Drifting through reality (cartis)

Depuis le bal, elle avait l’impression que ses journées étaient toujours les mêmes. Elle passait son temps chez elle puis elle allait voir Dimitri ou il venait la voir parce qu’elle n’arrivait pas à passer un moment loin de lui depuis qu’ils avaient décidés d’assumer ce plus entre eux. C’était étrange et bon à la fois autant le dire, ce n’était pas déplaisant ses moments avec son meilleur ami. Sauf qu’aujourd’hui elle avait du changement du moins, on venait de l’harceler, elle n’avait donc pas le choix. Pas que c’était une épreuve de voir Mattis, loin de là, elle l’appréciait réellement même si ça pouvait ennuyer sa sœur de savoir qu’ils étaient amis, tant pis. Elle ne pouvait pas faire tout en fonction de sa petite sœur et elle ne parlait même pas de la meilleure amie de sa petite sœur qu’elle ne pouvait pas voir en peinture. Donc Laora n’avait pas d’autres choix, en même temps Carter ne lui laissait pas dire quoi que ce soit, elle était comme ça, elle imposait les choses et pour le coup son amitié avec Mattis. Elle arrivait rapidement au centre ville cherchant du regard le deuxième Eliot qui avait le droit d’être dans sa vie parce que quand on était dans cette maison, c’était un droit d’être dans sa vie, vraiment. Elle détestait tellement cette maison qu’elle en avait plus d’ennemis que d’amis, pour tout dire elle ne faisait pas grand-chose pour arranger les choses. Un rire finit par sortir de sa bouche en entendant ce surnom, c’était tellement la classe franchement. Elle adhérait à ce genre de surnom parce qu’il n’y avait pas pire si ? En faite si elle ne doutait pas une seule seconde que le jeune homme pouvait trouver pire, un nouveau rire sortit de sa bouche en voyant que son téléphone était à deux doigts de tomber, bravo. « Kiki, tu devrais te calmer. Je vais finir par croire que tu ne peux plus vivre sans moi. » Ouais c’était kiki rien à voir avec son prénom mais, mama c’était pas jolie et titi non plus. Alors kiki ça allait bien avec caca, ils avaient la classe en toute occasion les deux que voulez-vous. Elle finit par poser sa bouche sur sa joue pour lui dire bonjour, ça faisait du bien de le voir elle ne pouvait pas le nier. « Tu avais disparue ou tu m’évitais ? » En gros, pourquoi n’avait-elle pas eu de nouvelle avant aujourd’hui ?

« En même temps n’attend pas que Laora te tombe dans les bras comme ci tu étais son meilleur ami. » Elle sourit en coin sachant que c’était le cas, jamais sa petite sœur ferait une telle chose. Il y avait en quelque sorte conflit d’intérêt quand elles commençaient à parler de Mattis, elle l’adorait et il y avait une vraie amitié sincère entre eux, une réelle amitié qui l’étonnait un peu et Laora se montrait plus froide envers lui, le repoussant sans cesse. Elle ne savait pas ce qu’il se passait exactement entre eux mais, elle savait que ce n’était pas la joie. Elle ne s’en mêlait parce que déjà elle ne voulait pas que sa sœur pense qu’elle voulait lui forcer la main à s’entendre avec quelqu’un parce qu’elle, elle détesterait ça et en plus, elle ne voulait pas non plus perdre son amitié avec Mattis. Donc elle regardait ce qu’il se passait, elle écoutait ce qu’elle pouvait entendre et elle aidait comme elle pouvait sa petite sœur face à tout ça. « J’espère que tu ne peux pas te passer de l’attraction, de toute manière sans nous tu serais bien triste. » Elle lui fit un clin d’œil tout en souriant en coin, elle ne prenait absolument pas la grosse tête mais, elle savait qu’elle pouvait être marrant.. parfois. Bon en ce moment elle essayait de l’être juste pour cacher tout ce qu’il se passait dans sa vie, pour cacher le fait qu’elle avait perdue son fils et qu’elle n’arrivait toujours pas à faire face à tout ça malgré qu’elle voudrait que ce soit le cas, malgré qu’elle était heureuse quand elle était avec Dimitri, la plaie était toujours là, toujours ouverte. Son sourire permettait que personne ne se doute de tout ça, ne se doute qu’elle pouvait toujours encore pleurer chez elle parce que ça faisait mal. « Je comprends parfaitement et je suis sûre que tu t’es plus amusé en Thaïlande qu’en restant ici. » Parce que bon le bal autant le dire c’était une catastrophe et elle ne parlait pas de tout le reste, la seule chose qu’elle attendait c’était de partie d’ici puis elle ne lui en voulait pas. Elle serait capable de faire la même chose, partir du jour au lendemain sans donner la moindre nouvelle, parce que c’était trop compliqué de donner des nouvelles après tout.