just give me the knife and i'll do the rest myself (ludmila)

Il claque la porte derrière lui et la verrouille avant de remettre la clé dans sa poche. Melchior a probablement réveillé les gens mais ce n’est pas son problème, il avait besoin de s’éloigner de l’appartement, de prendre l’air. Il n’a pas fermé l’oeil de la nuit. Comme la plupart de ses dernières nuits d’ailleurs. Mais ce matin, il est particulièrement calme. Du moins en apparence. La fatigue accumulée de la dernière semaine a eu raison de lui, et il n’a plus la force d’extérioriser sa colère ce matin. Il a besoin d’une pause, d’autant plus qu’il est de garde aujourd’hui. Eh oui, la vie continue comme si de rien n’était même quand vous êtes par terre. Sa destination était le Café, histoire de se poser jusqu’à ce qu’il soit l’heure d’aller à l’hopital, mais il ne s’attendait pas à ce qu’il y ait autant de monde. Le soleil était là et la terrasse pleine mais tout de même. Une fois son café à la main, il trouve une place et s’y installe, sortant son téléphone de sa poche pour le poser sur la petite table. Il avait reçu de nombreux appels, mais il n’y répondait pas. Laissant sonner l’appareil en sirotant son breuvage, lorsqu’une jeune femme vint s’asseoir en face de lui. « Oh c’est pas vrai... » Il le pense très fort dans sa tête mais il semble que ses paroles soient sorties en même temps. Il se décolle du dossier du fauteuil où il s’était confortablement installé pour se retourner et voir si quelqu’un l’attendait, si on lui faisait une blague, s’il n’y avait pas d’autres places ailleurs… Puis finalement, il revient à Ludmila, non sans ménagement. « Non sérieusement, j’ai pas le temps pour tes conneries. Pourquoi tu viens ici ? » Il n’avait plus de patience pour rien le jeune homme. Tout est parti, et depuis ses nerfs étaient mis à rude épreuve tous les jours.

Qui disait vacances disait summer camp mais avant tout shopping. Bah oui, parce que c'était bien beau  de rêver de sable et de cocotiers mais peut-être qu'il valait mieux avant cela de renouveler la garde-robe avec de nouveaux bikinis et robes de plage. Ouaip', ça se préparait des vacances, il ne fallait pas croire. C'est donc pour cette raison que Ludmila n'avait pas traîné ce matin, bien trop motivée à aller faire les boutiques pour oser la grasse matinée. Une fois apprêtée, la jeune femme s'empressa de quitter sa suite, direction le centre commercial. Mais sur le chemin, prise d'une envie soudaine, elle décida de s'arrêter pour prendre un café, histoire de se donner une bonne dose de peps pour cette longue matinée - voire journée - qui l'attendait. Partir à la recherche de la tenue parfaite était loin d'être de tout repos. Alors la blonde passa commande puis se dirigea vers la terrasse afin de trouver une table où elle pourrait s'installer pour attendre sa boisson. Un petit sourire apparut au coin de ses lèvres lorsque son regard se posa sur un jeune homme à la chevelure brune. Un quincy plus précisément. Resserrant l'emprise sur son sac à main, elle s'avança dans sa direction et prit place juste en face de lui, ne prenant même pas la peine de lui demander son autorisation. À quoi bon ? La chaise ne lui était pas réservée après tout. Et puis, Ludmila savait très bien ce qu'il en pensait. D'ailleurs, il ne se gêna pas pour le lui faire comprendre, à sa manière bien entendu. "C'est un plaisir de te voir aussi, Melchior." lança-t-elle sur un ton ironique même si elle sentait réellement que cet échange n'allait pas manquer de... piquant. Il avait l'air tellement blasé de la voir devant lui qu'elle ne pouvait s'empêcher de sourire, parce que ça l'amusait, elle. Pas du tout vexée pour le coup, pas avec lui, non. "Je viens boire un café, ce n'est pas interdit que je sache. Et cette place est l'une des rares encore libre alors... ne va pas t'imaginer quoi que ce soit." Qu'elle s'était assise juste ici pour l'importuner par exemple. Ce n'était vraiment pas son genre, non.