AMALTHIA SKOLL ► leighton meester

Le rêve Américain existe bien, et pas besoin d’être Américain pour que ça nous arrive. Ma famille est l’exemple même d’une famille modeste qui a su utiliser son intelligence pour monter les échelons et finir à la tête d’une fortune estimée à des milliards de dollars. Mon père, Jeffrey, Canadien était un ingénieur cherchant du boulot dans les années 90 après la fermeture de la boite pour laquelle il travaillait depuis déjà quelques années et qui lui avait donné sa chance alors qu’il n’était qu’un jeune diplômé sans aucune expérience. Ma mère, Stéphanie, a rencontré mon père alors qu’elle étudiait à l’université de Toronto. Originaire de l’Illinois (USA), elle ne revint plus jamais aux Etats-Unis, préférant s’installer au Canada pour son couple. Ma famille était une famille comme les autres, jusqu’à ce que mon père trouva un boulot suite à la perte de son ancien : une nouvelle entreprise qui était en cours de création dans la Silicone Valley cherchait un ingénieur afin de pouvoir ouvrir. Cette nouvelle entreprise, c’était l’entreprise eBay. Nous sommes donc parti vivre en Californie alors que j’avais deux ans : pour être honnête, je ne me rappelle pas tellement de ma vie au Canada et j’ai oublié les trois quart de ce que j’avais appris en matière de langue Française, puisque nous vivions à Montréal avant notre déménagement.

Si j’aurais aimé avoir un petit frère ou une petite sœur, ce ne fut pas le cas. Maman, infirmière à domicile et papa, employé d’une entreprise qui devenait de plus en plus influente dans le monde du commerce web n’avaient pas le temps pour faire un autre enfant. Je ne vais pas mentir, j’ai été pourrie gâtée et plus les années passaient, plus l’entreprise de papa gagnait de l’influence, plus papa gagnait des sous, plus j’étais gâtée. Je pouvais lui demander n’importe quoi, je l’avais. Nous vivions à San Francisco où j’ai suivie une éducation stricte dans des écoles privées, les meilleures de la Californie. J’ai très vite compris que si j’avais eu des frères et sœurs, l’attention portée sur moi aurait été divisée et j’ai fini par me faire à l’idée que j’étais fille unique, préférant même avoir toute l’attention et tout l’amour rien que pour moi. Mes parents avaient beau être très occupés, ils n’en restaient pas moins aimants et présents quand il le fallait. Papa a fini par devenir directeur d’eBay et à monter sa propre boite de production mais il ne ratait pas un seul gala de danse ou une seule pièce de théâtre dans laquelle je me produisais.  

Pour aller au lycée, j'avais un chauffeur privé qui me déposait à l'établissement. Ce chauffeur me conduisait absolument partout où je voulais aller et me permettait de pouvoir aller faire du shopping n'importe quand sans même avoir la permission de papa et maman. J'étais libre de faire ce que je voulais à partir de quinze ans mais papa et maman étaient très clairs à ce sujet : tu fais ce que tu veux, tant que tu fais tes devoirs et que tu as de bons résultats. Parce que même si nous avions une sacrée fortune et un train de vie très aisé, il était hors de question pour eux que je me repose sur la fortune familiale. Ma mère m'a transmis ce côté féministe, elle me répétait sans cesse: ne laisse jamais un homme t'entretenir. Et elle était un bon exemple : avec tout l'argent que gagnait mon père, elle aurait pu arrêter de travailler mais au lieu de ça, elle a continué à travailler. Un travail pas forcément facile car les conditions de travail d'une infirmière ne sont pas les meilleurs. Alors j'étais une bonne élève, j'avais de bonnes notes et je me comportais bien en classe. Très tôt, mon objectif premier était d'aller dans une université de la Ivy League dans le but de monter, plus tard, mon propre magasine de mode. De l'ambition, j'en avais dès le plus jeune âge et j'en ai toujours aujourd'hui.

Si je devais parler de mon caractère, je dirais que je suis quelqu'un de très ambitieuse, prête à tout pour avoir ce que je veux, même à écraser les personnes sur mon passage, amis ou non. Je suis une jeune femme dynamique et travailleuse, ce qui me permet d'exceller dans ce que je fais. Mais ça n'est pas parce que je suis sérieuse à la fac que je ne suis pas fêtarde : j'aime faire la fête, mais pas question de perdre le contrôle en me retournant la tête. J'aime le contrôle, que ça soit de mon image ou avoir le contrôle de la situation. Je dois bien avouer que je préfère fréquenter les personnes de mon rang social pour ne pas avoir à me sentir coupable de tout l'argent que possède ma famille. Je suis une vraie séductrice et quand un garçon me plait, j'aime le faire tourner en bourrique, toujours dans cette idée d'avoir le contrôle sur la situation. Séductrice, mais pas facile attention ! Mais derrière cette façade de jeune femme froide et parfois un peu hautaine se cache également une demoiselle fragile qui a peur de s'attacher et d'être blessée par les personnes qu'elle fréquente. Elle préfère maintenant avoir le contrôle sur ses relations puisqu'elle a déjà eu pas mal de maux en amour. Elle se forge une espèce de coquille que seules les personnes qui la connaissent vraiment savent briser pour trouver une Ama douce et attachante, complètement opposée à l'image froide qu'elle se donne.