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Elle pouvait pas partir à Paris. Elle pouvait pas me laisser. Pas encore. Pas une troisième fois. On avait tout enduré, on avait tout connu. Le jeu, la taquinerie. On se cherche, on se trouve, nos regards s’accrochent et on joue. Ca avait toujours été ainsi. Et puis y’avait eu Agathe, Agathe et sa pétition, Agathe et sa fougue et l’ouragan avait tout renversé sur son passage. Un threesome avec Hippo en Thaïlande plus tard et voilà le cap franchi. Et puis le bal, ce bal… Hippolyte, sa peau, ses baisers, ce moment. Juste à nous cette fois. Hippolyte n’avait jamais été QUE ma meilleure amie. Elle n’avait jamais été une simple confidente. Elle n’était jamais rentrée dans aucune case. Parce qu’Hippolyte n’était pas ma petite amie, elle n’était pas une pote, elle n’était pas une ennemie, même dans nos plus grandes disputes, nos clashs, nos coups bas… Hippolyte n’était pas que ça, elle était tout ça. Hippolyte, elle était TOUT. Et il n’y avait pas de Cole Wildingham sans Hippolyte Dunford. Je me plantais devant sa porte et je frappais. Elle était agacée par mon cinéma, mes jérémiades. D’abord après Agathe, ensuite au sujet d’Ayma, maintenant par rapport à Abé. Et la vérité, je le savais, c’était que j’en avais oublié l’essentiel : elle. Elle couchait avec un mather, voilà ce qu’elle révélait à demi mot dans un de ces derniers sms, avant de parler de partir. La porte restait close. Je frappais plus fort. « Hippolyte. Ouvre ça suffit. » Et lorsqu’elle finit par s’ouvrir, cette fichue entrée, je m’engouffrais à l’intérieur sans laisser le temps à mon amie de réagir. Je me plantai devant elle, brandis mon téléphone et appuyai sur lecture. Sa voix résonna alors dans la pièce. Sa voix. Ses mots. Son message. Quelques semaines plus tôt, alors que j’étais porté disparu. « Je voulais te dire que je ne t'en veux plus, que je te pardonne.. Tu es mon pilier, le seul et l'unique, l'irremplaçable, l'inégalable. Tu es mon tout, pas ma moitié Cole, mon tout. Toi et moi c'est une histoire qu'on ne pourra jamais décrire, qui restera incohérente et incompréhensible aux yeux de tous parce qu'ils ne pourront jamais comprendre notre relation.. Ils n'ont pas cette chance, ils ne seront jamais nous eux ! » Mon regard se plongea dans le sien, l’air grave et je pris la parole : « Faut que je manque de crever pour que tu me pardonnes ? Parce que si c’est ça dis le je vais me balancer d’un pont tout de suite. » Impossible que je continue d’avancer sans elle. Impossible. « Il n’y a pas de Cole Wildingham sans Hippolyte Dunford. » C’était dit. Décrété. Assumé. Et j’irais me le faire tatouer sur le torse s’il fallait.
@N. Hippolyte Dunford(Invité)