La fin d'une nouvelle journée au Summer Camp. Une journée que j'ai décidé de conclure en me rendant dans un bar juste aux pieds de mon hôtel. Des amies n'allaient pas tarder à me rejoindre et en sortant de ma chambre, je n'ai pas remarqué que j'étais quelque peu à l'avance. J'ai hésite à faire demi tour pour les attendre dans l'enceinte de l'hôtel, mais le petit bar juste à côté semblait ne pas être trop bondé et avoir de la musique sympa. Après de longues secondes d'hésitation, je finis par lâcher un soupire et me diriger vers l'endroit en question. Fatiguée d'être toujours sur mes gardes ou de rentrer chez moi dès que quelque chose ne va pas, ce soir j'ai juste envie de m'asseoir en terrasse, une boisson à la main et de profiter un peu de ce Summer Camp. J'ai encore du mal à réaliser que nous sommes au Laos. Bien entendu, il me suffit de faire quelques pas dans la rue pour être plongée dans l'ambiance et pour que la réalité me revienne soudainement à l'esprit. Seuls les nombreux étudiants de Harvard et citoyens de Boston et Cambridge dénotent dans ce décor si atypique. Il faut admettre que Vientiane ressemble davantage à une colonie de jeunes Nord-Américains qu'à une ville d'Asie. Je me fraie un chemin jusqu'au comptoir du bar et demande un coca au serveur. Pas très Summer Camp tout ça, mais j'ai pas pour habitude de boire de l'alcool. Je suis une fille relativement sage, pour ne pas dire une vraie poule mouillée. Je suis peut-être pas très fun, mais je demande à personne de m'apprécier. J'ai mes raisons, elles ne regardent que moi alors j'assume mon coca en solitaire. Une fois ce dernier arriver, je me mets à le siroter en regardant tout autour de moi, curieuse. Mon regard se pose sur les Laotiens, puis aussi sur les quelques touristes que je reconnais non loin de moi. Parmi eux, y en a un qui me fixe et je fronce les sourcils. C'est limite s'il a pas le nez plongé dans son verre. Gênée, je détourne le regard, jusqu'à même me tourner complètement pour ne plus lui faire face.
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