L’excitation était à son comble. Constance se tenait devant la maison des Cabot, la sororité qu'elle allait rejoindre suite à son admission à Harvard !! Elle était à la fois euphorique et angoissée. Elle avait eu peur de quitter le palais familial... Puis s'était vite fait une raison lorsqu'elle avait très bien compris qu'elle pourrait aller et venir à sa guise, manger quand elle le souhaitait, dormir quand elle le voulait, enfin vivre comme elle l'entendait quoi ! Elle admirait déjà la bâtisse d'un air rêveur et d'un air absent, elle ne prêtait que peut attention aux personnes qui la contournaient. Un large sourire étirait ses lèvres rendues rouges grâce à la magique du maquillage.
Elle replaça une de ses mèches de cheveux bruns derrière son oreille et fit un pas alors que quelqu'un l’interpella, la ramenant brusquement à la réalité. Dès le début, rien qu'au timbre, elle n'eut quasiment pas besoin de se retourner pour savoir à qui cette voix légère et chantante pouvait appartenir. Elle la connaissait. Mais l'entendre aujourd'hui, cela lui fit l'effet d'une bombe. Les souvenirs resurgirent et assaillirent sa mémoire. Ses yeux bleus s'agrandirent quelques secondes sous la surprise alors qu'elle se retournait lentement vers l'inconnue qui n'était pas si inconnue que cela finalement après que cette dernière ai dit:
- Je t'ai déjà vue quelque part. Tu vas me prendre pour une folle de dire ça comme ça mais ton visage m'a marqué.
C'est, cette fois, un petit sourire moqueur qui vint étirer les lèvres de la Princesse alors qu'elle secoua la tête de droite à gauche, faisant alors danser ses longs cheveux sombres en rythme. Constance était assez gênée, fallait le dire. Bambi... Son ancienne amie d'enfance avec qui elle avait coupé tout contact après un certain incident l'année de ses 15 ans... Elle s'était totalement renfermée sur elle même, préférant se construire peu à peu une carapace des plus solides autour de son coeur et un masque de garce de première classe. Mais aujourd'hui, la nostalgie et la force des souvenirs étaient tellement forts qu'elle n'avait pas envie de jouer un mauvais tour à la jeune femme en face d'elle:
- T'en fais pas, je ne te prends pas du tout pour une folle... Bambi..., finit-elle par lâcher d'une voix calme.
Elle espérait que prononcer son prénom allait raviver la mémoire de l'italienne et qu'elle allait se souvenir pleinement d'elle. La française allait lui devoir des explications... Voilà qui était certain...
@Bambi C. Corleonesi Désolée pour le gros gros gros retard !! J'étais persuadée de t'avoir répondu ><