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Kaboum Kaboum

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L’appartement de Declan subissait vent et marée. Il tenait bon, planté entre ses quatre murs, le moral d’Alysse. Ses tentatives pour recoller les morceaux avec Juan avaient porté leur fruit. De longues négociations, de nombreux compromis et enfin, il avait accepté de venir, ici. L’aubaine ne se présenterait qu’une seule fois. L’angoisse atteignait donc son paroxysme lorsque l’heure s’afficha à son portable. L’impression de jouer sa vie menaçait de faire exploser son cœur à tout instant.

Depuis des heures, la brunette répétait devant son miroir pour savoir comment se tenir au mieux, quoi lui dire et surtout avec quelle expression lui dire. Lorsque l’on toqua à la porte, son monde s’écroula. Le moment tant attendu arrivait. Lorsqu’Alysse ouvrit la porte, son sourire fana comme la plus éphémère des plantes.

« Qu… » Les mots lui manquaient. Le mauvais père se tenait sur le pas de la porte. La réalité devenait cauchemar. Declan allait la réveiller à moins que ses propres hurlements ne le lui permettent. Immobile, figée et crispée, Alysse ne su que faire, particulièrement lorsque l’ascenseur laissa entrevoir la silhouette de Juan franchissant les portes. Oh mon DIEU ! Ses entrailles se liquéfiaient presque autant que son minois. Le regard jonglait de l’un à l’autre, ce que son esprit ne parvenait à faire. Il bloquait littéralement face à la panique.

Juan s’arrêta à la hauteur de Jonathan pour poser un regard tranquille sur l’individu. La force tranquille du détective offrit à Alysse quelques secondes pour réagir mais voyant qu’elle ne bougeait plus, il se permit de prendre la parole.

« Qu’est-ce qui se passe ? Il t’embête ? » Demanda Juan dont la fibre paternel s’éveillait soudainement. Bouder Alysse était une chose, la savoir ennuyé par le vieux pervers de l’étage du dessus en était une autre. Bêtement, Alysse hocha la tête de haut en bas sans parvenir à formuler la moindre pensée. Il ne fallait pas mentir à son vieux père! Ah ça ! Pour l’embêter, le vieux Jonathan ne pouvait pas mieux faire.  « Qu’est-ce que vous voulez, M’sieur ? »

Aucun mot ne pouvait convenir à la situation. Alysse se sentait partir. Des sueurs froides coulaient le long de son dos. C’était foutu, définitivement foutu.
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Les cendres de sa cigarette virevoltent, viennent se poser sur le trottoir. Bientôt le mégot rejoint ses comparses, et la semelle de sa chaussure l’écrase sur le bitume. Une rare contrariété se lit sur les traits de Jonathan Hopkins, qui ne dort plus que d’un œil depuis que l’existence lui a enseigné de ne jamais baisser sa garde.  Il a connu des jours plus cléments, d’autres plus sordides. Méticuleux qu’il est dans son travail, il a parfois du mal à accepter les désordres de sa vie personnelle. Ils sont là pourtant, de plus en plus nombreux. Tout s’effrite et se fragmente sous ses doigts. Il n’a plus d’emprise sur grand-chose et cela le ronge. Au fond de lui une colère nimbée de frustration grimpe depuis que Susan lui a avoué qu’Alysse est sa fille, elle aussi. Il aurait aimé … Aurait dû même, l’apprendre plus tôt. Il aurait voulu la connaître elle aussi, lorsque l’innocence de l’enfance était encore sur ses lèvres, lorsque la dureté de l’existence ne l’avait pas encore atteinte. Il aurait aimé savoir ce qu’elle aimait, ce qui lui faisait peur aussi. Il aurait aimé être son père, plutôt que cette ombre évanescente, greffée au loin dans le dos d’un autre qui avait endossé ce rôle-là à sa place. Jonathan était un homme imparfait. Fier de ses convictions et de ses principes, il avait toujours évolué en marge d’une société dont il arpentait les travers. Mais il avait toujours été d’une constance rare dans son rôle de père. Ou du moins, il avait fait du mieux qu’il pouvait aux vues des circonstances. Il était fier de ce qu’était devenue Lily. L’était moins de certains de ses choix, notamment celui qu’il devinait de plus en plus sans pouvoir se résoudre à y croire totalement. Au fond, il comprenait que Susan ait décidé de lui cacher sa grossesse. Ils étaient si jeunes à l’époque, et lui, si impliqué dans son travail qu’il était alors, cela l’aurait brisé de quitter une carrière naissante pour femme et enfant, alors qu’il s’agissait là d’un carcan auquel il n’était pas prêt à se soumettre. Il l’aurait fait bien sûr. Il avait des valeurs, et une certaine droiture. Mais il n’était pas sûr qu’elle aurait été plus heureuse à ses côtés qu’auprès de son actuel époux, car elle l’aurait amputée d’un choix crucial.

Faisant les cent pas au bas de l’immeuble, Jonathan froissa au creux de sa paume le post-it sur lequel il avait griffonné en vitesse l’adresse qu’avait finalement consentit à lui donner Susan. Apparemment Alysse séjournait momentanément chez un jeune homme. Il n’avait pas poussé l’audace en lui demandant son identité, voulant éviter que sa prévoyance et sa paranoïa naturelles n’entrent en ligne de compte dans les prémices désastreux de leur relation. Balayant les dernières barrières qui le retenaient jusqu’alors, il finit par appuyer sur l’interphone, entrant dans l’immeuble lorsque la porte s’ouvrit enfin. Un étage, puis un autre, bientôt il arriva sur le seuil de la porte. Hésitant, il frappa pourtant, réajustant au passage la veste qui trônait sur ses épaules.

« Bonjour … Alysse. » murmura-t-il lorsque enfin la silhouette de la jeune femme apparut sur le pas de la porte. Il s’apprêtait à poursuivre, mais c’était sans compter l’apparition fortuite et imprévue d’un autre homme dans l’ambiance. Le regard se Jonathan, calme et distant, se posa sur la stature de l’homme à ses côtés, qu’il dépassait de quelques centimètres. Sans peine, il reconnut celui qui devait être Juan Frank, dont il avait vu quelques photos il n’y a pas si longtemps. La situation était plutôt cocasse, et l’air béat d’Alysse n’arrangeait rien à l’histoire. Hésitant, Jonathan se tourna vers l’homme, avec pour volonté évidente de dissiper un malaise et d’éviter le pire … Pour le moment, en tout cas. « Vous devez être le père j’imagine, monsieur Frank ? La ressemblance ne trompe personne … » se permit-il du bout des lèvres, une notre de sarcasme dissimulée derrière une politesse sans failles que lui seul et Alysse comprendraient. « Jonathan Hopkins. Je devais m’entretenir  avec votre fille au sujet … D’un problème informatique. » Première chose qu’il avait trouvé, pas si incongrue que cela finalement dans la mesure où c’était son domaine de prédilection. A voir si Alysse le suivrait dans son petit mensonge ou si elle voulait aborder tout de suite les sujets houleux avec son père.



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La mâchoire se crispa sous un grognement sourd lorsque Jonathan se joua de Juan. L’intonation sonna assez pour intriguer le vieux détective. Âgé, certes, mais toujours alerte, il tourna son regard sur Jon pour le détailler. Où était son ordinateur, sa tablette ou autre objet informatique s’il avait besoin d’un conseil ? Qui plus est, sa fille lui avait donné rendez-vous à cette heure. Pointilleuse comme l’était la jeune femme, elle n’aurait pas pris de second rendez-vous. Pourquoi est-ce que ce type lui mentait aussi ouvertement ? Il le prenait indéniablement pour un con. Mais Juan n’avait jamais été du genre à se laisser marcher sur les pieds ou à s’emporter pour un rien. Ce type le dérangeait mais il ne doutait pas que sa fille saurait comment le gérer. Il effectua un pas en avant pour franchir le pas de la porte lorsqu’Alysse se décala.

« Monsieur Hopkins vient récupérer des gros plans de lui. »

Juan sembla se complaire dans cette explication. Un petit code pour signifier à Jon qu’elle aussi pouvait lui taper l’affiche si elle le désirait. Mais surtout pour lui rappeler que Juan avait passé les dernières années avec elle et qu’ils possédaient leur petit code de langage alors que Jon, lui, n’était même pas foutu de savoir qu’Alysse n’avait que très rarement besoin d’aide en informatique et que seul Leo lui était en droit de lui en apporter. Juan ignora donc Jon. Cette affaire de photo lui parlait plus que le problème informatique. Il connaissait l’appartement de Declan et savait où se diriger. Le meilleur ami de sa fille trainait parfois à la maison et il avait un profond respect pour le garçon. Probablement qu’il l’aurait moins en sachant que sa fille et lui s’étaient rapprochés. Quand le tour de Jon arriva pour franchir la porte, Alysse lutta de toutes ses forces pour ne pas lui faire un croche-pied ou l’assommer au passage d’un bon coup dans le dos. Cependant, elle se plaça devant lui avant qu’il ne rentre.

« J’ai déjà dis à Lily, à ma mère, je vous le dis aussi. Je veux pas vous voir ou vous entendre ou même vous sentir. Retournez dans votre monde de trahisons, de secrets et de pourriture. Vous avez déjà bousillé une Frank, je ne vous laisserai pas jouer avec un autre. »

Le regard avait changé. La posture aussi. Plus droite, plus froide, plus sombre, l’enfant mal éduqué qu’il avait entrevu à noël avait disparu. Une femme lui tenait tête, prête à défendre ses valeurs, sa vie et son univers d’une invasion de nuisible.

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Rester calme, et fairplay … Voilà deux choses que Jonathan maîtrisait à la perfection. D’habitude en tout cas. Car aux mots d’Alysse, son poing se serra au fond de la poche de sa veste jusqu’à en faire blanchir ses phalanges. D’accord, il n’avait peut-être pas réfléchi assez avant de balancer un mensonge qui tenait à peine debout, et visiblement, l’homme l’avait remarqué. Un imbécile l’aurait fait, l’entourloupe se lisait sur leurs traits à des kilomètres. Plus les minutes passaient, et plus les non-dits lui pesaient lourdement. Le non-dit concernant Alysse avait duré suffisamment longtemps. Vingt-sept ans pour être précis. N’était-ce pas assez ?

« Gros plans que votre père devrait peut-être regarder ... » murmura-t-il d’une voix à peine audible en levant les yeux au ciel, clairement dépité. N’avait-elle pas compris qu’il n’avait cure de ces clichés ? Il n’avait rien à justifier en ce qui le concernait. Il n’avait trahi personne. C’était Juan pour qui l’humiliation serait la plus cuisante. Mais il imaginait l’homme déjà au courant des différents déboires et travers de son épouse. Il n’avait pas l’air d’un idiot, plutôt d’une force tranquille observatrice … Pourquoi n’avait-il pas demandé le divorce alors ? Et Susan ?

S’apprêtant à entrer à son tour, lorsque la jeune femme lui barra la route, il abaissa le regard vers elle. Diable, pourquoi ces deux filles étaient aussi petites ? De qui tenaient-elles leur gabarit pour le moins fluet ? Pas de lui pour sûr. « Tu ne peux pas … » commença-t-il, son esprit tournant déjà à vive allure pour trouver des arguments solides qui lui permettraient d’entrer. Dès lors qu’il était dans le personnel et l’émotionnel, Jon avait tendance à être moins efficace que lorsqu’il travaillait. Moins précis, moins chirurgical.  Il n’était qu’un homme après tout, et un père maladroit. « De quoi parles-tu ? Est-ce que Lily … T’a parlé de quelque chose ? » Il avait sourcillé, inquiet tout à coup à l’idée qu’elle découvrit certains travers de sa nature avant tout le reste. Il n’était pas forcément fier de la vie qu’il avait imposé à sa première fille, il ne souhaitait pas forcément réitérer cette erreur-là avec Alysse. « Ta mère est assez grande pour se bousiller toute seule, Alysse. Descend-là de son piédestal. Si elle en est là aujourd’hui, c’est entièrement de sa faute. Je pense que tu sais mieux que personne que je ne suis pas le premier avec lequel elle trahit ton père … Et je ne serais probablement pas le dernier non plus. » ajouta-t-il, loup blessé par une femme qu’il avait sincèrement affectionné à une époque. C’était elle qui avait choisi de ne rien lui dire, de le rejeter au profit d’un autre. Il n’était pas question de la considérer comme une victime quand sous ses airs de biche effarouchée elle n’était qu’un bourreau déguisé.




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Aucun gros plan de Jon ne souillait sa bande de données. Le propos sous-entendait d’autres reproches que le vieux loup ne parvenait à saisir. Tant de difficultés à s’exprimer menaçaient la fragile relation paternelle qui tentait de survivre aux tempêtes.

« Oui. »

Lily parlait trop ou pas assez. Les points de vue divergeaient sur ce point de détail.  Dans la confusion du petit discours explicatif de la rouquine, Jonathan avait été placé dans le même panier douteux que Lawrence. Cette comparaison avait allumé des milliers de lumières rouges dans l’esprit d’Alysse. La menace Jonathan devait être écartée de Juan et Susan. Cette résolution tuait dans l’œuf leur lien de filiation. Pour couronner le tout, l’homme  débitait son discours avec tant de conviction qu’une lueur faiblissait lentement dans le regard de son interlocutrice. Les survivances du respect qu’elle accordait au vieil homme périssaient une à une sous une vague de mépris.

Cet inconnu avait perdu les dernières reliques de considération que pouvait lui accorder Alysse. Il traitait Susan de trainée, la roulait dans la fange et la souillait dans un ultime outrage. Face à la violence du propos tenu par Jonathan, la jeune femme avait craqué. Quel connard se permettait de cracher sur la femme qui avait élevé sa fille ? Qui l’avait porté ? Qui avait passé des heures à son chevet lorsqu’elle avait été malade ? Qui s’était cassée les dents sur une autre femme, celle là même qui l’avait si rapidement remplacée et qui avait donné naissance à Lily-Rose ? Quel père dénigrerait une mère devant sa fille ? Pas le sien, répondrait Alysse. Le coup partit tout seul. Le poing serré atterrit en plein dans le nez, à moins que Jon n’esquive ou ne pare. Ce direct du gauche ne souhaitait pas casser ou assommer, jute mettre en garde et faire souffrir.

« Du respect. C'est ma mère. » Siffla Alysse la mâchoire serrée.

Amusant comme la situation avait réussi à s’inverser depuis l’hiver. Le bruit du coup avait attiré le vieux Juan qui posa une main sur le battant de la porte, comme pour s’assurer que sa petite ne subirait aucun outrage supplémentaire. La brunette sursauta en sentant la porte lui échapper avec fermeté tandis qu’une voix lourde retentissait dans son dos.

« Je suppose qu’il l’a cherché… » Il appréciait intérieurement de voir l’aboutissement de son enseignement si bien fonctionner. Sa petite élève était devenue assez vive et forte pour frapper sans ciller. Il n’en doutait pas après tant d’années à la perfectionner. « Est-ce que vous couchez ou avez couché avec ma fille ? »

Alysse s’immobilisa. La pression redescendit brutalement et sa mâchoire manqua de tomber au sol. Les yeux ronds comme des billes fixaient le détective avec un air ahuri. Merde, Juan s’imaginait que Jonathan était l’homme qui avait pris sa fille dernièrement. Il était à des milliers de kilomètres de la vérité. Plaidait-il le faux pour avoir le vrai ?
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La rancune naissait dans le cœur de l’homme, le consumant peu à peu alors que toutes les parcelles de réserve qui demeuraient s’étiolaient au fil de la « discussion ». Oui, il en voulait à Susan. De ne lui avoir laissé aucune chance à l’époque. De lui avoir imposé un silence, un mensonge même pendant des années pour lui remettre aujourd’hui le nez dans la poussière. Il aurait aimé connaître la jeune femme plus tôt, savoir ce qu’elle aimait, ce qui la faisait rire, ou pleurer. Il ne le montrait pas, reclus qu’il était derrière une façade d’ironie mesurée, presque acariâtre,  mais la nouvelle l’avait touché. Touché au point qu’aujourd’hui, il ne savait plus si son affection pour Susan pouvait subsister. Plus comme avant en tout cas. La mâchoire de l’homme se serra peu à peu, rendant son visage plus anguleux qu’il ne l’était déjà. Ses grands yeux clairs, paraissant plus sombres tout à coup, se posèrent sur la silhouette de la jeune femme. Il était presque en colère à présent, ou lassé. Dépité de voir face à quelle étroitesse d’esprit il se heurtait. Comme si elle ignorait les travers de sa propre mère, elle futée, elle impertinente. Elle les connaissait, et le fait qu’elle ne lui accorda aucune considération le blessait profondément.

Le coup partit. Cinglant. Il n’avait pas eu spécialement mal, ayant eu le réflexe de se reculer légèrement, et de tourner la tête, si bien que son poing avait atterrit dans sa mâchoire et non dans l’arête nasale. Il avait évité le pire. Mais Jon avait la tête dure, il en avait vu d’autre. Il note son aplomb pourtant, à frapper fort et droit sans sourciller.  Il se demanda même si Juan était l’initiateur d’une telle hardiesse. Il ne pouvait que saluer une telle attitude, même s’il aurait préféré ne pas en être la victime. Touché dans son amour propre, ses sourcils s’étaient froncés, alors qu’il se massait la mâchoire pour dissiper les fourmillements qui s’y répandaient. Il écoperait peut-être d’un bleu finalement.

« Crois-tu qu’elle en a eu à mon égard lorsqu’elle m‘a caché ton existence pendant des années ? » lui répondit-il sur une tonalité plus rude, se redressant de toute sa hauteur avec une austérité apparente. C’est le moment que choisi Juan pour faire son apparition, commençant des insinuations qui eurent raison de ses dernières barrières. Les sourcils de l’homme se froncèrent. Un soupire sous-tendu de lassitude lui échappa. « Bon très bien. Cela suffit à présent. » déclara-t-il, presque solennel. Lorsqu’il adoptait cette posture, et cette tonalité-là, cela ne présageait rien de bon en général. « Non je ne couche pas, n’ai jamais couché, et ne coucherait jamais avec Alysse. » soupira-t-il avant d’ajouter, faisant face à l’homme qu’il dépassait de quelques centimètres. « Je m’appelle Jonathan Hopkins, et je suis le père … Ou  tout du moins, le père biologique, de votre fille. Je l’ai appris de la bouche de votre épouse il y a quelques semaines. Nous nous fréquentions il y a de ça des années. » déclara-t-il de but en blanc sans sourciller, restant cependant sur la défensive au cas où les poings de l’homme seraient aussi vifs que ceux de sa progéniture. Pour sûr, la nouvelle n’allait pas l’enchanter. « Je suppose qu’elle aurait fini par vous le dire. Ou qu’Alysse vous aurait informé. »





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Il avait cet air étrange. Trop calme.  Il s’était reculé d’un pas, avait posé son regard sur Alysse avant de lever un index en direction de Jon, un seul, et déclarer.

« Cinq minutes et elle est à vous. »

Il méritait bien une explication en privé après tout. La porte s’était doucement refermée sur le duo Juan et Alysse,  un duo qui vivait probablement ses dernières heures. La colère tonna d’un grognement sourd. Si les éclairs illuminaient le ciel avant ce vieux roulement de tambour, la haine, elle, éclaira son regard après cette menace sonore. En un battement de cil, sa main agrippa la tignasse d’Alysse pour la trainer sans le moindre ménagement en direction d’une chambre. Porte du couloir fermée puis celle de la chambre d’ami. Son bras agile propulsa Alysse sur le rebord du lit. Sa carcasse rebondit sous la puissance injectée dans l’acte  avant de venir tomber à terre, le souffle coupé. D’un geste souple, la brunette se redressa. C’était sans compter le talon qui heurta l’arrière de son genou. La jeune femme attrapa la lampe de chevet dans l’espoir d’obtenir une arme contre le molosse. Mais l’objet lui échappa se fracassant au sol lorsqu’elle fut attrapée. Les dents serrées, Alysse chercha une nouvelle façon de s’échapper avant de sentir sa tête tirée en arrière, relevée et plaquée durement contre le miroir d’une armoire. Le choc fissura l’immense plaque de son reflet. Sept ans de malheur ! Sa main gauche avait tenté d’amortir l’impact et l’éclat de miroir s’enfonça dans sa chair.

« Tu savais ? » Susurra Juan à l’oreille d’Alysse qui ne put qu’acquiescer et manœuvrer à nouveau pour se libérer. Juan l’avait senti avant même qu’elle n’agisse. Le vieux loup savait exactement comment sa fille se défendait. C’était lui, qui l’avait éduquée. Il attrapa sans difficulté son bras pour la bloquer et lui assener un violent coup de poing sur le flanc gauche. La discussion n’eut rien d’agréable par la suite. Chaque mot lui écorchait les lèvres, à l’image du coup qu’elle recevait en réponse.

Dans le couloir, seul un bruit de brisure troubla le silence ambiant. Cinq minutes. Juan respectait la ponctualité, faute d’autre chose. Sa silhouette se dessina à nouveau dans l’encadrement de la porte qu’il referma derrière lui. Quelques pas plus tard, il s’effaçait dans l’escalier.  

De l’autre côté, Alysse inspira profondément en se précipitant vers la cuisine pour tenter de retenir Juan, déjà bien loin. D’instinct, elle savait quoi faire. Les mécanismes étaient connus Il fallait agir vite et la force de l’habitude prit le dessus. Combien de coups et bagarres avec son père avait-elle couvert ? Elle ne comptait plus.  . Condamner le lieu de la dispute fut le premier geste. Puis elle rejoint la cuisine. L’eau coulait à fond dans l’évier pour couvrir les bruits et la maintenir opérationnelle. Deux verres en main, elle en déposa un qu’elle remplit de bière. Le second tendu au dessus de la table, se trouva coincé entre sa main et un chiffon pour qu’il étouffe le bruit. Alysse souffla pour se donner des forces. Le visage se crispa. Une inspiration. Deux. Trois et elle serra le verre de toutes ses forces au creux de sa main gauche et le roula contre le bois du meuble. Les bris de verre s’enfoncèrent dans sa chair. Enfin, elle déposa rapidement le reste sur la table. Une grimace de douleur plus tard et elle passait devant la vitre du four pour remettre en place sa tignasse de sa main droite. Aucun hématome apparent ne la troubla. Juan savait où cogner. Appelons ça l’expérience, probablement. La main dans le chiffon  tremblait de douleur sans qu’Alysse ne lui  jette un œil. Ces blessures la forçaient à garder la tête haute et lui interdisaient de penser à celles plus profondes qui déchiraient son cœur. Finalement, sa main droite ouvrit rapidement la porte avant de faire demi-tour pour rejoindre la salle de bain prendre une trousse de soin et retourner dans la cuisine couper l’eau. Pas un regard pour Jon. Pour l’heure, elle se foutait pas mal de lui. Elle songeait plutôt à la façon dont elle pourrait expliquer tout ça à Declan. Entre l’armoire, la lampe et le lit, les dégâts étaient multiples.

« Qu’est-ce que vous voulez ? » Demanda Alysse en grognant, dos à son invité et occupé à retirer les petits morceaux de verre de sa main.

Elle pouvait entrevoir son reflet dans le four, histoire de s’assurer qu’aucun geste violent de ne viendrait la troubler durant son soin. La colère maintenait ses yeux secs, son cœur chaud et son corps debout. Malheureusement, Jon se retrouvait la cible d’un émoi dont il n’était en rien responsable. Le monde était ainsi fait : injuste et cruel.

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Les pieds ancrés dans le sol, Jonathan avait fait le choix mesuré de ne pas intervenir, et de laisser le père d’Alysse appréhender la nouvelle comme il le désirait. Après tout, il en avait sans doute déjà bien trop dit, autant ne pas en rajouter davantage. Il était même surpris qu’il n’ait pas tenté de le frapper, s’y étant déjà préparé intérieurement en arborant une posture défensive. Mais rien ne vint. Cet homme était d’un calme olympien, c’était dingue. Quel était son secret ? Ah oui, l’expérience sans doute. Il y eut un fracas qui fit tendre à Jonathan l’oreille, puis un autre. Avait-il vraiment frappé sa propre fille ? Etait-ce là sa manière de l’éduquer pour l’endurcir ? Bon sang … Il fit un décompte dans son esprit pour se changer les idées, et contenir l’envie irrépressible qu’il avait d’intervenir en franchissant le seuil de la porte. Une minute, puis deux, puis trois jusqu’à cinq. L’homme réapparut dans son champ de vision, visiblement contrarié, et sans dire un mot Jonathan se contenta de se déplacer sur le côté pour le laisser passer.

D’autres minutes s’écoulèrent, jusqu’à ce que la jeune femme apparaisse furtivement à son tour dans son champ de vision. Félin, l’homme se permit enfin d’entrer entièrement dans l’appartement ; Bien agencé, il devait appartenir à un jeune homme aux vues de la décoration succincte. Une main dans la poche de sa veste, son regard fureta ici et là jusqu’à s’attacher à la silhouette « gracile » de sa fille. Il reconnaissait en elle beaucoup des traits de Susan, peu de lui-même. A croire qu’il donnait en héritage à ses filles davantage de traits de caractère que de traits proprement physique. Lily aussi avait davantage les traits de sa mère que les siens. La personnalité en revanche … Haussant un sourcil il repéra sans peine cette main qu’elle dissimulait dans son torchon. La théâtralité de la mise en scène l’intrigua un peu, bien qu’il salua intérieurement sa stratégie.

« Ta main. Laisse-moi voir. » dit-il succinctement, sur la tonalité de l’ordre plus que de la demande. Sans spécialement attendre son consentement, avec calme, il s’était rapproché, glissant sa paume sur le dos de la main avec précaution pour la retourner, et mettre en exergue la blessure sanguinolente. « Assieds-toi là. » ajouta-t-il en désignant un tabouret de cuisine, se saisissant au passage de sa main vacante de la trousse de secours disposée sur le plan de travail. Méticuleux dans sa façon d’observer la plaie, presque chirurgical en vérité, il laissa la main retournée au creux du torchon pour ne pas que des gouttes de sang ne perlent sur le sol. « C’est bénin. » déclara-t-il, prenant en même temps du désinfectant et des compresses pour les appliquer tour à tour au creux de la paume de la jeune femme. « Tu n’étais pas obligée de créer un subterfuge. » Concentré qu’il était, il ne la regardait jusqu’alors pas du tout. Mais finalement ses prunelles azurs se posèrent dans les siennes. « Il devait le savoir. Que tu lui dises, ou que je m’en charge, peu importe. Ça ne changera pas la nature profonde de votre lien. Juan est ton père, je ne suis qu’un géniteur. Mais il se devait de le savoir. » lui dit-elle, calmement, en employant des pincettes cependant car il savait la jeune femme prompte à réagir de manière impulsive. En même temps il désinfecta la plaie avec un antiseptique. « Je sais que tu veux te tenir éloignée de moi le plus possible, et je peux le comprendre. Mais … J’aimerais apprendre à te connaître Alysse. Ne serait-ce qu’un peu. »






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Après avoir réussi différents tests d’aptitude, Jon avait enfin le droit de passer la porte d’entrée. Nul besoin d’un fou furieux supplémentaire dans sa vie. Après leur échange animé au chalet, les doutes sur Jon s’accumulaient. Les propos de Lily n’avaient rien arrangé. Alors, Alysse avait voulu s’assurer des  capacités de son nouveau paternel et plus particulièrement savoir s’il était effectivement prêt à lui fracturer une épaule à la moindre contrariété. Peu importe si, pour se rassurer, il lui avait fallu mettre un poing dans le nez de Jon et titiller son égo.

Sans un regard en arrière, Alysse s’était arrêtée dans la cuisine. La fatigue psychologique dans laquelle sombrait lentement la plus jeune Frank offrait une prise de choix à l’homme sur son esprit. Docile, son corps se plia aux diverses demandes. La paume de sa main ne tressautait que rarement sous les soins octroyés. La force de l’habitude, probablement. La même lassitude accueillit la petite leçon de morale de Jon. Au moins, Alysse savait maintenant de qui Lily tenait cette foutue manie de dire aux gens ce qui devaient être fait, comment vivre et pourquoi. Heureusement qu’elle ne prêtait que peu d’attention aux mots formulés car certains n’avaient aucun sens. Foutue manie de manier un langage trop riche pour ses oreilles.

« Vous ne savez rien de ce que je veux. » Souffla Alysse sans prendre la peine d’enclencher  le filtre de la politesse.  Ni reproche, ni agressivité latente n’encombrait son propos. Cependant, le message sonnait assez clairement pour être compris. « C’est pour ça que je suis assise à vous donner la papatte. » Doucement, son membre glissa pour rejoindre le foyer rassurant de son opposé. La droite soulageait la gauche le temps qu’un regard veille à la netteté de la plaie. Puisque la blessure offrait un exemple de taille, Alysse poursuivit car sa propre survie passait avant la satisfaction des exigences d’un vieil homme, même s’il était son père. « Je vois les choses différemment. Un peu comme cette blessure, là. Pour le moment, tout ça, c’est rien. Je mets un coup de rouge par-dessus, je colle un pansement et dans quelques temps, au pire, j’ai plus qu’une cicatrice. »  Une autre solution s’avérait possible, appâter un autre prédateur avec le sang et le rendre ainsi docile. Malheureusement, Alysse ne pouvait s’assurer que Jon ou Lily se laisseraient dompter et ne la sacrifieraient pas dans la mêlé. « Par contre, si je traine avec vous, c’est plus qu’une main que je vais perdre. » Que serait la vie sans l’espoir et le rêve. Lawrence n’était pas près de tomber mais, Alysse, elle, avait bien l’intention de faire régner la justice ! Pour l'heure Jonathan ne devait rien savoir de ses projets. Impossible de savoir s'il ne se risquerait pas à la dissuader. Quelle manière il emploierait ? Ca, elle ne pouvait le savoir. Elle n'avait pas ciller. La détermination sans faille qu'elle mobilisait lui avait permit de soulever des montagnes. Ne jamais lâcher. Ne jamais s'avouer vaincu et faire triompher la justice. Telle était Alysse.  
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KABOUM KABOUM
jonathan & alysse (& l'autre là, le mauvais père ... juan :p)

Comment aborder les questions épineuses avec elle sans risquer de lui faire prendre la fuite ? Lorsqu’il s’agissait de convaincre, ou mieux de persuader, surtout en laissant croire que cela est dans le meilleur intérêt pour la personne concernée, Jonathan s’était toujours montré particulièrement habile. Mais dès lors que l’on entrait sur le territoire de l’intime, dès lors qu’il lui fallait décider comment agir avec les gens qui comptaient pour lui, tout basculait. De calculateur et méticuleux, il devenait d’une prudence alarmante. Faire preuve de franchise avec Alysse, c’était prendre e risque irrémédiable de la voir se refermer toute entière, voire qu’elle se mette à incarner une menace. Mais plus jamais il ne lèverait la main sur elle. Plus depuis qu’il savait qu’elle était sa fille. Cela avait quelque chose de presque sacré dans son esprit, allez savoir pourquoi. Il avait déjà frappé des femmes dans sa langue carrière, des femmes qui soient dit en passant ne l’avaient pas loupé non plus. Mais jamais il n’avait eu de gestes gratuits envers quelqu’un qui ne lui semblait pas représenter une menace.

« Non. Tu as raison. Je ne sais rien. » répondit enfin le grand homme aux yeux clairs, toujours calme d’apparence, quand ses longs doigts fins s’appliquaient à entourer sa main d’une fine bande qui permettrait de maintenir en place la compresse contre sa plaie toute fraîche. Une tonalité vindicative encore, parvint jusqu’à ses oreilles, oscillant maintenant avec la lassitude. Plus il essayait de la cerner et moins il y parvenait. De qui tenait-elle ce trait de caractère là ? De Susan, de Juan, ou bien de lui ? Ou un subtile mélange des trois qui donnait lieu à un cocktail des plus éclectique. Jonathan fixa la bande avec un morceau de sparadrap. Il en avait terminé. « Pourquoi forcément le prendre comme une blessure ? Je ne te ferais jamais de mal. J’ai toujours veillé sur mes proches, et je continuerai jusqu’à la fin, quel que soit le prix à payer pour cela. » Le regard de l’homme se troubla un instant, happé par les souvenirs de ce choix irrémédiable qu’il avait fait autrefois pour protéger sa fille unique. Sergueï … le prénom lui revenait souvent, marqué au fer rouge sur sa conscience qui pourtant en avait vu d’autres. Il y pensa si fort qu’il manqua presque d’entendre les informations qu’Alysse venait de mettre en exergue sans forcément se rendre compte. Heureusement elle n'avait pas été suffisamment explicite pour qu'il comprenne. Aussi l'échange s'interrompit là, sur cette blessure pansée et sur les non-dits qui s'accumulaient encore. A croire que tisser un lien avec elle serait la mission la plus ardue qu'il aurait à accomplir.

TOPIC CLOS.



© FRIMELDA

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