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« Juin 2017 | « Good Morning Boston. » ⤇ Rick & Clay Comme deux chiens qui se partagent le même terrain, voilà deux années que je me retrouve souvent confronté à cet hawaïen durant mes petits loisirs matinaux. Je ne demande pas grand chose: courir les écouteurs aux oreilles, derrière une jolie blonde de préférence et qu'on me foute la paix. Mais croiser son visage est une chose qu'à force petit à petit je tolère, avec quelques réserves néanmoins. Il est le parfait stéréotype du gars gonflé aux protéines qui se fait mousser, soi-disant de l'armée mais qui curieusement a mis un terme à sa carrière en faveur d'un job plus commode. De ce que j'en dis... Il n'avait tout simplement pas les épaules taillées pour supporter le poids de ces responsabilités et a tout simplement craqué. Ôter le vie, c'est un choix que nous sommes tous appelés à faire et ce quelque soit le corps d'armée. Il y a ceux qui n'en ont que faire, qui préfèrent opter pour leur propre survie sans réfléchir et ceux qui sont souillés par la conscience et la moralité. Personnellement, je sais déjà pour quel camps j'ai tranché et n'en éprouve aucun remord, ayant déjà à mon palmarès quelques têtes et pas prêt de m’arrêter de si tôt, en si bon chemin, sous le couvert du Droit et de la loi. 7h30 du mat, le soleil commence à peine à darder les allées goudronnées de sa douce chaleur et les petits commerces touristiques aux abords s'animent déjà avant l'arrivée du touriste: allemands, français, anglais, mais surtout des japonais venus s'émerveiller devant la grandeur américaine. Faut dire qu'ils ne peuvent prétendre au même confort de vie chez eux, parqués comme des bêtes et exploités pour trois francs six sous. Et pour entretenir cette idée de nation forte et progressiste, seuls les plus aisés se payent le luxe de venir jusque ici, une divergence du capitalisme porté à son paroxysme. Ils ne sont pas encore de sortie mais ne tarderont pas à fouler du pied les trottoirs longeant la plage en petits groupes bien resserrés, facilement repérables de loin avec leurs réflexs d'accrochés aux cous. Et c'est d'ailleurs pour cette raison qu'en cette saison, tout bon joggeur qui soit prend les devants en partant une bonne demi-heure plus tôt, histoire de n'être emmerdé par leurs allées et venues. Ce qui est mon cas, déjà sur l'allée goudronnée à enchainer les foulées, ayant repéré ma motivation du matin un peu plus loin: une petite rouquine en legging qui semble s'envoler à chaque enjambée. Elle s'arrête auprès d'un banc, tend élégamment sa jambe par dessus afin de s'étirer et se couche jusqu'à toucher de ses doigts la pointe de son pied. Le spectacle est d'un tel attrait que je ralentis légèrement à l'approche de ses courbes pour prendre le temps d'admirer la vue: une vingtaine d'années pas moins, des mollets finement taillés, un petit cul galbé que l'on devine aisément à travers le tissus vu sa posture. Tu devrais continuer ton chemin Cooper... Mais en ce qui m'concerne, je l'ai déjà mentionné: ni conscience, ni moralité. |
@Rick D. Blaine
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