The beauty of a woman must be seen from in her eyes (HUGOORA)

NOORA MOHN & HUGO BLACKBURN
Le soirée touchait à sa fin pour Hugo qui avait décidé de rentrer, mettant un terme à sa vie universitaire. Il avait quitté le gymnase et Harvard par la même occasion. C'était la fin d'une belle aventure pour lui. C'est le coeur aussi lourd et léger qu'il rentrait chez lui, tournant le dos à ses études et à tout ce qu'il avait vécut en six ans. Il était silencieux et pensif. La soirée fut riche en émotion et honnêtement, il avait un peu forcé sur la boisson. Il avait profité du thème de la soirée pour embrasser quelques filles dont Noora, la petite voisine. Un fin sourire se dessina sur ses lèvres lorsqu'il repensa au jeu qu'ils avaient fait devant le bar, donnant du boulot au serveur. Cette fille était vraiment unique dans son genre, c'était plaisant de pouvoir tout oublier le temps d'un petit jeu, pour le moins intéressant. Il marcha une bonne dizaine de minutes avant d'arriver chez lui. Il avait prit un taxi pour rentrer mais sa condition de pauvre bientôt plus pauvre l'avait obligé à descendre du véhicule avant d'arriver à destination. Il entra dans son immeuble et emprunta les escaliers. Une fois devant sa porte, il fouilla dans ses poches à la recherche de ses clés. Il fronça les sourcils en se rendant compte qu'en fait, il ne les avait tout simplement pas. Le Citizen tapa à la porte mais lorsqu'il comprit que personne n'allait venir lui ouvrir, il se claqua le front contre le bois. « Putain, c'pas possible. » grogna-t-il, pas content. Il releva la tête rapidement et, prit d'une illumination, il se tourna et avança jusqu'à la porte d'en face où il vint taper légèrement. Il attendit quelques secondes avant de poser son oreille contre le bois. Personne non plus. Putain. Il avait l'air intelligent. Sans chercher à comprendre plus loin, il se traîna jusqu'aux escaliers où il vint s'asseoir sur la première marche. Il posa ses fesses sur le sol froid. Hugo sortit son portable et composa le numéro de sa petite soeur, il apporta le téléphone à l'oreille en attendant bêtement. Pas de réponse. Il lança quelques jurons avant d'entendre du bruit en bas. Il se leva rapidement et plissa les yeux pour distinguer qui arrivait. Il n'eut pas de mal à reconnaître Noora. « Tiens Georgette, tu tombes à pic, j'suis à la rue et ... ça va pas ? » demanda-t-il en voyant sa tête. Elle avait l'air triste et en colère, un beau mélange d'émotions négatives. Il se décala pour la laisser respirer. « Il s'est passé quelque chose ? » s'interrogea-t-il calmement. Hugo ne cherchait pas à s'introduire ou quoi que ce soit, il voulait juste savoir si elle allait bien. La pauvre, elle avait l'air vraiment mal.

T’avais quitté l’hôpital sans prendre le temps d’avoir des nouvelles d’Andréa. Tu repensais aux aveux d’Anja, aux paroles du médecin .. Toutes ses informations que t’avais encaissé en si peu de temps, tu n’arrivais pas à les digérer. Tu retournais dans tout les sens, tout ses termes techniques et médicaux qui t’étaient tomber dessus .. En lisant l’incompréhension sur ton message, Anja avait tenté de t’apaiser, mais tu n’avais fait que la rejeter. Tu ne supportais pas d’avoir été mis à l’écart de cette façon par ta meilleure amie et surtout par ton ex .. Alors que vous n’étiez plus ensemble depuis un moment maintenant, la raison de votre rupture te revient en pleine face et elle n’était que la partie visible du problème réel. Tu comprenais petit à petit que pendant tout ce temps, la confiance qui se dégageait au sein de votre ancien couple n’était allée que dans un sens .. Ta lèvre inférieure tremble, ton corps est parcouru de frissons et ce qui se passait autour de toi te semblait si irréel à cet instant. Tu n’entendais pas le chauffeur te parlait, tu n’entendais pas la sonnerie de ton téléphone et le bruit extérieur ne t’atteignait plus .. T’avais cette impression dérangeante d’être totalement en dehors de ton corps et que les mouvements que tu effectuais, n’étaient que des réflexes purement mécaniquement et habituels. Tu payes ton taxi, tu sors et te diriges vers la porte d’entrée de l’immeuble où tu habites. Tes doigts tremblants peinent à récupérer tes clés dans ton sac. Ton trousseau tombe sur le sol et le bruit de l’impact avec le sol te fait sursauter. Tu les ramasses machinalement et tu pousses la porte. T’empruntes les escaliers jusqu’à ton étage lorsqu’une voix familière te sort de ta léthargie. Ton regard se pose sur Hugo qui se tient devant toi et tu vois sa bouche bougeait. Tu lis dans son regard qu’il s’inquiète de ton état inhabituel et t’ouvres la bouche afin de le congédier. Mais tu ne serais expliquée pourquoi la réalité te frappe et tout ce que tu pensais n’être qu’un mauvais rêve, devenait petit à petit des événements bien réels. Tu te tiens au mur et toutes cette colère, cette tristesse que tu vais gardé en toi afin de ne laisser rien paraître éclata. Les larmes coulèrent sur tes joues et l’air peinait à entrer dans tes poumons. Tu posas une main sur ta cage thoracique suffoquant. Ton dos se plaqua contre le mur et tu te laissas glisser contre ce dernier. Ta main se perdit dans tes cheveux et les mots que tu tentais de former n’arrivaient pas à se frayer un chemin. Tu n’avais pas l’habitude de t’exposer ainsi face à une personne que tu connaissais peu .. Tu peinais toujours à exprimer ce que tu ressentais et encore plus envers des inconnus .. Mais aujourd’hui, tu ne pouvais pas attendre d’être chez toi pour éclater .. T’avais vécu bien trop de chose en peu de temps et ton corps ainsi que ton esprit n’étaient plus apte à te protéger.

NOORA MOHN & HUGO BLACKBURN
Debout dans les escaliers de son immeuble, Hugo était loin de s'imaginer qu'il allait tomber sur la petite voisine Noora et qu'il allait devoir jouer les assistantes sociales. Il a toujours été très patient et à l'écoute pour les autres mais là, il avait beaucoup trop bu et commençait à peine à désaouler. Disons qu'il n'était pas vraiment au maximum de sa forme pour rassurer et consoler les autres. Ses sourcils se froncèrent lorsqu'il la vit s'approcher doucement, maladroitement de lui. Il ne comprenait pas vraiment. Soit, elle était complètement saoule et faisait une mauvaise réaction à l'alcool ou soit, il s'était passé quelque chose dans la soirée, quelque chose qui la rende triste et en colère. Hugo se décala pour la laisser passer. Il la regardait démuni, désabusé. La blondinette restait silencieuse et ne semblait pas vraiment vouloir coopérer. « Noora qu'est ce qu'il se passe ? » la questionna-t-il en montant les quelques marches qui le séparait d'elle. Hugo ignorait s'il devait la suivre, il ne savait pas du tout quoi faire. La suivre ou la laisser tranquille ? C'était le doute le plus complet dans sa tête. Lors qu'il arriva à sa hauteur, il s'approcha d'elle.  Noora posa sa main contre le mur et se pencha légèrement en avant. Sa respiration était saccadée, elle était mal et cela se voyait. « Parle moi, je peux peut-être t'aider. » dit-il faiblement pour ne pas la brusquer. La blondinette se colla au mur avant de se laisser tomber sur le sol. Machinalement, il tendit les bras dans un réflexe qui n'en était plus un. En voyant son état, il vint s'accroupir juste devant elle. Hugo essayait d'être le plus bienveillant possible mais c'était compliqué. De un parce qu'il était saoul et de deux, parce qu'elle ne parlait pas. Noora paniquait et inconsciemment, elle ne le rassurait pas non plus. Quelque chose de grave venait d'arriver, il en était persuadé. Sans chercher à comprendre plus loin, il se rapprocha au maximum d'elle et vint essuyer une larme sur sa joue. « Ehh Noora, pleure pas, qu'est ce qui se passe ? » murmura-t-il. Hugo se voulait prévenant et doux, après tout, il ignorait tout de cette histoire. « Tu veux que j'aille te chercher un verre d'eau ? » demanda-t-il bêtement. Bah ouais trou du cul, tu vas faire comment sans les clés de ton appartement. Hugo ne réfléchissait pas et essayait tant bien que mal d'être présent pour elle. Silencieusement, il essuyait les larmes qui coulaient les unes après les autres sur sa joue. « Calme toi, calme ta respiration ... » Délicatement, il replaça une mèche de cheveux qui était venue se mettre devant son visage. Il caressait sa joue en espérant que ça la calme. Hugo était un peu démunie et même s'il affichait un mince sourire compréhensif, intérieurement il était en panique complet face à cette fille qui refusait de lui parler.