Is that none desire ? [PV William]

Constance tapotait sur son téléphone portable depuis quelques instants. Machinalement, tel un pantin, elle fixait l'horloge de son appartement. En période d'été, elle allait s'installer dans ce qu'elle louait à Boston. Elle était libre de pouvoir s'occuper de ses créations en temps voulu. Elle hésitait d'ailleurs à participer au Summer Camp, elle avait envie de se recentrer, de faire marcher sa machine sans les entraves des cours et examens...
Mais aujourd'hui, c'était une toute autre affaire qui la préoccupait... Elle avait envoyé un message à un vieil ami... William qui était... Comment définir cela d'une manière classe... Qui était censé n'être qu'un coup d'un soir croisé lors d'une soirée arrosée et qui finalement ne s'était pas contenté de partager ses draps qu'un fois... C'était même assez récurent entre eux au final. Aujourd'hui donc, Constance l'avait contacté pour savoir s'il était dispo, poussée par un désir assez inconditionnel, oui oui la classe incarnée, vous avez été prévenu. Avachie sur le canapé en cuir d'angle que papa lui avait gracieusement offert (à vrai dire son compte en banque était rempli par l'argent de son paternel mais aussi celui transmis depuis des générations), elle ruminait alors qu'elle n'avait pas de réponse, l'appel physique devenant de plus en plus intense.

Bordel de merde ! Cela ne pouvait plus durer ! Comme si on venait de lui piquer son royal postérieur, elle se leva en trombe de son perchoir, ses pieds faisant un bruit léger sur le parquet et alla s'emparer de ses chaussures. Elle se jucha donc sur ses Louboutin favoris, petit short en jean moulant et top rouge comme tenue, elle se rua en dehors de l'appartement. Il était 20H précisément et à cette heure, elle savait très bien où trouver William... La salle de sport et plus particulièrement celle de boxe. Elle connaissait certains de ses horaires et c'était aussi le cas du côté du jeune homme... Vivant dans le même quartier que sa destination finale, Constance n'avait pas beaucoup à marcher pour atteindre son but. Lorsqu'elle arriva devant l'immeuble, elle entra sans accorder la moindre attention aux regards qui pouvaient aller et venir en sa direction, elle se moqua complètement de la prof de yoga qui était en train de l'appeler alors que ses talons aiguilles avaient martelé certains ses fins matelas de sport et elle descendit un escalier en colimaçon, arrivant dans un couloir faiblement éclairé. Elle croisa quelques sportifs à moitié en sueur qui la reluquèrent. Elle leur lança un regard noir qui se traduisait par "si tu me touches, t'es mort et crois moi, t'as intérêt à me prendre au sérieux", les dissuadant directement.
Elle poussa enfin la lourde porte et entra dans l'espace qui ne lui était pas inconnu. Elle resta tranquillement dans l'ombre, allant avec la plus grande des discrétions (malgré ses talons) dans les vestiaires, n'ayant absolument pas peur de croiser un être humain en train de se changer. Constance n'avait pas froid aux yeux et cela ne serait pas la première fois qu'elle pourrait voir quelqu'un à poil. Puis elle retourna dans la pièce principale. Elle attendit bien 15 minutes et alors qu'elle avait déjà repéré cette stature qu'elle connaissait presque par coeur, lorsqu'elle remarqua qu'il fut enfin seul, elle le suivit de loin alors qu'il allait aux vestiaires. Elle donna un grand coup dans la porte la faisant voler au passage, croisa les bras et vin s'appuyer, de côté, sur le casier de William, se trouvant alors non loin de lui:

- Alors, on m'évite ? Tu sais que je commence à me faire du souci..., dit-elle d'une voix suave alors qu'un sourire carnassier venait étirer ses lèvres légèrement rosies, ne pouvant s'empêcher de le détailler sans grande gêne.