what's wrong with you ? (willow)

what's wrong with you ? — Le sport ça me calme toujours, ça remet mes idées en place et ça m'aide surtout à me sentir bien. Je n'avais organisé aucun entrainement cette semaine et pourtant, j'avais envie de me défouler. J'ai donc mis mon short et mon maillot et j'ai fait des tours de terrain. J'ai un peu tapé dans le ballon pour voir si j'avais toujours une bonne frappe. Une heure et quelques poussières et me voilà reparti bredouille vers les vestiaires pour me changer. Mais en marchant vers la porte principale du centre sportif de l'université, une demoiselle l'emprunta avant moi pour y sortir. Mon sang se glaça. « Toi. » lançai-je en serrant les dents. Willow, quittant surement sa séance de sport, débarqua comme une fleur devant moi. J'en ai pas fini avec elle, non, ça vient juste de commencer. « Je dois te dire deux mots. » dis-je en posant ma serviette sur mon épaule après avoir épongé mon front. Sans qu'elle ne puisse dire quoi que ce soit, je l'attrapais par le bras et je l'invitais à rentrer à l'intérieur. Qu'elle s'estime heureuse que je tape pas une scène scandaleuse à l'extérieur, aux yeux de tous. Je me débrouille pour que nous soyons à l'abri des regards et surtout, je lui bloque tout accès, au cas où elle voudrait prendre la fuite. Se foutre de ma gueule c'est me déclarer la guerre. Je crois pas qu'elle sache vraiment l'ampleur de la merde qu'elle a foutu.

@Willow S-Prada

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Voilà que je me suis enfin décidée à quitter Harvard dans l’unique but de rejoindre mon père. Le médecin m’avait appelé afin de m’admettre qu’il ne lui en restait que quelques jours à vivre. Il pouvait mourir n’importe quand et mes idées n’étaient pas très claires. Sauf qu’avant de quitter Boston, j’eu la brillante idée de venir m’entrainer un peu à la gym du campus. Lorsque mes pieds allaient foulés le sol Italien, mon cœur n’allait pas être du tout à la fête alors vaut mieux maintenant que dans plusieurs semaines. Une fois la séance terminée, je me dirigeais vers les douches afin d’y passer quelques minutes et de m’habiller une fois le tout compléter. Sauf qu’en sortant, je n’ai même pas remarqué qu’il y avait une personne que j’ai dupée au bal. Reconnaissant la voix de Royce, je n’eut pas le temps d’argumenter qu’il empoignait déjà mon bras. Mon petit doigt me dis qu’il ne semblait vraiment pas de bon humeur, Hippolyte lui avait sans doute dit la vérité. « C’est bon, pas besoin non plus d’agir comme ça avec moi. » Des explications, c’est sans doute ce qu’il voulait mais surtout, que je supprime le snapchat en question. Il allait être déçu quand j’allais devoir lui dire la nouvelle au sujet de sa chère Hippolyte. Une fois assez loin, Royce camouflait la seule issue que je pouvais emprunter si j’avais la brillante idée de m’enfuir. Sauf que je ne fuyais pas un problème, je l’affrontais. « Alors, qu’est-ce qui se passe pour que tu sois si effronté mon petit Royce. » Un petit sourire narquois apparut sur mes lèvres.

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what's wrong with you ? — Je ne vais pas la laisser faire, ô non, elle va regretter d'avoir fait ce qu'elle a fait. Pauvre fille, t'as bien eu le grand Magyar mais ça fait de toi une traînée pour oser faire ce genre de chose. Comment peut-elle se regarder dans le miroir après ça ? Tout ça pour faire chier la meuf que je déteste le plus au monde maintenant. En tout cas, ça nous fait bien un point en commun. On peut plus se la sentir la Hippolyte. Mais, ça ne change pas que j'ai du mal à la sentir aussi cette Willow. Je la regarde dans ses yeux vicieux et j'ai juste envie de casser le mur. « T'es vraiment mal placée pour me dire quoi faire. » alors si je te prends de force, tu la fermes c'est tout. Je suis pas méchant avec les filles, je la toucherai pas mais putain c'est pas l'envie qui me manque. « J'suis pas ton petit Royce. » grognai-je en la refroidissant automatiquement, histoire de lui montrer la couleur, que je suis du genre très vénère. « Je veux que tu effaces le snap de moi, tous ses screens, je veux plus qu'il existe. Me suis-je bien fait comprendre ? » c'est déjà la merde avec le prof qui m'accuse d'avoir triché à son examen, que je suis en forte chance pour le redoublement de mon année, alors une merde en moins ça serait pas plus mal.

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Pour voir la réaction qu’avait Royce, je ne pouvais pas m’empêcher d’être légèrement déçue d’avoir réagi ainsi, sauf qu’Hippolyte m’avait bel et bien cherché. C’est bien la dernière fois que la Eliot allait m’importuner. Surtout en sachant que c’était elle qui possédait mon portable, toutes les informations qu’il y avait dedans, c’était personnel et elle s’amusait à m’énerver. J’avais eue vent des informations concernant le jeune Winthrop, du fait qu’il avait été élu un mauvais coup, ou même qu’il avait passé un excellent moment en compagnie de certaines filles. Bref, ces histoires ne me regardaient en rien non plus. « Oh arrête un peu, je voulais être quand même aimable avec toi. » Dis-je en roulant les yeux. Si j’avais été à la place de Royce, je me serais giflée moi-même sauf qu’un homme qui frappait une femme allait en prison de nos jours. Il devait faire attention aux gestes qu’il commettait. Gardant ce même petit sourire amusé sur les lèvres, le voilà qu’il parlait du fameux snapchat que j’avais envoyé à cette chère Hippolyte. « Je suis désolée de t’apprendre que c’est Hippolyte qui possède mon téléphone. Eh oui, elle me l’a volée lorsque je suis revenue du bal. Donc, je ne l’ai plus, il va falloir que tu ailles la rejoindre pour le récupérer. » Je le défiais du regard, comme pour chercher encore plus les embrouilles. Même si je venais de lui dire que je n’avais plus la fameuse vidéo, il n’allait pas me laisser m’en tirer comme ça. « Maintenant, tu serais mignon si tu te poussais du chemin. Je n’ai pas que ça à faire. » Je ne connaissais pas vraiment Royce, j’ignorais même comment il agissait dans une situation aussi délicate que celle-ci. Allait-il me frapper ou même me violer qui sait. Je prenais tout de même pas mal de précautions puisqu’on n’est jamais sûr, même si nous sommes dans une ville aussi mouvementée que Boston.

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what's wrong with you ? — Dire que j'avais parlé à Wade pour qu'on manigance un sale coup à Willow, il semblerait que l'opportunité venait de se présenter. Mais moi je suis pas un enfoiré de première. J'existe pas en faisant ma peste de luxe. Je baise pas des meufs en attendant quelque chose en retour, par simple manipulation. Les femmes de nos jours sont biens moches, vulgaires, immondes. Et y'en a qui veulent qu'on les aime ? Erk non, je vais changer de bord je crois. Elles devraient pas s'étonner les meufs que parfois les mecs leur maquent de respect. C'est bien cherché. Elles sont loin d'être blanche. « Aimable ? » non mais là c'est à mourir de rire. Elle m'explique ensuite que c'est l'autre qui lui a pris son téléphone et automatiquement, je me suis marré. « J'te crois pas. » comment pourrais-je la croire ? J'ai aucune confiance en elle, aucune, zéro. « Non tu ne bougeras pas d'un poil tant que tu ne te seras pas excusée. Et je veux des excuses sincères, pas des conneries. » et puis quoi encore ? Pardon princesse, reprenez votre chemin ? Non, je vais la faire baver, je vais la faire regretter s'il faut. Qu'elle s'avise plus jamais de me regarder après ça.

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Comme je ne connaissais pas vraiment Royce, je ne savais pas comment il allait réagir suite à la nouvelle de cette fameuse vidéo. Ça avait fait réagir Hippolyte contre son gré, sauf que je me trouvais dans une nouvelle impasse. La vie prenait une toute autre tournure car je me trouvais en face du jeune Winthrop. Les commentaires de Cambridge’s Secret m’avait fait plus rire qu’autre chose sauf que le beau brun n’avait pas le cœur de rire. Non, il était presque sur le point de craquer et de pleurer comme un petit bébé. « T’as très bien entendu. Écoute cette fille ne te mérite pas, puis je suis sûre que tu ne la porte pas vraiment dans ton cœur alors pourquoi tu me fais cette petite scène. Telle une diva. » Petit rictus sur le coin de mes lèvres, je venais donc de lui sortir la pure vérité. Il se refusait même de bouger, alors il joue vraiment avec le feu celui-là. « Si tu ne me crois pas comme tu le prétends, vas donc le lui en parler. Je suis sûre qu’Hippolyte se fera une joie de te montrer cette fameuse vidéo. » Moi m’excuser ? Elle était bien bonne. Faisant les quelques pas qui nous séparaient, je collais littéralement mon corps au sien, relevant légèrement la tête afin de mieux le regarder. « Allez Magyar, je n’ai vraiment pas à m’excuser pour avoir fait ce que j’ai fait. Puis du reste, tu semblais aimer cette soirée. Pas vrai ? » Nicholas m’avait parlé qu’il était soi-disant amoureux de l’une de mes amies proches, Kaya. Après il se disait saint ? Il avait sauté pas mal de filles dans ce bal alors je n’ai absolument pas besoin de m’excuser auprès de lui.

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what's wrong with you ? — Cette fille ne me mérite pas ? C'est quoi ça ? De la compassion ? Non mais stop qu'elle ferme sa bouche ou je lui fais avaler ses extensions. « Parce que je suis presque à poil dans une vidéo. » c'est humiliant, c'est vraiment pas sympa, c'est comme si on violait mon intimité. Et qui me dit qu'elle n'en a pas fait d'autres hein la Willow ? Je ne sais pas qui croire. Je levais les sourcils au ciel quand elle me conseilla d'aller confronter Hippolyte moi-même. Euh nan, non merci, je lui donnerai pas ce plaisir. Cette blondasse fait même plus partie de ma vie depuis quelques semaines, c'est pas aujourd'hui que je vais lui donner la moindre intention. « Non, je ne vais pas lui faire se plaisir. » alors avec le bénéfice du doute, je pense que je vais croire Willow. Essayer du moins, même si elle m'a prise pour un sacré teubé. Elle se colle à moi, elle me provoque par n'importe quel moyen. Là, mon sang ne fit qu'un tour. « Ouais, okay, c'est vrai, c'était sans doute la meilleure nuit de ma vie, t'es un sacré bon coup mais... mais je sais plus quoi te dire maintenant, tu m'embrouilles. » dis-je les sourcils froncés. Parce qu'évidemment j'ai des souvenirs qui me revenaient en tête et cette Willow, bien qu'elle balade son corps partout, elle sait s'en servir putain. Je suis sûr que ça l'amuse de me voir un peu plus détendu tout à coup. « Et toi, honnêtement, t'as aimé ? » bah autant poser la question. Parait que je suis le pire coup d'Havrard, que je suis une traînée.

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Le plan concocté avec Ashleigh, c’est seulement pour attaquer Hippolyte, fin de l’histoire. En gros, je m’en voulais un peu pour Royce puisque je l’ai embarquée dans cette aventure, mais d’un autre côté, j’avais vraiment pris mon pied cette nuit-là. Suite à ses accusations, je ne pouvais pas m’empêcher de sourire, ce même petit rictus qui avait la fâcheuse habitude d’emmerder les gens qui me côtoyaient. « Allons, je ne l’ai envoyée qu’à Hippolyte, elle m’a tellement emmerdé depuis plusieurs années, j’ai donc saisie l’occasion. Ne t’en fais pas, si tu veux savoir elle n’a pas vraiment apprécié. » J’avais lu ce que Cambridge’s Secret avait dit à son sujet, ce que Hippo a dit devant tout le monde au sujet de Royce. Ce n’était pas vraiment humain de sa part et je pouvais me mettre dans la peau du jeune homme. Croisant mes bras contre ma poitrine, je haussais les épaules, au moins nous avions une ennemie en commun. « De toute façon, tu vois comment elle te jette après avoir passé un agréable moment en ta compagnie ? C’est vraiment dommage pour toi. » Collant mon corps au sien, je pouvais voir que toute cette négativité venait à disparaître petit à petit. Le jeune homme n’avait pas vraiment le choix de me dire que cette nuit avait été l’une des meilleures puisque voir comment il me regardait et il réagissait, ça disait tout. « Allons Royce, si tu avais été un mauvais plan, je t’aurais laissée bien avant cela. » Lorsque je passais la nuit en la compagnie d’un homme, il fallait que cela puisse bien débuter sinon je lui aurais demandé de partir sur le champ. « J’ai entendu ce que ces autres filles ont dit à ton sujet et je peux t’assurer qu’elles ont tort. » Crois-moi ou ne me crois pas, je disais la vérité. Il est clair que c’était un bon coup. Gardant mon corps près du sien, je plongeais mes prunelles bleues dans les siennes, pour seulement voir la réaction qu'il allait avoir à l'instant même.

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what's wrong with you ? — A l'entendre, je comprenais bien que Willow avait un sérieux problème avec elle. Je peux le concevoir, cette fille est un problème à elle toute seule. Mais la prochaine fois, t'es gentille, tu éviteras de me prendre comme bouc émissaire. « Qu'est-ce qu'elle t'a fait ? » elle, elle sait ce qu'Hippolyte m'a fait le soir du bal, moi, je connais pas son histoire avec Dunford. C'est peut-être pas mes oignons mais je suis à un stage où je m'en fous si je brusque les gens avec mon indiscrétion. « Elle reviendra. » dis-je presque moqueur. Je sais qu'elle rampera à moi car elle regrettera son comportement, comme d'habitude, c'est toujours le même disque. Je compte deux jours à partir de demain pour qu'elle débarque dans ma chambre vêtue de rien dans son peignoir. Mais quand elle reviendra je ne lui offrirai pas le même accueil que d'habitude. Je vais pas me gêner. Je suis pas rancunier pour un sous mais ce qu'elle a fait, je peux pas le pardonner, ça serait me faire passer pour un fragile. Willow rétrécit la distance entre nous et je la regard d'un air songeur. Flatté oui, mais pas trop en fait, car je me dis qu'une fille ne dépend pas de l'autre, que chacun pense ce qu'il veut des mes prouesses et basta. J'étais juste curieux vis à vis d'elle. Car puré, elle a pas arrêté de me chauffer du début à la fin. « Tu me tends encore un piège là ? » lançai-je incertain en me mordant la lèvre. Non parce que, son corps contre le mien et ce regard qu'elle fait, je connais vous savez. Faut se méfier maintenant.

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Le sujet du centre de désintoxication restait secret, les seules personnes qui étaient au courant, c’est Hippolyte et les membres de ma famille. Cette époque était bel et bien loin dans ma mémoire. Lorsqu’il y avait eu ses attaques à la bombe, l’une de mes meilleures amies est décédée dans mes bras, ce qui avait fait un terrible choc. Depuis, la seule chose que j’ai cru bon faire, c’est de tomber dans l’alcool et la drogue. C’est bien pour cela qu’Hippo voulait que je sois une mather, peut-être que mon cœur appartenait à cette maison sauf que je ne voulais pas me l’avouer. Avec mon caractère hautain, je me voyais mal ne pas intégrer les Eliot. « Pourquoi je te dirais une partie de ma vie que personne ne connait. » C’est vrai, je ne le connaissais pas plus que ça alors pourquoi il se donnait un droit de vouloir connaître cette partie ? S’il était gentil et qu’il n’y avait plus de manigances entre nous deux, peut-être que je pouvais m’ouvrir une bonne fois pour toute. « Des filles comme Hippolyte, ça peut passer à un autre homme avec une extrême rapidité. » Je sais, j’étais pareil. Lorsque j’en avais marre de toujours faire du sur place, je voulais découvrir de nouvelles personnes et c’est pourquoi elle avait jeté son dévolu sur mon meilleur ami. Rien que le fait d’y penser, j’avais un long frisson qui parcourait mon corps. C’est bien pour cela que je me suis décidée à faire un complot pour empêcher cette union. Faisant les quelques pas qui nous distançaient, mes mains se glissèrent contre son torse, plongeant mes prunelles dans les siennes. Il était toujours sur le qui-vive. Chose qui me faisait rire un peu. « Absolument pas, cette histoire d’Hippolyte est passée. Il faut savoir passer è autre chose aussi. » Sauf que je suis loin d’être une fille facile comme certains le prétend. Reprenant une distance raisonnable entre nous deux, j’avais bien hâte de voir ce qu’il allait faire. Toute cette rancœur semblait être évaporée, mais je restais tout de même suspicieuse. « Alors, je peux m’en aller maintenant ? »

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