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No need to question next time we meet ; I know you’re coming home with me |
Des moments seules, chez moi, à tout simplement regarder la télé et manger un verre de vin de fin de soirée sont rares. Tellement, que je me surprends à chaque fois que le temps s'y prête et que je m'y prends moi-même. Et j'y suis en ce moment, justement.
J'écoute le dernier épisode de Dancing with the stars, emmitouflée dans une couverture de grosse laine, mes lunettes sur le bout du nez et un bol de popcorn sur le divan à côté de moi. Mon cellulaire est sur mes cuisses, je texte mon frère pour organiser l'anniversaire de mariage de mes parents de manière intermittente et je savoure le bien-être de ne rien faire et de pouvoir penser à ce que j'aurais l'air si j'étais en train de faire des galipettes avec le danseur étoile de la semaine.
Je lâche un petit regard autour de moi, un sourire satisfait sur mes lèvres. Je suis contente d'où je vis. De son charme légèrement sophistiqué, de son atmosphère intellectuelle et calme. Ce n'est pas moi. C'est l'appartement de la fille que j'aimerais être. Posée, sûre d'elle, drôle mais sérieuse. Je suis comme un Winnie the Pooh photoshoppé dans un tableau de Monet - totalement mignonne, mais pas tout à fait à ma place. Mais je me satisferai de cela, parce que je suis bien dans cet univers.
Sur le comptoir est en train de refroidir mon plat de la soirée : un poulet toscan avec du riz et un bon tas de légumes. Mon repas pour au moins... trois jours encore. C'est cela, vivre toute seule, on se retrouve avec des restants de table ad vomentia.
Au bout de la grande salle qui me sert de maison, mon lit, parfaitement fait et invitant, m'attend pour le moment où je vais décider d'aller me coucher, probablement pour regarder des sites web peu constructifs jusqu'aux petites heures. De quoi me retrouver avec des cernes jusqu'au cou le lendemain, mais je ne peux pas arrêter. Malgré tous les articles que je peux lire sur les bienfaits d'une routine du soir et d'une hygiène de sommeil irréprochable, je ne peux pas y coller. Ce n'est pas moi. Encore une chose.
Bon, ça suffit s’apitoyer. Tu n'es pas une fille comme ça.
Je secoue ma tête, faisant descendre mes lunettes un peu plus loin sur mon nez. Pause publicitaire, je me lève et étire le bas de mon dos - qui commence sérieusement à me poser problème, soit dit en passant - avant de me diriger d'un pas feutré vers la cuisine, où je commence à serrer les victuailles en sifflotant au rythme des jingles. Au-travers du carreau entrouvert de ma baie vitrée, j'entends les grenouilles des alentours s’époumoner "baisez-moi, oui moi, ALLEZ MOOOOOI" dans leur propre petit langage amphibien, et je m'identifie sans problème au peuple batracien.
J'entends quelques petits coups secs à la porte. Du coup, je me lèche les doigts, essuie les résidus sur mes pantalons de pyjama - une vraie dame je dis - et prends la télécommande pour fermer le son de la télévision alors que je me dirige vers la porte pour répondre. J'entrouvre le battant, télécommande à la main et prête à en débattre avec un colporteur quelconque, alors que je le vois.
Mon coeur s'emballe. Comme à chaque fois. Parce que je suis contente de le voir. Rien d'autre. Parce que le destin est gentil de le mettre dans ma vie aussi souvent. Sans un mot, je délaisse la porte pour retourner à mon élaboration de petits plats, certaine qu'il va prendre ses aises et me suivre.
J'écoute le dernier épisode de Dancing with the stars, emmitouflée dans une couverture de grosse laine, mes lunettes sur le bout du nez et un bol de popcorn sur le divan à côté de moi. Mon cellulaire est sur mes cuisses, je texte mon frère pour organiser l'anniversaire de mariage de mes parents de manière intermittente et je savoure le bien-être de ne rien faire et de pouvoir penser à ce que j'aurais l'air si j'étais en train de faire des galipettes avec le danseur étoile de la semaine.
Je lâche un petit regard autour de moi, un sourire satisfait sur mes lèvres. Je suis contente d'où je vis. De son charme légèrement sophistiqué, de son atmosphère intellectuelle et calme. Ce n'est pas moi. C'est l'appartement de la fille que j'aimerais être. Posée, sûre d'elle, drôle mais sérieuse. Je suis comme un Winnie the Pooh photoshoppé dans un tableau de Monet - totalement mignonne, mais pas tout à fait à ma place. Mais je me satisferai de cela, parce que je suis bien dans cet univers.
Sur le comptoir est en train de refroidir mon plat de la soirée : un poulet toscan avec du riz et un bon tas de légumes. Mon repas pour au moins... trois jours encore. C'est cela, vivre toute seule, on se retrouve avec des restants de table ad vomentia.
Au bout de la grande salle qui me sert de maison, mon lit, parfaitement fait et invitant, m'attend pour le moment où je vais décider d'aller me coucher, probablement pour regarder des sites web peu constructifs jusqu'aux petites heures. De quoi me retrouver avec des cernes jusqu'au cou le lendemain, mais je ne peux pas arrêter. Malgré tous les articles que je peux lire sur les bienfaits d'une routine du soir et d'une hygiène de sommeil irréprochable, je ne peux pas y coller. Ce n'est pas moi. Encore une chose.
Bon, ça suffit s’apitoyer. Tu n'es pas une fille comme ça.
Je secoue ma tête, faisant descendre mes lunettes un peu plus loin sur mon nez. Pause publicitaire, je me lève et étire le bas de mon dos - qui commence sérieusement à me poser problème, soit dit en passant - avant de me diriger d'un pas feutré vers la cuisine, où je commence à serrer les victuailles en sifflotant au rythme des jingles. Au-travers du carreau entrouvert de ma baie vitrée, j'entends les grenouilles des alentours s’époumoner "baisez-moi, oui moi, ALLEZ MOOOOOI" dans leur propre petit langage amphibien, et je m'identifie sans problème au peuple batracien.
J'entends quelques petits coups secs à la porte. Du coup, je me lèche les doigts, essuie les résidus sur mes pantalons de pyjama - une vraie dame je dis - et prends la télécommande pour fermer le son de la télévision alors que je me dirige vers la porte pour répondre. J'entrouvre le battant, télécommande à la main et prête à en débattre avec un colporteur quelconque, alors que je le vois.
Mon coeur s'emballe. Comme à chaque fois. Parce que je suis contente de le voir. Rien d'autre. Parce que le destin est gentil de le mettre dans ma vie aussi souvent. Sans un mot, je délaisse la porte pour retourner à mon élaboration de petits plats, certaine qu'il va prendre ses aises et me suivre.
FAIT AVEC AMOUR PAR WILD HEART.
- Sur l'appartement:
- Donc, voilà. L'appartement de Riya est sur un seul étage, au premier étage avec pas d'autres appartements au-dessus. Il est juste collé de chaque côté avec des voisins,
avec quelques cours intérieures partagées. C'est un développement assez récent, construit à la base pour être des ateliers mais s'étant rapidement recyclé en blocs appartements. C'est une grande aire ouverte avec une salle de toilette, un bureau suspendu, une chambre du fond et une pièce annexe, vide pour le moment, assez grande pour être une chambre ou une salle d'entraînement.
Une petite image pour la forme :
(Invité)