S. NATHEN D'ORANJE-NASSAU ► Maxence Danet-Fauvel

Les yeux grands ouverts, regardant à travers le trou de la serrure deux jeunes hommes pas plus haut que trois pommes enfilant des vêtements sous la directive de maman. Planqué, je reste la, à écouter en silence, les trouvant ridiculement minuscule et amusant. La gouvernante qui accompagnait maman exceptionnellement ne cessait de répéter toujours les mêmes mots. Hérité. Fortune. Bien paraître. Royale. Du haut de mes huit ans, je comprenais déjà ce qui séparait mes frères de moi. Et j'arrivais à en être terriblement jaloux. Au point de les surveiller, les épiant avec soin. J'étais avide de savoir, de comprendre ce que cela faisait d'être un prince héritier. D'être celui qui prendrait la place de nos parents. Juste de sentir cette importance. Ce regard se posant sur vous. Sentir la couronne royale sur son pauvre crâne. Regarder le peuple en leur promettant monde et merveille. L'importance. C'est tout ce que je souhaitais. « Qu'est-ce que tu fais ? » Une voix féminine, presque criarde vint se répercuter dans mes oreilles, me faisant sauter d'un bond, me plaquant contre la porte. Amélia, ma soeur jumelle. « Rien, va-t-en.» lui répondis-je sèchement en soupirant de la trouver dans mes pattes. Je me sentais presque honteux de les espionner. De leur en vouloir puisqu'ils prenaient bien souvent l'attention de nos parents, les faisant graviter autour d'eux. Honteux d'en vouloir à ma famille. A mes frères que j'aimais d'un amour secret et inavouable. Bien évidemment cette réponse n'était absolument pas du goût de la petit fille qui s'avança doucement jusqu'à la porte, me poussant pour apercevoir ce que je savais déjà. Ses minuscules doigts s'agrippèrent à la poignet de porte, et sur la pointe des pieds s’exécuta, observant à son tour. Je ne bronche pas, commençant doucement à planter mes doigts dans les mailles de mon pull en laine. Click. Mon attention qui s'était porté sur mon vêtement avait très rapidement dérivé sur ma soeur ouvrant sans le vouloir la porte. Nous offrant aux regards des quatre personnes à l'intérieur. Oh. « C'est pas moi c'est lui/elle. » m'écriais-je à l'unisson avec Amélia. Surpris, nous, nous regardions, fronçant les sourcils en nous chamaillant. Je lui tirais les cheveux tandis qu'elle agrandissait avec une facilité déconcertant les mailles de mon haut. « SILENCE ! » tonna brutalement notre mère qui avait toujours eu ce don pour s'imposer efficacement. Comme pris de panique, je restais là, la main dans les cheveux ébène de ma soeur en reposant petit à petit celle-ci rien qu'au regard de ma mère. Je déglutis rapidement, et une fois lâché à mon tour, je ne réfléchis pas et m'enfuis aux côtés de ma soeur. Riant finalement de notre bêtise en courant dans les couloirs sans fin de notre palace.

Les douces comptines laissent place rapidement aux musiques électroniques. La douceur du visage, aux boutons pullulant et bien rouge. L'enfance, à l'adolescence. Les premières histoires d'amours mais aussi les premières désillusions, les ruptures qui vous font ce mal et qui ne s'effacent pas. Le temps aussi des premières lamentations, d'un possible caractère naissant. Surtout pour moi, des premières galères. « Mais n'est-ce pas notre tête d'ampoule ? » Mon coeur s'arrêta immédiatement de battre, n'osant même pas me retourner. Je n'avais qu'une seule envie, celle de courir, me réfugier dans un coin où ils ne m'atteindraient pas. Malheureusement pour moi, mes jambes ne veulent pas avancer. Elles refusent catégoriquement sous l'effet de la peur. « Tu pensais nous échapper peut être ? » La voix du jeune garçon semblait dérailler quelque peu, à croire que la puberté faisait son travail. N-n-non. Pas du tout.. répliquais-je tant bien que de mal. J'étais repéré, je savais désormais ce qui m'attendais. Il y a bien longtemps que l'argent et mon intelligence ne les intéressaient plus. Non, j'étais devenu purement et simplement leur punching-ball. « Viens-là. » dit-il avec un sourire des plus machiavéliques quand je m'étais tout juste retourné. Je croisais rapidement son regard avant de dévier sur les autres. Deux de ses acolytes que j'aimais surnommé Crabbe et Goyle en raison de leur imposante posture et enfin une jeune fille. Elle. Ses yeux semblaient remplis d'une pitié extrême. Et la déception me traversa comme un éclair. Elle était là, elle aussi. A me regarder. Je baissais le regard, perdu, mélangé entre l’incompréhension et les sentiments naissants d'un garçon de douze ans. La honte aussi, de passer pour le plus faible, et de la voir me regarder dans cet état. Je soupire et pris dans un élan, je relève la tête. Non. Je suis aussi fort que Roman et Morgan. Une lueur d'espoir renaissait dans mon coeur, et une force que je pensais indestructible venait se loger dans mes veines. « Que tu es beau.. On va te refaire le portrait pauvre andouille. » Les sourcils froncés, bombant le torse comme mes frères m'avaient appris, je lui répondais avec confiance. Quand tu veux, minus. Le jeune garçon semblait tout aussi choqué que moi par mes propos que maman aurait qualifié d'inapproprié. La seconde d'après, j'étais à terre, bousculé par mes camarades qui se donnaient un malin plaisir à me donner des coups de pieds. Pourtant même si la douleur était là, je ne regrettais pas mon geste. Parce qu'il avait été courageux, comme un véritable prince.

Tout le monde grandit, laissant tomber les futilités enfantines pour se concentrer principalement sur du concret. Les études. Et dieu que je me le devais pour le futur métier que j'avais en tête. Architecte. Si mes parents avaient été surpris à mon annonce, je n'avais jamais pourtant caché mon amour pour le dessin et mon admiration pour les bâtiments plutôt anciens. Je savais ce que je voulais et j'étais déterminé à réaliser ce rêve que je savais déjà gagné d'avance. Ce n'était qu'une question de temps. Ayant passé l'admission les doigts dans le nez, je me baladais maintenant dans l'espace qui allait bientôt être mon université. Croisant tout à coup, dans le hall, un visage familier. Une jeune femme. Elle, son regard. Je ne m'arrête même pas, son rang ne valait même pas le mien. Son regard ne me donnait plus la force d'antan. C'était tout simplement un insecte sans la moindre importance. Et d'autant plus qu'elle ne m'avais jamais aidé à cette époque. C'est là qu'une idée me vint. Celle de la vengeance. Remettre les choses à leur place. Mes veines me le criaient, mon corps, mon âme même ne respirait que pour ce que j'allais faire. Avec patience, les mois suivant me servirent à doucement l'amener à moi, me montrant charmant et agréable. L'homme parfait par excellent. Sa seule erreur ? D'être tombé dans mon piège avec une facilité amusante. Et rien de plus simple que de lui prendre sa confiance, et de la briser aussi rapidement qu'elle était arrivée. Une photo prise au mauvais moment, dans une situation désagréable. Inapproprié. L'envoyer à tous les étudiants et le tour était joué. J'avais brisé son âme comme elle avait fait de même en me regardant chaque jour de sa misérable vie, me faire battre. Revenir la gueule en sang. Aucun remord possible. Juste la vie reprenant son cours. Laissant derrière moi que cendre et désolation.

C'est un petit génie, il est très intelligent et pourtant il avait toujours refusé de passer en classe supérieur pour rester avec ses camarades de classe qu'il appréciait. ☆ Il est très proche de sa soeur jumelle Amélia, il lui fait confiance comme à personne sur cette terre. Il se confie d'ailleurs souvent à elle, comme l'inverse. Il ne se voit pas sans elle, c'est tout simplement son âme-soeur. ☆ Nathen à toujours eu en admiration ses deux frères, Morgan et Roman et voulait absolument leur ressembler quand il était plus jeune. Aujourd'hui, ses traits de caractère principaux sont dû à cette volonté. ☆ Les femmes l'ont toujours attiré et pourtant, ça ne l'intéresse absolument pas, d'où son non-intérêt envers elle. Il n'est cependant pas puceau, et l'a déjà fais avec une inconnue par juste expérience. ☆ Il ne voit que par la science, pour lui le reste n'est que futilité. ☆ Quand il était jeune, il a été harcelé par trois camarades de classe. Il se souviens bien de cette période de sa vie à cause de l'humiliation qui à enduré et des petits tours à l'infirmerie. Pourtant, il n'a jamais pleuré pour autant, c'est ce qui à forgé son mental d'acier d'aujourd'hui. ☆ Il pratique les sports de défense depuis quelques temps justement pour ne plus jamais subir les coups d'une tierce personne. ☆ Il réussit facilement tout ce qu'il entreprend, puisque grâce à son intelligence rien ne lui résiste. Malgré tout, il reste ambitieux et avide de connaissance. ☆ Nathen c'est le calme en personne, il s’énerve rarement. Il est plutôt posé et réfléchit. ☆ Si vous n'êtes pas de son rang ou que votre fortune n'est pas très élevé, ne comptez pas sur lui pour avoir un quelconque intérêt pour vous. ☆  Son apparence est très précieuse pour lui, il aime se montrer sous son plus beau jour en tant que prince et si quiconque essaie de le salir, la foudre s'abattra sur lui. ☆  Tout contrôler, c'est une seconde nature chez lui, il est méthodique et ne laisse jamais rien au hasard. ☆ Il ne le dit pas souvent et pourtant sa famille c'est son tout. Son paradis, là où il peut se ressourcer. Si jamais il arrive quelque chose à l'un de ses frères et soeurs, il sortira rapidement les griffes. ☆ Nathen c'est un prince, il est fier de sa famille et de sa lignée. D'ailleurs, en grandissant, il en est devenu limite arrogant. Et tout est souvent prétexte à rabaisser les autres. ☆ L'empathie ? Il a beaucoup de mal à se mettre à la place des autres et surtout quand cela ne le concerne absolument pas. ☆ Il aime pratiquer le karting, s’initier même pour être pilote automobile, la vitesse est ce qui le rend le plus vivant. ☆