CAMSIN → i knew you were trouble

J'aurais aimé dire que c'est l'alcool, que je ne me souviens de rien mais la vérité c'est que je me souviens que trop bien. Il était drôle, on a bu, on a rigolé, une chose en entraînant une autre j'ai fini là, chez lui. Plus précisément, dans son lit. Ouais, c'était pas joli-joli, surtout quand je me réveille et que j'essaie de partir dans la plus grande des discrétions. Peu de chance pour moi, son téléphone posé là se met à sonner. Mes yeux sont curieux, glisse sur le téléphone, le prénom d'Hugo apparaît avec la tête de quelqu'un que je connais. Le sourire s'élargis sur mes lèvres, plus taquin, plus joueur. On laisse pas passer une occasion telle que celle ci, jamais. Je pose mon téléphone sur un meuble en cadrant bien, lance le compte à rebours, je retire tout ce que j'avais pris le temps de mettre, me glisse de nouveau sous la couette de la manière la plus douce qui soit et fait semblant de dormir, le temps que la photo s'enregistre. Ne nous arrêtons pas en si bon chemin. Le sourire fin est toujours présent, alors je me fais douceur et mes doigts frôlent le torse de l'homme avec tendresse, "On se réveille..." le sourire est présent, la douceur manipulatrice l'est aussi. Mes lèvres approchent de sa nuque dans laquelle je dépose quelques baisers, "Y a quelqu'un qui t'appelle sur ton téléphone..." je ne fais que prévenir, moi. "ça m'a réveillée.." le mensonge est mon second prénom.

Endormi, tu te laissais bercer par les rêves. La nuit avait été courte et même si le soleil pénétrait dans ta chambre, il était difficile de te sortir de ton sommeil profond. L'alcool ingurgité la veille te rendait encore plus paresseux et tu ne perçus même pas les pas de la jeune femme qui s'enfuyait de sous tes draps, nue. A vrai dire, si t'étais conscient à cet instant, tu l'aurais plus encouragé qu'autre chose. Pour une fois que ce n'était pas toi qui forçait la nana à partir au réveil. Mais son corps revint se coller au tiens et ses doigts parcouraient ton torse avec douceur en te chuchotant de te réveiller. Non, t'avais pas envie. Tu grognas légèrement et ses baisers dans ton cou te firent froncer les sourcils. T'étais pas un grand adepte des tendresses au réveil, préférant largement te débarrasser de la gonzesse lorsque vous ouvriez respectivement les yeux. Mais tu n'eus le temps de la repousser qu'elle t'informa de l'appel que tu avais reçu. Tes paupières se soulevèrent d'un coup. Un appel ? Sans lui porter grande attention, tu attrapas ton téléphone sur la table de chevet et vis un appel manqué d'Hugo. Merde. Bon, tu te débarrassais de l'indésirée et tu le rappellerais. Adossé contre le mur, tu tournas la tête vers Tamsin et annonças, de but en blanc « T'étais pas sensée partir à la première lueur ? ». Ouais, un goujat, un con, peu importe, tous les adjectifs t'allaient. Mais de ce que tu avais pu comprendre hier, elle n'était pas du genre à s'éterniser chez les gens non plus après avoir tiré son coup.

(Invité)