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J'ai chaud. Je ne sais pas si ce sont mes hormones qui me travaillent ou le désir qui monte progressivement depuis que je sais qu'il s'approche de moi. Je n'arrive plus à me contrôler et le chauffe clairement au téléphone. Je pourrais être plus crue encore dans ma façon de parler, mais je me doute que mes gestes décris lui suffisent à lui faire augmenter la cadence. Quand on parle de sexe, il est tellement malléable, c'est impressionnant. J'ai presque l'impression que je pourrais lui demander n'importe quoi. Pourtant, quand on le vois comme ça, on ne dirait pas qu'il peut se plier si facilement : cette façon de parler, un peu bourru, cette violence dans ses gestes, l'énorme carapace qu'il porte avec plus ou moins de facilité. Dans nos moments tous les deux, je me sens pourtant étrangement bien, presque protégée dans ses bras alors qu'il est le prédateur. Je l'imagine courir pour me rejoindre plus rapidement, la jalousie, cette peur de me retrouver avec un autre l’entraînant encore plus. J'aime tellement cette idée qu'il pourrait être un peu jaloux et me vouloir que pour lui seul. Il commence même à s'énerver et je ne peux m'empêcher de sourire à son agacement. « Tu appelles souvent le téléphone rose ? » Mais il ne me répond pas. Je peux entendre sa respiration s'accélérer au bout du fil et cela fait naître un long frisson le long de ma colonne vertébral. Cette attente me semble interminable, et les pas que j'entends dans le couloir me paraissent être enfin ma délivrance. Et quand je me fais engueuler par sa voix grave, je comprends que ce n'est sûrement pas lui. Il me raccroche au nez. Je ronchonne toute seule et me promets qu'il va me payer cet affront. Je déteste qu'on me raccroche au nez comme ça, je déteste son comportement de mec macho et pourtant je n'attends que lui. Les pas dans le couloir se rapproche dangereusement et du coup, je suis presque certaine que ce n'est pas lui. Par précautions, je descends du lavabo, descends un peu ma jupe qu'il remontra rapidement si c'est bien lui. Je me tourne vers le miroir et imite une retouche maquillage, penchée un peu en avant pour bien m'approcher de la glace. Le regard posé sur le reflet de la porte d'entrée, j'ai hâte de savoir qui sera la prochaine personne qui va l'ouvrir. Gautier que je chauffe depuis quelques minutes maintenant. Ou quelqu'un que je n'attends vraiment pas ?
@Gautier Blackburn @Jonathan T. Lynch
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