that's a good night (denitsa)

Le bal de fin d'année. Il semblerait que ce soit la meilleure soirée. La soirée tant attendue par tous, qui est censée être merveilleuse. Mais moi, je stressais. C'était une soirée d'angoisse plus qu'autre chose. Si on oubliait Nicholas que je devais enfin aller accoster, il y avait aussi Denitsa ma cavalière. Non pas que je n'étais pas heureux d'aller au bal avec elle, mais plus j'apprenais à la connaître, plus elle me plaisait. Je ne pouvais pas le contrôler, c'était plus fort que moi et je sentais que ça allait finir par me bouffer de l'intérieur. Il fallait que je sois zen ce soir, que je ne montre rien et que j'essaye d'être le plus détendu et naturel avec elle. Je savais d'avance que ça n'allait pas être simple, que je risquais d'être mal et qu'elle risquait de le voir, mais je trouverais des combines pour éviter de devoir tout lui déballer. Plutôt mourir. Franc, peut-être, mais pas suicidaire. Il était temps que je sorte de mes pensées, voyant Denitsa revenir vers moi après être allé voir les autres personnes qui semblaient être à notre table et que je ne connaissais pas le moins du monde. Une nouvelle couche de stresse. « Je crois que je ne te l'ai pas encore dit, mais tu es vraiment magnifique ce soir. » disais-je en lui souriant. Il fallait avouer que cette robe lui allait à merveille. J'observais les personnes autour de nous, avant de reporter mon regard vers elle. « Tu veux qu'on aille à la table tout de suite ou on va d'abord faire un tour au bar ? » demandais-je en soufflant un bon coup. Il fallait être fort ce soir, pour une fois.

Fergus avait peut être, seulement peut être, un peu trop abusé de la bouteille ce soir là. Champagne, whiskey, coca, ... tout ça n'avait plus aucune différence. Vacillant sur ce qui n'étaient déjà plus des jambes mais bien des boulets, il errait dans cette salle de bal tel une âme en peine. Ici, personne ne l'intéressait particulièrement. Il voulait juste une pointe d'amusement, de rebondissements. Alors qu'il passait par là, un professeur gérant l'organisation du bal s'élança à la poursuite d'un étudiant qui venait de lui dérober son téléphone pour X raison. Se voulant léger, le professeur lança le paquet de paillettes qu'il était soigneusement en train de disposer sur la table en face d'eux sur l'apprenti astrophysicien. Fasciné, le jeune homme plongea sa main dans le sac, histoire de mesurer combien d'étincelles s'envolerait sur la personne de son choix. Beaucoup. Très beaucoup. Soudain, son dévolu fut jeté. Maxwell. Denitsa. Ce petit couple tout pompant qui venait de faire son entrée dans le champ de vision de l'alcoolique d'un soir. Sans plus attendre, il se précipita vers les deux tourtereaux et leur balança non pas une, non pas deux, mais trente poignées de paillettes sur la tête « 'suis vot' bonne fée ! *hip* et j'porte chance *hip* si j'vous embrasse ! » Aussitôt dit, aussitôt fait. Fergus déposa un baiser tout ce qu'il y avait de plus baveux sur la joue de Maxwell puis, sur celle de Denitsa. « Et v'là l'travail !*hip* z'aurez beaucoup d'amour ce soir grâce à moua *hip* c'est cadeau ! » dit-il en s'en allant, l'air de rien, comme s'il avait agit d'un songe, continuant de leur jeter des paillettes à distance.

@Feryel Oswald