let's make him pay (avalon)

New York, New York. Il faut le dire, tu avais hésiter à accepter. Il a fallu que ça tombe pendant l'absence de Bambi. Il restait peu de temps avant son retour, au moment toi tu étais attendu à New York. Pourtant tu y es allé, malgré tout, loin de te douter qu'Avalon te collerait aux baskets. Tu ignorais ces soucis d'argent mais tu savais qu'elle cherchait des opportunités, et toi tu comptais passer du temps avec elle pour mettre au point la suite de vos aventures communes, bien que ces dernières ne t'enchantaient pas. Vous aviez donc fait d'une pierre deux coups. Rentrant de ton shooting, tu rejoignais ta chambre, prenant le temps de démaquiller gentiment les tatouages qu'on t'avait masqué quand tu entendis ton téléphone sonner. L'espoir que ça puisse être Bambi s'envolait, quand tu lisais le message d'Avalon. Tu lui as simplement proposé de vous voir ce soir pour le dîner. C'est ainsi que tu l'as rejoint dans les coups de vingt heures à la réception de votre hôtel. J'ai envie d'un bon burger, tu suis ou t'es le genre anti matière grasse ? Qui sait ?! C'était une nana, en plus d'une mannequin, alors tu ne savais pas trop.

@Avalon E. Rhodes

Plus les jours passaient, plus Avalon était harcelée par son banquier. Elle faisait mine de rien face à Ciarán, jouant de son extraordinaire culot pour faire voyage commun jusqu'à New York, où un shooting assez osé et plutôt bien payé lui tendait les bras. Impossible de refuser, mais y aller coûtait... par conséquent, faire d'une pierre deux coups restait plus intéressant pour l'espagnole, intérieurement désolée que cela tombe sur le beau brun. Quoi que cela pouvait être marrant, après tout ! Son propre shooting fini, elle avait envoyé un petit message au Mather pour lui proposer de manger un morceau, son ventre plat hurlant famine. Et bientôt, ils se retrouvèrent tous deux à la réception de l'hôtel où ils séjournaient. J'ai une tronche à bouffer du tofu ou de la salade ? Naaaaan j'suis le genre de nana à bouffer gras et à faire du sport après ! fit-elle, fiérote, avant de laisser un petit sourire amusé peupler ses lèvres. Lequel a ta préférence : McDo, KFC, Burger King ? Fais moi rêver...

@Ciarán S. Halstead

Tu ne t'étais pas trompé en lui disant qu'elle avait des allures de pie. Elle était le genre piplette, il n'y avait pas à dire. Tu t'attendais à un simple oui ou même à un non, au lieu de ça, elle te livrait une jolie petite tirade. Le résultat penchait vers lui et ça t'arrangeait franchement. Je pensais à un truc moins classique et plus copieux. Un mcdo, ça ne cale jamais que les petites natures de ton genre. Prend garde, Kiki, tu commençais à l'apprécier cette demoiselle et peut-être que oui c'était le genre que faisait un demi-frère, dîner avec sa demi-sœur, la taquiner sur son côté menu. C'est que tu apprenais vite on dirait ! Pourtant tu étais loin de la considérer comme telle. Non tu la voyais plus comme une partner in crime. Tu tenais à en savoir plus sur toute cette histoire de poursuite en justice, et apparemment tu ne te posais pas la question de quoi ce que vous seriez après tout ça. Quand est-ce que t'as croisé son chemin pour la dernière fois ? Les pieds dans le plat directement, après tout, pourquoi perdre son temps plus encore. Faisant signe à un taxi, tu semblais difficilement choisir entre les restaurants burger qui avaient retenu ton attention, et tu optais alors pour lui proche. Taxi jaune en route !

@Avalon E. Rhodes

Avalon arqua un sourcil alors que Ciarán la qualifiait de petite nature, et cela termina en éclat de rire. Petite nature... vaut mieux entendre ça que d'être sourdingue ! Fais gaffe que j'bouffe pas plus que toi hein ! Il ne l'avait pas encore vue à table et le fait qu'elle soit menue ne signifiait rien du tout. L'espagnole possédait en effet un sacré coup de fourchette - même si elle le cachait bien au commun des mortels - et spécialement lorsqu'elle se rendait dans un fast-food. Mais ça n'empêcha pas la blonde de laisser le choix à son demi-frère, partant du principe que s'il voulait s'en mettre plein la panse, aucun souci de son côté... tant que la note ne dépassait pas un certain montant qu'elle ne pourrait pas payer. Avalon se raidit cependant face à la question de Ciarán, ne s'étant pas attendue à ce qu'il rentre directement dans le vif du sujet ce soir. Officiellement, quand j'étais gosse. Officieusement, y'a quelques mois, parce que j'épie un peu c'qu'il fait, histoire d'avoir des biscuits au tribunal. Pourquoi tu m'parles de ça maintenant ?

@Ciarán S. Halstead

Tu ne commentais pas mais tu demandais qu'à voir. Pire tu allais véritablement être attentif à l'appétit de la blondinette, avec encore l'impression une fois sur trois de faire face à Honey. C'était difficile à cadrer tout ça. D'ailleurs tu ignorais comment vous alliez aborder tout ça avec elle, parce que pour l'instant, toi, tu étais contre le fait de lui en parler. Montant dans le taxi avec elle, tu te voulais attentif à ses dires, en quête de réponses. Tu crois quand même qu'on va discuter base-ball ? C'était beaucoup trop. Tu n'étais pas un démi-frère facile, voyons. Non il fallait l'avouer, tu avais céder à ces quatre jours à New York pour te faire un petit chèque, quelques shootings, mais puisse qu'elle était là, tu partais du principe qu'il n'y avait plus qu'à lancer le travail, la procédure. Il y a quelques mois, il t'a reconnue ? A choisir, je préférerais qu'on lui tombe dessus sans prévenir. Oui, et surtout quitte à le revoir, tu préférais de loin à ce que ça ne soit que devant la cour et pour l'envoyer en taule pour longtemps. Je l'ai revu y'a cinq ans pour la dernière fois, et je lui ai cogné dessu.. on s'est cognés dessus. Donc je ne passerai pas inaperçu si jamais on est amené à croiser son chemin avant d'entamer quoique ce soit d'officiel. Voilà qui lui donnerait l'occasion de fuir, et faire passer ce procès à l'international serait une sacré paire de manche.

@Avalon E. Rhodes

Base-ball ? Naaaan moi j'suis plus boxe, adrénaline, tout ça tout ça ! Vue sous cet angle, Avalon avait des airs de Barbie avec une voix de camionneuse, mais ce n'était qu'un détail, n'est-ce pas ? Il s'agissait d'une façon comme une autre de donner le change, de ne pas faire paraître son trouble face aux questions de Ciarán, bien que ces dernières soient légitimes. La blonde prit une grande inspiration, partant du principe que ce n'était qu'un mauvais moment à passer et qu'une fois lesdites réponses obtenues, il se sentirait sûrement mieux. Nan il m'a pas reconnue. La dernière fois qu'il m'a vue j'avais 8 balais alors impossible. Puis j'avais mis perruque, chapeau... 'fin j'm'étais grimée exprès quoi expliqua-t-elle, hautement prudente dès qu'il s'agissait de fouiner et d'obtenir des infos. L'espagnole avait oublié d'être stupide. Mais on peut éviter qu'il te croise avant qu'on entame la procédure en fait. Il habite une baraque en dehors de Boston... avec sa dernière pétasse, une jeune qu'a mon âge en plus, dégueu ! J'pensais surtout te faire témoigner et mettre la procédure à mon nom. Ça t’irait ou pas ?

@Ciarán S. Halstead

Oui, je devrais pas m'en étonner. Tu as ce petit stress post-traumatique à une période. Ce stress beaucoup trop gros pour toi. Quand on vit ce que tu vous aviez vécu, on a besoin de cogner. Malheureusement on le fait soit dans les règles, soit à la sauvage. Tu auras fait des deux. Tes éducateurs t'ont toujours poussé vers la boxe, jugeant à raison que le judo ou le karaté ne te nourrirait pas assez. En attendant si tu n'avais pas eu connaissance du passé de la blondie à tes côtés jamais, tu aurait cru qu'elle avait touché à la boxe. Oui, c'est mieux, mais je cache pas que je porte plus son nom depuis quelques années. Tu portais le nom de ton grand-père, qui finalement était aussi le nom de la femme qui t'avait porté mais qu'importe, ce n'était pas ce que tu retenais. Halstead avait une valeur sentimentale même si tu ne l'avais choisi que pour te libérer de ton nom de naissance. On gagnerait à élargir la liste des témoins. Plus y'en aura, mieux il plongera.. Payant le taxi, tu venais à descendre de la voiture jaune avec Avalon vers ce restaurant burger, qui te faisait pour le coup bien envie.

@Avalon E. Rhodes

J'imagine que sur le coup j't'étonnes pas... merde ! reprit-elle la carte de l'humour, incapable de la laisser bien loin. Pleurnicher, jouer les blondes fragiles ou les damoiselles en détresse, très peu pour elle. Avalon avait besoin de se sentir non seulement indépendante mais forte. Forte grâce à son vocabulaire, à sa façon d'être, à son quotidien... et à cette bataille juridique qu'ils étaient sur le point de livrer. J'avais capté. Pour le nom j'veux dire. Vu que j'porte pas le sien non plus haussa-t-elle les épaules, fière de porter celui de sa défunte mère. C'était bien la seule chose qu'elle lui avait laissée en dehors de la blondeur de ses cheveux et sa douceur, parfois, quand vraiment l'espagnole se concentrait et qu'elle oubliait ses démons. Elle attendit qu'ils pénètrent dans le restaurant et soient à table pour checker les menus avant de prendre une grande inspiration, subitement sérieuse. J'pars pas à la guerre sans biscuit. J'ai d'autres témoins, des meufs qu'il a abusé et qui ont des dossiers médicaux avec son adn notamment.

@Ciarán S. Halstead

Peut-être qu'à en voir son gabarit on pourrait s'en étonner. Peut-être que tu aurais dû t'en étonner. Mais non. Pas en considérant le fait qu'elle venait du même milieu que toi. Tu savais que tu avais eu ce besoin de cogner, de te défouler, et surtout de te défendre. Ça t'avait rattrapé violemment quelques après qu'on t'ait retiré à tes géniteurs et ça n'avait jamais vraiment disparu. C'était juste plus contrôlable. Et c'est quoi, ton histoire ? Dans les grandes lignes ? Oui tu savais que rentrer dans les détails ne devait pas être son dada. Ça n'était pas le tien. Mais en parler avec elle c'était tout de suite être sûr d'être compris sans avoir à trop en dire. Ouais t'es bien renseignée en fait. Tu comprenais que tout ce dont elle avait besoin c'était que tu sois de la partie. Pourtant elle venait de te confier qu'elle ne serait pas la seule à témoigner. Au fond, peut-être qu'elle n'avait même pas véritablement besoin de toi et dans ces cas-là, tu te demandais ce qui avait vraiment motivé une telle initiative. Okay... et maintenant ? C'est quoi la suite ? As-tu demandé en repliant ta carte préférant attendre qu'on vienne à vous pour la commande.

@Avalon E. Rhodes

La question de Ciarán ne l'étonnait pas mais elle n'en fut pas moins douloureuse. Il fallait tout son contrôle à Avalon pour ne pas hurler, avoir envie de briser quelque chose... ou pire, quelqu'un. Violée et tapée enfant. Famille d'accueil. SDF. Accueillie dans une famille sympa. Harvard. Voilà les très grandes lignes. Il ne fallait pas lui demander de rentrer dans les détails, car la blonde en serait bien incapable. Pourtant elle aurait pu lui parler de son histoire avec Lloyd, de ses parents adoptifs actuels, de ses dettes... en bref, de détails qui constituaient son passé, son présent et peut-être même son futur. Mais il n'avait demandé que les grandes lignes, n'est-ce pas ? Quand on s'attaque à un connard pareil, faut l'être nan ? Renseignée, bien évidemment. Tout dépend d'toi en fait. Si t'es prêt à lui rentrer dans le lard maintenant, ou si tu veux attendre. Rien ne presse à la minute, j'pense... j'suis pas venue à toi pour te presser, tu vois ? Mais si t'es prêt, on dépose un recourt en justice. Il sera aussitôt appréhendé par flics, juge, et tout le bordel. On s'ra ensuite entendu lors de son procès... et là faudra qu'on soit bons. J'me suis préparé une liste des pires questions... au pire si jamais tu veux t'entraîner... on pourra l'faire ensemble.

@Ciarán S. Halstead