oscony - hey, what's going on

tmtc la référence

J'étais... sur les nerfs. Nan, mais soyons sérieux deux minutes. Il pouvait pas se passer genre un bal où tout était calme, soft, comme un petit nuage tout moelleux où on pourrait uniquement profiter du bon temps entre amis ? C'était trop demandé peut être ? Personnes ingrates. De toute façon, il y avait de très grandes chances que ça soit mon dernier bal cette année -je sais que je dis ça chaque année, me jugez pas, merci- et du coup, je pourrais passer un mois de mai tranquille l'an prochain. Oui. On y croit. C'est ça le plus important. On était.. au milieu de la soirée et j'avais déjà assisté à une embrouille entre Alexander et Aaron (une enflure soit dit en passant, à coucher avec l'ex de son pote, m'enfin les valeurs de nos jours ce n'est plus ce que c'était), j'avais embrassé le futur roi des belges parce que... okay, parce que j'avais l'impression qu'il m'avait pris uniquement pour un plan q et ça m'avait saoulé, alors je voulais énerver les autres eliots autour de lui et ptete l'humilier ahah ET EN PRIME, je m'étais pris la tête avec Wade. Lol. C'est merveilleux, à votre santé les gars, en espérant que tout se passe bien de votre côté. J'étais saoulée, j'en avais marre. A quoi bon se faire beau, s'apprêter et tout, si c'est pour que ça finisse ainsi ? Marre. J'passais dans les toilettes un instant pour me refaire une beauté, reprendre une contenance, lisser mes cheveux, remettre ma robe comme il le fallait avant de retourner au bar. Mon cavalier ? Oh bah il devait être en train de courtiser sa femme, so... j'étais seule. Alors j'allais boire. Moi me socialiser ? Lol. Si j'avais du cran j'irai voir Mark Zuckertruc, l'inventeur de Facebook. Paraît qu'il s'est fait diplômé aujourd'hui, donc il devrait être dans le coin non ? Anyway. Je m'approchais du bar. J'allais devoir embrasser quelqu'un et cette règle me plaisait énormément, car j'avais envie... j'en avais envie tout bêtement. Je m'approchais du lieu, cherchant alors une personne qui pourrait être mon moyen de paiement m'voyez.

Le bal c’est un devoir, chaque année il y retourne sans savoir trop ce qu’il fout là. Il joue ce rôle du mec tout à fait à l’aise en costume une fois par année depuis le début de sa scolarité. Oscar est venu en solitaire cette année et il se surprend à trouver ça agréable. Pas de fleurs à acheter, pas de petit cadeau qu’il choisit toujours maladroitement, et une liberté de mouvement qui se révèle assez agréable. Le seul facteur qu’il n’avait pas pris en compte c’est qu’en revanche, ses potes étaient venus accompagné et très rapidement cette soirée est devenue assez lourde pour lui. Tous ces sentiments bavassant avaient fini par avoir raison de lui, si bien qu’il avait abandonné sa table pour tourner et virer dans la salle avec son verre à la main. Quand il eut fini le tour de ses connaissances – et par la même occasion son verre – il se trouva face au bar, comme un signe du destin. Un appel à boire pour peut-être rendre cette soirée moins morne. Au pire des cas, il n’aurait qu’à rentrer chez lui, vu son niveau élevé de sobriété. Cependant, il avait l’impression que cette soirée pouvait se révéler beaucoup plus intéressante s’il s’approchait encore de ce bar. Oscar n’aurait pas demandé mieux comme moyen de paiement qu’un baiser avec une jolie inconnue. D’ailleurs, il y en avait des déçues de leurs cavaliers qui semblaient attendre un sauveur près du bar. Seulement quand le jeune homme jeta un regard sur les silhouettes autour du bar vers qui il pourrait espérer voler un verre et un petit bisou magique au passage, c’est sur Briony que son regard tomba. Elle semblait en pleine recherche elle aussi et ça le fit sourire de la voir ici, pas mal de temps s’est écoulé depuis la dernière fois qu’ils se sont vus. Il se dirigea vers elle, content de la voir, il mettait de côté un instant la raison de sa présence vers le bar. Même si l’idée d’offrir un verre à la jeune femme dans ces conditions lui plaisait plutôt. « Ça fait un bout de temps que je ne t’ai pas vu. D’ailleurs heureusement que tu traines toujours dans les parages. » Il sourit, même si elle a quitté les bancs de l’université c’est toujours ici qu’il la croise. Puis il plante son regard dans le sien, cherchant à la taquiner un peu. « Et puis je peux savoir ce que tu fais toute seule près de ce bar ? » Elle n’est pas accompagnée visiblement, et ce n’était pas pour lui déplaire.

Mais c'est que t'as répondu vite dis donc
T'es sûre de ton code couleur au fait ?

Y avait l'air d'avoir encore du monde au bar même si la soirée était bien entamée et que beaucoup de choses était en train de se passer dans les alentours. Entre ceux qui passent aux discussions sérieuses (suffisait de voir de mon côté), ceux qui sont en train de faire encore plus connaissance, ceux qui ont déjà un coup dans le nez, ceux qui dansent et tout ça. Mais y avait les irréductibles alcooliques, toujours prêts à défendre leur bout de territoire face à l'envahisseur. Je m'étais approchée de cet endroit, réfléchissant tout aussi bien à ma boisson qu'à l'heureuse personne qui allait m'aider à payer mon dû. J'avais besoin de me changer les idées après ma discussion avec Wade, j'avais besoin d'arrêter de penser à lui et d'avoir encore envie de le frapper, de me rendre compte qu'il malmenait encore mon coeur, alors que je ne lui faisais plus aucun effet. C'était rageant ew. Mon regard finit par croiser celui d'une personne que je n'aurai pas penser voir ce soir et un sourire se dessina alors sur mes lèvres. C'est exactement pour ce genre de rencontres que je venais encore au bal de fin d'année vous voyez. « Ça fait un bout de temps que je ne t’ai pas vu. D’ailleurs heureusement que tu traines toujours dans les parages. » Moh Oscar, moi aussi ça m'fait plaisir de te voir, ça fait un bout maintenant. L'année dernière en fait, au bal aussi. Une espèce de tradition un peu triste quand on y réfléchit. On attendait la cérémonie pour s'voir et on faisait rien à côté. RT si tu vas lâcher quelques larmes. Je viens uniquement pour te voir, tu le sais bien. Aucun intérêt sinon. lui confiais-je pour le taquiner et pour lui flatter son égo. « Et puis je peux savoir ce que tu fais toute seule près de ce bar ? » Je soupirais, tournant mon regard vers la salle, surjouant mon désarroi. Ce monde est bien trop brutal pour moi, alors je me tourne vers ma voie d'échappatoire. Et je retournais mon visage vers Oscar. La breuvage divin. Je souriais une nouvelle fois. N'essaies même pas de sous-entendre que j'suis alcoolique ou quoique ce soit, ça serait dégradant envers l'image de femme respectable que j'essaie de cultiver.