ELIJAH HUMPHRIES ► ross butler

DUNSTER HOUSE.
Solidaire, empathique et très attentionné, Elijah ferait sûrement un super Dunster aussi. C'est un type qui sait mettre ses intérêts personnels de côté pour le bien de tous. Mais ce qui en ferait un excellent Dunster c'est son ambition dévorante. Elijah n'a pas encore fait son choix entre son rêve de devenir un médecin réputé ou un grand joueur de la NBA mais il donne absolument tout. Il est concentré et programmé pour réussir depuis toujours, surconditionné par ses parents qui avaient déjà tracé tout son avenir. Dès sa plus tendre enfance, Elijah a été élevé dans la réussite. Cours de piano, de tennis et de maths particuliers Elijah n'avait jamais le temps de s'ennuyer et à maintenant 24 ans c'est toujours la même chose. Le beau métisse jongle entre les cours et ses activités extra-scolaires afin d'obtenir un GPA optimal, soucieux de rendre fier sa famille et d'honorer le nom Humphries.

WINTHROP HOUSE.
Grand, sportif, de bonne famille. Elijah a toutes les raisons de faire partie de la Winthrop House. Joueur de piano à ses heures perdues et brillant dans ses études, il aurait tout à fait sa place parmi l'élite masculine harvardienne. Son physique parfait, 1m94 de charisme et 90kg de muscle joue également grandement en sa faveur. La stature Humphries est réputée de génération en génération. D'autant plus qu'il a toujours été catalogué comme un bon parti, et pour cause ! Elijah est un mec sensible, qui prend le temps d'apprendre à connaitre les gens et à les apprivoiser, mal que peu de jeunes se donnent aujourd'hui. Non, c'est clair Elijah est un chic type, héritier d'une longue famille de médecin qui plus est. De part sa double-nationalité et son attrait naturel pour tout ce qui sort de l'ordinaire c'est quelqu'un d'intéressant et que les filles ont tout intérêt à s'arracher.

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CHAPTER ONE

« Ça ne sert à rien de faire cette tête Elijah, tu ne sortiras pas la veille d'un test en bio, ne sois pas ridicule tu connais nos objectifs." martela Edmund Humphries avant de claquer la porte de la chambre de son fils de 16 ans. Elijah shoote dans une pile de bouquin et se prend la tête entre les mains. Des mois qu'il n'est pas sorti, tous ses potes sortaient tout le temps et lui se retrouvait comme un con devant ses bouquins un samedi soir. Il en avait marre de cette pression, il en avait marre de se prendre la tête avec de l'algèbre et des essais de littérature quand sa jeunesse l'attendait hors de sa maison. La pression était de plus en plus forte à la maison, son père était odieux et passait son temps à l'épier et lui dicter sa façon de faire, son emploi du temps et ses priorités. Il avait l'impression d'être le pantin des ambitions de son père. Il avait l'impression que tout tournait autour de lui et qu'il était sur le point d'étouffer. Le problème d'être l'aîné, personne ne le laissait vivre sa vie comme il l'entendait. Il se promit alors de partir le plus loin possible de chez lui. Il avait besoin de liberté à tout prix. Elijah se laissa un moment pour se calmer puis soudainement se leva de son bureau et glissa son téléphone dans sa poche. Il tourna la tête vers sa porte, guettant un bruit dans le couloir. Il savait que ce n'était pas une bonne idée, que si il se faisait griller son père risquait de le donner à manger aux chiens. Mais merde, il en avait marre. Il regarda une dernière fois vers la porte de sa chambre puis enjamba sa fenêtre; savourant ce grand bol d'air frais. Il était hors de question qu'il perde une minute de plus. Une fête l'attendait à trois pâtés de maison d'ici, et il comptait bien y aller. Peu importe ce que la lignée Humphries attendait de lui.

CHAPTER TWO

Le courrier était arrivé, annonçant la bonne nouvelle, mais Elijah n’avait pas envie de se joindre à la fête qui se tenait en bas en sa faveur. Le champagne avait été ouvert, les invités étaient arrivés, tout sourires comme si c’était le plus beau jour de l’année. Le félicitant encore et encore, prétextant qu’ils savaient à quel point Elijah avait tout sacrifié pour en arriver là mais le savaient-ils vraiment ? Savaient-ils vraiment à quel point il s’était sacrifié ? Et Elijah était là, coincé entre connards, à devoir faire semblant de ne pas avoir envie de découper son père en petit morceaux. Le couperet était tombé, son père l’avait décidé : il arrêterait le basket une fois à Harvard. Il prendrait la médecine en majeur et le droit en mineur. Lui qui avait concédé de devenir médecin à condition de pouvoir se spécialiser dans la chirurgie réparatrice, maintenant on le forçait à arrêter sa passion pour étudier un truc qu’il détestait. Elijah bouillonnait, une fois de plus il n’était pas maître de sa vie et on voulait le contraindre à se plier aux exigences parentales. Il n’avait aucune envie de descendre et d’être agréable en smoking. Sa joie d’être reçue à Harvard s’était dissipée pour laisser place à une colère paralysante. “Elijah, tout le monde t’attends en bas.” Elijah regarda son reflet dans le miroir. Il resserra ses poings sur les bords du lavabo. “Deux secondes Maman j’arrive.” Elle savait, elle savait à quel point son mari rendait son fils malheureux mais elle ne disait rien. Parce que c’était comme ça fonctionnait les Humphries, Madame n’avait pas son mot à dire, Madame était priée de rester à sa place et de surtout ne pas faire de vagues. Madame subissait aussi les affronts de son mari. “Je le hais.” Elijah se rinça le visage pour reprendre ses esprits et surtout pour parvenir à se calmer. Il devait faire bonne figure devant le parterre de bourgeois américains qui l’attendait en bas de cet escalier. Il regrettait tellement que son père ait refusé de le laisser partir à l’étranger. Il avait besoin d’air, il avait besoin de respirer, il avait besoin de profiter. Et il avait l’impression que c’était impossible tant qu’il serait dans cette ville, dans ces murs, sous son toit.

CHAPTER THREE

Elijah regarda son téléphone pour la centième fois de la journée. Aucune nouvelle de cette fille, aucune nouvelle de cette nana qu'il avait rencontré et qui l'avait totalement bousculé. Il l'avait rencontré en soirée lors d'un cocktail mondain où il avait accompagné ses parents et l'avait kiffé tout de suite. Elle habitait à New York, lui était à Cambridge mais ni l'un ni l'autre n'avaient peur de la distance. C'est du moins ce qu'ils s'étaient dit tout les deux en buvant du champagne au bord de la mer dans cette putain de fête à Miami. Une fête mondaine comme ils en avaient tant vu, leurs parents qui se connaissaient sans se connaître les avaient présentés l'un à l'autre. Des vieux amis de la famille ou un truc dans le genre, Eli n'avait pas trop écouté, trop occupé à dévorer du regard leur fille qui devait avoir à peu près son âge. Ils avaient commencés à discuter et rapidement ils s'étaient éclipsés pour un peu plus d'intimité, un magnum de champagne sous le bras. Leurs parents étaient occupés à renvoyer une image parfaite et à faire du networking, tandis que ce jeune couple fraîchement formé sembler croquer la vie à pleine dents, les pieds dans le sable, buvant du roderer à même la bouteille. Ils avaient parlé de ce qu'ils voulaient faire plus tard, de la pression qu'ils subissaient chacun de leur côté pour réussir alors forcément Elijah était rapidement tombé sous le charme. Ils avaient couchés ensemble sur la plage, c'était sulfureux, c'était interdit et c'était délicieux. Elijah était obsédée par cette nana et naturellement ils avaient échangés leurs numéros, promis de se revoir. Elijah ne pouvait s'empêcher d'y penser constamment, que ce soit en cours ou dans son lit le soir il n'avait en tête que le visage et le corps de la fille qu'il avait rencontré dans le genre de fête qu'il avait fuit toute sa vie. Mais elle ne lui répondait pas, elle ne lui avait jamais répondu depuis qu'ils s'étaient vu et elle était introuvable sur les réseaux sociaux. Elijah était désespéré, au point qu'il fit quelque chose qu'il ne pensait jamais faire un jour. Demander de l'aide à son père. "Papa tu te souviens la famille qu'on a vu à Miami ? Que vous aviez l'air de bien connaitre, apparemment vous vous êtiez vus plusieurs fois à NYC ? Ils ont une fille d'à peu près mon âge." Son père avait lâché un petit rire qui n'annonçait rien de bon avant de répondre. "Leur fille est une putain, quand je vous ai vu vous éclipser ce soir-là je me suis pas gêné pour dire au père qu'il était hors de question que tu développes la moindre relation avec une fille de son acabit qui habite à l'autre bout du pays en plus. C'était non négociable." Un silence s'installa puis la voix furieuse d'Elijah s'éleva dans le salon familial. "Tu as QUOI ?"

CHAPTER FOUR

"Il est malade Elijah, tu dois aller lui parler. Ça fait trois ans bon sang que tu ne lui as pas adressé la parole. Tu ne peux pas rester comme ça sans rien dire alors que ton père est en train de mourir nom de Dieu !" Elijah fixa sa mère un long moment. "C'est maintenant que t'élèves la voix toi ? Maintenant qu'il a bousillé ma vie et qu'il est en train de crever je devrais être sympa hein et revenir comme un petit toutou ? Je te rappelle qu'il ne m'a pas parlé non plus pendant trois ans." Elijah vit sa mère changer de couleur, elle n'était tellement pas habituée au conflit qu'elle ne le supportait pas. Le futur médecin ressentait de la peine pour elle mais il n'avait pas envie de céder cette fois-ci, il n'avait pas envie de les laisser gagner une fois de plus. Ce n'était pas à lui de revenir, c'était SA vie qu'on avait foutu en l'air à cause de la pression, c'était sa première histoire d'amour qu'on lui avait volé. Ça n'avait peut-être as beaucoup d'intérêt aux yeux de ses parents mais ça en avait aux siens et il ne voulait pas pardonner si facilement son père. C'était hors de question, bien évidemment c'était difficile pour lui de savoir que son père était atteint d'un cancer des poumons. Lui le chirurgien esthétique le plus réputé de sa ville était en train de mourir à 60 ans. C'était douloureux, c'était horrible mais Elijah n'arrivait pas à passer outre. "Tu l'as frappé Elijah, tu lui as ouvert l'arcade !" "J'ÉTAIS EN COLÈRE !!!!" hurla Elijah, faisant sursauter sa petite soeur. Il arrivait de moins en moins à contrôler ses crises de colère, il se contenait constamment puis explosait aux moments les moins opportuns. Il ne savait pas quoi faire, il se sentait perdu, il voulait juste rentrer à Harvard et ne plus penser à tout ça. C'était insupportable de vivre dans ce climat. "Tu vas regretter Eli, tu vas tellement regretter..." sanglota sa mère. Elle tenta de s'approcher de son fils mais Elijah se déroba et quitta la maison en claquant la porte. La maladie de son père était un drame qui touchait la famille toute entière et malgré tout ce qu'il lui reprochait c'était une douleur atroce. Son père était son pilier, son mentor, son tout. Mais il avait juste eu besoin de respirer, de prendre l'air, de vivre sa vie...

CHAPTER FIVE

"Il est mort le 24 décembre, la veille de Noël. Du coup j'ai pas vraiment envie de fêter cette fête." soupira Elijah en jouant avec le bracelet de sa montre. Il entendit la thérapeute écrire quelque chose sur son carnet. "Vous vous sentez responsable de la mort de votre père ?" Elijah leva lentement la tête vers sa psychologue. Est-ce qu'elle était sérieuse ? Il marqua un temps avant de répondre. "Non, le cancer est responsable de sa mort. Ça n'a rien avoir avec moi. C'est un fait, c'est une maladie. Un gêne qui mute. Je vois pas en quoi je suis responsable de cette maladie de merde." Il pensait ce qu'il disait, mais il pensait aussi qu'il n'avait pas non plus aidé son père à rester en vie en gardant ce comportement froid vis à vis de lui. Il savait que leur conflit lui avait pris ses dernières forces. Sa mère avait raison, il regrettait de ne pas lui avoir parlé, de ne pas lui avoir tout dit. Mais le regard qu'ils s'étaient lancés la veille de sa mort semblaient tout dire, c'est du moins ce qu'Elijah se disait lorsqu'il repensait à son père. Il espérait qu'il savait à quel point il l'aimait. Même si ça avait été si dur pour lui d'être son fils. "Dans le processus de deuil vous estimez être dans quelle phase ? Le déni, la colère, la tristesse, l'acceptation ?" C'était son coach qui l'avait obligé à suivre une thérapie après qu'il ait frappé un arbitre qui l'avait énervé sur le terrain. C'était soit ça soit il se faisait virer de l'équipe. Maintenant que son père n'était plus là pour le cadrer et lui donner un cadre de conduite, Elijah avait parfois tendance à passer du côté obscur de la force. Il se sentait perdu. Certaines nuits il rêvait qu'il entendait sa voix, qu'il voyait son visage. Il rêvait à nouveau du soir où il avait explosé l'acarde de son père pour une histoire d'amour avortée. Tout ça paraissait si dérisoire maintenant que tout était fini. "J'ai accepté. C'est la vie, y a rien d'autre à faire." Être fort, être digne. C'était ce que son père lui avait appris. C'était dans son ADN, son père était peut-être mort mais une partie de lui résidait bel et bien en lui.

(Invité)