STANLEY WATKINS # MILES HEIZER.

QUINCY HOUSE
Pourquoi est-ce que tu tiens absolument à rejoindre la quincy house ? Parce que finalement c'est une petite partie de toi cette confrérie, parce que depuis tout petit ta seule envie c'était de pouvoir vivre dans un monde meilleur, un monde où tu aurais cette chance de pouvoir enfin être réellement heureux. Tu n'es pas du genre à critiquer qui que ce soit, tu aimes tout le monde et tu acceptes chaque différence parce qu'après tout, toi-même tu n'es pas quelqu'un de parfait, tu as de nombreux défauts comme de nombreuses qualités mais, tu essayes toujours de les rendre utiles et d'en faire quelque chose de bon malgré tout. Tu es un petit peu trop rêveur pour dire que tu aimerais voir la paix dans le monde mais, un jour tu espères sincèrement que ses imbéciles pourront ouvrir les yeux sur le malheur qu'ils produisent chaque jour en détruisant autant de vies. Tu es du genre à vouloir aider les autres bien que sans l'admettre tu es le premier à détester les problèmes et que fuir est roue de secours que tu utilises bien trop souvent ses derniers temps.

MATHER HOUSE.
Tu sais bien qu'un deuxième choix est inévitable parce que tu ne sais pas plaire à tout le monde et parfois tu te demandes réellement si tu es le genre de personnes qu'on peut facilement aimer. Alors, à choisir tu as envie de pouvoir être libre, d'être juste toi-même tout en continuant à pouvoir aimer les autres, à offrir ton aide du mieux que tu le peux, continuer de pouvoir rêver de ton petit monde parfait tout en continuant à t'amuser, à penser que demain sera un jour meilleur et à faire ton possible pour que cela soit vrai cette fois. Tu as envie de pouvoir prendre un autre tournant dans ta vie, d'être simplement heureux.

This is your story

tell us everything

I'm a goner, somebody catch my breath.

Ta tête qui va exploser, ton coeur littéralement sur le point de s'enfuir de ta poitrine. Le corps lourd, incapable de bouger, juste de regarder et d'écouter, d'entendre sans cesse les mêmes paroles, le même refrain. Ton père qui hurle, ton père qui frappe, qui brise tout sur son passage, les nombreuses canettes encore présentes sur la table et toi qui attrapes une nouvelle fois ton vélo pour te barrer parce que ce n'est plus possible pour toi de vivre dans cette maison de merde, d'avoir cette vie de merde, d'être toi simplement. Tu n'es qu'un vulgaire déchet à ses yeux. Un mec qui rêve d'art, qui veut illuminer le monde avec ses compositions, avec de belles toiles, avec des mots. L'envie de rendre les autres heureux, d'offrir une vie meilleure à tous ses pauvres gosses qui n'ont connu que la misère ou des parents indignes d'amour comme toi. C'est bien beau de rêver et tu le sais. Ce n'est pas comme ça que le monde fonctionne, la vie est injuste, elle est cruelle et tu dois apprendre à vivre avec, à faire avec, à juste la fermer parce qu'à côté de ton père tu n'es qu'un insecte juste incapable de te défendre. Lui, il aurait aimé que tu sois un homme, un véritable mec. Parce que tu as beau avoir une paire de couilles ce n'est pas suffisant, tu es ce qu'il appelle : une tapette. Tu détestes ce mot, déjà parce que tu n'as absolument aucun problème avec les hommes qui aiment d'autres hommes (au contraire à tes yeux ils sont plutôt courageux d'assumer fièrement ce qu'ils sont et ont envie d'être). et de deux ce n'est pas vrai pour ton cas. Pour toi aimer l'art ou ce genre de choses ne veut pas forcément dire que tu mérites moins le titre d'homme qu'un gros sportif, avec un corps qui manque de place pour ses espèces de muscles deux fois trop gros pour la proportion de leurs corps. Ton père il voit les choses de cette façon. C'est un macho en même temps, il a toujours eu le même discours avec toi : « Les femmes c'est à la maison pour faire la cuisine ou le ménage. » Tu n'as jamais réussi à voir ta mère comme une femme de maison. Au fond, elle doit être tellement malheureuse d'avoir décidée d'épouser un homme pareil. Est-ce qu'elle regrette ? Tu n'en as aucune idée mais, intérieurement tu l'espères parce qu'aucunes femmes normales ne pourraient supporter ton père. Sauf si elles aiment souffrir, le malheur mais, qui aimerait ça franchement ? Alors, tu as décidé de prendre ton vélo et de t'enfuir, de t'enfuir ailleurs que dans ta chambre, de partir loin (bon pas trop non plus parce que tu n'es pas du genre à retenir facilement un chemin). Tu es partie à cette soirée parce que tu voulais être libre, ressentir cette foutue impression d'être heureux, même deux minutes.

I'm scared that you might fall. But you're not.

Est-ce que c'est la musique ? La chaleur ? L'odeur d'alcool qui rend les gens aussi.. heureux ? Tu as toi aussi besoin d'une petite dose, tu veux souffler, t'évader, te sentir léger même quelques minutes. Tu ne tardes pas à te retrouver avec un verre en main, ne sachant pas vraiment quoi en faire. Tu n'as que seize ans, logiquement tu n'es pas censé boire, tu dois être un garçon responsable, qui ne s'égare pas de la bonne route. Tu plonges ton regard dans ton verre et après quelques secondes d'hésitation, tu emmerdes les responsabilités. Tu es un gosse, toi aussi tu peux être heureux, toi aussi tu peux dire merde aux problèmes, donner l'impression d'en avoir rien à foutre de rien, d'être comme ses autres jeunes qui dansent, qui ne pensent à rien, tu le veux ce vide dans ton esprit, plus que n'importe quoi là. Et quand tu sens cette main chaude sur ta nuque tu sursautes, recrachant tout le liquide à l'intérieur du gobelet rouge que tu n'as pas lâché depuis que tu es entré dans cette pièce. A croire qu'il s'agit de la plus belle chose au monde, à croire que tu n'as pas le droit de l'abandonner n'importe où sans en vider le contenu, bien que maintenant tu n'as plus très envie, même s'il s'agit de ta bouche, de ce qui t'appartient, tu viens limite de cracher dedans. Tu tournes doucement la tête, laissant apparaître un petit sourire. Tu ne pensais pas voir un visage familier. « Stan ! Putain, qu'est-ce que tu fous ici ? » Toi-même tu ne sais pas trop. « Je marchais et puis.. Je suis tombé ici, comme quand tu ouvres la porte de la garde-robe pour arriver à Narnia, ce n'était pas prévu. » Il rigole, fort, longtemps, avant de taper une nouvelle fois sur ton épaule et sans le vouloir tu perds ton regard un court instant sur le mec à ses côtés, au visage d'ange mais, qui ne donne absolument pas l'impression d'en être un. « Stan, je te présente Ezra.. Ezra voici Stanley mais, l'appelle pas comme ça ou tu vas lui donner ses règles en deux secondes. » Tes règles ? Mais, il est con ou quoi ! Tu es clairement vexé mais, tu n'as pas le temps de dire quoi que ce soit qu'une fille vous rejoins attrapant ton verre entre ses douces mains. Tu essayes de l'en empêcher, parce qu'il y a pas que l'alcool la-dedans, il y a aussi ta bave mais, trop tard.. Elle avale tout le liquide d'une traite sous tes yeux choqués. Tu la regardes ensuite s'en aller plutôt heureuse au côté de ton ami pour te laisser seul avec.. Ezra. Il doit te prendre pour un malade vu le regard qu'il te lance et tu n'as pas envie de donner cette impression d'être le mec qui ne partage pas, le gros connard qui garde tout pour lui, absolument tout, bien que tu dois avouer que tu ne voulais pas t'en séparer tout de suite de ce verre. « Je.. Ce n'est pas que je suis un radin ok ? » Tu baisses la tête, plutôt honteux de devoir faire cette confession à un mec que tu viens de rencontrer. « J'ai été surpris quand vous êtes arrivés et j'ai recraché tout ce que j'avais en bouche.. dedans. » C'est la première fois que tu as entendu quelqu'un rire de la sorte, comme si le bonheur lui sortait par la bouche et sur le coup, tu as rigolé aussi, parce qu'il faut avouer, c'est plutôt drôle et qu'il a le genre de rire qui ne passe pas inaperçu à tes yeux, qui te donne à toi aussi envie de rire comme jamais. Tu as passé toute ta soirée avec ce type, l'impression de le connaître depuis toujours et quand il t'a proposé ce joint. Tu n'as pas eu envie de passer pour le type faible, le mec qui n'ose rien et tu as accepté, sans réfléchir aux conséquences, planant sur ton petit nuage, une bière à la main. Il a rigolé quand tu as commencé à tousser et tu as vu dans son regard qu'il a comprit que c'était nouveau pour toi mais, tu t'amusais tellement bien avec lui, avec Ezra ce mi-ange, mi-démon. Tu as décidé de le laisser t'entraîner là-dedans et au final tu ne sais même pas comment tu es rentré chez toi, ni même dans quel état mais, tu as recommencé encore et encore. Il est devenu ton meilleur ami, le seul en qui tu pouvais compter, celui à qui tu pouvais tout dire, tout entendre, tout accepter et tu as sombrer avec de lui, ensemble, rien que vous deux, de plus en plus. Parce que c'est ton meilleur ami et que tu aurais fait n'importe quoi pour lui.

'Cause I'm a fucking mess sometimes.

Des mains, des lèvres.. Un corps chaud contre le tien, sa langue dansant doucement avec la tienne. Tu n'arrives pas à comprendre comment tu as fait pour terminer dans cette chambre, comment tu as réussi à trouver le courage de lui enlever ses vêtements, comment tu as fait pour avoir l'air aussi sûr de toi alors, que tu n'avais jamais touché une fille auparavant.. Quelques instants plutôt, t'étais simplement assis avec tous les autres, encore occupés à jouer à un jeu pour boire complètement débile, un joint une fois entre tes lèvres puis entre celle de ton meilleur ami. Tu as encore exagéré, parce que ton père a encore été odieux et que tu as eu le besoin de refaire le vide, encore, comme toujours depuis longtemps maintenant, parce que tu ne sais faire désormais que ça, traiter ton corps aussi mal. Tu es rentré complètement bourré l'autre jour, tu t'es pris une patate et pourtant tu es encore là à recommencer, allant de plus en plus loin, repoussant tes limites, jusqu'à ce que ton corps en crève pourquoi pas. Ezra, il est là, il te soutient, il te fait oublier, il t'aide mais, est-ce qu'il t'aide vraiment de la bonne manière ? Il a été encore plus loin, il joue avec autre chose maintenant, autre chose que de simple petit joint et tu as eu envie d'essayer ce soir. Tu lui as demandé dans un regard de désespoir qu'il t'aide une nouvelle fois et tu as entré ce truc dans tes narines. Le bonheur, l’insouciance.. Tu as pu souffler mais, encore plus que les dernières fois, trop peut-être et tu t'es rapproché de cette fille complètement sous l'emprise de l'alcool. Tu n'as plus eu cette gêne que tu as toujours eu avec les filles, sur le coup tu es devenu un autre homme, presque sûr de lui et quand tu as dû choisir entre l'embrasser ou boire, pour une fois tu as décidé de prendre la première option sous les yeux surpris de ton meilleur ami. Tu l'as laissé venir sur toi, t'embrasser encore et encore devant tout le monde pour qu'elle te rejoigne quelques temps plus tard dans cette chambre ou tu pensais juste regarde ton téléphone, inonder de message, ta mère te suppliant de rentrer. Et tu n'es pas rentré ce soir-là. C'est de cette manière que tu as terminée avec elle dans ce lit qui n'est pas le tiens. Que tu lui as offert ta première fois, toi qui voulait la garder pour quelqu'un de spécial, pour la fille parfaite à tes yeux. Encore une fois, tu as un peu trop rêvé.. La vie ce n'est pas aussi simple maintenant et tu comprends pourquoi autant de jeunes couchent entre eux, parce que sous l'effet de la drogue ou de l'alcool tu ne contrôles plus rien, rien du tout.

LE LENDEMAIN.
Ta tête va certainement exploser d'une minute à l'autre. Tu ouvres difficilement les yeux, la bouche toute sèche comme si tu venais de passer la nuit dans le désert. Est-ce que c'est ça l'effet d'une grosse cuite ? Tu tournes la tête dans l'espoir d'attraper ton réveil mais, rien. Tu n'es pas dans ta chambre, ce n'est pas ta chambre, bordel, bordel. Tu essayes de reprendre ta respiration, te relevant d'un seul coup dans le lit, paniqué de ne pas reconnaître tes draps, de voir tes vêtements sur le sol, de sentir cette odeur agréable mais, étrangère à la fois. C'est la panique. Ton coeur explose en voyant cette fille complètement nue à tes côtés belle comme un ange, la peau aussi douce qu'un pétale de rose mais, tu ne comprends pas, parce que tu ne sais pas, tu ne sais pas comment tu as finis dans cette chambre avec elle. Tu ne connais pas son prénom, rien, c'est.. C'est une étrangère à tes yeux et tu ne sais même plus ce que tu as fait avec elle, enfin.. Tu as des doutes mais, aucun souvenir, c'est le trou noir, tu te souviens juste du moment ou tu étais avec tous les autres, devant ce stupide jeu, tu te souviens de ton meilleur ami et puis rien. Ton corps te pousse à sortir de la pièce, à attraper tes vêtements et à t'enfuir de cette maison. Tu ne veux plus jamais y mettre un pied, tu ne veux plus jamais prendre toute cette merde, terminer de cette manière tu ne.. Ezra.. Tu as le coeur en miette. Parce que tu connais la raison de ton addiction à cette chose, parce que tu sais pourquoi elle à commencé et grace à qui tu as pu t'en procurer aussi facilement. Tu ne peux plus, c'est terminé.

Oh, whatever you do don't come back for me.

C'est la première fois que tu laisses quelqu'un tomber. Tu en saignes, tu en crèves, putain qu'est-ce que tu as mal de devoir le laisser seul, de devoir l'ignorer, changer de trajectoire chaque fois que tu croises son regard. Tu es en train de fuir, parce que tu as réussi à décrocher, parce que tu as eu envie d'être une meilleure personne, pas celle qui couche sans même s'en souvenir. Tu as terriblement honte de toi, la dernière fois que tu as honte comme ça c'est quand tu es rentré complètement bourré chez toi et que tu as vu le regard de ta mère, celui de la mère inquiète, de celle qui as constament peur de te perdre, de ne pas avoir cette chance de pouvoir te dire au revoir. Tu as entendu ta mère hurler quand il a posé la main sur toi, quand tu as eu cette énorme "griffe" sur ta joue ou tu as accusé un chat imaginaire. Tu ne peux plus vivre ça, tu n'as plus envie, même si c'était le bonheur d'oublier, d'être ailleurs. Alors, tu as décidé de peindre ta hainte, d'exprimer ta colère de le perdre mais, le soulagement de te sentir maître de tes actes. « Stan, est-ce que tu vas bien ? Tu veux pas venir ce soir, Ezra sera.. » « Je ne peux pas je.. je dois aider ma mère sur quelque chose. » Tu n'aides jamais ta mère sur rien parce que ton père refuse, parce que tu es un homme et que c'est ta mère la femme. Il t'aurait fait une petite soeur, s'il avait voulu qu'on aide ta mère, ce sont ses paroles, ses mots durs à entendre et Ezra la connait la vérité sur ton père, sur cet enfoiré qui hante tes pires cauchemars, parce qu'une vérité c'est que tu as peur de lui depuis l'âge de douze ans, depuis qu'il t'a obligé à t'inscrire au Baseball et que tu as refusé, parce que tu préférais apprendre à jouer de la guitare et qu'en guise de réponse tu t'es pris ta première patate. Ezra il sait très bien que c'est faux mais, tu t'en fiches. Autant passer pour le pire des menteurs, autant passer pour le mec qui abandonne, qui s'en fiche royalement des valeurs de l'amitié. Tu préfères qu'il te déteste plutôt que de devoir tout lui dire en face parce que tu n'as aucun courage, aucune force de le regarder dans les yeux et de lui dire que c'est terminé.. Que tu ne peux plus être ami avec lui, que tu dois arrêter de le fréquenter, que tu veux vivre une vie meilleure, pas comme lui. Il peut penser ce qu'il vit, il continue de sombrer encore et encore. Tu n'as pas la force de le sauver parce qu'il pourrait entraîner ta perte, une nouvelle fois.

(Invité)