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J’avais droit à du Perol pur et simple. Il s’attendait vraiment à avoir une réaction jalouse de ma part, sauf que je suis une bien trop bonne actrice pour ce genre de chose. Après plusieurs années à jouer la comédie, on peut dire que je savais garder mes émotions pour moi. Puis je n’allais certainement pas lui faire ce malin plaisir de me le faire rappeler lorsque nous allions fouler le territoire Américain. Ce voyage est la seule chose que nous allions faire tous les deux, fin de la discussion. « … Ou peut-être qu’après ce voyage, je ne vais plus avoir envie de te voir et tu n’auras pas cette médaille. On ne sait jamais. » Haussant les épaules, la discussion venait à dériver sur son orientation sexuelle. C’était l’un de mes passe-temps préférés je dois l’admettre, de pouvoir l’emmerder sur un truc qui est loin d’être la vérité. Je suis au courant qu’il aimait les femmes sauf que de le voir perdre tous ses moyens, ça me faisait presque frissonner. Ayant ce même petit sourire en coin, son air beaucoup trop sûr de lui, était beaucoup trop mignon. Non sérieux, il allait vraiment me faire pleurer, tel un sans-abri qui était assis contre l’un des murs du McDonald’s. « Je n’en sais rien Perol, je n’ai pas encore essayé la marchandise, sauf que dès que je suis prête je vais te faire signe. » Ah oui, cette fameuse histoire du bal. Pauvre petit, j’avais vu en son regard que le beau brun semblait vraiment désemparé quand je me suis éclipser assez rapidement de cette salle de bain. Pour une fois que je prenais mon temps avec quelqu’un, ce n’est certainement pas ce qui s’est passé avec Royce ou Aaron. Cette Cambridge’s Secret s’était donné un malin plaisir pour essayer de me ridiculiser sauf qu’elle avait perdu son temps. Étant assise près du Winthrop, il était impressionné par le fait que je puisse dormir nue. En effet, c’est un secret que je gardais bien précieusement au fond de moi, sauf que j’en avais fait part à Marin, qui semblait vraiment subjugué. « Quoi ? Ça te surprend ? Ah ouais c’est vrai, tu n’as pas eu la chance de coucher avec moi pour le voir. T’es quand même chanceux Perol, ce n’est pas ce qui se passe avec toutes les personnes que je fréquente. » J’ai la réputation d’être une chaudasse quand on parle des hommes, sauf que je suis loin d’être une femme facile. J’aimais bien faire les choses, prendre mon temps et faire les bons choix. La seule chose que j’avais envie en ce moment, c’est de pouvoir me changer les idées, passer un bon moment avec Marin, bien qu’il soit étrange de temps en temps mais j’en ai besoin… Je pense que le jeune homme était la personne qu’il me fallait en un temps pareil, son caractère et son humeur à jouer pouvait vraiment me détendre. Sauf que de lui faire part de ce genre de renseignement, allait plus me nuire qu’autre chose. Connaissant ce dernier, il allait me sortir ce même petit sourire, narcissique pour me répéter mes dires. Ce n’était vraiment pas ce que nous voulions, au contraire, je voulais qu’il soit vraiment blasé. Prenant donc place sur l’une des chaises du restaurant, assise en face de Marin, le serveur arrivait pour prendre ce que nous allions prendre comme breuvage, sauf que le jeune homme avait mieux à faire en me lançant ce sel. Posant mes yeux vers le rouge, il pouvait voir ce regard agacé. S’ils pouvaient contenir des balles de fusil, le brun pourrait mourir deux ou trois fois. « Désolé pour mon ami, il a manqué d’air à la naissance. Voilà pourquoi il peut être con. » Adressant un clin d’œil au serveur, ce dernier s’en allait flatter presque. Je dois admettre qu’il était quand même assez mignon, si je pouvais atteindre Marin, histoire de l’emmerder, ça peut faire ma soirée. Les italiens étaient certes, beaucoup plus mignons que les Américains… Même les Français. « Allons, j’ai envie de me trouver un plan cul ce soir, cesse de détruire toutes mes chances… Encore. » Faisant allusion à ce bal.
© LOYALS.
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