something just like this. (abélard)

Le temps est long ici et je le fais payer a tout le monde en étant franchement détestable avec le personnel qui s'occupe de moi. J'ai même fait pleurer une infirmière mais la vérité c'est que je m'en fiche. J'ai l'impression d'avoir tous perdu et ça me met hors de moi. Cole, Ayma, mon petit frère. C'est difficile quand tous ce qu'on a part en vrille. J'ai décidé de venir ici pour justement ne plus les voirs, une idée brillante si seulement Aymalyne n'était pas le médecin de cet institut. J'enchaine les caprices, j'enchaines les demandes je fais tous pour pousser absolument tout le monde a bout. Ma distraction du jour sera peut être plus clémente que les autres jours. En effet, j'ai parlé a Will, elle va venir me voir, elle fait partie des rares a savoir où je suis. Je suis en couple avec elle, pour de faux, Will est canon, elle est sexy elle a tout un tas de qualité mais nous sommes amis et je ne sais pas si un jour nous pourrions être plus que ça -faudrait déjà qu'Aymalyne sorte de ma tête pour envisager quoi que ce soit-. Enfin, je lui demande de m'acheter des chemises comme elle est dans les magasins, je lui fais confiance elle sait comment je m'habille et tant qu'elle n'en prend pas des fleuris, avec des poids ou ce genre d'horreurs ça va. C'est une descendante de Prada autant dire quelqu'un d'important dans le monde de la mode ça devrait pas être trop compliqué pour elle de choisir. Je suis dans ma chambre entrain de faire un sudoku, je ne prenais jamais le temps d'en faire avant mais là que je n'ai absolument rien a faire je m'occupe comme je peux. Je passe à la grille niveau médium et continue envoyant quelques messages a Willow au passage avec mon téléphone que j'ai planqué. Elle finit par pointer le bout de son nez, je l'entends entrer et me tourne pour la voir me sourire. Je me lève pour aller lui faire une bise content de la voir même si comme à mon habitude je ne suis pas expressif. Ah j'ai failli attendre, tu vas bien ? que je demande content de la voir. Elle me montre alors ses achats et je reprends Ah elles sont parfaites, regarde ce qu'ils m'ont fait mettre, du synthétique ça gratte. oui je vais me choper des allergies avec ça. Je retire ma chemise bas de gamme sans attendre et devant elle pour en saisir une qu'elle m'a acheter et que je ne traine pas pour enfiler. Elle est parfaite regarde moi ça, tu es une petite amie en or oui fausse petite amie en or mais en or quand même.

Je me souvenais d’avoir passé plusieurs jours dans cet hôpital, étant coincée dans un lit qui était loin d’être moelleux et voyant les infirmières faire des aller-retours dans la chambre. Quelle vie de merde. Alors je peux me mettre dans la peau d’Abélard… Lorsqu’il m’avait demandé de lui acheter quelques chemises pour la peine, c’est ce que je faisais comme j’étais en train de faire du shopping pour moi-même. Mon avion pour le Laos décollait très bientôt et hors de question que je ne puisse avoir une nouvelle garde-robe pour le moment. Après avoir passé un long moment derrière les vitrines, je rentrais à l’hôpital afin de montrer mes nouvelles trouvailles à mon faux petit-ami. Par ailleurs, je suis sûre que Cole doit être rouge de rage en apprenant la nouvelle. Qu’est-ce qu’il pouvait bien faire de plus à part rester dans son coin et se morfondre… Faisant mon apparition dans le cadre de la porte, un large sourire apparu sur mes lèvres quand je voyais le beau brun se retourner en ma présence. « Arrête un peu de chialer, j’suis là et c’est ça l’important non ? » Haussant les épaules, je dépose les sacs sur son lit. J’espère qu’il allait adorer sinon j’avais perdu mon temps à essayer de lui trouver un truc parfait pour lui faire plaisir. Sortant les fameuses chemises des sacs, je les lui montrais une par une et voyant sa réaction, j’étais contente qu’il apprécie mon petit cadeau. Même si nous n’étions pas un vrai couple, il restait tout de même mon ami. « Pour avoir porté la même chose que toi quand la Eliot House a été en feu, je compatie. » Les vêtements ne sont pas les plus beaux et en plus la nourriture laissait à désirer. C’est digne d’un vrai film d’horreur. Je laissais mes yeux balayer le corps d’Abélard subtilement jusqu’à taper dans mes mains. Elles lui allaient à ravir même que je levais mes yeux au ciel. « Dieu merci, tu n’es pas déçu et tu ne me frapperas pas. » J’avais dit cette phrase quand l’infirmière passait jusqu’à tourner les talons aussi vite qu’elle en était arrivée. Laissant sortir un rire, je m’approche du jeune homme pour observer le résultat. « Oui je sais… J’suis sûre que ce n’est pas toutes tes petites amies qui auraient fait un truc pareil. D’ailleurs, tu sors quand ? » Pour que nous soyons plausibles tous les deux, il fallait bien faire une sortie public tous les deux.

C'est long je l'attends dans la chambre impatiemment, j'ai besoin de distraction et je sais qu'elle remplira ce rôle a merveille. Je l'attends tournant en ronddans ma chambre, j'ai hate qu'elle me ramène des chemises dignes de ce nom, dans ce centre tout est tellement fait pour le petit peuple c'est hallucinant. Je malmène le personnel qui fait pourtant beaucoup de choses pour que je sois bien mais c'est plus fort que moi. Ils sont tous pauvres et incompétents la dedans en plus j'ai des envies de meurtres je me venge sur eux et eux ne peuvent rien dire. Ils veulent me gaver de médicaments mais jamais de la vie. Ma magnifique fausse petite amie arrive et je souris en la voyant, voilà une réelle distraction pour moi, quelqu'un a ma hauteur, de ma grandeur, de mon rang quasiment. Je ne chiale pas. Tu verrais l'infirmière qui est sortie de ma chambre il y a dix minutes, elle elle chialait vraiment par contre oui je ne suis pas un pleureur faut pas pousser non plus. Comment tu vas beauté ? que je reprends en lui souriant un peu oui autant être aimable sinon elle ne reviendra pas me voir. Elle dépose sur mon lit ses achats et je reprends Tu vas essayer ta lingerie et me montrer ? d'un air amusé pour la provoquer un peu, elle en serait capable faut le dire en même temps elle n'a pas a avoir honte de son corps. Pareillement c'était tous bonnement horrible, une sale période ça encore oui et pire encore j'étais dans un vraie hopital et non pas dans un centre comme là maintenant. Je change directement de chemise a la vue de celles qu'elle m'a acheté, elles sont parfaites. Je retire ma chemise toute moche pour passer une nouvelle qui est très a mon gout. Je rigole a sa reflexion intérieurement jusqu'à voir une infirmière et reprendre Ah oui ça tu l'aurais payé avec un air méchant. Elle va être traumatisé l'autre ça m'amuse. Ah ça tu es la plus parfaite des fausses petites amies. Je ne sais pas encore mais je te dirais ça, je serais au moins a la croisière tu viendras quand même ? oui histoire qu'on rigole un peu quand même.