On ne peut fuir le destin| Abélyne

Juin 2017 La campagne. Moi, Aymalyne Strauss, je suis furieuse ! Recalée à moitié de mon stage en psychologie pour quoi ? Parce qu'il parait que je n'ai pas assez d’empathie envers le genre humain. Ils sont assez adulte pour s'occuper d'eux-même non ? Comparé à des enfants sans défense c'est vraiment logique que je me foute de leurs problèmes non ? Pour ces raisons mon chef de service m'a obligé à faire un stage dans une maison de campagne spéciale cassos dépressif. Super, il ne manquait plus que ça ! Le pire c'est que je vais être obligée de rester vivre là pendant deux semaines pour m'obliger à ressentir un peu plus d'empathie, de mieux les comprendre blablabla. Installée dans mes quartiers, j'arrive dans la salle de garde où des infirmières de bas étages, des médecins de campagne rigolent comme si ils étaient à un barbecue avec des porcs cuits à la broche. Un frisson de dégoût circule le long de ma colonne vertébral. Bon, voyons les choses autrement. Vivre ici va me permettre de prendre du recule sur l'enfer qu'est ma vie en ce moment. Ça va être un moyen pour moi de ne pas penser à Abélard, de ne pas être tentée toutes les dix minutes de lui envoyer des messages. Ça va aussi me permettre de prendre de la distance avec mon cercle d'amis qui est clairement en train d'exploser pour une raison que j'ignore. La colère d'Hippolyte est juste incompréhensible, Cole est toujours dans ses délires et Hadès, je ne suis pas certaine d'où en est notre amitié. Non ! Je ne dois pas me laisser distraire de la sorte. J'entre dans la salle et me racle la gorge afin de signaler ma présence. Un sourire hypocrite sur les lèvres, j'écoute le discours nier du médecin avant de prendre mon service accompagnée d'une jeune infirmière qui confond son visage avec un pot de peinture acheté dans un magasin de seconde zone. Salut, je suis Jessica. Oh j'adore tes chaussures tu les as eu en solde ? On devrait aller faire du shopping ensemble un jour, je connais une superbe friperie tu vas adoré. Bien sûr, appelles-moi quand tu te seras fait un ravalement de façade, que tu te seras fait implanter un cerveau et que tu auras annulé ton abonnement chez bouseuses.com. sifflais-je d'un ton sans appel. J'espère qu'elle va me foutre la paix c'est pas le moment de me chercher.J'adore ton humour, je sens qu'on va devenir de grandes amies. Elle est sérieuse ? Serrant les poings, je garde le silence alors qu'on s'arrête devant notre première chambre. Il est arriver il y a peu d'ailleurs, il a le même humour que toi malheureusement, il refuse de prendre son traitement. Je te laisse le gérer à plus tard. La connasse ! Elle est moins conne que je ne le soupçonner. Me donner un cas difficile pour se venger ? J'ai presque de l'admiration pour elle. Prenant une grande inspiration, je frappe à la porte avant d'entrer sans attendre l'accord du patient. Il doit sans doute être dans un état déplorable comme les personnes présentent ici. C'est l'heure de sortir de sa névrose. Quoi ? Un peu d'humour ça ne peut pas lui faire de mal si ? Après tout, je ne vais pas changer ce que je suis pour une loque sans importance.

Juin 2017 La campagne. Voilà quelques jours que j'y suis. C'est pourri, pourri pourri mais au moins je ne les vois pas. Le personnel est ennuyeux, c'est mortel ça me donnerais presque envie de me flinguer dès maintenant. Je fais de la résistance pour a peu près tous depuis le début. J'ai refusé qu'on fouille mon sac : immunité diplomatique. J'ai refusé de parler au psychologue présent j'ai préféré la draguer pendant 2 heures tandis qu'elle était désespérée. J'ai pris un médicament qui m'a rendu joyeux c'était bizarre a voir. J'ai croisé Hades il ne m'a pas reconnu mais c'était ça ou je cassais tous dans ma chambre. La chambre est petite, ça pue, c'est blanc. Même mon dressing est moins insalubre ou la chambre de la bonne. Enfin je n'ai aucune envie d'être ici, aucune envie de voir du monde à part ma petite soeur et mon frère c'est bien assez. Je suis loin de tous, loin du monde et là je fais encore plus la gueule parce qu'ils ont retrouvé un portable dans mes affaires. Oui quand je leur ai tendu un galaxy s4 ils ont été assez con pour penser que c'était mon téléphone ces bouffons. Mais je me suis fais choper. Plus de sms, plus d'amis, plus rien. Je me retrouve tous seul et penser n'est pas franchement la meilleure solution. Je m'énerve sur la cantinière qui me ramène des carottes. Je ne mange pas de carottes et ses noix elle veut me tuer ? La pauvre jeune femme finit en larmes tandis que je lui montre l'idiote qu'elle est tandis que je finis par la congédier en lui redonnant fermement le plateau. Après cette crise je me retrouve avec trois médecins qui entrent dans ma chambre pour m'injecter des calmants et un truc pour que je mange en perfusion. Je passe ma nuit accroché au lit comme un fou et ça m'énerve dans quoi je me suis embarqué ? Je ne dors pas de la nuit même si les calmants m'aident quand même au milieu de la nuit ils finissent par me donner ce que je veux : des somnifères. Je ne dors plus, dès que l'espoir s'en va je ne dors plus. Je l'imagine avec un fou furieux qui lui veut du mal et ça je ne le supporte pas. J'essaie, j'essaie de l'atteindre mais a chaque fois il est bien trop loin et disparait une nouvelle fois. Même dans mes rêves je n'aurais jamais d'explications et ça c'est le pire, de ne pas savoir. De pas savoir si il est en vie ou non, si il va bien ou non, si il est en bonne santé, si personne ne lui fait du mal, si il m'en veut ...

Le lendemain je me réveille toujours de mauvaise humeur. Rien ne va. Arthur n'est pas là, mon étoile s'est envolée, mon meilleur ami n'est plus alors je fais la gueule je suis morose comme d'habitude et je le montre par des regards noirs aux gens qui m'entourent. Le seul moment où je me calme c'est quand je peux enfin aller fumer une cigarette et faire un tour à l'aire frai. Je vois Hades et on passe du temps ensemble alors qu'il n'est pas mieux que moi. Je l'ai embarqué là et je culpabiliserais presque mais on a pas le temps pour ça. Je m'en fiche de tous, royalement, ils peuvent faire, dire ce qu'ils veulent je m'en fiche vraiment. Ils viennent pour me donner mon traitement et je refuse. Je refuse d'être drogué et finir comme les mathers moi je ne veux que des somnifères pour dormir. Non je ne prendrais pas ça. ferme et direct. Ils ne me les donneront pas de force surtout avec mon regard noir. Je m'en fiche de tous et je veux rester comme ça avec cette sensation de vide que rien ne peut combler. Je m'en fiche pas mal de crever ce serait pas plus mal que je me dis parfois. Je suis dans ma chambre assis sur mon lit agacé par les gens quand une nouvelle infirmière entre dans la chambre balançant un pique de sarcasme au passage. Je lève les yeux au ciel dos a elle reprenant Vous n'arrêtez donc jamais ? Vous avez qu'à me ligoter comme hier soir. avant de reprendre Et la névrose est un art mademoiselle je me retourne agacé pour lui faire face quand je la vois là devant moi. C'est humiliant, c'est perturbant et ça m'énerve Non mais t'as mis un traqueur sur moi quand on a dormi ensemble ou ça se passe comment ? oui pour qu'elle arrive ici quand même il faut le faire non ?

Juin 2017 La campagne. Si ça n'avait pas été pour valider mon année, j'aurais refusé de venir dans ce trou pourri ! Par chance, Nina est là pour me soutenir du mieux qu'elle peut; Je sais parfaitement qu'elle ne tiendra pas les deux semaines mais, avoir sa présence au près de moi en ce moment c'est assez réconfortant; J'entre comme une âme en peine dans cette chambre narguant le patient à ma façon. Je m'attendais à des représailles, à des plaintes, à une crise mais, pas à entendre cette voix, sa voix. Une boule se forme au fond de ma gorge alors qu'un poignard s'acharne sur mon coeur déjà meurtri. Comment une voix peut déclencher autant d'émotion en une personne ? Ma bouche s'assèche, j'ai l'impression que mon coeur va sortir de ma poitrine me donnant une horrible nausée. Aucun mot n'arrive à sortir comme si j'étais pétrifiée devant lui. Je ne dois pas le laisser avoir le dessus sur moi, le laisser une nouvelle fois me blesser par ses paroles. Je dois être moi-même et faire comme si et puis, je suis son médecin pour aujourd'hui, je dois agir comme tel. La tête haute, je le regarde un instant avant de prendre la parole. Monsieur De Belgique Shueller, je serais votre médecin pendant les deux semaines à venir comme l'a décidé la direction. Je vois que vous êtes hostile à prendre votre traitement. Je vais vous faire une proposition prenez le traitement et vous aurez le droit à plus de confort. Je le connais assez pour savoir que cet endroit  n'est pas pour lui. Il n'y a aucun prestige et ça doit le tuer surtout si il n'a pas ses lingettes, ses crèmes et autre besoins qui sont importants pour lui et son bien être. Il a besoin de communiquer avec l'extérieur et je peux lui offrir ça si il daigne suivre son traitement. Je ne sais pas comment agir avec lui et ça m'effraie littéralement mais, être en sa présence me réchauffe le coeur. Je me sens enfin chez moi, complète malgré son regard meurtrier envers ma personne. Il y a une séance de groupe dans une demi heure si tu...vous voulez vous joindre à nous... je doute fortement qu'il accepte mais, si il ne fait pas le moindre effort, il restera ici indéfiniment. Je préfère le vouvoyer et faire comme si j'étais totalement indifférente alors qu'en réalité j'ai l'impression de crever à petit feu d'agir avec lui comme si nous étions des étrangers.

Juin 2017 La campagne. Je suis d'une humeur macabre, de chien, une humeur terrible, j'ai envie de faire souffrir les gens de leur montrer a quel point ils sont inexistants sur cette planète bleu, dans cette galaxie. J'ai envie de montrer ce que c'est que d'être prétentieux et chiant au possible. Les gens vont prendre cher aujourd'hui. Ils m'ont fait dormir ligoter aux mains et aux pieds pour que j'évite de "me faire mal" d'après eux. Je ne suis pas suicidaire je suis juste sujet aux cauchemars. En plus de ça ils m'ont mit un gros somnifère et j'ai pu dormir, ça faisait des jours si bien que je suis de nouveau en forme pour me battre, pour luter dans ce stupide endroit. Quelle idée m'a pris ? Une brillante idée a la base destinée a m'eloigner de Aymalyne et Cole mais je ne savais pas que c'était vraiment comme ça. Je pensais que ce serait des vacances ou on se la coule douce mais non ils ont décidé de me faire parler, de me faire souffrir et je prends un malin plaisir a leur montrer que je ne parlerais pas même sous la torture. Je suis dans ma chambre, je viens de m'habiller quand un médecin entre dans la pièce. A sa voix c'est une femme et je l'envoie sur les roses comme les autres. Je ne veux rien et si je veux être morose c'est mon droit. Quand je me retourne pour lui faire face mon coeur s'arrête. Mon étoile est là face a moi, elle me regarde tout aussi pétrifiée que moi. Je lui balance un pique sur le fait qu'elle a du me mettre un traceur pour toujours etre là parce que celle là je ne m'y attendais pas. Le destin est parfois un sacré farceur je dois bien l'admettre. Je tente de la blesser de par mes paroles mais elle reste de marbre et ça me tue tellement de la voir en face de moi après notre dernière discussion. Elle m'annonce qu'elle va être mon médecin et je secoue négativement la tête levant les yeux au ciel C'est pas possible, parole de Zeus qu'est ce que j'ai fais pour mériter ça ? elle négocie pour que je prenne mon traitement et je croise les bras reprenant Je le prends si tu le prends aussi on va plutot négocier comme ça. Et je veux une télé, un autre coussin et mon paquet de cigarette. oui je deviens fou sans tous ça surtout si tous les jours je vais devoir la voir, si tous les jours elle va devoir me voir comme un malade un patient. Elle est là et je me sens complet puis je me rappelle pourquoi elle et moi on est pas comme avant. C'est ça le pire au fond. Qu'elle ne soit plus là. Ca me déchire le coeur ou du moins ce qu'il en restait. J'aurais aimé qu'elle comprenne, qu'elle sache tous ça, ce que signifiaient tous mes silences comme je pensais qu'elle le savait. Les autres ne peuvent pas comprendre mais elle si. Tu peux pas être mon médecin Aymalyne. que je lache d'un coup sans franchement y penser. Je la regarde dans les yeux, j'essaie de trouver une réponse mais je ne vois que du vide. J'essaie de paraitre résigné et fort quand au fond je suis juste anéanti une fois de plus. Je suis vide, et cette vie là elle est vide de sens sans elle. Elle me vouvoie et ça m'énerve, j'ai envie de balancer un objet mais il n'y a rien dans cette chambre et jamais je ne lui ferais du mal. Je viendrais pas ta séance. Je n'irais a aucune séance je préfère encore rester ici dans cette chambre confort grand luxe. elle a la taille d'un placard a balais sans mentir ma mère a du se planter quand elle m'a passé la brochure.

Juin 2017 La campagne. Je déteste le Karma ! Pourquoi est-ce que ce genre de chose s'acharne sur moi ? Bon sang. Je suis gentille avec mon prochain parfois... J'ai souvent un grand coeur parfois... Je ne fais jamais de mal sans raison parfois... Alors pourquoi le sort s’acharne sur moi ? M'occuper d'Abélard après tout ça me tue c'est comme si on ravivait la douleur encore et encore comme si une lame me frappait en plein coeur en la tournant très lentement juste par sadisme. Nous voilà en train de négocier et je sais que ça va être compliqué avec lui. Je préférerais être encore être enfermée dans une pièce avec Ashleigh et Forbes que d'être là devant lui sans pouvoir être et agir comme avant avec lui. Sa présence me réconforte mais, me blesse par la même occasion. Je n'ai pas besoin de prendre de traitement merci. Monsieur De Belgique Shueller vous aurez une télé, vos cigarettes, un coussin et même un téléphone sans parler de vos crèmes et de vos lingettes si vous venez à une réunion. Voilà de quoi le faire réfléchir. On verra si il va prendre le temps d'y penser mais, je sais à quel point il peut être têtu quand il le veut. L'entendre prononcer mon prénom me crève le coeur mais, je ne montre rien, je ne lui répond même pas. Il faut que je garde l'attitude médecin et non la jeune femme follement amoureuse de lui. Si vous voulez un jour sortir d'ici vous devez au moins assister à deux séances une de groupe et une seul. Je ne peux me permettre de le vouvoyer et secrètement, je cherche à l'énerver, qu'il me montre que malgré tout ça il tient encore à moi. Si il savait à quel point je regrette ce moment d'absence d'avec Cole, combien je me sens sale depuis ce soir là... J'ai envie de hurler mais, je ne peux pas il faut que je reste professionnel. Je m'approche alors de lui pour prendre ses constantes. Il me faut votre bras pour que je puisse prendre vos constantes. dis-je d'une voix assurée. Il va faire des caprices mais, je le pratique depuis assez longtemps pour savoir comment l'amadouer. Je sens que la matinée va être très longue... J'ai le droit de m'enfuir là ? De tout lâcher et de partir quitte devoir recommencer mon année ? Non, je ne vais pas laisser un mec prendre le dessus sur mon avenir.

Juin 2017 La campagne. Le destin est franchement ridicule et stupide. Comme si je n'avais pas assez été humilié comme ça il a fallut qu'elle devienne mon médecin. Il veut quoi ce foutu destin ? M'humilier encore un peu plus en la laissant voir l'être minable que je suis actuellement ? L'être qui doit suivre un traitement pour rester à peu près a flot, a peu près sain d'esprit. J'ai changé. Depuis qu'Arthur est parti j'ai changé et rien ne me fera redevenir celui que j'étais. Voilà Aymalyne face a moi, elle est magnifique mais d'un coup la colère prend le dessus. Je serre la machoire je l'écoute je fais le mec comme d'habitude gardant mon arrogance légendaire au coeur de cette discussion. Tu devrais en prendre un pour bronzer t'es blanche comme un cachet. Et si tu veux me vouvoyer appelle moi votre altesse royale ou Prince Abelard ce sera plus juste. Monsieur c'est pour le petit peuple. elle négocie ou je rêve ? Je croise les bras contrarié par cette proposition. Je n'irais pas a cette séance elle va comprendre. Ah ? Tu veux que je raconte a tout le monde comment mon médecin a couché avec mon meilleur ami ? T'es sure de toi ? je vais la moucher là. Je la regarde victorieux avant de reprendre sérieusement Amène moi mes cigarettes, un coussin et un téléphone et je ne dirais rien sur toi. voilà de quoi la faire réflechir elle a intéret de dire oui. Je suis belge, j'ai un mauvais caractère et je suis têtu voilà ce que je suis. Je lui dis qu'elle ne peut pas être mon médecin, ce serait m'enfoncer une épé et m'arracher le coeur encore une fois a chaque fois que je la vois. Avec un autre médecin peut être que ce sera envisageable ou alors je sortirais le chéquier. oui le chéquier pour qu'on dise que je peux sortir, les gens sont faibles ils accepteront et je n'aurais pas a mentionner une seule fois le nom de mon petit frère. Aymalynne s'approche, elle attrapant mon bras pour prendre mes constantes. Je récupère mon bras reprenant Ne me touche pas. Je vais très bien donne moi juste ce putain de traitement et on en parle plus. ouais je préfère planner que de rester avec elle encore des heures.

Juin 2017 La campagne. Non mais, je rêve ! Il pense vraiment que je vais l'appeler comme ça ? Il va vite comprendre qu'il doit pas me faire chier. Ici vous êtes une personne comme une autre ce sera donc Monsieur De Belgique Shueller. Self Control ! Enfin c'est sans compter sur Abélard pour me pousser à bout comme à chaque fois. Je serre les poings sans le lâcher du regard. D'un coup, je me dirige vers la porte me postant au milieu du couloir donnant sur la pièce commune bondée de monde. JE ME SUIS TAPÉE LE MEILLEUR AMI DE L'HOMME QUE J'AIME QUELQU'UN EN A QUELQUE CHOSE A FOUTRE ? BIEN. Je retourne dans la chambre satisfaite de moi-même. Il a quoi à dire là dessus ? Furieuse, j'essaie de prendre ses constantes mais, monsieur fait encore son difficile comme toujours. J'inspire, j'expire. Je suis son médecin, je n'ai pas le droit de le frapper... Putain, qu'est-ce que je ne donnerais pas pour être dans une étable pour traire une vache que d'être ici avec cet idiot. Maintenant, tu vas la fermer ! Tu prends ton traitement, tu me laisses t’ausculter ou je demande qu'on t'attache c'est clair ? Tu es furieux contre moi ok mais, moi aussi, je suis furieuse contre moi et aussi contre toi ! Tu n'es pas tout blanc là dedans et tu le sais alors maintenant, tu vas te calmé ou je te jure que je vais vraiment m'énerver et je ferais de ton séjour ici un enfer. crachais-je sans le quitter du regard. Il sait que je ne rigole pas, que malgré l'amour que j'ai pour lui je ne le laisserais pas me marcher sur les pieds.

Juin 2017 La campagne. La pousser a bout est un art à part entière et il faut le dire dans ce domaine là je suis le roi. Son roi des cons, celui qu'elle peut détester autant qu'elle aime. Je lui explique que si elle est décidée a me vouvoyer alors elle doit s'adoner aux mêmes pratiques que les domestiques et le petit peuple a savoir m'appeler de par mon titre : Prince Abélard ou encore : Votre altesse royale. Apparemment elle n'est pas décidé a me concéder cela. Je suis vexé je ne suis pas un monsieur de bas étage. Sauf que je ne serais jamais comme le petit peuple. J'ai un titre j'ai un titre c'est tous. oui et j'ai un titre donc appelle moi votre altesse. Je lui fait du chantage, si elle ne veut pas me passer ce que je veux et si elle veut me forcer a aller en réunion je vais parler d'elle pendant cette fameuse entrevue quitte a la mettre vraiment mal a l'aise. Mais elle ne compte pas céder. Elle sort dans le couloir fumasse contre moi et hurle qu'elle a couché avec le meilleur ami de l'homme qu'elle aime demandant au passage si les gens en ont quelque chose a foutre. Bien sure qu'ils en ont quelque chose a faire, les gens sont cons, des moutons surtout le petit peuple. Tous a lire des magazines poeple et a envier notre vie royale. Elle entre à nouveau dans ma chambre et je reprends Je veux quand même mes clopes, mon téléphone et mon coussin. oui il me faut un certain confort. Je suis exigeant et capricieux, encore plus que d'habitude juste parce que c'est elle. Elle s'approche pour prendre mes constantes furieuses de l'enfer que je lui fais vivre mais qu'elle ne s'en fasse pas, cela ne fait que commencer. Vas y attache moi pour voir. Et je serais furieux si ça me faisais quelque chose mais ça ne me fais rien alors vas y fait ton auscultation mais fais vite. Tu veux faire de mon séjour un enfer ? Et qu'est ce que tu vas faire ? Tu vas m'enlever mon lit ? Ne pas me rendre mon Iphone ? si elle fait ça je vais vraiment m'énerver. En réalité elle peut garder mon "iphone" aussi longtemps qu'elle le souhaite c'est pas mon téléphone. Moi j'ai un samsung galaxy s8, le dernier sorti l'Iphone 6 n'est pas assez bien pour moi il faut le dire et elle devrait le savoir. Elle devrait même se douter que j'ai un autre téléphone dans ma chambre. Je m'allonge sur mon lit vexé attendant que ça passe.

Juin 2017 La campagne. Qu'est-ce qu'il peut avoir comme ego quand il s'y met c'est juste insupportable surtout quand il est furieux comme maintenant. Tu veux un titre ? Bien. Je te proclame le roi des emmerdeurs. Bon sang, je sens que la journée va être longue avec lui. Je le laisse pour ce qu'il est croisant les bras pour l'écouter dire ses conneries. On ne t'a jamais que lorsqu'on veut on a pas. citais-je sans le regarder alors que je prépare à l’ausculter mais, c'est sans compter sur lui pour me rendre la tâche difficile. J’aimerais juste qu'il la ferme et qu'il me foute la paix mais, c'est comme demander à un chien de ne pas bouger devant un os. Il me connait, il sait que je ne fais jamais de promesse ou de menace en l'air, il devrait se méfier mais, au lieu de ça il me teste, pire encore il me cherche. Je resterais là face à toi à te parler pendant que tu seras attacher à ton lit ça te va ? C'est sans doute horrible de lui dire ça, de lui faire ça mais, il faut qu'il se calme avant que je ne perde mon calme. Après une bonne inspiration, j'attrape son bras pour prendre sa tension et son pouls avant de le forcer à se mettre correctement pour que je puisse soulever sa blouse afin d'écouter son coeur avec mon stéthoscope. Inspire profondément puis expire à fond. finis-je par lui demander d'une voix calme et posée. Toucher sa peau me ramène au soir dans ma cuisine, à ce baiser qui nous avait transporté l'un comme l'autre. Rien que d'y penser un délicieux frisson parcourt chaque fibre de mon corps comme si il était en train de revivre ce moment à l'instant même. Je sais que cela n'arrivera plus jamais mais, je ne peux pas faire comme si... Pire, je ne peux pas empêcher mon coeur de réagir comme il le fait à chaque fois lorsque je suis avec lui.

Juin 2017 La campagne. La seule ombre dans mon plan de vacances ? Elle. Elle est là comme si elle le faisait exprès d'être toujours la avec a peu près tous ce qui la représente. Mais je sais quoi faire, je sais que je peux la destabiliser presque trop facilement. Elle veut me vouvoyer ? Qu'elle m'appelle majesté ou votre altesse. Elle s'énerve et me qualifie de roi des emmerdeurs, je reste sérieux même si à l'intérieur de moi je suis mort de rire mais je ne vais pas lui montrer Un roi des emmerdeurs reste un roi Aymalyne. Sa journée va être très longue comptez sur moi pour ça. Je reprends du poil de la bête juste à l'idée que je vais pourrir sa journée et son séjour ici. Abélard le grand est de retour et croyez en Zeus que ça va faire mal. Elle croise les bras alors que j'exige quelques affaires et ne compte pas me les remettre. J'ai de l'argent, tout a un prix et j'ai toujours ce que je veux. Alors ramène moi mes clopes, une télé, un coussin et mon téléphone. je croise les bras moi aussi je ne céderais pas, non à l'oppression médicale ! Faut pas se laisser faire les gars. Elle s'approche pour m'ausculter et je commence par lui dire que non mais apparemment je n'ai pas vraiment le choix alors je lui concède cette victoire. C'est très sadomasochiste ce que tu dis là. oui et je ne suis pas de ce bord et je ne veux pas passer de temps avec elle ni même être attaché comme une bête. Le pire c'est qu'elle en serait vraiment capable. Elle prend ma tension et rien qu'à son contact je suis fébrile. Je regarde partout sauf dans sa direction. Ca serre fais attention. que je bronche alors qu'en réalité ça ne fait pas mal il faut juste que je la pousse un peu à bout. Elle me force ensuite à m'assoir et relève ma chemise pour écouter ma respiration mais j'en ai décidé autrement. Ses mains sur ma peau me perturbent et c'est hors de question qu'elle entende mon rythme cardiaque s'accélérer ou ma respiration devenir plus dense ne serais-ce qu'un peu. Alors j'arrête de respirer. Je bloque ma respiration, faisant non de la tête. Je suis un malin, oui, quand on arrête de respirer ça ralenti le rythme cardiaque et en plus de ça elle ne m'entendra pas respirer. Appelez moi Abélard le génie.