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Il était difficile pour toi de repousser ce joint. Il brisait sûrement quelque chose dont seul lui avait le secret. Il semblait abattu face à ta décision, mais tu préférais passer outre. Tu ne pouvais accepter sa requête sans te trahir toi-même. Il est vrai que tu n'étais pas blanche comme neige, tu fumais occasionnelle et tu savais pertinemment qu'une dépendance c'était créée au fil des années. Tu savais que le jour où tu devrais arrêter tout ça n'était pas arrivé, mais ça allait être dur aussi bien physiquement que psychologiquement. Tu regardes Sloan silencieuse, avant de mettre un terme à votre échange en te levant. Tu ne veux pas jouer les moralisatrices loin de là, tu veux qu'il soit libre de faire ce qu'il veut .. Mais à ce sujet, t'étais catégorique, c'était non. Tu guidas l'employé jusqu'au balcon, tu vins appuyer ton épaule sur l'encadrement de la baie-vitrée regardant l'Eliot dos à toi. Tu sentais la tension qui c'était installée entre vous. Un soupire s'échappe de tes lèvres et tu pars t'installer dehors. Tu n'arrives plus à réfléchir correctement le ventre vide. Tu verses du café dans les tasses devant toi avant d'attraper une viennoiserie .. Tu joues avec la nourriture avant d'en manger un bout. Tu mâches tranquillement lorsque Sloan décide de te rejoindre. Tu lui accordes pas un regard. Tu l'entends juste bouger, le bruit de la chaise qui racle contre le sol te fait frissonner mais tu n'y fais pas attention. Le silence entre vous deux est pesant et tu te fais lever les yeux au ciel. Il attrape une cigarette et machinalement tu avances vers lui le panier rempli de viennoiserie. « Mange s'il te plait. » dis-tu en détournant finalement le regard vers lui. Tu fus surprise de le voir regarder en ta direction. Ton regard accroche le sien quelques secondes. Les mots s'échappent de sa bouche et tu fronces les sourcils. « Sérieusement. » lâches-tu. Ton ton est tranchant et ton humeur ne fait que se détériorer. « Et évite de m'appeler blondie quand tu te fous de moi. » ajoutes-tu en venant fourrer un nouveau morceau de croissant dans ta bouche. Tu ne comprenais pas sa réaction et moins il mettait des mots sur ce qu'il ressentait plus ça t'énervais. Tu plies une jambe la ramenant contre ton torse. Tu vins appuyer ton menton sur le sommet de ton genoux, et tu laissas de nouveau un silence pesant s'installer entre vous. Et merde. « Pourquoi tu réagis comme ça ? Je veux pas que tu fumes. Je veux pas que tu bousilles ta vie à nouveau et tu me fais la gueule t'es sérieux ? » lances-tu soudainement. « Alors viens pas me dire que je te soutiens pas parce que merde tu sais que c'est faux. » Parce que t'as été la première à comprendre, la première a accepté et à vivre au quotidien avec .. Tu n'étais ni sa soeur, ni sa meuf .. T'étais une amie .. Une meilleure amie qui avait du mal à avancer sans avoir peur de prendre quelqu'un qui lui est cher.
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