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Ayma qui m’écrivait, qui me demandait d’abord conseil : comment détruire un couple ? Ha ha, elle savait à qui s’adresser. Le pro des ruptures. Que ce soit pour manigancer et séparer les duos d’inséparables mielleux, ou juste à titre personnel, j’aurais pu écrire un bouquin : « La dissolution d’un couple pour les nuls. » Y’avait qu’à voir ma dernière colerie en date, utiliser les propos de mini DB à mon sujet, criant sur les toits qu’on s’envoyait en l’air elle et moi, contre elle, en allant confesser à Lucky que cette liaison était vraie et datait déjà de l’époque où nous étions ensemble. Allez bon anniversaire princesse toxico. Et donc, pour en revenir à Ayma, elle me demandait ensuite de l’aide, et de fil en aiguille, on se retrouvait à sextoter… Mon amie m’avait prévenu pourtant, qu’il allait me falloir une douche froide ensuite. Et en effet, rapidement, l’excitation montait. Ayma. C’était surement à cause de ses sms ? Il fallait que ce soit juste ça. Y’avait Abé, et disons que c’était suffisamment compliqué ainsi. Peut être qu’on avait déliré toute notre vie sur nos futures noces, mais au final, Aymalyne restait l’une de mes seules amies que je n’avais jamais vraiment touchée, avec qui je n’avais jamais franchi la barrière… Sauf que ce soir, je ne la franchissais pas, j’avais carrément envie de la renverser cette fichue barrière. Je lui livrais mon désir de la voir, et elle me donnait rendez vous, trois quart d’heures plus tard chez elle. Et toujours habité par ce sentiment étrange, le cœur battant, j’étais à l’heure devant sa porte, toquant, me répétant mentalement que c’était le simple effet de notre petit jeu de la soirée, qu’elle me faisait marcher en me suivant dans mes avances, qu’elle allait me mettre un stop. J’allais passer le porche, elle m’ouvrirait, et en deux temps trois mouvements, tout redeviendrait normal. Sauf que… Elle ouvrit et mon yeux se plongèrent dans les siens. J’entrai dans la pièce, ouvrant la bouche pour souffler simplement son prénom : « Ayma… » Et au creux de mon ventre, dans mes veines, l’envie ne fit que s’amplifier alors que je la scrutais avec un regard brûlant. Si je lui demandais si elle était sûre, si je prononçais n’importe quelle parole de toute façon, je prenais le risque de tout faire basculer, qu’on retrouve la normalité de notre lien, et je réalisais ainsi, une fois devant elle, que je n’en avais absolument pas envie. Alors sans prononcer un mot de plus, je fondis simplement sur elle pour m’emparer de ses lèvres et l’embrasser fiévreusement.
@Aymalyne K. Strauss(Invité)