P & R ► You don't love a woman because she is beautiful, but she is beautiful because you love her.

Rose I. Wonderwood a écrit:

Rose se sentait vraiment stressée à l'idée d'être toute seule en compagnie de Pavel. D'habitude quand ils se voyaient c'était toujours dans des bars bandaient de monde et souvent ils avaient dans le sang beaucoup d'alcool. Or, là, en ce moment, ils étaient tout ce qu'il y a de plus sobre et était seulement tous les 2, sans bruit autour deux. Rose se sentait mal à l'aise car, étant sobre, de nombreuses pensées traversaient son esprit, et pas des pensées des plus innocentes. Elle savait qu'elle ne le laissait pas indifférent et pour elle, c'était la même chose. Mais Rose ne pouvait rien se permettre avec Pavel sachant ses antécédents familiaux... Il lui avait raconté une bonne partie de sa vie et Rose savait très bien qu'il était encore attachée à sa défunte femme. C'est pourquoi elle se sentait mal à l'aise, car elle savait qu'il ne fallait surtout pas qu'elle agisse mal envers lui. Mais en tout cas, Rose savait qu'elle ne le mettait pas mal à l'aise et qu'au contraire, il paraissait bien content d'être avec elle, et ses paroles ne pouvaient que confirmer cela.

« Tu vas bien alors... Depuis le temps ? » Cette question fit sourire Rose. C'était fou de voir la gentillesse de Pavel. D'habitude, les hommes avec qui elle traine n'ont pas du tout cette mentalité et ont bien peu à faire de comment elle va. C'est pourquoi que Rose en passant la main dans ses cheveux lui répondit « Ca pourrait aller mieux, mais ça va. ». Rose continuait à sourire bêtement et tout ce dont elle aurait voulu est que Pavel la sert dans ses bras. Elle avait énormément besoin d'un contact qui réchaufferait son coeur. En effet, elle avait connu des jours meilleurs, mais la présence de Pavel lui remontait bien le moral. « Et toi alors ? J'espère que tout va bien pour toi. Je n'aime pas te voir malheureux » lâcha t-elle en se rapprochant un peu plus près de lui ..

Enfin, Rose finit par lui sourire, ce qui réchauffa grandement le cœur de notre chère professeur de mathématiques. Il n'attendait d'elle que ce genre de signes depuis qu'il l'avait approchée. La froideur dont elle avait fait preuve était bien loin. Elle lui affirmait que tout allait bien. Du moins, que cela pourrait aller mieux mais qu'elle se contentait de ce qu'elle avait pour l'instant. Elle ne se plaignait pas. Pavel eut à cet instant l'immense envie de la serrer dans ses bras, mais sa situation le retenait. Ce ne serait absolument pas raisonnable dans leur cas. Pas maintenant, pas ici. Mieux valait réprimer ses ardeurs. Toujours souriant, il entreprit de la taquiner un petit peu :

« Ça devrait aller mieux maintenant que je suis là. » Un petit clin d'oeil dans sa direction. Il ne voulait pas faire l'indiscret car il savait pertinemment que si Rose voulait discuter avec lui de ses soucis personnels, elle ne ferait, elle ne lui cacherait rien. Son comportement signifiait dons simplement qu'elle n'avait pas envie de partager ce qui pouvait la chagriner ou lui créer du tord avec Pavel. Du moins pour l'instant. Il accomplit un nouveau sourire. Cela faisait des jours et des jours qu'il n'avait plus sourit autant et d'une manière si sincère. Preuve évidente que l'étudiante lui avait bigrement manqué.

« Moi, je vais bien. » finit-il par affirmer, d'une vois douce, se voulant rassurante. Il ne voulait pas effrayer la jeune Rose avec son soucis d'alcoolique en chute libre. Il savait pertinemment qu'il n'allait pas bien, qu'il avait perdu son traitement depuis quelques temps, qu'il ne le suivait plus, qu'il avait arrêté les médicaments. Il ne se contrôlait plus. Il plongeait. Et plus il plongeait, plus il s'éloignait encore de sa fille, jenny. A croire que la vie ne voulait plus lui réserver de bonnes surprises. Quoi que... En observant Rose, qui se tenait face à lui en ce moment-même, le trentenaire se surprit à croire le contraire. Elle était l'une des personnes les plus chères à son cœur, elle possédait en elle ce pouvoir de le rendre bien. Il se sentait tellement bien à ses côtés qu'il ne voulait que rien au monde ne brise leur bulle. Une bulle qui leur appartenait à eux deux, et seulement eux deux. Il en avait la preuve. La preuve sensuelle et mathématique.

Rose se sentait merveilleusement bien avec Pavel face à elle. Elle avait l'impression d'être sur un petit nuage et son sourire la satisfaisait sans problème. Elle adorait le voir dans cet état, car elle savait qu'elle lui apportait du bonheur. Ce dont elle avait peur, c'était de lui briser le coeur. C'est pourquoi, quand elle abordait des sujets sensibles comme celui de sa femme ou bien même de son enfant, elle y allait avec des pincettes. Elle aimait qu'il se livre à elle même si elle n'était pas tout à fait sincère avec lui ... Elle lui cachait quelque chose, quelque chose qui s'était passé pendant les vacances d'été, et quelque chose dont personne n'était au courant, pas même son meilleur ami.

Elle ne voulait en parler à personne et c'est pourquoi quand on lui demandait comment elle allait, elle essayait de ne pas montrer que quelque chose la chagrinait. « Ça devrait aller mieux maintenant que je suis là. » lui dit pavel en lui faisant un clin d'oeil. Rose se mit à rire doucement et Pavel continua en lui disant « Moi, je vais bien. ». Rose était vraiment contente que tout se passe bien entre eux deux. Elle le regarda alors fixement dans les yeux et se rapprocha de plus en plus de lui pour aller se blotir dans ses bras sans un bruit..

Les yeux du jeune homme venait soudainement de croiser ceux de la demoiselle. C'était un instant étrange, plutôt foudroyant. Pavel aurait aimé ajouté quelque chose, afin que leur conversation ne s'arrête pas aux banalités, mais il n'y parvînt pas. Il fut stoppé, rendu muet par le regard de son interlocutrice. Il y avait comme une étrange sensation qui s'était saisi d'eux à cet instant. Une sensation jusque là inconnue, ou du moins inavoué. Pavel aurait aimé la serrer tout contre son torse...ou même l'embrasser. Mais il resta immobile, l'observant droit dans les yeux. C'était une impression douce et cruelle à la fois. Douce. Cruelle.

Soudain, elle fit le pas qu'il n'avait pas osé s'aventurer à faire. Elle se jeta dans ses bras au sens propre du terme, se blottissant contre lui. Ce fut si soudain que notre trentenaire prit bien quelques longues secondes à comprendre ce qui lui arrivait. Finalement, il resserra ses bras autour d'elle, la collant encore plus contre son torse, lui caressant doucement le dos. Rose venait de lui signifier silencieusement qu'il lui avait manqué autant qu'elle avait pu lui manquer. Pavel l'embrassa alors doucement sur le front, comme une enfant qu'il voulait rassurer. Il aurait aimé se saisir de ses lèvres, les faire siennes, la faire sienne. Mais ce n'était pas le moment. Même si, ici, dans ce coin retiré, ils étaient à l'abri des autres personnes fréquentant l'Université, cela ne leur donnait pas tous les droits. Surtout qu'il n'était absolument pas sûre de ce que pouvait bien désirer Rose. Si cela se trouvait, elle ne le prenait que pour un grand ami, un grand-frère protecteur et nounours sur qui l'on pouvait compter en toutes circonstances. Peut-être n'avait-elle même pas les mêmes sentiments à son égard que lui possédait pour elle.
Continuant de la serrer contre lui, le professeur ne souffla pas un seul mot.

Rose était vraiment bien là, dans ses bras. Et il semblait que Pavel appréciait ça car il lui caressa doucement le dos. Elle profita alors d'être dans ses bras et respira doucement ses vêtements. Cela faisait longtemps qu'elle n'avait pas senti son odeur, et Dieu comme il sentait bon. Il avait une odeur qui était dur à oublier et une odeur dont elle ne pouvait pas se passer. Les 2 restèrent en silence l'un dans l'autre et Pavel lui embrassa alors tendrement le front. Rose sourit toute seule, face à son torse et tout à coup leva les yeux.

« Je sais pas si c'est vraiment approprié ce que l'on est en train de faire... » Dit-elle en le regardant fixement dans les yeux. Son regard tomba alors sur ses lèvres. Qu'est-ce qu'elle aurait voulu les embrasser... Elle se mordillait la lèvre inférieure, et voyant que Pavel ne répondait pas à tous ses signaux, Rose se détacha en quelques instants de ses bras. Elle recula alors doucement pour aller vers son sac qui était prêt de l'arbre pour y sortir un joint pré roulé. Elle le mit à sa bouche et prit son briquet qui était dans sa poche. Elle l'alluma et mit tout son corps contre l'arbre. Elle regarda alors Pavel en lui souriant et lui dit « Tu en veux un peu? »

Pavel se rendait compte à quel point il avait du mal de se passer de Rose. Elle avait su devenir cette perle précieuse que l'on cherche parfois longtemps. Il avait réussi à sourire dès leur première rencontre, et Dieu sait à quel point c'était un miracle pour cet homme défait. La regardant, alors qu'elle était tendrement blottie contre son torse, le professeur ne put s'empêcher de la caresser encore un peu. Rien de bien méchant ou osé, juste des caresses enfantines. Il ne se permettrait pas de la toucher d'une autre manière...Lorsqu'elle leva les yeux pour lui demander s'ils n'étaient pas en train de jouer contre la morale et la nature des choses, il décocha un simple sourire. Que pouvait-il y répondre ? Lui-même n'était sûre de rien. Il ne voyait pas de mal à se faire quelques petits câlins lorsque l'on était en manque... Alors il ne répondit rien, restant en tout point stoïque. Rose s'écarta finalement, alors qu'il était quasiment sur le point de se saisir de ses lèvres. Il aurait dû être plus rapide. Mais il n'osait pas. Il se disait qu'il n'en avait pas le droit. Etait-ce la cas ?
La regardant allumer un joint, il sourit bêtement. Ne fais pas de remarques, idiot. Sinon, c'est un conflit de génération qui va débuter. Rose lui demanda soudainement s'il n'en désirait pas fumer un peu. Il n'avait jamais essayé encore. Ce n'était pas son trip. Après tout, il devait donner l'exemple n'est-ce pas ?

« Je ne crois pas que ce soit une bonne idée...J'ai jamais touché à ça. » finit-il par avouer simplement. Décliner n'était peut-être pas la meilleure technique pour se faire bien voir de l'étudiante, mais il ne pouvait s'empêcher de croire qu'elle ne lui en voudrait pas. Après tout, l'on appréciait pas une personne ou non pour une question de joint !

Le temps passait vraiment vite avec Pavel. Elle adorait cette sensation car quand elle n'était plus avec lui, elle avait l'impression de s'ennuyer. Elle le regardait alors fixement dans les yeux pendant qu'elle prenait quelques lattes et quand Pavel lui dit « Je ne crois pas que ce soit une bonne idée...J'ai jamais touché à ça. » Rose éclata de rire ! Elle ne voulait surtout pas se moquer de lui, mais elle était vraiment surprise qu'il n'en ai jamais pris. Lorsqu'ils se voyaient auparavant, elle n'avait jamais fumé en sa présence, ce qui est une première avec une homme, et elle ne se doutait vraiment pas qu'il ne fumait pas.

« Oh c'est vraiment trop mignon ! » Elle lui souriait comme un bébé et continuait à tirer des lattes. Elle entendit tout à coup son téléphone sonnait. Elle décrocha quelques secondes après. C'était Charlotte qui lui téléphonait. Rose lui parla pendant quelques minutes puis raccrocha. « Oh Pavel, je suis vraiment désolée.. On s'était donné rendez-vous avec Charlotte pour bosser et j'avais carrément oublier. J'ai déjà une demi-heure de retard. Je dois vraiment y aller je suis vraiment désolée. » Rose baissa les yeux puis sa baissa pour prendre son sac et mettre son téléphone dedans. Elle arriva vers Pavel et mit son joint dans sa bouche. Elle s'approcha assez sensuellement de son oreille et lui chuchota
« Tiens, il faut vraiment que tu essayes, et ça permettra de te rappeler de moi. » Elle lui sourit puis lui fit un baiser très excitant sur sa joue et s'en alla de leur cachette ..