Welcome back - Happy

Happy revient aujourd'hui. Il fait partie de mes meilleurs amis, donc forcément je me suis proposé pour venir le chercher. Je n'allais pas le laisser revenir seul à Boston. Hors de question. En plus avec son accident et sa perte de vue, encore une raison supplémentaire pour ne pas venir le chercher. Donc je me dépêche, je m'habille rapidement, je file rejoindre ma voiture dans le souterrain de l'hôtel pour pouvoir prendre ma voiture. J'adore conduire, donc dès que je peux, je prends ma voiture, et puis là je n'avais pas envie de venir le chercher avec mon chauffeur. Donc je roule direction l'aéroport. Je suis un peu en retard, donc sur la voie rapide, j'accélère, je me dépêche un peu plus. Il a perdu la vue et en plus j'arrive en retard, non je peux pas faire ça quand même. J'ai tellement de chose à lui dire même. Mais il va falloir que je m'habitue à sa perte de vue. Je vais forcément faire des boulettes, comme lui faire signe, sauf que non il ne pourra pas me voir. Mais c'est comme ça, et je pense qu'il veut qu'on continue de le traiter comme quelqu'un de normal et pas quelqu'un dhandicapé qui a perdu la vue. Enfin je finis par arriver à l'aéroport et je me dépêche pour rejoindre l'endroit où les voyageurs sortent de la zone de sécurité. Son avion a déjà attéris, mais il n'est pas encore là. Parfait. Il doit certainement récupérer sa valise encore. Mais je finis par le voir et je souris. Il est aidé pour quelqu'un d'autre. " Happy ! Ici ! " Oui bravo Dimitri, j'ai beau dire ça, ça ne l'aide pas. Donc je me dépêche de le rejoindre pour poser une main sur son épaule, lui indiquant que je suis bien là, à ses côtés. " Alors t'as fais bon voyage ? Tu vas bien ? " Oui je me questionne pas mal quand même sur son état.

Le grand retour d'Happy à Boston. Un rien d'appréhension se jouait dans l'esprit du jeune homme, qui serrait fermement sa canne d'aveugle et caressait actuellement la tête de son labrador chocolat, Darius. Il attendait sa valise, ou plutôt qu'on la lui apporte, tout incapable qu'il était de la reconnaître de lui-même. Son fardeau serait ainsi, maintenant : vivre dans un gigantesque océan de ténèbres sans grand espoir de revoir un jour la lumière. Par chance, on l'avait traité avec beaucoup de gentillesse tout le voyage durant depuis New York, et ce sans le prendre en pitié. Un vrai bonheur... mais il n'attendait désormais qu'une chose : retrouver son meilleur ami, quitter cet aéroport dont le bruit l'assourdissait complètement et retrouver également Boston, sa ville. Sa valise dans une main, la laisse de son chien dans l'autre, il entendit bientôt la voix de Dimitri l'appeler, lui indiquant à peu près l'endroit où il se trouvait. Hélas, ses repères dans l'espace n'étaient pas encore franchement fiables. T'es où poto ? ne pu-il s'empêcher de demander avant de sentir heureusement la main de son pote sur son épaule. Tu m'sauves poto je savais pas où t'étais... perso ça va, content d'être là putain, merci d'être là, d'être venu ça me fait trop plaisir quoi. Et toi alors, quoi de beau tombeur ?

Je dois aller chercher Happy à l'aéroport. J'espère qu'on a pu l'aider dans l'avion et même pour récupérer sa valise, parce que malheureusement je ne peux pas intervenir. Je peux m'en occuper que quand je le verrais. Alors je l'attends et comme un idiot quand je le vois, je l'appelle oubliant complètement qu'il a perdu la vue. Je suis ridicule en réalité. Je suis con, mais c'est comme ça qu'on m'aime non ? Faut juste le temps de s'y habituer je pense. Je suis un boulet, c'est comme ça. Donc après l'avoir appelé, je m'approche de lui, pour pouvoir poser une main sur son épaule et lui montrer ma présence. " Désolé je suis un boulet à t'appeler alors que tu vois pas. " Lui répondis-je alors que je viens à caresser son chien qui est vachement calme et bien beau en tout cas. " C'est normal que je vienne te chercher. " Je souris amusé en la regardant. " Le tombeur est au chômage pour le moment. " Ca veut bien dire ce que ça veut dire non ? Je suis en couple et je suis heureux. Heureux d'être avec Carter.