Please ensure Javascript is enabled for purposes of website accessibilityWHAT A SURPRISE ✻ NONOSCAR
Le Deal du moment : -43%
-100€ Pack rééquipement Philips Hue ...
Voir le deal
129.99 €


WHAT A SURPRISE ✻ NONOSCAR

Anonymous

Préférences de jeu
veritas
Invité
est en ligne
Invité
Harvard, c’était vraiment étrange de me retrouver ici, aux Etats-unis. Il y a à peine un an, cela me paraissait tellement impossible et pourtant j’étais bien dans les locaux de l’Université, à côtoyer des américains. J’avais décidé de me rendre à la cafétéria afin de prendre un café histoire de tenir toute la journée. J’avais passé la nuit à éplucher les annonces afin de trouver une colocation convenable au lieu de dormir et mes paupières ne cessaient de se fermer par manque de sommeil. Une fois l’achat effectué, je trempais légèrement mes lèvres dans le liquide encore trop chaud en allant m’installer sur une table à l’extérieur. La chaleur printanière me rappelait celle de Los Angeles bien que différente, cela était toujours mieux que la Russie. J’enfilais mes écouteurs en ouvrant mon ordinateur pour rédiger mon devoir d’histoire sur les colonies françaises à l’époque de Richelieu. Dans un instant de rêverie, je levais les yeux de l’écran pour observer les étudiants. Mon regard s’arrêtait sur un jeune homme, il était de dos mais il me semblait familier. De légères ondulations dans ses cheveux, une carrure reconnaissable et un sentiment étrange m’envahissait. De l’appréhension et de la peur. Mes soupçons se confirmaient lorsqu’il se retournait. Oscar. Je n’osais pas me lever pour aller l’aborder, notre dernier échange silencieux revenait me hanter et la pire période de ma vie faisait naître un malaise dans mon corps tout entier. Qu’importe ce que j’avais l’intention de faire, ses yeux se posaient sur moi et je ne pouvais plus revenir en arrière. Je décidais donc de prendre mon courage à deux mains et je me dirigeais vers lui, abandonnant mes affaires sur la table du campus. Il ne partait pas en courant, il était comme bloqué, comme si j’étais un fantôme de sa vie passée. « Oscar ? » demandais-je comme si je n’étais pas sûre. Mais je l’étais. « Je… je sais pas si tu me reconnais, c’est Nolita ». Je ne savais pas quoi lui dire, j’étais encore sous le choc, je ne savais pas qu’il était un étudiant d’Harvard, je ne savais plus rien de lui.

(Invité)
Anonymous

Préférences de jeu
veritas
Invité
est en ligne
Invité
Tous ces bâtiments ne lui sont plus inconnus depuis quatre ans qu’il les parcoure chaque jour. C’était même une journée assez classique pour lui jusque-là. Il avait rapidement déjeuné avec quelques amis, le temps de parler de devoirs communs et il partait déjà en direction de la bibliothèque pour préparer les examens à venir. Il s’est retourné pourtant, pour je-ne-sais quelle raison. Un pressentiment peut-être, enfin il a l’impression qu’on lui avait soufflé de se retourner quand il croise un regard connu. Il met pourtant quelques secondes à comprendre qui il est en train de regarder. D’abord parce qu’elle se rapproche et que le doute n’est plus permis. Oscar n’en revient pas de la revoir là. Il regarde même autour d’eux comme si c’était interdit de lui parler. « Ouais » il répond à Nolita un peu sous le choc. La dernière image qu’il a d’elle c’est lorsqu’elle s’est faite embarquée par le FBI il y a des années de cela. Et c’est malheureux de reconnaître que ce souvenir avait rapidement occulté les autres. Il s’était de lui-même interdit de chercher à connaître le sort de son ancienne amie après ce qu’il s’était passé. Elle lui avait menti, c’est une impression qui ne s’est pas effacée avec le temps. De son côté, la jeune femme n’avait jamais donné de nouvelles non plus si bien qu’il avait considéré qu’elle se sentait sûrement coupable et qu’elle lui avait dissimulé la vérité sur sa famille tout le long de leur enfance et de leurs années d’amitié. Il remonte son sac à dos en tirant sur la bretelle et essaye de sourire malgré tout. C’est pas très concluant et ça ressemble plus à une grimace qu’autre chose, mais au moins il essaye. « Enfin j’veux dire je me souviens de toi bien sûr. Je t’avais reconnue. » Il dit presque vexé de se dire qu’elle imaginait qu’il ne la reconnaisse pas. Ce n’est pas son genre d’oublier les gens. Elle devrait le savoir. Mais visiblement, ils n’ont toujours été que deux inconnus très proches. « Je savais pas que tu étais là. » A Harvard, aux États-Unis, en vie, ça englobe un peu tout finalement.

(Invité)
Anonymous

Préférences de jeu
veritas
Invité
est en ligne
Invité
C’était tellement étrange de le revoir ici, j’avais du mal à l’imaginer dans l’enceinte de l’université, là devant moi. Oscar c’était un vieux souvenir, le genre que j’avais décidé de mettre derrière moi pour toujours. C’était mieux comme ça, pour accepter et ne plus souffrir. Non pas que j’étais du genre à m’apitoyer sur mon sort, mais cette vie ne m’appartenait plus. Elle appartenait au gouvernement russe et à mes parents, à présent j’étais seule maître mon destin qu’importe les enjeux politiques que ma présence ici représentait. Il ne semblait pas heureux, ni mécontent, plutôt neutre. Un simple mot, pas de retrouvailles explosives, ni d’émotion, seulement Oscar et moi, comme si c’était ordinaire. « Moi non plus », je passais une main dans mes cheveux, confuse. « Je ne pensais jamais être là tu sais, disons que les choses sont compliquées ». Il ne devait pas savoir, ou alors peut-être que oui ? Un rire nerveux s’échappait de mes lèvres. « Je suis contente de te voir ». Je l’avouais, dans un soupir, presque comme un aveu que je préférais garder pour moi, tant pis. J’étais nostalgique d’un seul coup, de nous, de notre amitié, de mon ancienne vie même si elle était fausse. Oscar représentait une grande partie de ma vie, mon seul pilier durant mon enfance, il était le symbole même de tout ce que j’avais perdu.

(Invité)
Anonymous

Préférences de jeu
veritas
Invité
est en ligne
Invité
Il ne voulait pas montrer le soulagement qui l’habitait, maintenant qu’il avait au moins la confirmation qu’elle allait bien. Elle allait même très bien à en juger sa présence ici. Et même temps, Oscar n’avait aucune envie de la féliciter ou d’affirmer comme elle qu’il était content de la voir. Elle avait eu des années pour tenter de prendre contact avec lui sans jamais essayer de le faire. Elle l’avait laissé en colère et avait confirmé sa trahison en gardant le silence toutes ces années. Le jeune homme n’attendait même pas d’elle qu’elle lui raconte enfin la raison de son départ. Il avait fait son deuil en quelque sorte, il n’avait plus besoin de savoir à quel point elle lui avait menti sur sa véritable identité. Il hocha la tête, c’est bien, elle était contente de le voir, elle était à Harvard. Et alors ? En fait, c’est comme s’il était sous le choc et il n’arrivait pas à ressentir autre chose qu’un grand vide. « C’est bien que tu sois là. Que tu ailles bien. » il consentit finalement à dire. Il ne savait pas s’il avait envie de faire demi-tour, ou de prolonger leur conversation. Pour dire quoi ? Le départ de Nolita avait sonné comme une rupture pour lui. Elle était sa meilleure amie, ils avaient tout partagé. Du jour au lendemain il avait appris qu’elle n’était pas celle qu’elle prétendait être. Mais Oscar n’est pas méchant, c’est pas son genre. « Tu veux qu’on aille boire quelque chose ? Tu as un peu de temps ? » il lui demanda sans encore lui adresser de sourire, mais au moins il lui donnait une chance de s’expliquer.
(Invité)
Anonymous

Préférences de jeu
veritas
Invité
est en ligne
Invité
Intérieurement, sa réaction me rendait folle, sa passivité et sa nonchalance à mon égard me donnaient envie d'exploser, de lui demander quel était le problème. Parce que j'avais le souvenir d'un oscar vivant, joyeux et profondément emphatique. Mais ça c'était avant. Avant mon expulsion, avant qu'on grandisse, lorsqu'on était tout sauf des adultes. Mais au fond, je savais d'où venait cette gêne, cette neutralité apparente, notre séparation amicale ne faisait pas rêver. Je n'avais jamais eu l'occasion de lui expliquer le pourquoi du comment, après plusieurs semaines dans un centre pour mineurs, lorsque j'avais enfin retrouvé mes parents, j'avais décidé de tout couper pour me préserver. Mon cerveau avait fait une croix sur ma vie passée pour accepter la nouvelle, j'avais laissé mes cicatrices à los angeles et ça me semblait être la meilleure idée du siècle à l'époque. Le problème c'était que j'avais également fait une croix sur Oscar, sur notre amitié, sur tout ce qu'on était l'un pour l'autre. Ses premières paroles sonnaient comme une fin, comme un moyen de se débarrasser de moi, j'étais prête à lui souhaiter une bonne journée lorsqu'il me proposait d'aller boire quelque chose. Mon visage ne cachait pas la surprise face à cette proposition et je saisissais l'occasion sans hésiter. « Oui bien sûr, ça me fait plaisir que tu me le proposes ». J'avais pas envie de lui mentir, de me la jouer insaisissable comme il le faisait. J'étais moi, sans barrières, pour l'instant. On se dirigeait vers la cafétéria, une fois nos boissons commandées, on prenait une table dans le parc. Avec un air gêné, je décidais d'entrer dans le vif du sujet. « Tu sais Oscar, tu m'as manqué, vraiment. Tu dois me prendre pour une folle mais je suis désolée, de pas avoir appelé, d'avoir disparue. J'aimerais te dire que je n'avais pas le choix, mais je l'avais. J'étais obligée de partir, mais je n'étais pas obligée de ne plus jamais te parler… j'pense que tu as pas que ça à faire, m'écouter, mais sache que j'avais besoin de me protéger ». Je soupirais « Tu sais, j'ai toujours été honnête avec toi, alors s'il te plaît il faut que tu me crois quand je te dis que c'était pas parce que je m'en foutais de toi, bien au contraire ».

(Invité)
Anonymous

Préférences de jeu
veritas
Invité
est en ligne
Invité
Il n’avait plus besoin de Nolita pour se sentir bien entouré. Il avait fait sa vie lui aussi, il s’était trouvé d’autres amis, des gens en qui il avait mis du temps à mettre toute sa confiance. Seulement, le jeune homme ne fut pas capable de faire demi-tour et de se contenter de ces trois mots échangés banalement. Elle représentait certes sa plus grande déception amicale, mais aussi une grande partie de sa vie qu’il ne pouvait pas ignorer. Il savait qu’il n’aurait pas pu s’enlever la présence de son ancienne meilleure amie de la tête. Peut-être qu’elle avait pu partir sans se retourner, mais lui il n’était pas comme ça. C’était déjà un énorme pas qu’il faisait en sa direction en lui proposant de boire un verre avant de se quitter. Il posa sa boisson devant lui, gardant volontairement le silence pour la pousser à prendre la parole la première. Il n’avait rien à raconter lui, il n’avait pas changé sa trajectoire lui, il était toujours le même. Juste sur la défense. Il l’écoutait vraiment, décapsulant sa cannette et ses pensées vagabondaient inévitablement. Il se souvenait son visage quand le FBI l’avait embarquée. Il se souvenait le nombre de fois où il l’avait poussée à creuser un peu, à chercher à comprendre ce que ses parents cachaient. « Tu ne savais rien ? » redemanda-t-il une nouvelle fois lorsqu’elle eut fini de lui raconter sa version des choses. « Je te l’avais qu’il y avait un truc pas net. » il lui dit alors sans malice, avec neutralité. Il sondait son regard pour voir si elle lui disait bien la vérité, il n’arrivait pas à lui faire confiance. Encore une fois. « T’avais confiance en moi non ? Pourquoi tu n’as pas essayé de m’expliquer quand tu en as eu l’occasion ? » Il était blessé de constater qu’elle aurait pu laisser les choses finir ainsi sans chercher à s’expliquer.
(Invité)
Anonymous

Préférences de jeu
veritas
Invité
est en ligne
Invité
Le plus troublant dans tout ça, c’était qu’Oscar au fond de lui avait toujours senti quelque chose d’étrange chez mes parents alors que moi, je croyais aveuglément en leur couverture. Il m’avait demandé, plusieurs fois ce qu’ils cachaient et naïve que j’étais, j’avais répondu qu’il ne se passait rien et qu’il se faisait des films. Tu parles. Mais j’étais une enfant à l’époque, incapable de remettre en doute la parole de mes parents, ils étaient mes héros, mes modèles. À présent, ils avaient une place différente dans mon coeur mais je les aimais toujours. J’essayais de le comprendre, comme à l’époque lorsque je pouvais lui répondre sans parler, lorsqu’un seul regard suffisait. Il avait été mon univers. Mais son visage ne transmettait plus rien. Je voulais retrouver son sourire, son rire que j’aimais tant. Je voulais égoïstement retrouver mon Oscar en effaçant toutes les années et les souffrances. Le plus dur était qu’il ne me croyait pas, j’avais imaginé plusieurs scénarios durant mon absence mais celui-ci me semblait le moins probable. Comment pouvait-il remettre ma parole en doute ? Il me connaissait, j’étais Nolita, j’avais toujours été à découvert avec lui, sur tout. Aujourd’hui, il pensait que j’étais une menteuse, que j’avais joué durant notre amitié. « Tu crois que j’étais au courant de tout ça ? Je ne savais rien, mes parents étaient des espions patriotes d’un communiste disparu, ils sont toujours aveuglés par ce satané patriotisme d’ailleurs. J’étais juste une couverture, je ne savais rien ». Je soutenais son regard, je ne voulais pas perdre ce contact même s’il était infime. « J’avais confiance en toi Oscar. Tu méritais des explications quand je suis partie, mais tu dois comprendre que mon monde s’est effondré, j’ai énormément souffert. J’ai passé plusieurs semaines dans un centre à me faire questionner, seule, sans personne. La nolita innocente est morte le jour où tu l’as vu monter dans cette voiture du FBI. Je devais me protéger… » D’un seul coup, j’étais émue, je ravalais une boule dans ma gorge. Ce n’était pas facile de parler de tout ça, les images revenaient mais les sentiments aussi. Je me revoyais gamine, désemparée et perdue. Je me souvenais de cette décision de tout mettre derrière moi, elle n’était pas la meilleure mais elle était indispensable pour continuer. Je n’espérais rien d’Oscar, ni de la compassion, ni une nouvelle amitié mais je voulais qu’il comprenne que je n’avais jamais joué un rôle avec lui. Je voulais lui dire que j’étais désolée, que je regrettais mais ce n’était pas le cas, j’étais fière de cette force que j’avais encore aujourd’hui. C’était cette dernière qui me permettait de mettre un pied devant l’autre, chaque jour. « J’aimerais te dire que je regrette, j’aimerais te dire beaucoup de choses mais je viens de te le dire : j’ai toujours été honnête et avec toi et je veux toujours l’être. Aujourd’hui je suis prête à tout t’expliquer si tu veux l’entendre, avant, je ne l’étais pas ».
(Invité)
Anonymous

Préférences de jeu
veritas
Invité
est en ligne
Invité
Il avait toujours été un garçon curieux et les parents de Nolita avaient été une source parfaite de recherches pour Oscar. Pourtant, il n’avait jamais compris ce qui lui semblait aussi louche chez les Thomspers, et le fait qu’il y ait Nolita au milieu de tout ça l’avait ralenti dans ses recherches. Elle était sa meilleure amie, il était plus proche d’elle qu’il ne l’avait jamais été de ses sœurs. C’était sa moitié, à en rendre jalouses toutes les filles qui lui tournaient autour, partout où il allait, il y avait Nolita. Alors, mettre en doute la bonne foi de ses parents était une chose compliquée pour lui. Elle avait beau tourner ça en dérision la plupart du temps, il avait toujours peur de faire le pas de trop et de blesser la seule fille qui comptait vraiment à ses yeux. Même longtemps après le départ de la jeune fille, il avait été incapable de chercher à comprendre ce qu’il s’était vraiment passé. Oscar avait préféré rester dans le flou de rumeurs d’espionnage auxquelles il ne comprenait rien. Ou plutôt il ne voulait pas comprendre du tout. Il l’écoutait attentivement, sentent que, peut-être après des années, il allait avoir la seule version de l’histoire qu’il voulait. C’était pour ça sûrement qu’il n’avait pas voulu se référer à des articles de presse. Si Oscar devait connaître la vérité sur les Thomspers, il ne voulait le savoir que de Nolita. Elle déversait ses mots, elle ouvrait son cœur d’un coup. C’était comme faire un bon dans le temps, retrouver leurs conversations d’avant. Quand elle parlait des heures, qu’elle lui exposait ses théories et qu’il l’écoutait sagement avec un sourire amusé. Elle était grave cette fois-ci Nolita, mais au moins il reconnaissait celle qui avait été son amie, celle qui ne lui cachait rien. Ce n’était pas son genre à Oscar de trop parler, il préférait la laisser aller au bout de son histoire et ne pas l’interrompre. « Alors je veux que tu m’expliques. J’ai jamais voulu savoir ce qu’il s’était passé, enfin ce que la presse savait en tout cas. J’aimerai que tu m’expliques toute l’histoire Nolita. » Ce n’était pas une question, il estimait avoir le droit de tout savoir et puisque Nolita était disposée à lui raconter, il voulait qu’elle le fasse. Il soutenait le regard de la jeune femme, sans doute pour lui faire passer un message. Qu’il l’écoutait, qu’il lui faisait encore assez confiance pour prendre pour argent comptant sa version des faits.
(Invité)
Anonymous

Préférences de jeu
veritas
Invité
est en ligne
Invité
Mon cœur était partagé et j’avais l’impression de marcher sur des œufs avec Oscar. Cela semblait si facile de lui parler, comme une vieille habitude jamais oubliée mais en même temps, il n’était plus le même, il ne pensait plus la même chose de moi. Cette habitude n’existait plus réellement, c’était un souvenir, rien de plus. Néanmoins, malgré mon bon sens, j’essayais de m’y raccrocher. Lorsque je le regardais, si fermé, j’espérais que quelque part, une petite partie de son cœur était toujours attachée à moi, à notre amitié. Tout ne pourrait jamais revenir comme avant, le temps avait passé, mais notre histoire ne pouvait se terminer sur une note si mauvaise. Ce n’était pas facile de m’ouvrir comme je le faisais, je n’avais pas l’habitude de parler de mon histoire, c’était encore tout nouveau pour moi. J’avais décidé d’être une tombe par rapport à ma situation familiale pour ne pas gâcher mes nouvelles relations mais cela ne pouvait pas être le même scénario avec Oscar, parce qu’il savait, il avait connu l’ancienne Nolita. La Nolita pas encore cassée ni abimée, la Nolita innocente. Petit à petit, je le sentais se relâcher et je ne regrettais pas mes paroles, bien que je ne savais pas par où commencer. Surtout lorsqu’il me demandait de tout lui expliquer. Cela me semblait impossible mais nécessaire si je voulais qu’il me pardonne et qu’il comprenne. Je soupirais doucement, réfléchissant à mon enfance, c’était tellement douloureux. Une chose me réconfortait : il avait attendu durant toutes ces années ma version, il n’avait pas accepté d’en apprendre une autre. Quelque part, il y avait toujours eu une porte prête à s’ouvrir, il ne manquait plus que je la franchisse et le jour était venu. « Je ne sais pas ce que tu sais déjà Oscar, mais mes parents étaient des espions russes illégaux, ils avaient bossé pour le KGB durant la guerre froide en prenant l’identité de défunts américains. Tu vois, je n’étais qu’une couverture, parce qu’un couple marié est censé avoir des enfants, ils ne s’aimaient même pas au début. Je suppose qu'ils sont restés trop longtemps ensemble pour se séparer aujourd’hui… » C’était flou, pas vraiment compréhensible, mais ça allait être très long. Bonjour le monologue. « En tout cas quand la guerre s’est terminée, ils étaient des agents dormants, mais quelqu’un a parlé et bim le FBI se retrouvait à notre porte. Mais je ne savais rien, ils n’avaient pas le droit d’en parler, même pas entre eux, interdiction de parler russe, interdiction de se comporter autrement qu’une famille américaine normale. Toi, tu as toujours eu ce feeling étrange mais pour moi ils étaient juste mes parents, pas des russes communistes, je ne savais même pas où se trouvait la Russie sur la carte ». Je voulais lui expliquer les semaines dans le centre pour mineurs, le retour en Russie, comme j'étais et pourquoi j'ai décidé de me taire, de ne jamais revenir en arrière, de tirer un trait sur ma vie à Los Angeles. Mais je ne savais pas s’il me croyait, s’il voulait en entendre encore plus alors je me taisais en attendant une réaction de sa part.
(Invité)
Anonymous

Préférences de jeu
veritas
Invité
est en ligne
Invité
Il ne lui facilitait pas la tâche et c’était l’effet recherché aussi. d’un côté ce n’est pas comme si elle avait cherché à le revoir et qu’il la faisait patienter pour lui montrer qu’il ne comptait pas se laisser faire aussi facilement. s’il n’était pas tombé sur elle, il y avait fort à parier qu’ils ne se seraient jamais revus. Mais le monde était assez petit visiblement pour que les deux anciens meilleurs amis se croisent de nouveau. Oscar ne parlait pas beaucoup, laissant ainsi le soin à Nolita de faire tout le boulot toute seule. Il ne se sentait fautif de rien, autant dire qu’il ne comptait pas poser mille questions ou même avouer qu’elle lui avait manqué au début. Après il s’y était fait, mais les premiers mois avaient été compliqués. Il avait perdu l’oreille vers qui il se tournait naturellement et n’avait pas réussi à la remplacer totalement à vrai dire. Une amitié qui se construit comme ça au berceau, rares sont celles à lui égaler. L’histoire qu’elle lui racontait lui semblait complètement dingue, digne d’un scénario de film à gros budget ou du livre d’un auteur un peu trop imaginatif. Il pourrait ne pas la croire, ces histoires de complots, Oscar n’y avait jamais cru. S’il avait toujours douté des Thomspers, il associait ça à un secret de famille beaucoup plus banal, peut-être une histoire qu’ils cachaient par honte. Mais quelque chose de ce genre, jamais ça n’avait traversé l’esprit du jeune homme. En même temps, qu’est-ce que Nolita gagnerait à inventer une histoire pareille ? Aussi fou que ça puisse paraître, il ne pouvait s’en remettre qu’à son ancienne meilleure amie et à ce qu’elle lui racontait. Tout au long de son récit, les yeux d’Oscar s’agrandissaient, il retrouvait l’enfance et écoutait la jeune femme parler comme quand on lui racontait des histoires petit. « On peut dire que tes parents n’ont pas fait les choses simples. » lâcha-t-il d’abord encore surpris des révélations de Nolita. « Je ne pensais pas que ce soit possible ce genre de personnes, enfin j’veux dire c’est dingue quand même. » ajouta-t-il, riant même tellement c’était une histoire incroyable qu’il n’arrivait pas à associer à ses discrets voisins de Los Angeles. Il releva son regard vers elle, et tâchant de paraître un peu plus humain à son égard il dit encore quelques mots. « Je suis désolé que tu aies pu en souffrir. Ça pas dû être facile d’être impliquée dans tout ça. » Il fit un grand geste du bras pour désigner le campus autour d’eux. « Et pour Harvard alors ? Comment tu es revenue ? »
(Invité)

Préférences de jeu
veritas
Contenu sponsorisé
est en ligne
(Contenu sponsorisé)