Guess who's back (wiltis)

guess who's back — Je faisais un rêve paisible, un très beau rêve, du genre auquel vous avez pas envie de vous détacher. Je peux pas me réveiller, pas maintenant. Je grimace. Je sens que mon sommeil est en train de lâcher. J'ai l'impression d'être sur un avion qui décolle, ça bouge de partout, je perds l'équilibre. Je sens que je tombe dans un trou noir et profond alors j'ouvre les yeux et mon coeur ne fit qu'un bon. « Hein ? » lançai-je en sortant la tête de la couverture pour regarder qui me parlait. Et là, je vois mon imbécile de frère qui saute sur mon lit. « Arrête ! » lançai-je d'une voix cassée, ma tête encore endormie. Je poussais sur ses jambes pour qu'il s'en aille. D'habitude je suis bien contente de le voir mais là je suis en voulais à mort. Il disparaît du jour au lendemain, il n'est même pas là le soir du bal et hop, il revient comme une fleur en me réveillant. Comme si de rien n'était. « Mattis dégage ! J'ai pas envie de te voir. » j'allais sortir mes griffes s'il le faut. J'ai besoin de me réveiller, ou de dormir encore une heure mais là c'est juste impossible de me calmer. Après, je suis pas contre la discussion mais là right now, c'est pas possible. Quand je suis agressive, c'est qu'il m'en faut beaucoup.

guess who's back — J'ai jamais apprécié cette relation que Mattis avait avec notre paternel. Je ne sais pas si c'est de la jalousie ou autre chose. J'ai toujours été de côté par lui. Monsieur Cavendish était du genre macho, à valoriser les hommes et à traiter les femmes comme de la merde. Je suis sûr qu'il a trompé maman plus d'une fois. Depuis son décès, c'est le vrai cauchemar. Je me sens comme la sous-merde de la famille mais pourtant je ne dis rien. Je suis une battante, une femme avec des valeurs, des convictions. Un jour je prouverai à mon père que je suis pas si inutile qu'il le pense. « Mais tu vas me foutre la paix oui ? » je suis pas contente de le voir, pas du tout. Je le pousse comme je peux puis je décide de déclarer forfait en reprenant la couverture pour me cacher. J'arrête de me débattre, je le laisse m'emmerder, me sauter dessus, anyway. Je regardais un point fixe et je soufflais, en attendant qu'il se calme un peu. Heureusement que j'avais rien dans l'estomac sinon j'aurai tout recraché. « T'étais où pendant le bal ? Pendant que je te cherchais car j'avais besoin de toi ? Tu penses vraiment qu'à ta gueule Mattis. » voilà, je l'ai dit, le coeur serré. J'aurais préféré qu'il soit mon cavalier plutôt que celui qui m'a abandonnée. J'aurais préféré m'amuser qu'avec lui, sans les autres, sans toutes ces méchancetés pendant le bal. Je déteste les grandes soirées d'occasion, il le sait, mais j'y ai quand même été car un garçon m'avait invitée. « Vous êtes tous des abrutis, vous les hommes. » marmonnai-je dans mon oreiller alors que mes sourcils étaient froncés, dessinant quelques rides avant l'âge.