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Rouge. Je voyais rouge après les quelques textos échangés avec Ayma. Je rentrais chez moi avec la rage au ventre, les dents qui grincent et un claquement de porte assourdissant. Alors, oui, elle était mon amie, tout comme Cole et j'avais tenté d'être là, de les écouter gémir et chialer pour la misérable raison que, ni l'un ni l'autre ne sait se tenir. Pas même pour garder un frère ou un amour, tout dépend comment on voit la chose.. Et pour un pauvre " je suis fatiguée", elle ose me prendre d'assaut ? Pourtant, elle me connait assez pour savoir que je suis du genre susceptible, du genre a avoir une fierté qui dépasse la raison ou l'amitié en ce qui la concerne. Tant pis, elle voulait jouer ? Elle perdra tout. Elle comme Cole. Ils ne se rendaient pas compte d'à quel point leur disparition m'avait heurté, m'avait mise au plus bas et que malgré leur retour.. J'avais du mal à m'en relever. Que les séquelles ne s'effacent pas aussi vite, et depuis leur retour c'est toujours les mêmes histoires enfantines de qui veut coucher avec qui ? Franchement, j'avais passé l'âge pour ces bêtises, et si c'était encore leur dada, eh bien soit. Je n'ai plus rien à faire avec eux! Dans la foulée, j'avais proposé à Abé d'emménager chez moi avec son frère, sachant pertinemment que la colocation avec eux et Ayma est impossible, mon choix était vite fait. Impulsive, ma colère ne voulait rien entendre de la raison. Je montais jusqu'à la chambre d'amie, ouvrant la porte violemment et je faisais tomber sa valise au sol. Tu dégages, je veux plus te voir, ça ne m'intéresse plus. Au fond, ça me faisait mal qu'ils ne voient rien, qu'ils ne se rendent pas compte des choses et que même avec leur proches, seuls leur nombril compte. - Bon vent ![/b] Que je marmonnais à moi-même en balayant la pile de vêtements dans l'armoire pour la jeter au sol. Et je réfléchissais une seconde, est-ce qu'elle valait la peine que je prenne soin de faire convenablement sa valise avant de prendre la porte ? Non, clairement pas. J'attrapais une boule d'habits, marchant jusqu'à la fenêtre du couloir qui donne directement sur la rue et je laissais tomber ses affaires sans scrupule. Je voyais un taxi s'arrêter, sa tête blonde en sortir et je claque des mains comme fière de mon geste. - Je trouve que ça va plus vite comme ça. Et au moins, tu m'évitera la corvée de devoir te voir ! Bonne continuation.
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