Shall we dance ? (Aaron)

 « Faut croire que j’ai le goût du risque… » Parce que oui, je le prenais. Je restais là. Et je n’avais absolument pas peur. Le charisme du garçon, sa douceur, son regard rassurant, son sourire, il avait ce truc qui faisait que je n’arrivais pas, et ce malgré son cocard, à flipper en étant avec lui. Pourtant on ne se connaissait peu. Peut être que la soirée de la dernière fois, où un peu saoule, il m’avait raccompagnée, sans chercher à aucun moment à profiter de la situation, ça m’avait permis de lui accorder ma confiance…  Alors oui, il avait cette marque, il s’était pris un coup, il avait ce côté énigmatique mais au final, ça ne faisait que s’ajouter au charme. Et j’en sus d’ailleurs plus sur la baston en question. Une histoire de nana, celle d’un ami, son président, une ex de ce dernier, et vite le lien se fit dans ma tête. Si pour moi, Aaron ne devait pas porter la responsabilité de tout ça sur ses épaules, lui, il voyait tout ça d’un autre angle. Dans tous les cas, la brune avait pris cher avec son prix, Aaron avec son coup dans la figure, donc on pouvait probablement clore le sujet.  Et puis dans ses bras, sur la piste, je n’avais pas forcément envie de lui faire ressasser cette vieille histoire. Je voulais embellir son bal, son dernier bal, qu’il en garde un souvenir impérissable, comme lui voulait rendre magique le mien. Yeux dans les yeux, on tournoyait et j’en profitais pour le questionner sur les années précédentes. « Tu finis avec un cocard à chaque fois c’est ça ? » rigolai-je alors qu’il insistait sur le côté ‘trop mouvementé’ de certaines de ses soirées. « J’ai pas très envie de régler mes comptes ce soir pour ma part… » Oh bien sûr, j’avais soufflé quelques idées de vengeance à Ali, puisqu’elle venait de larguer son mec. Mais personnellement, ma petite vengeance contre Nate réalisée en arrivant au bras de Brent, j’avais plutôt envie de profiter désormais. Et mon interlocuteur semblait de cet avis puisqu’il proposait de boire. «  Ca va, c’est dans mes cordes ça… » rigolai-je sans d’abord repenser à la fameuse règle de la soirée. Je me détachais de lui, gardant ma main dans la sienne pour l’entrainer vers le bar en remettant les souvenirs de notre soirée à la MH sur le tapis : « Y’a pas de roulettes à boisson ce soir je suis déçue… » Ou pas, ça m’avait pas trop réussi les petits shooters de ce jeu. Et en arrivant devant le comptoir, je me figeai en voyant un duo devant nous s’embrasser à pleine bouche pour obtenir leur conso. « Oh… J’avais oublié… » Kiss and drink. Et en même temps, ça ne serait pas le premier baiser qu’on échangerait Aaron et moi. « C’est pour que tu puisses de désaltérer hein, je voudrais pas que tu finisses déshydrater ce soir… » lançai-je alors en m’avançant avant de poser doucement mes lèvres sur les siennes.  

shall we dance — Et elle prend le risque de rester. La bonne réponse. Parce que maintenant, qu'elle est là, il ne voudrait pas la voir s'échapper. C'est qu'il la connaît que trop peu et il saute sur cette occasion, au bal, pour en savoir davantage sur la jeune femme. Après tout, elle l'intrigue, elle a ce petit plus qui lui donne envie d'en savoir plus. Le charme de l'innocence, le charme pure.. Oui, elle dégage cette pureté, si rare, de nos jours. Mais malheureusement, Aaron s'est souvent trompé sur les gens.. il tombe très souvent, de haut. Se trompe-t-il en présence de Cassie ? Il ne voudrait pas. En tout cas, lui, il tombe le masque, avouant la vérité sur cette marque et passant pour l'ordure qu'il est. Coucher avec la femme d'un pote.. tellement classe. Même s'il y a une autre version derrière les faits. Mais il ne saurait expliqué : quand il est en présence de la jeune femme, tout devient si simple. Et en ce moment, il n'est pas contre pour de la simplicité. Ils parlent donc, de l'origine de cette arque et d'Az qui se trouve dans une mauvaise position, lors des awards. Dont il se fiche totalement. Après tout, il n'aime pas cette fille, de base. Elle ne fait pas partie de ses proches et tout est réciproque alors, non, il ne va pas la plaindre. La remarque de Cassie lui arrache un sourire. C'est souvent ce qui m'arrive, quand je prend trop de risque. dit-il amusé avant de reprendre. Comme quoi.. nous nous retrouvons au bon moment. Elle ne veut rendre aucun compte et lui, c'est déjà fait. Que le reste de la soirée se poursuit sans dommage. Voilà qu'il réclame à boire mais seulement pour un baiser. Bien qu'il peut demander, sans trouver cette excuse. Peut être qu'il continue de jouer, un peu plus. Si tu me permet.. j'aimerais que tu sois en état, ce soir. Pas quand il ne voudrait la raccompagner et écourter sa soirée.. non. Mais qu'il préfère profiter amplement de la soirée, en sa compagnie. Il ne faudrait pas que tu perdes trop la mémoire, de cette soirée. Oh mais on ne sait jamais. La danse se termine pour rejoindre le bar et c'est là que Cassie se rend compte de l'enjeu pour avoir un verre. Ce qui l'amuse beaucoup. Vraiment, tu avais oublié ? demande-t-il d'un sourire amusé. Peu importe, qu'elle l'ait oublié ou non. Il pose ses lèvres sur les siennes pour un baiser, qui fut court, de son avis. C'est uniquement pour ça, que tu m'embrasses ? Allez, avoue.

Pas de jugement envers lui. Qui plus est,de mon point de vue à moi, il n'aurait pas dû se prendre ce coup, si la jeune femme était célibataire. Enfin trop compliqué cette histoire, nous n'avions pas envie d'épiloguer davantage, surtout que mon inexpérience en la matière rendait probablement mon opinion invalide. Je voyais tout ça avec mes petits yeux innocents, de celles qui n'ont jamais goûté au plaisir de la chair et qui ne pouvaient donc comprendre tous les enjeux de la chose... Donc dansons... Et c'est ainsi qu'on évoquait ses bals passés, rigolant de ses paroles et concluant qu'il devait finir avec un cocard à chaque fois, ma réflexion l'amusa et il n'objecta pas, au contraire. " T'inquiètes avec moi tu ne prends pas trop de risque. Le seul gros danger c'est que je te marque accidentellement sur les pieds avec mes talons..." Mais il avait de la chance, j'étais une habituée des danses de salon. Quand on naît princesse du Liechtenstein, on doit savoir valser avant de savoir marcher ou presque... On tombait d'accord sur le fait de ne régler aucun compte à partir de maintenant, profitons juste du reste de la soirée. Fin de la danse et monsieur me fit savoir qu'il avait soif. Direction le bar, rigolant en chemin de l'absence de roulette, petite réfèrence à nos jeux à boire de la dernière fois. Il se marra en retour, taquin, faisant allusion à mon état pompette de cette fameuse soirée. " Hey ! Je suis une novice en la matière tu m'excuseras mais en pensionnat religieux on est davantage prières et hosties que shooters de vodka ." Repliquai-je pour me défendre avec un sourire avant de préciser : "Et ce soir j'ai été sage, je n'ai presque rien bu." On m'avait servi quelques verres de jus de fruit, mais aucune commande passée. Aucun baiser donné donc. Voilà pourquoi la règle je l'avais un peu oubliée. Je ne réalisais ce que partager un verre impliquait ce soir qu'en arrivant au comptoir. Kiss and drink.  "Je te l'ai dit, je n'ai quasiment rien bu du bal. Et toi ? "  Demandai-je donc avec un petit air inquisiteur. Combien de demoiselles avait-il entraîné jusqu'ici pour un verre, pour un baiser, pour davantage... Peut-être que ça ne me regardait mais la question m'avait échappé. Je m'approchai quand même pour me prêter au jeu, furtif et sage baiser, servant l'excuse de sa déshydratation probable en m'ecartant. " Ce baiser là c'était juste pour le verre..."  Et après ces mots, mes lèvres retrouvèrent le chemin des siennes, venant se presser contre sa bouche avec un peu plus d'intensité. Baiser toujours doux, mais déjà beaucoup moins sur la retenue. Et en me reculant j'expliquai avec un petit sourire : "Ce baiser là c'est parce que j'en avais envie..."

shall we dance — Pourtant, au fond, il le sait. Il sait qu'il doit se calmer et prendre ses responsabilités. Parce qu'il n'est plus tout seul. Maintenant, il a sa fille et il doit penser à elle, avant tout. Mais les mauvais démons restent jamais bien loin, de lui. Comme ce soir. Où le passé lui revient en pleine gueule, sans qu'il n'y demande, quoique se soit. Mais il ne veut pas que ça entache trop, son bal. Non, il veut rendre cette soirée, bien meilleur qu'elle ne l'a commencé. Et ça en prend le chemin. Surtout s'il est en présence de la jeune femme, avec qui, il partage une danse. Il me semble que tu te débrouilles très bien pour qu'une telle chose n'arrive. C'est une bonne partenaire, c'est le cas de le dire. Mais s'il peut éviter de prendre trop de risque.. ça lui éviter de bien de mauvaises surprises. Disons qu'il a eu son lot, de drama, pour la soirée. Il se met à l'écart de toutes histoires qui peuvent se passer aux tables ou durant les awards. De toute façon, il n'est plus vraiemnt impliqué.. surtout que ces dernières semaines, il s'est tellement concentré sur ses révisions. Oubliant le reste. Peut être qu'il aurait dû ouvrir les yeux.. surtout en voyant son ex avec Cole. Ouais, une chose qui ne lui plait pas et qui l'inquiète fortement, connaissant le personnage mais si Agathe est heureuse... c'est le principale. Vraiment. Il a pris énormément de recul vis à vis d'elle et de leur passé. Heureusement que tout ça, c'est derrière lui. La fille qui est devant lui, est bien plus agréable à regarder. J'oubliais que tu découvrais le monde mais je ne veux pas que ta soirée soit écourté par un abus. Qu'elle ne lui échappe pas. Et même dans ce pensionnant, il n'y avait pas rébellion ? Il se demande, il ne sait pas vraiment comment ça se passe, réellement. Il s'étonne légèrement de cet oubli, quant au système de la soirée, pour boire. Une belle idée, d'ailleurs. Je ne compte pas.. Et c'est vrai mais, il n'a pas tellement bu que ça. Il s'est vu offrir un verre sans recevoir de baiser pour passer la douleur, de cette marque. Puis, pour le reste.. Il aurait pu s'abstenir ce genre de réponse mais trop tard. Finalement, ses lèvres retrouvent les siennes pour un léger baiser, et ainsi obtenir les boissons mais Aaron se demande si c'était par intérêt ou par plaisir. La seconde option lui plait davantage, bien entendu. Mais il n'a pas le temps de reprendre la parole, que Cassie lui donne un nouveau baiser, toujours plus doux mais plus intense. Il prolonge, de la même façon, avant d'esquisser un sourire. Ce baiser est encore plus agréable. dit-il avant de se reprendre et de refuser le verre que lui donnait le barman. Mais je n'ai plus soif. Parce qu'il a eu son baiser, peut être.

Les risques encourus en ma présence était minime pour mon partenaire de danse. Je plasantais sur l'éventuel danger quant à ses oreilles écrasés par mes escarpins, danser qu'il sembla ne pas prendre au sérieux me gratifiant au passage d'un compliment sur ma façon de danser. "J'ai un bon partenaire aussi.. ." Et c'était aussi ce qui rendait Aaron si intriguant. Cette marque, ce petit côté désinvolte, son appartenance à la confrérie réputée rebelle de la fac, et en même temps ce côté gentleman, maîtrisant la valse, plein de courtoisie et de bonne manière... Où as-tu appris  à danser ?" Finis-je par laisser parler ma curiosité, habitée par l'envie d'en apprendre davantage sur lui. Quand après ce moment sur la piste, on filait vers le bar, je pris une petite taquinerie du jeune homme sur mon état lors de notre précédente rencontre, ce qui me fit objecter sur mon inexpérience.  "Je compte bien profiter de ma soirée jusqu'au bout. Un garçon vient de me promettre qu'il allait me la rendre magique. " Lançai-je malicieusement remettant sur le tapis sa promesse. Et d'ailleurs ça en prenait bien le chemin avec ses deux baisers échangés devant le bar. Bien sûr... Sa réponse allusive me mit la puce à l'oreille sur le fait que d'autres avaient elles aussi trouvaient le chemin de ses lèvres... Un petit rire s'échappa de mes lèvres en voyant Aaron refusait le verre que lui tendait le barman, je l'imitais en servant un "Non merci" poli à l'employé avant de commenter la technique du jeune homme : " T'es un malin Aaron..."  Ma main se glissa dans la sienne pour le tirer alors vers l'une des issues de secours en reprenant : "On va prendre l'air ? " Pas que j'étouffais mais j'avais un peu me souffle coupé... L'effet Aaron sûrement...  

shall we dance — Un compliment partagé. Parce que oui, Cassie est une très bonne partenaire pour danser. J'ai hâte de voir, comme tu bouges, sur d'autres genres de danse. Parce que pour le moment, ils n'ont partagés que des slows et pas plus. Si ses souvenirs sont bons. Mais il n'en doute pas. Ouais, un instinct. Mais lui, où a-t-il appris à danser, la valse ? Il faut remonter dans le temps. Dans une époque, qui lui semble tellement loin et dans une autre vie. Il garde de bons souvenirs. Jamais, il va renier son éducation et de tout ce qu'il a pu apprendre. Juste que ce n'est pas sa vie. Juste que certaines choses étaient inacceptables. Peut être qu'il aurait pu s'en sortir plus facilement mais il ne regrette en rien, ses choix. Parce que ses choix l'ont amenés, jusqu'ici. J'ai dû prendre des cours, je suppose. Aaron n'est pas tellement doué pour le mensonge, c'est facile de voir qu'il cache quelque chose et ça lui importe peu. C'est juste que cette partie de sa vie, il ne voudrait pas qu'elle soit trop dévoilé. Pas maintenant.. quoique, jamais, comme il quitte l'université. Peut être que maintenant, l'image n'a plus besoin d'être préservé ? Et qu'il peut être enfin lui-même ? Il tente et c'est une première. Durant mon adolescence, j'ai pris des cours. Ma mère, mes parents y tenaient et c'était une obligation. Bizarre mais c'est un pas. Il tente de reprendre ses esprits, parce qu'il reste déstabilisé par le sujet. Ce garçon doit tenir parole. dit-il amusé alors que deux baisers furent échangés. Et tellement agréable. Mais il doit faire attention. Il refuse alors le verre puisque ce n'était pas son but et les deux baisers n'était nullement intéressé. Je préfère t'embrasser que de boire de l'alcool. Tu sais, tu devrais être flattée. qu'il taquine un peu avant de se faire entraîner, dehors, par une porte de secours. L'air frais fait du bien, sur sa peau. C'est une tentative pour me kidnapper ? Autant, il retrouve sa bonne humeur. Merci, Cassie.

Si la valse, le tango et les danses plutôt posées de salon étaient bien maîtrisées, j’eus un petit sourire aux mots de mon interlocuteur parce que j’étais bien moins sûre de moi dans les styles plus contemporains. « Tu veux danser quel genre de danse avec moi Aaron ? Une salsa ? Un rock ? » J’avais quelques notions quand même, malgré que ce ne soit pas le genre de musique diffusé lors des galas en grande pompe de mon milieu. Mais l’aisance du garçon qui me faisait valser me fit quand même m’interroger sur son apprentissage à lui. D’abord évasif, il évoqua des cours, avec l’air de ne même pas trop s’en rappeler. « Tu supposes ? Qu’est-ce qui se passe ? T’es tombé amoureux de ta prof, c’est pour ça que tu ne souhaites pas m’en dire davantage ? » le taquinai-je, toujours curieuse d’en découvrir davantage sur lui. Et il expliqua, finalement. Son adolescence, les cours, obligés, par ses parents… « Oh, on doit avoir le même style de parents alors. » soufflai-je, façon d’avouer que moi aussi je n’avais pas échappé à ce genre d’apprentissage imposé. Mais c’était plus étonnant venant d’Aaron, il ne portait pas sur lui d’être un bourgeois, de venir de ce genre de monde. Parce qu’il avait cette décontraction, cette nonchalance… J’avais du mal à l’imaginer en fils à papa suivant des cours de valse. « Et pour apprendre à te battre tu as pris des cours aussi ? » Je savais que je posais peut être un peu trop de questions. Mais je voulais comprendre comment on pouvait passer d’un monde doré à un univers plus sombre, d’un monde où l’on réglait tout par l’argent à un univers où nos poings servaient à rendre des comptes. « Enfin, t’es pas obligé de répondre… » lui laissai-je quand même le choix, histoire qu’il ne se sente pas mal à l’aise, m’accrochant à la magie de ce bal qu’il m’avait promis plus tôt. L’instant suivant, au bar, je compris le ‘piège’ tendu, puisque finalement le jeune homme avouait ne pas avoir soif. Il préférait m’embrasser que de boire. Mon sourire s’élargit, mes prunelles accrochèrent les siennes alors que mes joues rosissaient un peu. « Je le suis. » Flattée. Et ça me donnait clairement envie de filer dehors, d’aller prendre l’air, pour éteindre le feu de mes joues et peut être retrouver un peu le contrôle. Je tirai Aaron par la main vers la première issue qui se présentait à nous. Volte face vers lui, mes doigts toujours liés aux siens, ne les lâchant pas, je ris à sa remarque : « Tu m’as dit que ta cavalière était surement au bar, je ne voudrais pas qu’elle te repère et qu’elle vienne te récupérer… » Elle ou une autre de celles qu’il avait embrassées ce soir, puisqu’il était resté flou sur le nombre de lèvres goûtées. « Alors oui, c’est un kidnapping. Et fais gaffe je suis armée de mes louboutins. » menaçai-je avec un petit rire, en parlant de mes escarpins.   

shall we dance — Légère mine réfléchie avant de reprendre la parole. Tout, peut être ? Des danses à deux ou même, seuls. Pour la découvrir, toujours un peu plus. N'importe quelle danse, même la plus ridicule. dit-il de ce sourire amusé, la taquinant un peu, au passage. Mais, il perdit son sourire, à la question de la jeune femme. Et son regard se perd dans le passé. Il se souvient encore des cours, de cette obligation puis d'un petit plaisir à savoir danser. Surtout bien après, quand il fallait séduire les filles. C'était toujours un plus. Il répondit vaguement, ne voulant jamais parler de cette partie de sa vie, parce que ça peut totalement changer ce qu'on pense de lui et oui, monsieur accorde une importance à l'image. Non, la prof n'était pas mon genre mais ma prof de piano, totalement. Qu'il reprend ce sourire mais taquin cette fois. Oui, c'est d'ailleurs, sa première fois avec cette professeur. Quel beau souvenir. Mais il chasse vite tout ça, parce qu'il se reprend et qu'il se décide à avouer, légèrement, dans quel milieu, il aurait pu apprendre, ce genre de danse. Non, ils ne sont pas si différents. Mmh.. oui et non. Et il continue de rester vague. Même si là, ce n'est pas un secret mais veut-elle apprendre tout ça ? C'est vraiment ce qu'elle veut ? Il secoue légèrement la tête, n'étant pas dérangé par ses questions. Tu veux vraiment en parler, ce soir ? Non, sait-on jamais qu'elle se rétracte. Mais il se demande, si c'est le bon moment, le bon endroit. Et si oui, il peut s'en échapper. Juste pour cet instant. Un instant au bar, pour deux baisers et lui avouer qu'il n'a pas soif et qu'il préfère l'embrasser, à la place. Sa réponse le fit sourire avant qu'il ne soit entraîné à l'extérieur. Et cette légère brise sur sa peau, lui fait du bien. C'est qu'il faisait chaud, dans la salle.. ou alors, ce n'était pas la salle, justement. Je crois que ma cavalière est perdue à jamais. dit-il en grimaçant avant d'avoir ce sourire amusé. Sacha était au bar, normalement. Il a eu vent de quelques nouvelles, depuis les awards. Il ne sait pas trop ce qui se passe, dans sa tête mais il ne veut pas trop s'en mêler.. peut être qu'il devrait. C'est son amie, avant tout. Ouais, il va régler tout ceci, plus tard. Elle a mieux à faire. J'irai la voir, plus tard. Mais pour le moment, il est avec Cassie et plaisante sur cette escapade nocturne. Promis, je serais sage ! dit-il, les mains en l'air avant d'en rire. Laisse tes louboutins, là où ils sont et dis moi, ce que tu comptes faire de moi ? Oh qu'il en profite, toujours un peu plus. Lui, il sait ce qu'il compte faire mais il se tient bien.

Je suggérais quelques autres danses que la valse, monsieur voulait tout voir. Rire de ma part, surtout quand il précisait que même les ridicules il les voulait. « Tu veux que je me donne en spectacle c’est ça ? La danse des canards ? » Mon rire se poursuivait alors qu’ensuite je mettais un bémol : « Ce que tu veux mais pas ici… Après on va dire que je ne sais pas me tenir… Puis y’a mes grandes sœurs dans le coin, si elles rapportent à mes parents. » Peut être que j’avais été plus à même de me lâcher à la soirée mather, loin de tous ces regards inquisiteurs. Mais oui, avec les jumelles dans le coin, et malgré la confiance que j’avais en elles, je me devais de me tenir un peu à carreau. Il semblerait qu’Aaron ait connu ce genre de pression parentale, puisqu’il raconta que les cours de danse de son adolescence lui avaient été imposés par ses parents. Je le sentais plus tendu, différent, quand on abordait ce sujet. Il avait ce petit air énigmatique, difficilement à cerner… J’essayais de plaisanter en évoquant un béguin pour sa prof, et ça marcha. Quelques secondes, il se déridait pour sourire, confiant une préférence pour la prof de musique. « Bon danseur et pianiste… Quel autre secret me réserves-tu Aaron… » commentai-je avant de lui souffler quand même la possibilité, entre deux questions, de ne pas y répondre. « Je veux juste apprendre à te connaître un peu plus, qu’est-ce qu’il y a d’étonnant à cela ? » expliquai-je alors qu’ensuite, au bar, c’est surtout ses lèvres que j’apprenais à connaître davantage. Je l’attirai ensuite à l’extérieur, confessant mon envie de le soustraire à sa cavalière officielle, miss Sacha. Il répliqua qu’elle était surement perdu, sourire amusé aux lèvres. « Dis pas ça, ça va me faire culpabiliser. » C’était une sœur cabot la brunette, je voulais pas qu’on m’accuse de vol de cavalier ensuite moi. Il me rassura, affirmant qu’elle devait être occupée, qu’il irait la voir ensuite. Kidnapping donc, j’assumais et menaçais même le garçon de mes escarpins, seule ‘arme’ que j’avais sur moi. « Je compte te faire la démo de tous mes talents de danseuse… » rigolai-je alors, lâchant ses doigts pour faire le bec des canards de mes mains avant de tournoyer en rigolant de plus belle. « Bon, en vrai, je crois que je connais même pas la chorégraphie de cette danse. » 

shall we dance — Parce qu'il n'y a pas que la valse. Il veut tout voir, le petit curieux. Bien que lui, il ne sait pas danser autre chose. Enfin, beaucoup de danses, à deux, c'est certain. Pour le reste.. peut être quelques pas, par ci, par là mais rien de bien glorieux. Puis, la façon de bouger, en soirée. Oui, ça, il connaît le petit. Libère-toi, ma chère Cassie. C'est ton moment. Mais qu'elle le décide ou non, il ne va pas la forcer à faire quelque chose. Peut être, plus tard, elle sera plus ouverte à vouloir danser de la sorte. Où sont tes grandes sœurs ? Que je puisse te cacher d'elles. dit-il en faisant barrage avec son corps, avant de rire légèrement et de se reculer, d'un pas, seulement. Un sujet plus sérieux s'immisce et Aaron ne se sent pas tout à fait à l'aise. Parce qu'il parle très peu, voir jamais, de cette partie de sa vie. Toujours ce souci d'image qu'il peut donner. Même si maintenant, plus rien n'a de l'importance. Monsieur n'est plus à Harvard, du moins, dans quelques jours. Bien entendu, il préfère lui raconter, plutôt qu'elle l'apprenne d'une toute autre manière. Quand elle se demande, quels autres secrets, il peut détenir, il ne répondit rien.. seulement son doigt contre ses propres lèvres pour le signe chut. Parce que ça reste secret, justement. Il lâche ce sourire amusé avant de reprendre la parole. Non, rien.. mais je suis pas le genre à tout déballer, je crois que tu l'as remarqué. Pourtant, il garde le même sourire. Pour essayer de se détendre un peu plus. Aaron, les gens changent et toi aussi. Ce n'est plus comme, il y a quelques années, maintenant. Ouais, il ferait mieux de réfléchir un peu plus. Il retrouve vite l'air frais après ce début de chaleur. Tu prends trop les choses, à cœur. Tu aimerais que je crie à toutes ces personnes, que je suis à toi, ce soir ? Oui, il la taquine sur le sujet. Encore et toujours. Comme s'il ne pouvait s'en empêcher. Le sourire qui devient plus imposant quand elle avoue, vouloir faire une démo de ses talents de danse. C'est ce qu'il veut. D'ailleurs, il vient s'asseoir sur un genre de muret. Vas-y, je te regarde. Ah ce regard perçant, en plus. Mais ce n'est pas de sa faute, s'il la dévore des yeux. Allez, je suis certain, que tu t'en souviens. qu'il réplique en rigolant, en la voyant danser, de cette façon. Un bonheur de la voir, sourire et rire.