are you following me ? (danny)

L'esprit embué par les joints qu'elle venait de s'enfiler dehors avec Wilhelm, les regrets qui s'accroissaient au fil des secondes, la robe déchirée, Nora-Blue était dans un état loin d'être adéquate pour ce bal. Mais à vrai dire, elle s'en foutait, à ce point. Son premier bal à Harvard se voulait être mémorable et il l'était, sûrement pas dans le sens qu'elle aurait souhaité, mais quel qu’il en soit, il l'était et c'était l'objectif, non ? Parce que clairement, peu importe son état de maintenant ou de demain matin, ce foutu bal restera gravé. Dépitée, Nora s'était donc dirigée vers le bar pour noyer encore plus ses regrets, et éviter au plus possible sa table, son copain, ses amis qui ne cessaient de l'interroger sur Raph. Et elle en avait marre. Arrivée à destination, elle s'appuya contre le bar, s'apprêtant à quémander un verre au barman avant que son regard ne fut attiré par un panneau ostentatoire au-dessus de la tête de l'employé "Soirée Kiss&Drink, un verre = un baiser", et le thème de la soirée lui revint douloureusement en mémoire. Fuck it. Vive les Mathers et leurs idées à la con. Elle voulait boire putain, elle voulait boire, pas mélanger sa salive avec le premier venu - parce qu'elle n'avait pas le choix que de prendre le premier venu, son copain l'ignorait maintenant. Double fuck. Exaspérée, elle jeta un regard circulaire autour d'elle, à la recherche d'une bonne âme charitable qui pourrait lui rendre service sans rendre les choses gênantes, et son regard tomba avec stupeur sur.. Danny Sullivan. L'architecte. Aussi appuyé sur le bal, à l'image de la blonde, et étonnement seul. Dites-moi que je rêve : Danny Sullivan ! J'ignorais que vous chassiez vos proies dans les bals de promo étudiants. L'aborda Nora, appuyant bien sur le mot 'étudiant' pour lui sous-entendre son étonnement quant à sa présence au bal. Ou vous jouez le nostalgique en décidant de remettre votre costume d'étudiant l'histoire d'un soir ? Ou peut-être.. vous me suivez ? Proposa-t-elle avec humour, mais tout de même un peu sceptique. Parce que c'était une putain de grosse coïncidence sa présence déjà au bal et en plus au bar, à dix mètres d'elle. C'est peut-être le joint qui la rendait parano mais bordel, qu'est-ce qu'il foutait ici, merde ?

@Danny H. Sullivan

Tu étais venu au bal car on t'y avait 'invité' en quelque sorte. Y avait cette fille, cette étudiante que tu fréquentais un peu, qui t'en avait parlé. T'avais d'abord refusé d'être son cavalier, parce que t'avais passé l'âge d'aller à un bal étudiant, puis t'avais décidé d'y aller faire un tour. Ca te donnait une bonne excuse pour garder un œil sur tes sœurs, qui elles étaient bien à ce bal. Si t'avais passé un bon moment en compagnie de Prue, ça avait bien vite tourné autrement. Elle s'avérait être la copine de Danneel. Comment dire que ça avait été bizarre qu'elle vous surprennent ensemble ? Il ne lui en avait pas fallut longtemps pour savoir qu'entre vous il se passait quelque chose. Malaise à l'horizon, t'avais profité de la fin de votre 'discussion' à trois pour t'éclipser au bar. Histoire de boire un peu avant de rentrer chez toi, là où tu appartenais bien plus. Tu demandais un whisky au barman et de par ton âge, il te catalogue directement comme un professeur et te tend ton verre alors que tu découvres cet écriteau annonçant qu'il faut embrasser pour boire. Heureusement que les profs semblaient être épargnés par cette activité, car tu te voyais mal embrasser une étudiante juste pour boire. Portant ton verre à ta bouche, tu fus surprit d'entendre ton prénom et nom de famille. Le regard se portant sur ta gauche, tu avais face à toi l'étudiante en journalisme : Nora Burberry. Bien que tu lui avais accordé une seconde interview pour te rattraper, que celle ci avait été meilleure, elle ne semblait pas moins dérider envers toi. Elle te lance ouvertement un pique, insistant bien sur le mot étudiant et tu bois ta gorgée de whisky pur. Elle avait pas trop tord, t'étais ici de base pour une demoiselle. Voilà qu'elle enchaîne d'autres hypothèses, dont celle de la suivre. Avalant ta gorgée, tu lui souris. Etant donné que je vous avais pas vu mademoiselle Burberry, je dirais que vous me suivez. Le contexte professionnel n'avait plus lieu d'être, pourtant tu continuais de la vouvoyer et de l'appeler par son nom de famille. Elle te restait liée par rapport au travail après tout. Plus sérieusement, j'ai des sœurs étudiantes ici que tu expliques pour écarter son hypothèse du 'vous me suivez'. Ton regard ne peut s'empêcher de la regarder et de remarquer sa robe... déchirée. Que s'est-il passée ? que tu demandes en faisant signe de la tête vers sa robe. Minuit est passée alors le charme s'est rompu ? dis-tu en référence au célèbre conte de Cendrillon, qui se prête très bien au contexte. Bien sûr c'est un peu d'humour, loin de là le but d'être moqueur ou méchant. Puis à sa tête, tu vois bien qu'elle est un peu ailleurs.

CODE BY RESSAPANDA.

Quelles étaient les chances qu'elle croise Danny Sullivan entre tous, ici, au bal de fin d'année des étudiants d'Harvard ? Elle ignorait beaucoup de choses sur l'architecte hormis les détails impersonnels sortis lors de son interview - le fameux interview - mais une chose était sûre c'était qu'il n'était ni étudiant ni personnel du staff d'Harvard ni professeur chaperon qui perdait leur temps et leur soirée à jouer aux nounous. Pourtant, il était là, en costard - mais ça devait être un habit de tous les jours pour lui, et Nora avait du mal à en croire ses petits yeux. Vous suivre à mon propre bal de promo ? Rétorqua-t-elle, un léger rire sorti de sa bouche pour rire à l'absurdité de sa proposition et secoua la tête de droite à gauche ensuite, doublement amusée. Concept intéressant, mais non. Vous vous êtes imposé dans mon champ de vision alors que je cherchais.. quelqu'un. Inutile de préciser son désespoir face au thème de la soirée et sa recherche tout aussi désespérée de quelqu'un qui voudrait bien lui rendre un petit service pour qu'elle puisse hydrater sa pauvre petite gorge endommagée par les joints. Des détails qu'il n'avait vraiment pas besoin de savoir en vu de leur relation professionnelle - relation qui fit hésiter Nora à rebrousser chemin à vrai dire au plus vite à vrai dire, comme si c'était une simple salutation mais le jeune homme la retint sans le savoir en expliquant sa présence - des petites sœurs étudiantes - et en la questionnant subtilement sur sa tenue assez déplorable qu'elle avait failli oublier. Dans un début d'état second, Nora se mit à rire chaleureusement - une première en compagnie de Danny Sullivan qui n'avait eu le droit qu'à une Nora professionnelle, renfermée et déterminée jusqu'ici. Elle se jaugea elle-même de la tête aux pieds et haussa les épaules. Le Prince Charmant a foutu l'camp. Acquiesça-t-elle, joueuse en continuant la métaphore de la princesse en détresse minuit passée. Ce qui était on ne peut plus vrai. Des sœurs étudiantes sinon, vous dites ? Ça n'explique toujours pas votre présence à moins que.. Oh, je ne vous imaginais pas du tout en maman poule surprotectrice avec ses petits poulains. Subtilement, elle relançait le sujet sur lui, en le taquinant, espérant oublier ses propres malheurs à elle parce qu'après tout, elle était venue au bar pour cette raison-ci. Et elle était toujours sans boisson, elle constata alors qu'elle zieutait Sullivan de la tête aux pieds et tombait avec sa boisson dans sa main. Arg, est-ce que les adultes n'étaient pas logés à la même enseigne que les étudiants ? Injustice. Réelle injustice. J'peux vous embrasser ? Demanda-t-elle de but en blanc ayant bien l'intention de rectifier le tir de cette injustice Nora, parce que si elle devait embrasser un inconnu pour une boisson, lui aussi.

@Danny H. Sullivan