GTFO - nikita

Journée de cours terminée. Il fait chaud, beaucoup trop chaud. Tu sens tes jambes se coller sous ta robe. Si tu écoutes ton cœur, tu files à l'appartement pour te noyer dans un bain glacé, si tu écoutes ta raison, tu files au btone fitness pour ton entraînement quotidien de boxe. La raison prend le pas, et la peur aussi, car tu sais que si tu n'y pointes pas le bout de ton nez au moins deux heures par jour, une certaine coach va te tomber dessus. Après avoir survécu à la chaleur et au monde du bus, tu arrives alors à la salle. Tu salues l'accueil, fais signe à quelques connaissances que tu croises du regard et fonces au vestiaire. Plus vite tu auras commencé, plus vite tu pourras te barrer et te faire couler ce bain dont tu rêves tant. Chignon négligé tout en haut du crâne, brassière Calvin Klein – faudrait que tu penses à faire une sorte de partenariat avec eux – et shorty où est gravé en vert sur tes fesses ton nom, t'es prête à aller te défouler. Ouais, parce que pour toi la boxe c'est pas une sorte d'art ou une autre merde comme tu l'as déjà entendu. C'est juste un moyen d'évacuer toute cette haine qui te gangrène de l'intérieur. D'exprimer ta rage coup par coup. Marchant comme une championne vers la salle d'entraînement, tu fais le tour pour saluer tout le monde. Cinq ans que tu traînes ton petit cul de brésilienne ici, tu en connais du monde. Et tu vois la gueule de ton russe préféré, assis sur le banc en attendant son tour sur un ring. Enfin, ton russe préféré, c'est sûrement parce que c'est le seul russe que tu connais. Tu te places face à lui, bras croisés et un air de défi sur les lèvres. « Wahoo Belinski, si je m'attendais à te revoir ici après ta défaite de la dernière fois. T'as guéri tes bobos alors ? Pas trop humilié ? » Tu le connaissais à peine, voire pas du tout. Mais tu t'en foutais, il était une nouvelle distraction à la salle de boxe. Sa présence était enfin une bonne raison d'y venir chaque jour.

@Nikita Belinski

Il faisait chaud, beaucoup trop chaud. Tu sentais la chaleur qui étouffait lourdement ton corps, cette pluie de transpiration qui se faisait voir sur ton faible visage. La bouteille d'eau qui ne suffisait pas à combler ton désir, la gorge déshydratée à cause de cette température élevée, puis le manque de sommeil qui ne t'avais pas forcément aidé à être dans de bonnes conditions physique. Tu avais juste l'impression de fondre à petit feu comme du chocolat blanc, tu ne te sentais pas présent sur terre, tu te sentais mentalement... vide. C'était le seul mot qui correspondait parfaitement à la situation que tu vivais en ce moment-même. Tout le monde ne supportait pas cette canicule, surtout toi qui ne portait pas la chaleur dans ton cœur, mais plutôt le froid. C'est sûrement ton sang Russe qui te faisait cet effet insoutenable à surmonter. Et le pire arriva, dans cette salle de boxe, une éclipse fit éruption en un claquement de doigt. On aurait dit que le destin voulu te détruire, quand t'aperçus cette Brésilienne qui t'avait foutu un sale coup tel une traître. Elle t'avait un peu humilié sur le ring, tu ne t'y attendais pas à ce qu'elle aille si fort dans ses coups. Normal, en tant que vrai gentleman, tu n'étais pas du genre à frapper une femme, surtout pour de la boxe. Inconsciemment, elle se plaça devant toi, d'un air si hautain à tes yeux. Tu dressas légèrement ton visage vers elle, fixant avec assurance. Je vois que mademoiselle a pris de la confiance depuis qu'elle m'a foutu un sacré coup sur le visage. Tu as beaucoup de mérites pour m'avoir frapper ainsi, mais crois moi je ne suis pas du genre à me laisser faire. Elle se prenait pour qui sérieux ? Toi, te faire battre par un petit gabarit qui se sentait fière de t'avoir pris par surprise ? Non.

Le russe n'avait pas l'air aussi content de te voir. Dans un sens, tu pouvais entièrement le comprendre. Perdre n'a jamais été une partie de joie pour toi, le vivant toujours très mal dans ton ego surdimensionné. Tu aurais perdu contre lui, costaud comme est le gaillart, ça ne t'aurait pas dérangé. Mais hélas pour lui, c'est lui qui a été KO face à ton mètre soixante-cinq. Tu comprends que ça puisse être humiliant, mais ça t'amuse tout autant. Tu n'y peux rien, quand tu repenses à lui à terre, la tête totalement à l'ouest, ça te fait juste rire. Lui qui était si sur de lui. Face à sa mauvaise foi, tu échappes un petit rire puéril. Ayant toujours été sans gêne, tu te penches alors un peu plus vers lui pour prendre ses grosses joues entre ton pouce et ton index. « Mow allez princesse, fais pas la gueule, souris un p'tit peu. » T'es chiante comme pas possible, et tu l'assumes. Tu ne ressens rien de négatif envers Nikita, bien au contraire. Son air trop sérieux et froid, ce côté mauvais perdant à souhait t'amusent comme ils t'attirent. Tu sens qu'il y a quelque chose à tirer de ce mec, et c'est bien pour ça que tu ne le lâches pas. Et même s'il te fait cette tronche, même si dans son regard tu peux clairement lire un dégage, tu sais qu'au fond de lui il aime bien voir ta sale tête. Au fin fond de lui, sûrement inconsciemment. Du moins tu l'espères, car toi de ton côté tu l'apprécies. Tu lui lâches alors ces flambantes pommettes et pose tes mains sur tes hanches, toujours avec un air de défi. « Tu dis que t'es pas du genre à te laisser faire, alors très bien. Pourquoi tu ne viens pas prendre ta revanche sur le ring ? » Tu pries pour qu'il accepte. Tu as une compétition dans quelques semaines et plus que jamais, tu as besoin de t'entraîner. Quoi de mieux qu'un gros morceau comme lui pour t'améliorer ? « À moins que princesse ne veuille pas encore se faire avoir ? » Tu voyais bien quel genre de mec était Nikita, le genre de mec qui répond tête baissé aux provocations. Et tu savais en jouer mieux que quiconque.

@Nikita Belinski

La défaite n'était pas du tout dans ton registre. Tu n'aimais pas perdre, parce que t'avais l'habitude de toujours gagner dans tous les domaines. C'était ton père qui voulait ça, que tu sois le meilleur et non un pauvre perdant sans valeur. T'as toujours été habitué à vivre avec ses principes, sauf que malheureusement le destin en a décidé autrement. Perdre contre une fille au petit gabarit, c'était humiliant pour toi. Tu savais très bien que le physique ne comptait pas dans la vie, que n'importe quel gabarit pouvait surpasser une personne doté d'une musculature imposante, du moment qu'elle avait la technique et l'intelligence. Seulement, tu ne t'y attendais pas. Bien sûr, tu n'avais rien contre la jeune Brésilienne, elle ne t'avait rien fait de mal, elle t'avait l'air plutôt sympa comme fille, mais ton égo de mâle en avait pris un coup. Elle te provoquait, constamment avec son petit rire puéril et ses manières de fille très sûre d'elle. Je ne suis pas une princesse, évites de me donner des surnoms. Qu'est-ce qu'elle était chiante avec toi, n'empêche elle avait l'air de bien t'apprécier quand même. Alors que tu ne l'as connaissais que depuis peu, tu ne savais rien d'elle, à part son prénom et sa nationalité, nada. Tu voulais absolument reprendre ta revanche, lui montrer que tu n'as pas que des gros muscles pour faire beau, mais que tu as aussi un cerveau pour réfléchir à toute situation. Si elle avait un esprit de compétition, alors toi aussi tu l'avais. Tu n'as pas peur de perdre tes dents ? Ca serait dommage que j'abime ta si belle dentition, ça serait un peu triste de perdre un aussi beau sourire, tu ne crois pas ? Dis-tu d'un petit sourire joueur. Ta réponse voulait tout dire, que oui tu accepterais avec plaisir si cette revanche avait lieu et que tu étais prêt à sauver ton honneur et surtout ta fierté. C'est d'accord, je vais te faire regretter d'avoir dit tout cela. Tu te levas enfin du banc, dégageant la serviette qui était sur ta tête, pour te préparer à chercher tes gants de boxe qui se situait à l'autre bout de la salle.

À sa petite réflexion, devant son air repoussoir, tu ne peux t'empêcher de sourire. Pour le provoquer, pour le défier mais surtout car ce genre de situation t'amuse. Loin d'être une fille qui s'amuse des autres, ce sont les scènes loufoques et étranges de ce genre qui te rendent joueuse. Tu es du genre à vite t'ennuyer dans la vie de tous les jours, à toujours trouver tout ennuyant. Alors ce jeu de compétition sans queue ni tête avec Nikita, c'est juste le pied. Cette rencontre rajoute le piment dont tu avais tant besoin dans ta vie monotone. Tu roules alors des yeux, sachant pertinemment que ce genre de chose peut facilement énerver. « Tu râles beaucoup mais t'agis pas des masses coco. » Tu n'en reviens pas, toi debout lui assis, et pourtant vous êtes presque à la même hauteur. Ta petite taille ne t'a jamais vraiment complexé, mais face à un gars pareil tu fais facilement tâche. Oh, derrière ses piques, le russe te balance, sûrement sans s'en rendre compte, un joli compliment. Tu fais ton sourire de chat, élevant un peu plus tes sourcils. « Dis-donc Belinski, tu essayes de me draguer là ? » Tu sais qu'il n'en est rien, mais ça t'amuse de le pousser à bout, de jouer avec les mots. Il a beau se cacher derrière cet incessant air froid et suffisant, tu vois bien qu'il aime ça au fond. Sinon il t'aurait envoyé chier depuis longtemps, au lieu de rentrer aussi rapidement dans ton jeu de gamine. Et surtout, il n'aurait pas accepté cette revanche improvisée. Tu sautilles limite sur place, le regardant se lever pour chercher sa paire de gants. « Là je reconnais le vrai caractère d'un russe ! C'est pas des rumeurs, vous avez un honneur surdimensionné dans c'pays ! » Tu fais donc de même. Tu enfiles les gants, demande aux deux mecs sur le ring de vous le laisser, refusant de mettre la protection à la tête. Tu sais qu'il ne va pas taper fort. Et puis même si c'est le cas, c'est les risques du métier après tout. Tu fais craquer ta tête, les chevilles, étirements habituels. Toute la salle s'est réunie autour du ring. Autour de la brésilienne et du russe. Tu te fais déjà remarquer en venant dans une salle de boxe pour hommes, mais en affrontant un nouveau le gabarit de Nikita, tu attires forcément du monde autour de toi. T'as intérêt à gagner de nouveau si tu ne veux pas être ridiculisée. « Bon alors princesse, et tu insistes bien sur ce surnom qu'il déteste tant, tu enfiles tes ballerines et ton tutu ou tu viens me rejoindre ? »

@Nikita Belinski

La situation devenait de plus en plus intéressante, une situation qui devenait un peu loufoque au fil du temps et une Brésilienne qui a un humour digne d'un enfant de 4 ans. Dans ta vie il t'en arrivait des choses, des situations pas forcément terrible à vivre, voire du n'importe quoi. Mais une situation comme celle-là, tu n'avais jamais vécu ça de ta vie. T'avais l'impression qu'elle se foutait de ta gueule (même si c'était le cas) et que c'était une caméra cachée de mauvais goût tellement que c'était improbable. Si c'était vraiment le cas, tu n'oses pas imaginer ta réaction à l'avance, t'es plutôt le genre de mec qui n'assume pas d'être pris pour un con et qui a horreur de tout ce qui est imprévisible. Tu écoutais d'une oreille ses remarques, tu ne répondais pas à ses enfantillages, tu la laissais parler dans le vent uniquement pour l'agacer, comme ça tu ne rentreras pas bêtement dans sa provocation. Quand tu entendis ''tu essayes de me draguer là'' tu t'arrêtas de marcher et tu te retournas vers elle de manière digne, le sourire aux lèvres. Je te rassure tu n'es pas mon style de fille, tu es un peu trop immature à mon goût. Tu as l'apparence d'une adolescente de 15 ans, je pourrais être ton père tu sais. Elle voulait jouer à ça ? Et bah elle était largement servie. Toi te laisser faire ? Jamais de la vie, surtout face à une fille qui prenait un air supérieur, alors qu'en vérité c'était une gamine qui avait dû sauter plusieurs classes. C'était pas possible qu'elle soit à Harvard, on dirait un nourrisson. Limite elle se fonds facilement dans la masse parmi les enfants dans un magasin de jouets. Mais bon, fallait bien un jour sauver ta fierté, sinon tu vas devoir vivre tout ta vie avec ce lourd fardeau. Ce pays représente avant tout la fierté et la gloire ma chère, comparé au Brésil. Elle se préparait en refilant ses gants, tu faisais de même de ton côté en refusant toute protection, que ce soit la tête, ou les dents. Tu ne savais pas si tu allais frapper fort ou pas, mais par contre tout ce que tu savais c'est que t'allais mettre ton côté gentleman de côté. Tu entras sur le ring et tu fis plusieurs étirements afin d'être prêt à engager le combat. Le public fit apparition autour de vous et ils avaient hâte de voir se disputer cette fameuse revanche. Ahah, laisse moi rire.

Pas son style ? Tu étais bien sceptique là dessus, te demandant alors quelles nanas pouvaient être son « style ». Le russe avait-il une préférence pour les superficielles ? Pour les nanas peinturlurées ? Pour les plus vielles ? Quoiqu'il en soit, à force de jouer avec le feu, tu fus vexer par cette petite pique. L'apparence d'une enfant, entre autre. Tu n'avais pas le physique d'une femme fatale, clairement pas. Pas de gros seins, pas de gros cul. T'es pas grande, t'as pas le ventre plat. T'as pas de long cheveux blond platine, t'as pas de grands yeux bleus de biche. T'es pas comme toutes ces nanas que tu croises à la fac, digne de mannequin que t'aperçois parfois dans les magazines. Non pas que tu les envies, non. Tu n'es pas du genre à être jalouse des autres filles et tu t'aimes comme tu es. Mais comme chacun – et surtout chacune – tu as tes complexes, et t'aimes pas qu'on te les rappelle. Et rien que pour cette raison, tu vas lui faire mordre la poussière à ce buveur de vodka. Puis une pique sur ton pays d'origine, encore mieux. Tu perds ton léger sourire, haussant ton sourcil droit de manière hautaine. « Et bla et bla et bla. Pfiou, ce que t'es ennuyant Belinski. » Tu regrettais encore moins de l'avoir défié sur le ring. Tu voulais à nouveau lui prouver que « l'adolescente de quinze ans » était plus coriace qu'il n'y paraît. T'es prête. Il est prêt. Un des gars de la salle fait sonner le début du combat. Comme à ton habitude, faute d'un entraînement depuis des années, tu commences déjà à sautiller sur place. Les poings placés face à ton visage, le regard furtif. Et le sourire étant revenu sur ton petit visage. « On va rendre ça encore plus intéressant princesse ! Si je gagne, tu m'invites à prendre un verre. » Tu ne sais pas trop d'où te vient cette idée, mais ce genre de défi t'amuse. Et puis, ça te motive encore plus à gagner, tu ne te le caches pas. Tu t'avances alors un peu plus vers lui, feignant de lui mettre un coup mais sans le toucher – intentionnellement. « Marché conclu ? » Petit clin d'oeil. Fini les paroles, place au combat.

@Nikita Belinski

Ton seul et unique but était de la foutre à bout, montrer ses faiblesses aux yeux du monde afin qu'elle perde le combat. C'était déjà perdu d'avance pour elle, tu savais parfaitement où attaquer, tu avais mémorisé par cœur ses faits et gestes sur le ring, seul dans ton coin. Tu étais quelqu'un de très observateur, tu aimais apprendre de tes erreurs pour revenir plus fort. En soit, tu n'es pas quelqu'un qui pratique un sport de combat, tu ne sais pas vraiment te battre, tu n'es pas très technique, mais tu as plutôt l'habitude de foncer comme un bourrin quand tu te tapes contre quelqu'un. C'est ta spécialité de l'être et tu ne t'en caches pas, bien au contraire tu l'assumes parfaitement. Parle pour toi petite fille. Riais-tu d'un ton moqueur. Mathilda parlait tellement pour rien, toujours à sortir des trucs inutiles de sa bouche. Elle était spécial comme fille, elle souriait il y a deux secondes et pour une simple petite remarque sur son pays, elle hausse un sourcil à la the rock en mode mécontente. C'était dommage de se vexer pour si peu, elle semblait d'une nature susceptible et cela était intéressant de l'apprendre. Le combat allait commencer, vous étiez prêt à vous battre et régler cette histoire improbable une bonne fois pour toute. Des regards fixés vers vous, des acclamations se faisaient entendre petit à petit dans la salle et la cloche retentit rapidement. Marché conclu, mais si je gagne ne pleure pas devant tout le monde parce que j'ai refusé ton premier rendez-vous, einh ! Répondais-tu d'un ton sarcastique. Tu attendais patiemment qu'elle arrive vers toi, sautillant de tous les côtés pour l'attirer dans ton piège. Les poings placés face à ton visage, prêt à te défendre pour l'affaiblir et contre-attaquer quand ça sera le bon moment.

Petite fille. De mieux en mieux. Il essayait vraiment de te chauffer mais en même temps, tu l'avais légèrement cherché. Si tu étais vexée, tu n'étais pas pour autant en colère. Nikita ne dégageait rien de méchant ou de désagréable. Il était chiant – pas autant que toi – mais pas méchant à ton égard. Tu le trouvais même étonnement patient avec la petite boule d'énergie que tu es. Maintenant qu'il était bien face à toi, tu te rappelais à quel point il pouvait être imposant. Surtout face à ton léger gabarit. Avec ses muscles, sa grandeur et sa grosse barbe, on dirait un vrai ours. Pas le genre d'ours psychopathe mangeur de gens. Mais un ours à la force tranquille, calme mais pouvant péter un câble si on l'emmerde trop. M'enfin, tu as bien remarqué la dernière fois que Nikita était surtout du genre gentleman – pour ne pas dire vieux jeu – et que tu pouvais le taquiner autant que possible, il allait tout de même freiner ses coups. « Je te rappelle qu'on est en 2017 au fait. Égalité homme/femme tout ça, alors retiens pas tes poings juste parce que j'suis une nana, ok ? » Même si au fond de toi, tu ne voulais pas non plus finir avec des dents en moins et la tête démontée. L'idée du rendez-vous était peut-être improvisée, mais assez plaisante dans un sens. Tu voulais apprendre à le connaître, ce gaillard. Même si vous passiez votre temps à vous lancer des piques, tu sens une certaine complicité naissante entre vous deux. Et t'as envie de creuser un peu plus cela. Car à part savoir son nom et son origine, tout reste flou à son sujet. Il a une copine ? Il étudie quoi ? Il a des passions ? Il traîne avec qui à la fac ? Et de toute manière, qu'il le veuille ou non, tu n'allais pas le lâcher. « Qui t'a parlé de rendez-vous, Belinski ? Ne te fais pas de film, je veux pas un rencard avec toi, juste boire un verre entre filles. » Clin d'oeil provocateur, tu te rapproches encore plus de lui pour qu'il soit bloqué entre toi et les cordes derrière. Du poing gauche, tu feins un coup vers son abdomen pour finalement le taper par surprise du poing droit en pleine face. Les hostilités commencent, premier coup reçu. Tu le veux ton rendez-vous.

@Nikita Belinski