Always by your side (Hippoia)

La brune n'avait pas fermé l'oeil de la nuit. On se demande bien pourquoi quand deux gugusses font des folies de leurs corps dans la pièce juste à côté. Des jours que ça durent et autant dire qu'hier soir ils n'ont clairement pas été discrets. Peut être ont ils pensé que l'italienne n'était pas présente et ben non. Elle était remontée à bloc, prêt à leur passer un savon. C'est limite si elle n'avait pas envie de faire irruption dans la chambre d'Ezio mais elle avait meilleure idée en tête. Levée aux aurores, elle pris sa douche, enfilant une tenue impecable, puis se maquilla avec soin fidèle à elle même. Elle se réfugia dans la cuisine, pour se préparer un café bien serré. Elle en avait bien besoin pour rester éveillée toute la journée vu son peu d'heures de sommeil. La faute à qui hein ? Elle entendit une porte grinçait, et elle comprit que c'était le moment qu'elle attendait pour prendre son amie sur le fait. Elle ouvrait la porte de la cuisine à la volée, montrant ainsi sa présence à Hippolyte désireuse de s'éclipser mais trop tard elle l'avait coincée." Tu t'es bien amusée cette nuit ? " L'italienne était presque frustrée, elle qui n'avait pas pris son pied depuis quelques jours mais bref passons." Tu pourrais au moins prendre un petit-déjeuner au lieu de partir comme une voleuse. Je suppose qu'il dort comme un bébé ? " Qu'il profite de son sommeil tant qu'il est encore temps parce qu'elle lui fera payer un jour ou l'autre.

La blonde elle était incapable de s'endormir, incapable de fermer l'œil même après la nuit mouvementée qu'elle venait de passer. Elle détourne les yeux quelques secondes sur le visage apaisé d'Ezio, le dévisageant un instant et son esprit se fait assaillir de questions, de doutes.. Qu'est ce qu'elle était en train de faire ?! Coucher avec un Mather ? À plusieurs reprises en plus, assez pour que ça en devienne une vilaine habitude. Et elle ne voulait pas de ça, ou peut-être que si.. Elle en avait besoin mais incapable de le reconnaître, la blonde sort du lit d'un bond, guidée par les remords qui font surface à chaque fois après coup. Elle savait que sa réputation en prendrait un coup si ça venait à se savoir, elle savait aussi qu'elle mettait sa place à la Eliot en péril en se perdant dans des draps souillés par tout ce qu'elle déteste. Mais c'est aussi le seul moyen qui lui permettait d'évacuer, de la faire oublier ses tourments. Elle enfile rapidement sa jupe, boutonne son bustier et attrape sa paire de talons avant de s'éclipser hors de la chambre. C'était son rituel, venir tard et repartir tôt, ni vu ni connu ! Sauf que cette fois c'était raté, presque à la porte, une voix familière retentit et la blonde se pince les lèvres. - Asia. Qu'elle sort sans se retourner premièrement. Elle soupire, Ezio avait dit qu'elle ne rentrait pas ce soir mais visiblement.. Il s'est trompé. - Parfait. Qu'elle répond sèchement, mimant un sourire qu'à peine apparu il disparu aussitôt. Elle prend finalement la peine de se retourner vers son amie, elle sentait le sarcasme à sa voix et elle avait apparement tout entendu. - Je n'ai pas faim mais merci de proposer. Qu'elle lâche encore amèrement. Elle n'avait plus goût à l'humour la blonde, elle n'avait même plus goût à rien depuis que Cole avait disparu. Le visage fermé, aucune expression, seulement ses yeux qui parlent d'eux mêmes. - Tu vas en parler ? Autant ne pas tourner autour du pot.

Certainement que la brune était frustrée d'avoir entendue son coloc et son amie faire des folies de leurs corps toute la nuit. Oui clairement ça lui avait donné des envies de quitter l'appart et de rejoindre Ael mais elle s'était dit que la vengeance serait beaucoup plus délectable. L'italienne se nourrit de ce qu'il y a de plus mauvais en ce monde. Mais surtout Asia elle s'inquiète pour son amie. Elle fréquente beaucoup trop ce mather. Une fois ça passe encore, parce qu'on fait tous des erreurs dans sa vie mais maintenant que ses mains ne lui suffissent plus à compter le nombre de fois où Hippo s'est adonné à ce jeu vicieux avec son coloc, elle vient à douter de la santé mentale de l'Eliot. Asia la prend en traitre ce matin mais c'est le seul moyen qu'elle a trouvé. Son ton se fait froid et sec, faut dire qu'elle n'a pas dormi de la nuit donc ça n'aide pas à calmer son impulsivité. Elle entend très bien l'air blasés dans la voix de son amie. Ouais ben elles sont deux à l'être pour le coup. La blonde hausse lui balancer un sourire hypocrite et franchement y'a rien de pire que ça pour la mettre hors d'elle. Bien évidemment elle refuse le petit-déjeuner qu'elle lui offre. Elle se doute certainement qu'Asia va lui faire morale mais elle devrait savoir que l'italienne déteste qu'on lui dise non. Elle prend ça pour un affront. Elle ferme la porte à clé, avant de mettre les clés dans sa poche. Alors à moins qu'Hippo veuille faire un saut du cinquième étage par la fenêtre, elle n'a aucun moyen de sortie." Au moins un café, tu as une sale tête. Je ne te laisse pas le choix. " Le teint livide, les yeux ternes, l'Eliot lui fait du chantage. Comme si Asia allait balancer son amie ? C'est mal la connaître. Elle défendrait bec et ongles ses amies quand elles se trouvent être dans une impasse." Non mais je veux que tu me dises pourquoi ? " Pourquoi elle joue avec le feu, pourquoi elle s'auto détruit, pourquoi elle n'est plus la Hippo qu'elle connaît, cette femme qui fait tout voler en éclats sur son passage.

Moi qui pensait filer en douce comme chaque soir où je m'égare ici, cette fois-ci c'était raté. La silhouette d'Asia se dessine sous mes yeux alors que je me retourne pour lui faire face, je n'avais pas d'autre choix de toute façon. Agacée, je m'en voulais d'avoir été si négligente en venant ici, chez elle, sous son toit, je m'en voulais de paraître si minable face à elle alors qu'elle ne m'a jamais connue comme ça. J'avais tellement honte, et le seul moyen que je trouve pour garder la face c'est la froideur. La distance. Non, je voulais pas de longs discours, pas de morale, pas de conseils que je ne pourrais écouter même si je le voulais. Je pensais m'en être sortie pour esquiver mon amie, prête à tourner les talons quand elle insisté encore. Me proposant un café. Je regarde vaguement autour de moi, aucune bonne excuse ne me vient en bouche et j'hoche simplement la tête en laissant tomber mes talons. - Un thé, j'aime pas le café.. Que je dis en guise de réponse. Je fais marche arrière, mon regard s'égare sur mon reflet dans le miroir.. Elle n'avait pas tort, j'avais une sale mine et un mal de crâne atroce. Pas l'habitude de boire autant en si peu de temp ! Un sentiment de soulagement quand elle me dit qu'elle n'en parlera pas, moment qui ne dure pas quand elle veut que je lui parle. Comme tout le monde d'ailleurs, mais les mots ne viennent jamais. Je continue d'avancer jusqu'à la chaise de la cuisine, posant vulgairement mon sac sur le bar. - Pourquoi quoi ? J'ai plus le droit de m'envoyer en l'air ? Je fais la conne, oui je sais. Je ne sais juste pas quoi te dire, parce qu'il n'y a pas de mot pour expliquer ce que je ressens en ce moment. - J'ai dit oui pour le café, pas pour la thérapie Asia. Que je dis en cherchant son regard.

Depuis quand la Ferrari n'obtient pas ce qu'elle veut des autres ? Jamais. Quand elle a une idée en tête, impossible de lui faire changer d'avis. Plus têtue qu'elle, ça ne doit certainement pas exister. Si elle agit de manière si hargneuse c'est parce qu'elle tient à Hippo. Elle l'aurait laissé partir depuis longtemps si elle était totalement indifférente à la jeune femme or ce n'était pas le cas. Et puis elle n'avait pas le choix que d'employer la manière forte avec l'Eliot. Même caractère qu'elle alors il ne lui sera pas facile de la faire parler mais elle y parviendra quoiqu'il lui en coûte. Bien qu'au départ de leur amitié, ses intentions envers Hippolyte étaient loin d'être toutes blanches, elle s'était attaché à la jeune femme qui lui ressemblait sur de nombreux points. Et puis sans elle, Asia serait sans doute déjà enterrée sous pieds sous Terre. Elle espère ne jamais avoir à lui rendre la pareille mais aujourd'hui elle était déterminée à être à ses côtés." Va pour le thé alors. " Qui sait, peut être que ça aura un effet apaisant sur elle bien qu'elle en doute sincèrement. En parfaite hôte, elle pose la tasse devant elle, la laissant choisir le thé qui lui ferait plaisir alors qu'elle fait chauffer l'eau. Elle lève les yeux à sa répartie." Tu sais très bien de quoi je parle. " Inutile de prendre Asia pour une idiote, elle sait parfaitement que s'adonner dans les bras d'un mather, c'est se laisser glisser vers les ténèbres. Elle sait très bien pourquoi, mais elle veut l'entendre de sa bouche." Parce que tu crois que je te laisse le choix ? " Elle la défie du regard, tout en buvant une gorgée de son expresso." Je ne fais pas ça pour t'emmerder Hippo mais parce que je suis ton amie. " La blonde l'enverrait chier qu'elle ne la laissera pas tomber. Cette solution est inenvisageable.