mieux mais était lui aussi dévasté par la nouvelle, il s'en voulait sans doute terriblement. Certaines fois je descendais voir son père quand Aaron n'était pas présent, je n'étais pas encore prête à me retrouver face à lui, j'étais déchirée entre mon amour de mère, et ma tristesse. Pourtant je ne loupai pas une miette de son parcours, j'étais fière de lui quand il rentra à Harvard, je revoyais mes parents quand j'avais le même âge et que j'avais brillamment achevé mes années au lycée. Avec le temps, la pilule passait mieux, certes ça n'avait pas été volontaire, mais tout de même. Et parfois encore aujourd'hui je m'arrête devant son université pour l'observer depuis les vitres de ma voiture, il l'ignore bien sûr, mais ça arrive très souvent, parce qu'une mère n'abandonne jamais son enfant quoi qu'il ait pu faire. Alors je reste là, en attendait le jour où enfin, je referai surface.
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